75 Gnom’Street, eh oh, eh oh, quand on joue du plateau

Ankama est surtout connu pour Dofus qui a été décliné sous de nombreux supports. Après la BD pour laquelle le studio en a profité pour développer d’autres univers bien éloignés de son produit phare, le studio se lance dans différents jeux de plateau qui étaient présentés sur leur stand du FIJ 2017 sous leur forme finale ou de prototypes très avancés.

Les règles

Elles sont simples à assimiler, on a ici affaire à un jeu familial. Chaque joueur pioche une carte indiquant quel est l’emplacement de son trésor dans le jardin. Il faut ensuite trouver l’emplacement du trésor des autres gangs de gnomes en noircissant les cases sur une feuille prévue à cet effet. Pour ce faire, il faut d’abord commencer par déterminer l’ordre du tour en choisissant l’une des huit cartes dont on dispose. Chaque carte, numérotée de 1 à 8 possède un petit pouvoir ainsi qu’un symbole carte ou mégaphone. On choisit une carte et on la pose face cachée devant soi. On retourne ensuite la carte choisie en même temps que les autres participant.e.s et la personne qui a le chiffre le plus élevé commence à jouer. En cas d’égalité, les cartes à égalité sont considérées comme ayant une valeur égale à zéro et on dispose d’une carte catapulte sur laquelle on pose son jeton gnome et avec laquelle on essaye de le faire atterrir le plus près possible de la cheminée représentée sur le plateau. Une fois les égalités départagées, le jeton gnome le plus proche de la cheminée jouant avant le ou les plus éloignés, le premier joueur choisit l’un des quatre terrains présents dans le jardin et y dépose l’un de ses trois gnomes. Ce terrain ne sera plus disponible pour les joueurs suivants. Il choisit ensuite une action parmi quatre disponibles. L’une permet de demander à un.e joueu.r.se si son trésor est dans la ligne de vue du gnome posé (la ligne de cases horizontale et la ligne de cases verticales passant par la case du gnome), une autre permet de demander si le trésor est sur une case comportant une fleur de la même couleur qu’une fleur de la case du gnome (ex. : si le gnome est sur une case avec une fleur rouge et une blanche, on peut demander soit si le trésor est sur une case avec une fleur rouge, soit s’il est sur une case avec une fleur blanche), une autre encore permet de demander si le trésor est sur la zone dans laquelle est le gnome (entre trois et huit cases en raison de la configuration du plateau qui fait 3×6 cases et contient 2 cases étang non accessibles), la dernière elle permettant de déplacer le chat d’une case,  retirant un gnome du plateau s’il passe sur sa case. Pour les trois actions permettant de poser une question à un adversaire, il n’est possible de le faire que pour les personnes jouant après soi dans le tour et la personne répondra soit à haute voix si la carte ayant déterminé sa position dans le tour montre un mégaphone, soit en faisant passer sa carte « OUI » ou sa carte « NON » à la personne ayant posé la question si c’est une carte qui est représentée. Bien entendu les pouvoirs des cartes viennent changer ces règles. Par exemple, l’une des cartes permet d’interroger qui on veut, une autre fait que la réponse sera à voix haute si on ne termine pas premier et une autre encore permet de poser sa question à tous les autres joueurs en même temps. Il est également possible de déposer un jeton face cachée sur la case sur laquelle on est (ou une case à côté si on a joué la carte le permettant) en défaussant l’une des cartes de sa main. Ces jetons sont de deux types, des taupes qui rapporteront des points si le jeton est posé sur la même case qu’un trésor adverse et des leurres qui rapporteront des points s’ils sont posés sur des cases sans trésor mais avec des jetons taupes. Plus on est éloigné dans la position du tour et moins en a de choix sur le terrain à choisir, sur qui interroger et à l’aide de quelle action. Il faut d’ailleurs noter qu’une seule des cartes permet à la personne jouant en dernier lors d’un tour de poser une question à quelqu’un et encore si l’action lui a été laissée. Si on pose un gnome sur une case déjà occupée par un gnome, on retire le précédent occupant et on le rend à sa/son propriétaire. Très important car le scoring tient compte du nombre de gnomes qu’on a sur le plateau en fin de partie. On passe ensuite au tour suivant avec les cartes qui nous restent en main. Dernier point, quand un.e joueu.r.euse n’a plus de carte, tout le monde reprend en main ses cartes et on joue un dernier tour avant de procéder au décompte final.

Le Visuel

On est chez Ankama, du coup les illustrations réalisées ici par Fabien Mense, sont très réussies, comme d’habitude. D’ailleurs les illustrations des gnomes sur la boîte et sur les cartes m’ont tout de suite tapé dans l’œil. Sans parler des figurines qui sont très détaillées et agréables à prendre en main. L’iconographie est très claire. Aucun risque de se tromper entre la représentation d’une carte et celle du mégaphone par exemple. Le plateau est très coloré, mais beaucoup moins détaillé que le reste pour privilégier la lisibilité, un type de terrain et deux fleurs de couleur différente par case accessible, deux cases étang non accessibles. Le toit de la maison possède d’un côté quatre emplacements pour les types de terrain et de l’autre quatre autres pour les actions. La cheminée est au centre et les emplacements pour mettre les jetons indiquant l’ordre du tour sont juste en dessous. Le calepin d’enquête, lui reproduit les cases du jardin avec une bordure de couleur représentant l’adversaire dont on cherche à déterminer la position du trésor, à raison de quatre jardins avec les quatre couleurs par demi-feuille. Les jetons taupes représentent une taupe et les jetons leurre un gnome qui tire la langue. Encore une fois, aucun risque de se tromper. Les jetons utilisés pour l’ordre du tour représentent un gnome ayant un bonnet à sa couleur. Pour les actions, on a un jeton avec des flèches horizontales et verticales pour la ligne de vue, une espèce de GPS pour la zone, une fleur pour la question sur la couleur de la fleur et enfin un chat pour bouger le chat. Les terrains représentent exactement la même chose que les quatre types de cases du plateau.

Un jeu pas si mignon que ça

Les dessins a priori enfantins ne le sont pas tant que ça. Les gnomes sont en guerre et en plus de tirer la tête, ils sont armés de pistolets à eau ou encore de feux d’artifice, voire de punaises. Les dos des cartes permettant de répondre silencieusement aux questions représentes un gnome ligoté qui s’est fait tabassé pour avouer. Pour les joueu.r.se.s, c’est également la guerre, car sous ces jolies couleurs on a ici un jeu de placement très fourbe où on essaye de deviner quelles cartes les adversaires vont jouer pour bien se placer dans le tour et tenter de déloger leurs gnomes. Les pouvoirs ont une grande importance dans ce qu’il va se passer. Par exemple le 1 génère une égalité avec le 8, mais si aucun 8 n’est joué c’est juste un 1. Le 4 permet de bouger trois fois le chat gratuitement et d’enlever les gnomes présents sur toutes les cases traversées (oui si on a pris l’action chat ça fait quatre mouvements de chat). Le leurre permet de marquer des points si on a réussi à faire croire aux adversaires qu’on a localisé un trésor et que des taupes se trouvent posées au même endroit. Il faut également bien faire attention aux réponses données à voix haute pour obtenir des informations d’adversaires qu’on ne peut pas interroger et noircir le plus de cases possibles. Placement, blocage, bluff, déduction, tout ce qu’il faut pour passer un bon moment et maudire ses fourbes adversaires avant de passer à un jeu plus long.

 

75 Gnom’Street est édité par Ankama

Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs

Durée d’une partie : 30 minutes

Age : à partir de 10 ans

Les illustrations sont © Ankama

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