Grandeur Nature

Kandorya (1) – le pourquoi du comment ?

La brume semble avoir envahi le monde, le rendant féerique, une impression d’irréalité se dégage du paysage environnant. J’ai échoué avec mon navire sur l’île de Kandorya, cette terre nouvelle d’où parait-il presque personne ne revient. Premières impressions…

De nombreuses histoires courent sur l’île et j’avais décidé, armée de ma seule plume, de partir découvrir par moi-même ses mystères.

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Mais avant cela quelques informations pratiques :

Kandorya, qu’est ce que c’est ?

Le plus grand mass larp français (1 500 personnes environ) c’est-à-dire un Grandeur Nature (GN) regroupant un très grand nombre de joueurs. Ce format particulier de jeu se rapproche également parfois du festival, avec de nombreux artisans présents.

Dans ce type de jeu, bien souvent les organisateurs ne préparent pas un scénario élaboré, ce qui demanderait trop de travail.
Ils se contentent de fournir toute la logistique de l’événement et un univers dans lequel se déroulera le GN. Les joueurs auront ainsi souvent le jeu qu’ils y amèneront.

Trois sessions sont organisées chaque année au domaine du château de Serrant, à Saint-Georges-sur-Loire (Maine-et-Loire) :  Les chroniques de Kandorya, à la mi-juillet, constituent le moment phare de l’univers et deux évènements plus petits, les Inter-Kando, organisés chaque dernier week-end de mars (Inter-Kando de printemps) et de septembre (Inter-Kando d’automne).

Les structures associatives pouvant organiser ce genre d’événements sont peu nombreuses et plusieurs structures professionnelles organisatrices ont vu le jour.

Le GN Les chroniques de Kandorya est organisé par la société GN-Aventures depuis 2011.kando01

L’histoire racontée de Kandorya

J’avance dans la brume quand soudain je sens une présence derrière moi. C’est un homme…
Alors que je ne sais comment réagir, il m’informe qu’en temps normal il m’aurait assommée et détroussée. Mais depuis un petit incident récent, il évite dorénavant de détrousser les dames seules soi-disant sans défense, parce qu’elles ne le sont pas toujours en fait
[1].

Après lui avoir fait valoir que, n’ayant de valeur sur moi que ma plume, m’assommer ne lui aurait servi à rien, j’en profite pour l’interroger sur le lieu où nous sommes.

Nous sommes aux abords d’Edenorya, un campement de fortune monté par la guilde des marchands et divers colons arrivés lors des premières années d’exploration de l’île de Kandorya.
C’est la période de la grande foire comme l’indique le nombre important de tentes en dehors de la palissade qui entoure la cité.kando03

Mon guide me raconte avoir fait partie de la garnison d’Edenorya avant de rejoindre un équipage de… hum ! honnêtes marchands qui viennent chaque année au port de la ville profiter de la foire pour finaliser des contrats, faire des affaires et nouer des alliances.

Trois raisons justifient de venir durant cette foire commerciale organisée par la guilde des marchands :

  • c’est une fête qui marque un an d’exploration, on vient rendre compte des avancées de ses explorations et payer les impôts à la guilde ;
  • la foire permet de nouer des contacts, négocier des missions et des accords commerciaux ;
  • Edenorya est le point d’arrivée des nouveaux colons, il permet un premier contact pour se familiariser avec l’île.

kando04Je lève le poing en l’air [2] et demande :  « Et sinon HRP, Olivier pourquoi tu viens à Kando ? »
– Pour être avec des amis de la Boîte à Chimère ou de mon asso angevine. Des potes donc, dont une partie sont les fondateurs, organisateurs de Kandorya.
Cet événement est également un point de rendez-vous du cercle GNistique angevin ou ex-angevin (ce qui est mon cas). L’aventure du GN a commencé il y a presque 30 ans dans la région (deux ans après le premier GN en France organisé vers Nantes).
Ainsi, la garnison est quasiment faite d’Angevins ou d’ex-Angevins (voire de proches des premières associations angevines : les Gardiens de la Légende ou A3DL).

En temps normal, ce n’est pas mon type de jeu. Comme joueur,  je m’éclate plutôt sur des GN plus petits où je peux aller seul ou avec un petit groupe. Sur Kandorya, je m’éclate en tant qu’individu. »

Je baisse le point, remercie l’homme pour avoir répondu gentiment à mes questions et continue ma route vers la ville.

En chemin, je croise divers campements, dont certains fortifiés, et même une autre ville de l’autre côté de la plaine.

kandorya06Dans ces camps, des populations aussi diverses qu’étranges. Au moins 1 500 personnes : des mercenaires, des barbares, certains en kilt, des hommes en kimono, d’autres en armure et jupette, des elfes, des orques, des elfes noirs, des elfes libres, des elfes… trop compliqués, les elfes en fait ! des gobelins, des hobbits, des nains, des créatures mi-homme mi-bête, des golems, des marchands, un sultan et ses innombrables épouses, des gladiateurs, des êtres étranges en blanc, des choses dont on ne veut pas savoir ce que c’est, des médecins qui sont paix et harmonie ou quelque chose du même genre, des demoiselles aux mœurs légères, des damoiseaux aux mœurs légères aussi, des taverniers, des pirates… ah non pardon, d’honnêtes marchands avec des bateaux battant pavillon noir, des prêtres de diverses religions, des que je n’ai pas encore compris ce qu’ils étaient exactement mais ils boivent du rhum aussi…

Je ne sais plus où donner de la tête, il y a ici tant d’êtres étranges…

Les jours suivants, je me rends compte qu’il me sera impossible de raconter de manière exhaustive tout ce qu’il se passe autour de moi, les batailles, les cérémonies, les quêtes, les révoltes, les nombreuses tentatives ratées de trucs variés, les différentes guildes, les rituels…

J’avais entendu de nombreuses histoires sur Kandorya, aucune d’elles ne reflétait la diversité et la complexité de l’île. C’est comme un gigantesque patchwork où chaque nouveau colon amène sa propre pièce, sa propre histoire sans chercher à se fondre dans le moule (enfin sauf ceux qui aiment ça, c’est possible aussi).

[1] Pour l’anecdote, l’été dernier notre guide de ce récit, Olivier, a tenté d’assommer sans l’avoir reconnue la reine de Kandorya, laquelle s’avère être un des personnages les plus forts du jeu.

[2] En GN, lever le poing signifie qu’on passe en HRP ou Hors-Role-Play, bref qu’on sort du jeu.

Kandorya vous intéresse ?

Le site officiel : www.kandorya.net.

Les prochaines dates :
KANDORYA 2015 : du 10 au 14 juillet 2015 (le jeu commence le samedi 11 juillet  à 14h et se termine dans la nuit du lundi au mardi 14 juillet à 2h00 du matin) ;
KANDORYA 2016 se déroulera du 13 au 17 juillet 2016 (GN du jeudi 14 vers midi à la nuit de samedi à dimanche).
Au domaine du château de Serrant, Saint-Georges-sur-Loire (49)

Les billets sont mis en vente plus d’un an à l’avance à 59 euros, le prix augmente de 10 euros tous les deux mois :
www.weezevent.com/kandorya-2015 ;
www.weezevent.com/kandorya-2016.

Le billet ne comprend que le droit d’accéder au jeu. Il faut y rajouter la nourriture, les frais de transport, etc.
Quand au reste des frais, il dépend entièrement de votre investissement personnel et du personnage que vous voulez incarner.

Et si l’aventure vous tente avec l’équipe de la Boite à Chimère : le forum de la BaC consacré à Kandorya.

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