La Boite à sardines

On s’est croisé sur la Croisette ?

Ouarf, il faut bien une semaine pour se remettre du FIJ de Cannes. Entre la Cérémonie des As d’Or le jeudi soir et le retour de dimanche après-midi, j’ai passé 72 heures entre mes camarades de la Boite à Chimère et ceux de la Ligue des Joueurs Ordinaires (oui, j’avoue, je bouffe à tous les râteliers) à courir un peu partout, causer à un peu tout le monde et jouer à un peu de tout… en fait, non. Pour le dernier point, j’ai moins joué que les années précédentes. Ayant eu la chance de pouvoir essayer ou redécouvrir certaines grosses nouveautés à venir, mon temps ludique a été nettement plus consacré à des parties de 60 à 90 minutes, quand ça n’était pas plus. Donc moins de petits jeux, mais par contre quasiment aucune déception, en 2017 on va avoir du lourd !

Les prochaines nouveautés qu’on connaissait déjà mais qu’il était bon de réessayer.

Même si on n’a pas beaucoup de temps, il est difficile de résister à l’envie de se remettre à un jeu qu’on a déjà essayé et qu’on avait bien aimé. C’est aussi un moyen de vérifier si certains éléments n’ont pas changé, et puis ça confirme (ou non) la première impression.

Dans le genre qui fait déjà un gros buzz, nous avons Dice Forge, de Régis Bonnassée, illustré par Biboun et édité par Libellud. J’avais eu un gros coup de cœur lors de sa première présentation l’année dernière, pour ce jeu de dice crafting où – contrairement à d’habitude – on n’achète pas des dés supplémentaires, mais des faces afin d’optimiser nos jets. Cette fois, le jeu est véritablement en phase de lancement et devrait être en boutique en mai prochain. Le festival a été l’occasion de découvrir le modèle de dés utilisés pour changer les valeurs des faces, mais malheureusement il n’a toujours pas été possible d’essayer le mode avancé préconisé aux joueurs après quelques parties. Je sais qu’un gros article sera prochainement consacré à Dice Forge.

On connaissait Twin it en version poster, voici maintenant la version cartes de ce jeu de Tom Vuarchex déjà présentée (entre autres lieux) à Orléans joue. Un jeu de rapidité et de triturage de neurones sur fond de couleurs psychédéliques. Les illustrations valent à elles-seules le détour ! Je vous en recause avec plus de détails lors de sa sortie en juin.

Il y a deux ans, j’avais eu un gros coup de cœur pour un jeu présenté au FIJ par un auteur inconnu mais bien sympathique. Après moult péripéties et de nombreux mois passés, Exodus s’avère toujours aussi excitant et Serge Macasdar est resté le même : chaleureux et disponible. Exodus est le premier jeu publié par Sweet November dans l’univers de Seeders qui devrait compter de nombreuses autres déclinaisons : jeux de plateau, jeux de rôle, nouvelles… Le FIJ a d’ailleurs été l’occasion d’essayer le prototype du second jeu annoncé : Karman Swap (titre non définitif je crois). Quand on sait que l’auteur considère Exodus comme un « familial plus », imaginez ce qu’il entend par un « petit jeu » en parlant de Karman Swap. J’en pouffe encore. Bref, l’un comme l’autre sont deux très chouettes découvertes ludiques, bien fourbasses comme je les aime, et je vous prépare un gros article pour la sortie de Seeders – épisode 1 Exodus en avril.

Les nouvelles découvertes

Quand on vous demande « tu as essayé le prochain Cathala », vous ne pouvez que répondre « lequel ? ». Pour le coup j’ai été sage, je n’ai essayé que deux des nouveautés annoncées pour 2017 de l’auteur qui doit représenter une proportion non négligeable de mon budget ludique (c’est un peu mon quatrième « tiers provisionnel »). Mais attention, pas n’importe quelles nouveautés : Steamers et Abyss Leviathan ! Dans le premier, il s’agit de construire des machines à partir de mécaniques cassées aux noms fantastiques comme « le génialissime transmuttoir » ou « l’extraordinaire charbonneuse ». Outre une excellente mécanique, Steamers s’annonce comme un futur magnifique bijoux graphique et poétique.
Quant à la seconde extension annoncée d’Abyss co-signée avec Charles Chevallier (qui a lui aussi un planning de sorties 2017 assez copieux), « Leviathan » est une excellente surprise puisque les monstres marins que l’on pouvait jusqu’à présent snober deviennent une épée de Damoclès prête à tomber à tout moment sur nos têtes si on n’y est pas préparé.

Nous avons encore du temps pour parler plus en profondeur de ces deux très bonnes surprises, le développement graphique de Steamers n’est pas encore finalisé, et Abyss Leviathan n’a pas encore son illustrateur (eh oui, cette fois ce ne sera pas Xavier Collette).

Ce qui est moche quand on joue à un de ses jeux avec Benoît Forget, c’est qu’il est hyper entraîné. Et avec Jack et le haricot magique, ça se voit tout de suite : dans ce jeu d’empilement de dés, il sait très exactement poser pile poil ses éléments pour qu’ils tiennent correctement, tout en les configurant pour que le joueur suivant se vautre lamentablement au moindre début de soupçon de frôlement de la pile. Il s’agit ici de faire pousser le haricot magique par l’accumulation verticale de dés et d’autres éléments qui vous apporteront de l’or. Ce jeu de Frédéric Morard, illustré par Naïade et Pierô, est très très drôle et risque d’être un de mes coups de cœur de la collection Contes & légendes de Purple Brain.

Tiens, puisque je parle de végétaux qui poussent, j’en profite pour dire tout le bien que je pense d’une prochaine nouveauté à paraître chez Blue Orange : Photosynthesis. Cette fois-ci, il s’agit de faire pousser des arbres sur un beau terrain de façon à les faire se gorger des rayons du soleil qui tourne tout autour du plateau. Sauf qu’un arbre peut en cacher un autre, et surtout faire de l’ombre à ceux qui auraient eu la mauvaise idée de pousser derrière. Le matériel est très joli, la mécanique assez vicieuse, Photosynthesis étant annoncé pour Essen, on aura bien le temps de revenir dessus pour vous en dire plus.

Les sorties récentes qu’on n’avait pas vu avant

Quand on a bien fait fonctionner les neurones, rien ne vaut une bagarre de voitures. Me promenant dans les allées au cours d’une pause, je tombe sur mes camarades chimériens en pleine partie de Gang rush breakout. Un jeu assez foutraque d’Henri Molliné, qui vient de sortir chez Ankama, où il s’agit de rouler vite, de piquer des billets de banque et d’envoyer les autres voitures dans le décor. Un des joueurs ayant été – comme par hasard – appelé à d’autres activités alors que son automobile était en fâcheuse posture, je me suis donc dévoué pour sauver ce qui pouvait l’être. Autant dire qu’on s’est bien amusé, l’ambiance est assez fabuleuse et on se prend très rapidement au jeu pour tenter d’imaginer les pires coups contre ses adversaires. Il va falloir trouver le moyen de le réessayer celui-ci.

Dans les sorties récentes, il y a aussi Argh de Romaric Galonnier, illustré par Anne Hesieck et édité chez Blue Cocker. Un superbe petit jeu de bluff, au cours duquel on va essayer de piquer de bonnes cartes aux adversaires tout en les incitant à récupérer chez nous celles dont on veut se débarrasser. Je sais que c’est un très gros coup de cœur de nombreux chimériens qui l’ont découvert à Cannes et le jeu devrait être l’objet d’un article spécifique.

La dernière nouveauté de Iello est aussi un de mes favoris. Dans Pyramids, il s’agit de construire une pyramide (qui s’en serait douté ?), un obélisque et un tombeau, tout cela à l’aide de cartes représentant des pierres de couleurs et – parfois – des glyphes. Mais bien entendu, rien n’est simple : il faut pouvoir réaliser les bonnes combinaisons de cartes permettant d’optimiser ses points, et faire attention à ce que font les autres joueurs. Un jeu rapide, très facile à aborder, et beaucoup plus complexe s’il s’agit de gagner. On en parle aussi de façon plus complète prochainement.

Voilà, c’est ma sélection des coups de cœur du FIJ 2017. Maintenant j’ai hâte de revoir toutes ces très belles découvertes aux tables de la Boite à Chimère afin de vérifier si la première impression était la bonne… ce dont je ne doute pas vu l’excitation ressentie en replongeant dans mes souvenirs pour écrire ces lignes !

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