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Heat

Formule Dé, Down Force, Rallyman GT, le jds regorge de jeux de course de voiture avec chacun leur particularité. Et voilà que Days of Wonder entre en piste avec Heat qui nous propose de revivre les courses de F1 des années 60. Alors qu’a-t-il dans le moteur ? Enfilez votre combi, je vous emmène faire un tour.

Le set up : les modes de jeu

Dites-moi comment vous roulez et je vous dirai quelle course choisir.

Vous êtes plutôt pilote solitaire, la concurrence vous effraie un peu ? Choisissez le mode solo. Ajoutez des automas à votre guise pour pimenter votre course. On n’est pas dans un contre-la-montre hein, ça reste une course. Mais avec des automas, personne ne rigolera si vous perdez.

Vous êtes un pilote du dimanche ? Alors optez pour une seule course parmi les 4 proposées.

Pilote aguerri, vous avez l’âme d’un Hamilton ? Alors en route pour le championnat : 3 courses au programme avec des conditions de météo changeantes, des modifications techniques du bolide et la presse pour immortaliser vos exploits.

Le briefing des pilotes 

Extrait du discours du directeur de course : « Gentlemen, la course sera tactique. L’état de la piste impeccable, attention toutefois à la météo qui pourra être capricieuse. Des dépassements, avec l’aide de l’aspiration, sont possibles au virage 3 et 7. Veillez toutefois à ne pas mettre votre moteur en surchauffe. Messieurs-dames, respectez les consignes et à vos voitures ! »

Traduction du briefing en termes ludiques :

« la course sera tactique » : nombre de jeux de course utilisent les lancers de dé pour faire avancer la voiture, coucou Formule Dé. Dans Heat, nos bolides avancent à l’aide de cartes. Chaque pilote a une main de 7 cartes et pose un nombre de cartes défini en fonction de sa vitesse. Le gros intérêt des cartes c’est qu’on réduit fortement l’aléatoire des dés. On peut donc assez bien planifier la manière dont on va rouler.

Les consignes de course sont très claires car il suffit de suivre les indications du tableau de bord : 4 actions obligatoires, 5 facultatives.

 

 

 

2 actions sont faites simultanément : le choix du rapport qui déterminera le nombre de cartes qu’on jouera à la phase de programmation  (choix des cartes à jouer). Les autres actions se font en fonction de l’ordre des pilotes dans la course. Le jeu est donc rapide, fluide car la phase de réflexion se fait en simultané. On est dans une course de Formule 1, rappelons-le.

On passe à la course ?

Gentleman, start your engine ! Les sensations de course

Mains sur le volant, prêt à mettre le pied au plancher, le feu passe au vert, rendez-vous au 1er virage !
Je démarre directement en vitesse 2 pour jouer deux cartes et mettre la pression sur les autres.  Je pose 2 cartes vitesse 4 qui me permettent d’avancer de 8 cartes. Quel départ canon ! Manque de bol le pilote derrière fait la même manœuvre, il revient à ma hauteur et prend l’aspi ce qui le fait avancer de 10 cases. Je m’accroche, un virage en vitesse 10 arrive j’enclenche donc la 3e puis la 4e en jouant une carte Heat. Je pose 2 cartes de vitesse 3 et 2 cartes stress. Je serre les fesses… le virage est passé avec succès et je reprends la tête ! Je souris mais je transpire car le prochain virage se négocie en vitesse 2, mon moteur n’ayant plus de carte Heat, il est proche de la surchauffe et je vais trop vite ! « Tête-à-queue du leader ! » crie le speaker.

-Stop- Explications. C’est quoi ces cartes Heat et Stress ?

 

Les cartes Heat : notre moteur contient des cartes Heat (en général 6) qui nous permettent de passer plusieurs rapports de vitesse en même temps ou de jouer une carte de plus. Ces cartes sont le cœur du jeu car elles permettent de taper dans le moteur pour aller plus vite. Sauf qu’une fois la carte jouée, celle-ci est placée dans la défausse et reviendra dans la main plus tard. Et dans la main, c’est une carte morte. Les cartes Heat procurent donc un avantage temporaire mais qui s’avérera pénalisant par la suite. Leur gestion est capitale car si notre moteur n’a plus de carte Heat alors qu’on doit en utiliser une, c’est le tête-à-queue assuré ! On peut toutefois s’en débarrasser et refroidir ainsi notre moteur mais pour cela il faut accepter d’aller moins vite… Tout le monde n’est pas Verstappen.

C’est une idée assez géniale qui apporte un côté gestion de course. Exactement comme un vrai pilote, on doit maîtriser le tempo en choisissant le moment opportun pour accélérer ou gérer son moteur.

Les cartes Stress : à chaque carte stress jouée, le pilote doit tirer des cartes de son deck jusqu’à tomber sur une carte vitesse. Il ne sait donc pas quelle vitesse il va avoir à l’avance… donc il stresse ! D’un coup d’un seul, l’adrénaline monte dans le cockpit en espérant tomber sur la vitesse que l’on souhaite. C’est l’autre idée géniale du jeu qui permet de ressentir la tension d’une course.

Ces 2 cartes à elles seules permettent de rendre compte de l’aléa de la mécanique du véhicule et du stress que peut ressentir un pilote de course. Elles rendent aussi la course tendue. Tête-à-queue mis à part, on ne se sent jamais largué dans la course. S’ajoute à cela l’aspiration qu’on essaie toujours de prendre car elle permet d’avancer gratuitement et évite de consommer des cartes vitesse. On a donc un petit côté guessing et tactique fort thématique. Et si vous êtes à la traine, le jeu propose des petits bonus bienvenus au dernier de la course.

Quel type de course choisir ?

Assurément le mode championnat est le plus intéressant : 3 courses, une customisation progressive du véhicule, des conditions météo différentes et la presse.

L’intérêt du mode championnat est qu’il apporte des variantes classiques au gameplay (customisation du bolide, conditions de course et de victoire changeantes) mais aussi un truc fun : la presse. En clair, on met un photographe dans un virage et si un pilote passe ce virage en survitesse ou avec l’aspiration, le cliché est bon, on vous récompense avec une carte bonus. Faire le beau devant les objectifs ça a du bon, seulement il ne faut pas se rater car on prend des risques. Mais si ça passe, c’est beau.

À combien ? Forcément c’est une course, donc plus on est nombreux, mieux c’est. À 6 c’est donc l’idéal. Mais si on est moins, le jeu propose de mettre des véhicules contrôlés par une I.A.

Points forts :

  • le contrôle des bolides par des cartes et non des dés
  • la tension d’une course bien retranscrite avec les cartes Stress
  • La gestion du moteur grâce aux cartes Heat
  • Le mode championnat qui enrichit le jeu sans l’alourdir

 

Envie d’un jeu de course ? Foncez sur Heat, avec Rallyman Dirt, l’un des meilleurs jeux de course selon moi. Le jeu est accessible, dynamique, bien calibré. Vous tenterez des coups en suant à grosses gouttes sous votre casque. On n’est pas du tout dans de la pure simulation mais plutôt dans un jeu  de course bien fun qui réunira tout type de joueurs autour de la piste.

Nombre de parties jouées : 6

Durée moyenne : 1h30-2h à 6 joueurs

Editeur : Days of Wonder

© Images Days Of Wonder. Tous droits réservés

© « Rendez-vous au premier virage » Julien Fébreau, commentateur F1 sur Canal+

 

 

 

 

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