ArticlesJeux de société

F.I.J. : Ceci n’est pas une canne

Lundi, 14h, retour de Cannes. À peine descendu du train, je vous livre mes impressions à chaud du F.I.J. Des heures et des heures de jeu pendant 3 jours, peu de sommeil et voilà le résultat : un titre (bien) pourri pour cet article. Sorry. Toi-même tu sais le festivalier, non ?

Lors de ces 3 jours, j’ai pu tester une petite trentaine de jeux donc en grande majorité des petits jeux. Si je rajoute les jeux découverts hors salon mais dans les appartements, je dois être à 45 jeux.

Les jeux que j’ai appréciés :

Trio : un jeu de plis avec du memory. Le but du jeu est d’avoir devant soi 3 trio de cartes de même valeur. À mon tour, je vais demander à un adversaire de me montrer une carte de sa main, soit la plus haute, soit la plus basse. Cela me permettra de savoir où sont les cartes de valeur que je recherche. Il y a aussi une rivière de cartes cachées commune dans laquelle je peux aller chercher des cartes. Je dois me souvenir où sont placées les cartes. Le twist : on ne peut poser un trio devant que soi que de sa plus basse valeur ou de sa plus haute valeur. Admettons que j’ai un trio de 2 dans ma main, je ne peux pas le poser si une carte de valeur 1 est également présente dans ma main. Plusieurs modules existent : compétitif ou jeu en équipe mais compétitif, version simple ou picante. Cette dernière rajoute une contrainte de victoire.

    • J’ai aimé : jeu accessible, facile à sortir comme toujours chez Cocktail Games. Pour moi, le jeu prend toute sa saveur dans sa version 6j par équipe de 2 en version picante car l’aspect memory et la contrainte de victoire supplémentaire rendent la victoire plus dure. À chaque fois qu’une équipe adverse fait un trio, je peux échanger une carte de ma main avec mon partenaire et donc brouiller les pistes pour ceux qui ont une bonne mémoire !
    • J’ai moins aimé la version de base à 4 joueurs, plus plate, moins fun mais cependant idéale pour découvrir le jeu.

Phantom Ink : un Mysterium-like mais en jeu de lettres. C’est un jeu en équipe où un fantôme doit faire deviner à ses médiums un mot commun aux 2 équipes avant l’équipe adverse. Les médiums d’une équipe posent une question à leur fantôme. L’équipe adverse verra la réponse mais ne connaîtra pas la question !

      • J’ai aimé : le mot que le fantôme écrit sur la feuille doit être écrit lettre par lettre et quand les médiums pensent avoir compris le mot, ils disent « silencio ! ». À ce moment-là, le fantôme arrête d’écrire, le but étant que le fantôme écrive le moins de lettres possibles, afin de donner le moins d’indices possibles à l’équipe adverse. C’est très rafraîchissant et cela plaira à tous ceux qui aiment les jeux de lettres mais qui s’ennuient lors des (très) longs temps d’attente de Codenames et Mysterium.  Seul bémol, il faut y jouer à 6 minimum.

Brigands : un jeu asymétrique de guessing. Un Prince a plein de ducats que des brigands tentent de lui dérober. Si un brigand arrive à dérober 50 ducats au bout de 6 tours c’est gagné, à l’inverse le prince doit tout faire pour ne pas se les faire dérober.

    • J’ai aimé : le guessing. Les contraintes de placement sur les tuiles nous obligent à se demander où vont se positionner le Prince et les autres brigands. La petite roue qui permet d’ajuster son placement pour ne pas être frustré par un mauvais guessing. Tout le monde n’est pas devin. Le rythme est aussi très fluide et le temps de jeu ramassé : 6 tours seulement. Le jeu semble également bien calibré pour plusieurs configuration de joueurs.

Les belles découvertes :

Nimalia : un casse-tête de placements de cartes où il faut réaliser des objectifs qui alternent pendant 5 manches.

 

    • J’ai aimé : le jeu s’explique en 2 min. Il entre clairement dans la gamme des « easy to learn hard to master ». Au début c’est facile mais plus les tours avancent et plus les différentes contraintes : pose de tuiles dans un carré de 6×6, superposition d’une tuile ou d’un carré de tuile obligatoire, rotation des objectifs à la « Isle of Sky » font qu’on a quelques petits nœuds au cerveau tout à fait savoureux, sans être toutefois brise-neurones. Sur l’échelle du brise-neurones je le comparerais à Sagrada ou Calico.

Akropolis : dans mon entourage tout le monde en parlait comme d’un « OK Game ». Personnellement, je l’ai trouvé très plaisant. Les objectifs sont ultra classiques mais le fait de devoir superposer les tuiles pour scorer fonctionne très bien et nous oblige à penser différemment.

That’s not a hat. Le principe : mémoriser 2 images qu’on a posées devant soi. On nous en offre une et on passe celle qu’on avait auparavant. En offrant le cadeau à son voisin, on doit lui dire la nature du cadeau. Notre voisin peut nous croire, ou pas. S’il nous croit pas, on perd un point. Au bout de trois points, c’est perdu.

    • J’ai aimé : un concept ultra-minimaliste qui joue sur la mémoire à court terme. Retenir seulement 2 images, ou presque, ça paraît tout con et on se dit qu’on va y arriver easy mais pas du tout ! Il est très souvent arrivé aux joueurs d’avoir oublié une image qu’on leur avait passée 30 secondes avant. Mais le truc sympa c’est le bluff : on tente de donner le nom d’une image qu’on aura vue auparavant. Si ça marche c’est non seulement jouissif mais ça crée le doute et la pagaille partout. Le jeu est super fun, ambiance garantie autour de la table.

Voilà pour une toute petite sélection de jeux que j’ai appréciés. J’aurais aussi pu parler de Suspicious, Biathlon Crystal Globe, La Bête, Gang of Dice, Les toits de Paris, the Key mais je finis par ce qui me plaît le plus dans ce festival : l’ambiance qui y règne. Tout y est bon enfant, les gens sont accessibles, bienveillants, les animateurs font un super job même le dimanche avec des poches sous les yeux, la voix éraillée et la pupille dilatée. J’ai adoré passer plein de bons moments de rire et de plaisir avec les gens de mon association et des inconnus le temps d’une partie. Le jeu ne serait rien sans les émotions qu’il procure. J’envoie donc plein d’amour à mon GROU avec qui j’ai passé une très grande partie de mon temps sur ce festival. Je remercie aussi Olivier, notre président et tous ceux qui s’investissent beaucoup dans l’ombre pour que les Chimériens puissent passer un super moment à Cannes. Pour beaucoup de Chimériens, c’était leur premier Cannes et de ce que j’ai pu avoir comme retour, tous veulent revenir.

Après ces 3 jours je suis mort comme Cannes 23, mais vive Cannes 24.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une réflexion sur “F.I.J. : Ceci n’est pas une canne

  • eriamelo

    Comme les retours sur Brigands étaient très positifs (et après une excellente partie que j’ai peu faire avec les auteurs du jeux) l’adoption du jeux par l’association semblait un évidence.

    Dorénavant vous pouvez jouer lors de nos soirées du mardi à :
    – Akropolis
    – Brigands
    – That not a hat

    Pour Trio le jeu n’étant pas encore en boutique, il devrait être dans notre liste de nos prochaines acquisitions. On espère même la venue de l’éditeur à l’une de nos soirées.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *