Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou

[justify] Compte rendu de la partie du mardi, 19 janvier 2021 (quarantième-sixième séance ; présents : Céline (Victoria Post), Gronodo (père Davin), Malfrak (Arsène Lachapelière), Yuki (Matthew Lawson) et moi (Georges-Joseph Assémani)) :

Jeudi, 12 mars 1925 / 16 cha’bâne 1343 :
  Toutefois, avant d’aller à la pyramide, nous avons jugé préférable d’alerter la police locale au sujet de l’agression et des morts… Dans le train qui nous ramène au Caire, où j’écris ces lignes, je ne sais toujours pas si c’était une bonne idée ou pas !
  Le commissaire a commencé par vouloir nous arrêter pour le meurtre de nos agresseurs. D’un côté il m’est, en tant qu’humaniste, difficile de lui donner tort : quand on tue quelqu’un, quelle qu’en soit la raison, on ne devrait pas pouvoir se balader en liberté sans être interrogé. D’un autre côté ces gens se sont jetés sur nous dans le but de nous découper en morceaux avec leurs armes !
  Toutefois, quand nous avons dit que nous soupçonnions nos agresseurs de faire partie de la fraternité du pharaon noir, le commissaire a semblé prendre peur et nous a intimé de rentrer au Caire, pour ne plus revenir ici. Tout ce que nous avons réussi à lui arracher, c’est que des apparitions se manifesteraient dans les environs de la pyramide, la nuit…

Vendredi, 13 mars 1925 / 17 cha’bâne 1343 :
  Arrivés vers 22h00 au Caire, nous avons discuté avec Graves et Reisner pendant qu’Arsène consultait un médecin pour sa jambe (j’ai omis de préciser, hier, qu’il était tombé du train). Ils nous ont indiqué que l’expédition Clive était descendue hier à l’hôtel. Ce dont nous nous sommes rendus compte cette nuit…
  Deux membres de l’expédition, la voyante Agatha Broadmoore et l’archéologue hétérodoxe James Gardner, ont littéralement pénétré dans nos rêves, pour nous emmener dans le monde des rêves, ce lieu dont nous avait parlé le P^r Cowles.
  Comment raconter cela ?
  Comment seulement y croire ?

  Alors que nous dormions, nous avons tous entendus deux voix, celles de Broadmoore et Gardner, nous tirer de nos lits respectifs pour nous amener sur une plateforme de pierre, lévitant dans le ciel, entourée de pyramides inversées, lévitant elles aussi. Ils nous ont dit que c’était le monde des rêves. Gardner, auteur d’un livre farfelu sur le Sphinx de Gizeh, nous a expliqué qu’ils avaient l’habitude de s’y rendre et qu’il en profitait pour explorer le temps. Il affirme même avoir serré la main de Snéfrou !
  Je dirais que ce qui me surprend le plus, c’est que Snéfrou serre des mains. Comme nous le faisons, nous.
  Après tout ce que nous avons vu, ce n’est pas un tel voyage qui m’intrigue. Pourquoi pas ? Mais ce qui est inquiétant, c’est que Gardner dit avoir perdu le contact avec Nitocris, lorsque, une fois découverte, il a tenté de discuter avec elle par l’intermédiaire du mondes des rêves (dont les Égyptiens étaient des habitués, dit-il)… puis qu’il pense qu’elle va bientôt revenir !

  Le reste de la discussion était assez décousu, mais voilà l’essentiel.[/justify]

[justify] Compte rendu de la partie du mardi, 2 février 2021 (quarantième-septième séance ; présents : Gronodo (père Davin), Yuki (Matthew Lawson) et moi (Georges-Joseph Assémani)) :

Vendredi, 13 mars 1925 / 17 cha’bâne 1343 :
  Midi. Je profite d’une petite pause pour raconter cette matinée chargée. En descendant de nos chambres, nous avons vu l’expédition Clive au grand complet, dont Agatha Broadmoore et James Gardner, que nous avions vus dans nos rêves. Nous les avons rejoints et Gardner nous a présentés au reste de l’expédition, comme si nous nous connaissions déjà, tandis que le D^r Clive nous présentait ses collègues, précisant que Broadmoore était une grande spécialiste du Livre des morts égyptien et que Johannes Sprech était un excellent cryptologue (ce dernier a d’ailleurs fait une remarque sur le petit capitaine autrichien dont la presse parle depuis quelques années, Adolf Hitler, laissant indiquer que lui et moi ne naviguions pas forcément dans le même océan idéologique).
  Clive a accepté de parler un peu de leur découverte, mais sans affirmer que le sarcophage trouvé était bien celui de Nitocris ; il a aussi indiqué que sa disparition avait été faite dans l’espace d’une vingtaine de minutes, entre le moment où des éclats de voix avaient été entendus, et leur arrivée pour voir ce qui se passait. On parle d’un sarcophage de plusieurs quintaux, qui avait dû être extrait grâce à de nombreux manœuvres et tout un système de poulies ! Il a toutefois catégoriquement refusé de nous montrer le texte qu’ils avaient découvert dans la pyramide de Mycérinos qui les avait orienté vers celle de Mérenrê, ainsi que les photographies prises du sarcophage volatilisé.
  Ajoutons qu’il ne nous a pas semblé très net… Mais qu’attendre de quelqu’un qui fait surement partie de la fraternité du pharaon noir, au moins sa branche londonienne, dont étaient membres aussi Gavigan et Magam ?

  Nous avons retrouvé Broadmoore et Gardner après ce petit-déjeuner. Ils nous ont confirmé que Clive n’avait pas tout dit… notamment qu’il avait déjà des photographies du sarcophage avant d’arriver en Égypte (celle-là même que nous avions trouvée chez Magam). De plus, Broadmoore a été engagée contre son gré, pour ses talents de médium, afin de réveiller Nitocris ; elle n’a pas voulu nous révéler comment Clive faisait pression sur elle. Il faudra peut-être que nous l’apprenions tout de même, si nous voulons l’aider.
  Et au-delà de sa disparition (à laquelle est surement lié Omar Al-Shakti), persistent tout de même deux questions sur le sarcophage : pourquoi la pyramide de Mycérinos, de la IV^e dynastie, indiquait où trouver la tombe de Nitocris, de la VI^e dynastie ? et comment ces photographies avaient-elles été obtenues avant sa découverte ? Un voyage dans le temps, comme en parlait l’occultiste londonien qui avait fréquenté la cour d’Hammourabi ? comme en parlent aussi Broadmoore et Gardner ?

  Quoi qu’il en soit, tous les deux nous ont proposé de les accompagner à Dahchour, pour entrer dans la pyramide rhomboïdale à l’insu de Clive. Broadmoore est persuadée que c’est là qu’il faut aller pour avoir la clé des problèmes actuels.
  Au point où nous en sommes, avec Al-Shakti qui a les trois objets nécessaires au réveil de Nitocris et, très probablement, la momie, nous avons décidé de les accompagner. Et nous voici à Dahchour. La pyramide, habituellement visitable, est fermée au public : d’après la police, des évènements étranges survenus récemment à Meïdoum ont poussé les autorités à fermer temporairement toutes les pyramides. Nous allons devoir entrer en douce (par l’entrée ouest de la pyramide, nous dit Broadmoore).[/justify]

Message par **Laurent** » jeu. 4 févr. 2021 23:51

Merci Pierre, j'aime beaucoup ce compte-rendu...
Laurent

[justify] Compte rendu de la partie du mercredi, 17 février 2021 (quarantième-huitième séance ; présents : Céline (feu Victoria Post), Gronodo (feu père Davin), Malfrak (Arsène Lachapelière), Yuki (Matthew Lawson) et moi (feu Georges-Joseph Assémani)) :

Du fait des évènements, difficile de faire un compte rendu sur le modèle habituel.

Accompagnés d’Agatha Broadmoore et James Gardner, les investigateurs pénètrent dans la pyramide rhomboïdale par l’entrée occidentale, après en avoir escaladé la paroi. Derrière la porte, ils descendent par un étroit couloir jusqu’à la fausse chambre funéraire, destinée à tromper les pillards. En cherchant et cherchant, le groupe parvient, sur un mouvement involontaire de feu père Davin à activer un mécanisme, lequel ouvre un mur révélant un nouveau couloir, ascendant, celui-ci. Finalement, le groupe arrive devant une arche portant des inscriptions hiéroglyphiques incompréhensibles ; Agatha et James affirment que des voix leur indiquent qu’ils ont atteint la chambre de la connaissance, renfermant tout le savoir des pharaons.
Derrière l’arche se trouve une salle hypostyle abritant un trône et trois bas-reliefs. Le trône est richement décoré, mais les bas-reliefs intriguent plus les investigateurs : une carte du monde indiquant trois points (Kenya, Sud de la Chine, Sud-Est de l’Australie ; vraisemblablement la carte vue par les investigateurs lorsqu’ils étaient dans la pyramide du tableau, à Londres), une carte céleste indiquant une date correspondant à une éclipse (celle de fin janvier 1925 ?) et une représentation d’Égyptiens antiques adorant un pharaon semblant mort (les personnages sont totalement de profil et le pharaon tient un glaive). Le texte accompagnant la scène d’adoration indique que « la naissance du fils du très haut messager arrivera dans la montagne du Vent-Noir et succèdera à une vaste destruction », avec une année qui, après calcul, correspondrait à 1925.
Alors qu’Arsène et feu père Davin s’intéressait au trône, une forme s’y matérialise peu à peu ; aussitôt, les investigateurs se tiennent sur leurs gardes, tandis qu’Agatha et James se prosternent devant elle. Une fois qu’un humanoïde à la tête sans visage s’est totalement matérialisé, il se met à léviter au-dessus du sol et, après avoir demandé comment on osait le déranger, sans sommation, envoie un rayon de lumière vers feu père Davin, qui brandissait un crucifix. Le prêtre disparait instantanément, désintégré. Pensant reconnaitre une manifestation du pharaon noir, feu Georges-Joseph Assémani et Victoria Post tirent alors sur l’assaillant, mais en vain ; ce dernier se retourne et les désintègre à leur tour.
La créature se présente comme le messager, celui qui voyage loin et annonce que d’autres se sont déjà opposés en vain à lui, mais qu’il les a possédés. Elle présente alors des images de l’expédition Carlyle, au Kenya, en train de se faire massacrer et dévorer par des créatures ailées et des morts-vivants sortant du sol. Elle intime ensuite aux survivants de se soumettre à elle, de la servir. Elle fait apparaitre un portail conduisant vers une place de marché dans ce qui ressemble à l’Égypte antique, au pied de la pyramide rhomboïdale : Agatha et James passent sans attendre le portail, prenant aussitôt l’apparence de locaux.
Au cas où Arsène et Matthew pensaient avoir encore le choix, une créature ailée, ressemblant aux espèces de dragons déjà rencontrés à Nez-York et Londres, apparait dans la pièce, semblant se jouer des règles physiques qui lui imposent d’être trop grande pour elle… N’ayant plus aucune autre option, tous les deux franchissent le portail et se retrouvent habillés comme les locaux, en voyant au loin la construction du temple funéraire de la pyramide rhomboïdale…

On versera une larme pour père Davin, victime de son héroïsme, mort pour avoir brandi un crucifix. On pleurera aussi Georges-Joseph Assémani et Victoria Post, morts pour avoir représenté une menace insignifiante pour un dieu.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 3 mars 2021 13:42

[justify] Compte rendu de la partie du mardi, 2 mars 2021 (quarantième-neuvième séance ; présents : Céline (Tentkhenou, Celle de la Résidence), Gronodo (Anty, Le Griffu), Malfrak (Arsène Lachapelière), Yuki (Matthew Lawson) et moi (Asetkhoufou, Isis me protège)) :

J’ai totalement perdu le compte. Je ne sais plus depuis combien de temps je suis prisonnier dans ce gigantesque scriptorium, entouré de ces créatures longilignes et à tentacules, auxquelles je ressemble. L’étranger qui se fait appeler Matthew Lawson nous dit que nos esprits sont prisonniers de corps de Yithiens, tandis que les esprits associés à ces corps évoluent tranquillement à l’intérieur de nos corps, arpentant les Deux Terres.
Depuis que j’ai commencé à écrire ma vie, j’ai passé du temps à me demander comment raconter ce jour. Et je ne pense toujours pas être prêt à le faire. Mais la magie du peuple de Yith m’y contraint.

Ce vingt-huitième jour du mois du serpent nourricier, trentième année du règne de celui qu’Horus, seigneur de Maât, a perfectionné, j’accompagnais mon seigneur sur la barge royale : nous remontions le Fleuve, devant la capitale, Memphis. Deux étrangers nageaient et sont montés à bord ; immédiatement, nous les avons arrêtés pour les interroger : ils nous ont révélé s’appeler Arsène Lachapelière et Matthew Lawson. Leurs élucubrations sur un voyage dans le temps depuis une époque située à quatre milliers d’années de la nôtre auraient pu nous faire simplement penser qu’ils étaient fous.
Mais lorsqu’ils ont ajouté fuir le Pharaon noir, alors que nous l’avions vaincu, capturé et enfermé dans la pyramide, cela a attisé notre curiosité et nous avons cherché à en savoir plus. Selon eux, à leur époque les Deux Terres ne sont plus aussi puissante qu’aujourd’hui, d’autres pays ont leur propre pharaon et, pire que tout, les protections placées autour de la prison de Nephren-Ka ne sont plus aussi efficaces. Ils disent avoir pénétré dans la chambre secrète de la fausse pyramide, où est enfermé le sorcier et l’avoir malencontreusement réveillé, en compagnie de deux de ses adorateurs ; après quoi Nephren-Ka a tué certains de leurs compagnons et a envoyé les survivants à notre époque.

Assez intrigués et ne sachant plus vraiment quoi faire ni qu’en penser, le général Anty, la prêtresse Tentkhenou, fille du vizir Oudjânkhef, et moi-mêmes, tous trois chargés de l’interrogatoire, décidâmes d’aller en référer au vizir, espérant ne pas le déranger pour rien, puisque ce dernier semblait mal à son aise depuis quelques jours. Il a aussitôt été convaincu que les étrangers disaient la vérité et nous a proposé d’utiliser un appareil magique de sa conception pour contacter Thot et demander de l’aide aux dieux.
La magie n’était pourtant pas sa spécialité, nous aurions dû nous méfier. L’objet a brillé de mille feux, nous aveuglant subitement. En reprenant nos esprits, nous étions ici, dans ce scriptorium, entourés de ces rayons pleins de papyrus et de tablettes d’argile, sur lesquelles s’affairaient des créatures semblables à celles dans lesquelles nous avons été incarnés. Nous avons fini par le comprendre : Oudjânkhef lui-même a été possédé et son esprit se trouve certainement ici. Seul espoir : que le peuple de Yith soit l’ennemi de Nephren-Ka et qu’il nous aide réellement à protéger le monde du Pharaon noir…
Plus je passe du temps ici, plus je lis, plus je parle avec les personnes que je croise, venant d’époques et de lieux divers… plus je me dis que ce n’est pas Isis, qui nous a aidés à vaincre le Pharaon noir, mais un membre du peuple de Yith se faisant passer pour elle. Une pensée blasphématoire me traverse aussi depuis un moment : et si Isis elle-même, et avec elle toute l’Ennéade, n’était qu’un avatar de ce peuple ?

Quelques temps après notre arrivée, nous avons croisé un groupe de cinq créatures et… sans bien comprendre comment ni pourquoi, nous nous sommes sentis obligés de leur raconter toutes notre vie, tout comme eux les leurs. Une fois cet échange fait, comme un passage d’informations pour terminer une mission inachevée… comme si nous attendions d’eux qu’ils combattent, comme ils le pourraient, le Pharaon noir ; une fois cet échange fait, donc, les cinq créatures se sont évanouis, ne laissant plus aucune trace de leur passage.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 17 mars 2021 12:58

[justify] Compte rendu de la partie du mardi, 16 mars 2021 (cinquantième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everette Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Nasrin Vafodoreva)) :

[Le journal est écrit en oroshori avec l’alphabet latin.]

Vendredi, 13 mars 1925 :
  …
  …
  Je ne sais pas quoi écrire.
  Ai-je seulement envie d’écrire quoi que ce soit ?
  Putain !
  Putain !
  PUTAIN !
  J’ai envie de pleurer, c’est tout.
  Deux ans.
  Deux ans de perdus.
  Deux ans à écrire toute ma vie dans cette bibliothèque intersidérale.
  Mais t’es complètement folle, ma pauvre fille ? Tu te rends compte de ce que tu écris ?

  Et Victor Sergueïévitch ? J’hésite à l’appeler. Je ne peux pas tout lui raconter comme ça. Il me croirait folle. Moi-même je ne suis pas sure d’avoir toute ma tête. Mais clairement : j’ai passé deux ans en-dehors de mon corps. C’est la seule explication logique.
  Non : c’est pas logique. Mais c’est quand même la seule explication. Pourtant, j’en ai entendu, lu et vu, des trucs zarbs. Mais là !

  Il faut que je me reprenne et que je couche tout ça sur le papier. Je vais aussi écrire à Victor Sergueïévitch. Même si je garderais la lettre de côté sans la lui donner tout de suite.

  On vient de sonner à la porte : c’était un télégramme non signé me disant d’aller à l’hôtel Shepheard du Caire. Clairement, tout s’imbrique. Même si ça n’a toujours aucun que peu de sens !

  Par où commencer ? En 1923, je me suis couchée. Et à mon réveil, j’étais dans cette espèce de bibliothèque, avec ces créatures. Des Yithiens, d’après ce que j’ai ensuite appris. Dans leur lieu de toute connaissance : ils y transportent l’esprit des gens pour les forcer à écrire tout ce qu’ils savent. Et j’en ai fait partie. Pourquoi ? Difficile à dire…
  Quoi qu’il en soit, j’ai écrit et écrit pendant un temps qui m’est inconnu. Et pendant ce temps, l’esprit d’un de ces trucs tronconique à tentacule était dans ma tête ! Il discutait avec Victor Sergueïévitch en se faisant passer pour moi, il a joué du thérémine à ma place…
  Ouf ! je viens de vérifier : il n’a pas cassé mon instrument ! J’ai un peu joué pour me détendre, d’ailleurs.
  Ce truc était dans ma tête, putain ! Ce serait presque bath si c’était pas flippant !
  Tous mes amis ont tellement dû me prendre pour une folle ces deux dernières années. Et Jojo ! Le père de Marie-Jeanne, le D^r Assémani ? J’espère que…
  Je viens de voir qu’étaient rangées dans une boite les lettres qu’il m’envoyait sur les activités de son groupe. Bah ! pas vraiment besoin de les lire, maintenant. Mais je m’égare. Il faut que je recentre.
  C’est tellement fou !

  J’étais dans cette espèce de bibliothèque, surtout avec quatre autres personnes, apparemment prisonnières elles aussi : une petite frappe anglaise nommée Gaby, un gangster américain proche de l’IRB, Duncan, un chasseur, Buck, et Asko Varis, le contrebandier qui nous a permis de quitter l’Union soviétique. Il y avait d’autres personnes, mais j’étais surtout avec eux. Et on a pu un peu discuter, sans trop comprendre pourquoi on était là.
  Au bout d’un moment. Un mois, un an ? aucune idée ! On a rencontré cinq corps de Yithiens qui contenaient des esprits d’Égyptiens de l’Antiquité, ainsi que d’Arsène et Matthew, les amis de Jojo ! Nous nous étions déjà rencontrés une fois, pour ma part, mais apparemment eux avaient vu mon corps possédé d’autres fois. Ils nous ont raconté toute leur enquête à la poursuite des fidèles d’une entité appelée Nyarlathotep. Les Égyptiens disaient l’avoir vaincue à leur époque et l’avoir enfermée dans la pyramide de Meïdoum, mais Arsène et Matthew nous ont révélé qu’ils ont découvert qu’on cherchait à le faire revenir à la vie… et ce à notre époque, en 1925 !
  Ils étaient descendu à l’hôtel Shepheard du Caire, d’où ils sont partis en compagnie de deux membres de l’expédition Clive pour explorer la pyramide de Meïdoum. Et c’est là qu’ils ont vu ce Nyarlathotep, lequel a tué Jojo et deux de leurs compagnons, avant de les envoyer en –2700, à l’époque de la construction de la pyramide.
  Mais j’ai tellement l’impression d’écrire un mauvais roman de mauvaise science-fiction…

  Bref ! après qu’on avait échangé un peu tout ce qu’on savait, Asko, Buck, Duncan, Gaby et moi sommes revenus dans nos corps respectifs. Non ! en fait, j’en sais rien ! Je suis revenue dans mon corps !
  Il faut que je cherche à contacter Duncan et Asko. Et Erica Carlyle, pour lui parler de l’expédition en Égypte pour enquêter sur la disparition de son frère. Et que j’aille au Caire. J’aurai des réponses, là-bas.

Mercredi, 18 mars 1925 :
  Je suis à Dublin. Je n’ai pas trop écrit, ces derniers jours. Trop occupée.
  J’ai retrouvé Duncan. Il était un peu bizarre. Pas toujours clair. Mais j’ai l’impression qu’il se souvient de tout. Et qu’il est bien dans son corps.
  J’en ai aussi profité pour lire la presse de ces deux dernières années. Lénine est mort ! quel truc de fou ! Même si j’ai fui le pays, quand même, ça me fait quelque chose.
  À Dublin, on a retrouvé Asko et Gaby. Pareil, ils se souviennent de tout. Et tous ont reçu le même télégramme anonyme leur disant de venir au Caire.
  Je me demande si on ne fonce pas dans un piège.
  Mais il faut qu’on aille voir ça.

Samedi, 21 mars 1925 :
  Les choses sont quand même bien plus claires maintenant.
  Ou en tout cas : elles s’imbriquent mieux les unes dans les autres.
  Je me sens moins perdue. Et moins folle.
  Mais plus inquiète…
  À l’hôtel, Duncan a tout de suite identifié Roy Avery, le frère de Matthew. Et pour cause ! au cours de la conversation avec lui, il nous a révélé que l’esprit de Matthew était enfermé dans la tête de Duncan… en compagnie de ce dernier ! Mais Duncan n’a pas conscience de la présence de l’autre et il est difficile de savoir comment ils font pour se partager le corps. Une fois que Matthew nous avait convaincu de ça, et avait réussi à en convaincre son frère, un certain Jürgen Wolfstram s’est pointé. Son nom ne nous est pas inconnu : le cercle de la Vérité avait déjà eu affaire à lui.
  Après s’être présenté, il a d’abord commencé à vouloir effacer notre mémoire, disant que nous avions vu des choses que nous devions oublier. Alors qu’il allait utiliser un étrange appareil, nous avons réussi à le désarmer et à le maitriser. Après un interrogatoire musclé, nous avons fini par comprendre qu’il servait les Yithiens et que ces derniers l’avaient prévenu de notre passage dans leur bibliothèque… ainsi que du fait que nous nous en souvenions.
  Nous avons fini par le laisser partir pour qu’il transmette à ses maitres le marché suivant : ils nous laissent notre mémoire le temps que nous combattions Nyarlathotep, et après cela, nous en reparlerons. D’après Wolfstram, les représentants des Yithiens sur Terre seraient les Aborigènes d’Australie…[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 31 mars 2021 17:50

[justify] Compte rendu de la partie du mardi, 30 mars 2021 (cinquante-et-unième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everette Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Nasrin Vafodoreva)) :

Samedi, 21 mars 1925 :
  Nous avons été voir le docteur Ali Khafour, au musée du Caire. D’après ce que nous ont dit Arsène et Matthew, confirmé par Roy, c’est le plus à même de nous éclairer et nous aider. Nous avons été assez directs avec lui, lui parlant tout de suite de Nyarlathotep et du pharaon noir. Quand il a compris que nous n’étions pas des plaisantins, il s’est montré très prolixe…
  Comme le soupçonnaient nos prédécesseurs : lui et les membres de la mosquée Ibn Touloun font partie des soldats de Snéfrou. Il connait d’ailleurs plutôt bien la grande bibliothèque des Yithiens, qu’il a fréquentée plusieurs fois, et Wolfstram qu’il a déjà mis à la porte de son bureau. Il nous a dit que s’il était possible de contacter un certains Nodens, nous pourrions vaincre Nyarlathotep. Mais hormis cette lueur d’espoir, il semble dire que tout ce que nous pouvons faire, c’est retarder l’inévitable.
  D’après lui, après avoir appris ce que nous savions des fresques dans la pyramide, le retour du pharaon noir est prévu pour l’éclipse solaire de janvier prochain. Cela nous laisse quelques mois. Mais par contre… le réveil de Nitocris ne devrait plus tarder ! Pour l’empêcher, nous pourrions tuer le nouveau médium engagé par Clive, Paul LeMond, mais il serait surement vite remplacé, nous pourrions aussi tuer Clive lui-même, mais Omar Al-Shakti serait toujours là. Tuer Al-Shakti est inutile : il est manifestement immortel et son corps se régénèrera (au mieux nous pourrions retarder nos adversaires).

  Je me relis et je constate que tout est confus. Bah ! après tout, ces notes sont pour moi, donc je m’en fous un peu.

  Une autre solution serait de tuer le médium au bon moment pendant la cérémonie. Ce serait cependant difficile et très risqué, voire très dangereux en cas d’échec. Le gros avantage de cette solution serait que l’esprit de Nitocris se retrouverait alors prisonnier entre deux plans. Le plus intéressant nous semble pour le moment de mettre hors d’état de nuire les membres de l’expédition Clive le temps de pouvoir faire mieux.
  Et justement : la pierre dont Nyiti avait donné un fragment au père Davin est, d’après le D^r Khafour, un objet de protection à placer dans la pyramide de Meïdoum pour enfermer le pharaon noir. Ce serait surement l’expédition Carlyle qui l’aurait brisée et retirée. Retrouver l’autre morceau et la remettre en place règlerait nos problèmes.
  Mais où ce morceau ? Peut-être auprès de Jack Brady ?

  Et je garde le plus fou pour la fin. C’est si déroutant, voire délirant, que je ne sais pas comment le coucher sur le papier : Ali Khafour pense que les trois points indiqués sur la carte dans la chambre du pharaon noir… que ces trois points délimitent un portail interdimensionnel ou que sais-je, qui s’ouvrirait à la prochaine éclipse. Mais un portail de quelle taille ! Ces points sont au Kenya, dans le Sud de la Chine et en Australie.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 14 avr. 2021 16:20

[justify] Compte rendu de la partie du mardi, 13 avril 2021 (cinquante-deuxième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everette Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Nasrin Vafodoreva)) :

Samedi, 21 mars 1925 :
  Je profite d’avoir une heure devant moi pendant que Paul LeMond, le voyant, fait de la divination. Nous qui pensions le surprendre en l’attendant dans sa chambre, après que Buck avait dégoté, va savoir comment ! sa clé… mais il nous attendait. D’un autre côté, venant d’un voyant… pourquoi pas ? Et c’est justement pour ça qu’on le fait travailler maintenant.
  Il a été assez… pénible, pour être polie. Bon ! disons-le : il a été très chiant, même. Difficile de lui tirer des informations, qu’il donne au compte-goutte ! Il a commencé par nous dire qu’il était content de pouvoir converser avec Nitocris et que si Clive le voulait aussi, c’était surement parce que tout archéologue serait content de discuter avec une momie. Comment dire que c’est complètement con, bien que marqué du sceau du bon sens ? Heureusement, il a fini par convenir que le retour de Nitocris pouvait conduire au retour du pharaon noir et… à nous apprendre que Clive était un puissant sorcier capable de tuer du regard !

  Pour ce qui nous serait utile pour le moment : LeMond pense que l’expédition Clive n’a pas d’autre médium sous la main pour le remplacer s’il venait à ne plus être disponible ; il doit intervenir dans quatre jours, la nuit du 25 au 26 (c’est la nouvelle lune et accessoirement le premier jour de ramadan : pas sûr que le pharaon noir s’intéresse au jeûne islamique, mais possible que ses sectateurs en profitent pour semer la destruction pendant les nuits de fête de ce mois) ; plusieurs centaines de membres de la confrérie du pharaon noir seront présents ; ce sera sous le grand sphinx, dans une vaste salle hypostyle succédant à un labyrinthe dont il n’a pas pu nous faire de plan mais au travers duquel il saurait se déplacer.
  Pour entrer dans le sanctuaire, trois possibilités : être un grand prêtre du pharaon noir et connaitre la formule ouvrant la porte (on peut oublier) ou deux puits d’aération (il nous faudra passer par là). Dedans, des gardes et, surtout, des monstres présents depuis l’Antiquité gardent les lieux et il nous faudra les passer, si on veut voler à leur nez et leur barbe les artéfacts nécessaires au réveil de Nitocris.

  Pendant qu’Asko, Duncan et moi restons à l’hôtel pour surveiller LeMond pendant qu’il essaie de déterminer où peut être l’autre moitié de la pierre protectrice de la chambre funéraire du pharaon noir, Buck et Gaby sont partis voir Ali Khafour : si on récupère les artéfacts, il serait le plus à même de savoir quoi faire. Ensuite, ils passeront voir Auguste Loret : c’est apparemment lui qui a donné la moitié de pierre à Nyiti, qui l’a ensuite donnée à nos prédécesseurs ; peut-être sait-il où trouver l’autre moitié, si jamais LeMond ne nous était finalement d’aucun secours.
  Et pour le reste de la nuit… peut-être le sphinx ![/justify]

Message par **Demi-périmètre** » jeu. 22 avr. 2021 22:24

[justify] Compte rendu de la partie du mardi, 20 avril 2021 (cinquante-troisième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everette Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Nasrin Vafodoreva)) :

Dimanche, 22 mars 1925 :
  À leur retour, Buck et Gaby nous ont dit que le D^r Ali Khafour avait proposé qu’un ouléma des soldats d’Isis nous accompagne sous le sphinx avec une épée d’akmala, une arme très puissante, capable de frapper les créatures venant d’autres plans d’existence, tout en permettant de se défendre d’eux. J’ai beau m’y connaitre un peu occultisme… tout cela me reste assez étrange ! Loret, en revanche, ne leur a pas appris grand chose. Mais de notre côté, nous avons pu avoir une information de LeMond : l’autre partie de la pierre protectrice serait gardée par un Américain dans une ville côtière d’Extrême Orient. Comment ne pas penser à Jack Brady, à Changhaï ? Un dessin réalisé par LeMond de la personne qu’il avait vue, présenté à Loret ce matin, confirme cela.
  Loret fumait du hachich (et il en avait filé à Buck hier soir) et cela semble lui avoir bien attaqué les neurones. C’est manifestement plus violent que celui que j’ai pu essayer à Moscou et Léningrad. Pendant qu’on allait le voir pour essayer d’en tirer plus, mais en vain, Asko, Duncan et Gaby partaient se chercher des armes et récupérer des explosifs fabriqués par Patrick… Je n’en reviens pas qu’on va peut-être détruire le Sphinx ! Je ne sais pas si j’en ai des scrupules, mais ça fait quelque chose ; de toute manière, si on veut ralentir la confrérie du pharaon noir, on n’a pas trop le choix !

  Après cette journée plutôt calme, on part pour le plateau de Gizeh, en compagnie de l’ouléma, qui refuse toujours de nous donner son nom. J’espère que tout se passera bien et qu’on ne croisera rien de trop dangereux ! Loret affirme que s’y trouve l’esprit de Thoutmôsis IV et qu’il pourrait nous aider ; l’ouléma, en revanche, est convaincu du contraire. Que croire ?[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 5 mai 2021 13:59

[justify] Compte rendu des parties des mardis, 27 avril et 4 mai 2021 (cinquante-quatrième et cinquante-cinquième séances ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everette Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (feue Nasrin Vafodoreva)) :

Dimanche, 22 mars 1925 :
  Arrivés sur le plateau de Gizeh, les investigateurs choisissent, un peu au hasard, un des puits désignés par Paul LeMond, près de la pyramide de Mycérinos. Ils y descendent un à un, précautionneusement, mais sans pouvoir éviter quelques chutes sans gravité, grâce aux muscles d’Asko. Au fond, dans la noirceur d’un four, ils avancent lentement, entourés de voix semblant venir des murs… D’après l’ouléma qui les accompagne, il s’agirait de messages d’alerte annonçant l’entrée d’intrus.
  Et après quelques minutes, ce qui devait arriver arrive : des êtres thériocéphales débouchent au détour d’un couloir ! Les coups de feu retentissent. Les créatures les ignorent et foncent sur les investigateurs. Duncan manque d’y passer… Mais une grenade adroitement lancée et des coups de feu habiles finissent par mettre au tapis ces hybrides tout droit sortis d’un livre d’images sur la mythologie égyptienne.
  Pendant que Matthew reprend ses esprits à la place de Duncan, Asko perd les siens et se met à fuir, mais est rattrapé à temps par Gaby, qui le ramène à la raison. Le groupe peut ensuite reprendre sa route dans le dédale de couloirs plus ou moins étroits jusqu’à un colossal escalier descendant à une salle hypostyle non moins colossale : près de cinquante mètres de haut et trois-cents mètres de long. Rapidement, la stratégie laisse place à la tactique : plutôt que de détruire la salle, il parait plus judicieux de s’emparer des reliques de Nitocris, visible sur l’autel en haut d’une petit pyramide s’élevant au fond de la pièce.

  Quelques créatures semblables à celles croisées dans les couloirs patrouillent dans la salle. Discrètement, les investigateurs se faufilent entre les gigantesques piliers, après que l’ouléma a tué un des gardes au moyen de son épée d’akmala. LeMond reconnait Clive et Winfield sur l’autel, près des reliques : il va falloir se débarrasser d’eux, qu’il présente comme de puissants mages.
  La progression se fait assez bien, mais au bout d’un moment, une maladresse de Matthew et Nasrin met la puce à l’oreille des deux sorciers. L’inévitable se produit : n’écoutant que leur courage, Matthew et Nasrin sortent leurs armes et foncent sur eux, pendant que Gaby contourne discrètement la pyramide ; à l’autre bout de la pièce, Asko, Buck et l’ouléma font diversion pour attirer les gardes et leur régler leur compte.
  Contre toute attente, les investigateurs résistent à plusieurs sortilèges lancés par Clive et Winfield, arrivant même à mettre à terre le chef de la prétendue expédition archéologique. Mais son acolyte, voyant sa magie inutile, attrape un fusil et parvient à cribler de balles Nasrin, laquelle agonise de longues secondes sous l’œil goguenard de son meurtrier, trop imbu de lui-même pour apercevoir, derrière lui, Gaby voler les reliques et, devant lui, Asko prendre son temps pour le viser avec son arme et l’atteindre en pleine tête ! Mais trop tard pour sauver sa camarade.

  Les charges explosives placées, les investigateurs fuient les lieux. Dehors, l’ouléma récupère la ceinture de Nitocris pour aller la cacher dans le désert de Nubie ; sans attendre, les autres embarquent à bord de la Cécilia, navire d’Asko, où ont été placées leurs affaires avant l’expédition. Aussitôt, ils lèvent l’ancre pour Changhaï…

Résister à trois avada kedavra pour finir par mourir d’une balle dans le dos à bout portant, c’est triste…[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » dim. 23 mai 2021 15:49

[justify] Compte rendu de la partie du mardi, 18 mai 2021 (cinquante-sixième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everette Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Mardi, 24 mars 1925 :
  Voler de nuit est toujours excitant, mais là, avec la nouvelle lune qui s’approche… j’ai dû laisser tomber. Au lieu d’arriver à Aden vers minuit, je n’y serai donc qu’en fin de matinée. Socotra est très agréable, mais j’ai hâte de voir Zanzibar !

Mercredi, 25 mars 1925 :
  Hier, je l’ai échappée belle ! Je n’avais pas suffisamment vérifié mes instruments avant le départ d’Aden. Quelle tuile ! Risquer un gadin en pleine mer… J’ai déchiré un peu de toile et abimé les ailes en défonçant le mât d’un steamer. Steamer dont les matelots sont assez étranges. Au lieu d’être contents que je leur propose de payer rubis sur l’ongle les réparations, ils m’ont plus ou moins pris en otage et m’empêchent d’aller au consulat… Ils n’ont pourtant pas l’air d’être de mauvais bougres, y compris Asko, qui semble être leur chef… étrange que quelqu’un de la bonne société comme semble l’être Buck s’acoquine avec un communiste !
  Buck, c’est l’un d’eux. C’est un chasseur. Il est plutôt bath. Ça fait longtemps que je n’ai pas chassé, ça pourrait être l’occasion. Il a l’air curieux de la chasse au boumerang. Je suis pas forcément bon à ça, mais… c’est intéressant !

Mardi, 31 mars 1925 :
  Les réparations du Black Swan, mon aéroplane, sont terminées, tout comme celles de la Cécilia, le navire d’Asko. Je n’ai toujours pas bien compris qui sont ces gens ni ce qu’ils font… ils ressemblent à des pirates, mais pas forcément assez organisés pour ça. Ils vont à Changhaï et veulent que je les accompagne, parce que je les ai vus et que je pourrais aller dire cela à des gens qui leur en voudraient… C’est insensé. J’aurais pu plusieurs fois leur fausser compagnie, mais il y a quelque chose qui me pousse à rester auprès d’eux. Je ne suis pas un paria, mais ma couleur de peau fait que, pour ceux qui ne voient pas le bourgeois que je suis, je ressens parfois l’exclusion ; eux aussi me semblent exclus, en marge de quelque chose.
  Ils m’ont parlé d’occultisme. J’ai l’impression que mes origines aborigènes les intéressent. La chasse au boumerang intéresse aussi Buck, mais c’est le seul !
  Quand on a parlé du temps du rêve, ils ont été encore plus curieux. Demain, je leur montrerai comment y entrer.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mar. 8 juin 2021 22:35

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mercredi, 2 juin 2021 (cinquante-septième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everette Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Mercredi, 1^er avril 1925 :
  Le temps du rêve… je ne dirais pas que j’en suis un spécialiste. Mais ce que j’y ai vu aujourd’hui… je ne l’y avais encore jamais vu ! Après avoir été escortés par des dauphins depuis le navire jusqu’à un désert, nous avons rencontré là-bas une fillette, Choi Mei-Ling, qui nous dit vivre là avec ses parents. Elle nous a parlé d’un ami à elle, un certain Muldjewong, emprisonné dans les montagnes voisines.
  En rencontrant ce Muldjewong, visible à travers la grille servant de porte à sa prison, j’ai été surpris de voir une créature improbable, mais dont on m’avait parlé sans la décrire, faite de tentacules sortant d’un corps tronconique… Il semblait connaitre certains de mes compagnons, mais eux ne le reconnaissaient pas. Peut-être les a-t-il rencontrés dans son passé, mais dans leur futur ! Tout arrive, dans le temps du rêve.
  La créature nous dit avoir été capturée et asservie par un certain Hudson, alors qu’elle voyageait dans l’espace intersidéral et être contrainte de travailler au retour et à l’avènement de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom-mais-dont-on-peut-dire-le-surnom : la langue sanglante au Kenya, le pharaon noir en Égypte, le père des chauvesouris en Australie ou la femme boursoufflée en Chine… Il ajouté que la gamine qui nous avait conduit à lui vivait à Changhaï, où nous pouvions la retrouver en contactant un certain Mu-Hsien.

  Tout ceci était bien énigmatique lorsque nous sommes revenus à bord. Après cela, le reste du groupe m’a expliqué ce pour quoi ils œuvraient… et je me refuse à coucher sur le papier ce que j’ai entendu, tant cela m’effraie.

Mardi, 7 avril 1925 :
  Arrivés à Changhaï, nous nous sommes tout de suite mis à la recherche du Tigre trébuchant, où nous devrions pouvoir trouver Jack Brady (ou au moins des informations sur lui), après avoir trouvé un guide au consulat britannique.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 16 juin 2021 09:43

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 15 juin 2021 (cinquante-huitième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everette Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Mardi, 7 avril 1925 :
  Notre guide, Li Wen-Cheng, est un bibliothécaire employé par le consulat britannique. Il nous a rapidement dit qui étaient Ho Fong, l’importateur que nous comptons aller voir à un moment… Tiens ! j’ai écrit « nous », alors que je débarque totalement. Mais après tout… vu ce que m’ont expliqué mes camarades, il faut que je les rejoigne dans cette enquête. Ho Fong est très connu à Changhaï, d’après ce qu’il nous a dit ; il nous a aussi indiqué ses entrepôts. Qui étaient Ho Fong, donc, mais aussi le patron du Tigre Trébuchant, Mac, un métis sino-écossais. Ce qu’il a oublié de dire était que le patron était un gros con.
  Suite à des échanges houleux, notamment dus aux personnalités d’Asko, Duncan, Gaby et du patron, sous les yeux horrifiés, voire effrayés, de M. Li, Buck et moi-même, nous avons fini par apprendre que Jack Brady était toujours à Changhaï (bien que Mac ait tenté de nous faire croire qu’il était parti voilà deux semaines à Rangoun… pour chasser le zèbre et la girafe ! mais retenons le nom du chasseur qu’il était censé accompagné, Charlie Gray). Mais Mac ne sut nous dire où nous pouvions le trouver ; ce qui est compréhensible, s’il cherche à le protéger.

  Nous allâmes ensuite voir Mu Hsien (d’autant que la police pointait son nez au bout de la rue, certainement alertée par des clients arrivés après nous et surpris de trouver porte close en entendant des bruits de bagarre). D’après M. Li, il s’agit d’un célèbre érudit et occultiste chinois. En chemin, nous remarquâmes être certainement suivis (manifestement par des Chinois) ; il ne nous a pas fallu longtemps pour nous souvenir des récits de nos prédécesseurs, suivis aussi mystérieusement à New-York, Londres ou Le Caire par des sectateurs de la langue sanglante ou du pharaon noir : il s’agissait surement d’adorateurs de la femme boursoufflée.
  Chez Mu Hsien, un domestique nous dit que son maitre ne recevait que sur rendez-vous et était très occupé. Mais glisser un mot sur la femme boursoufflée nous permit d’être très vite reçus. Le fait que nous fûmes suivis inquiéta un peu M. Mu, mais il nous fit assez vite confiance en voyant que nous ne semblions pas être ses ennemis (et il nous a bien fallu lui faire confiance aussi ; après tout, si le Yithien nous avait dirigé vers lui pour nous faire tuer… nous serions surement déjà morts). Acceptant de parler de M. Brady et Choi Mei-Ling (qui n’est apparemment plus une enfant, mais la petite amie de M. Brady), il nous apprit que cette dernière était introuvable depuis deux semaines (date du départ supposé de Jack Brady pour Rangoun, d’après Mac), mais qu’il pourrait lui-même nous mettre en relation avec Jack Brady, qu’il allait contacter pour organiser un entretien. Il nous contactera par courrier.

  Les autres avatars de Celui-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom étaient plus ou moins connus de M. Mu, qui semblait aussi au courant que ses adorateurs comptaient faire revenir leur dieu, d’ici un an ou deux.[/justify]

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) des parties des mardis, 20 juillet et 14 septembre 2021 (cinquante-neuvième et soixantième séances ; présents : Céline (Gaby Anderson, 59^e), Gronodo (Everette Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Mardi, 7 avril 1925 :
  La suite de la soirée est encore plus folle ! Alors que nous sortions de chez M. Mou, nous fûmes alpagués par une bande armée ayant tout l’air, au mieux, de vouloir nous détrousser, au pire d’être composée d’adeptes du pharaon noir. Nous comprîmes tant bien que mal qu’ils nous voulaient vivants, mais… leurs questions sur Jack Brady nous inquiétèrent un peu et la situation dégénéra malheureusement quand des coups de feu partirent. Quelques-uns d’entre eux restèrent au sol, mais un cessez-le-feu décrété conjointement arriva vite. Nous finîmes par nous comprendre qu’ils étaient potentiellement des alliés… mais leurs méthodes n’étaient pas des plus claires !
  Nous fûmes ensuite conduits dans un entrepôt des quais où leur chef, un certain Chou Min nous présenta son organisation comme « Chine nouvelle », un mouvement nationaliste révolutionnaire cherchant à chasser les Européens de Chine… et combattant aussi le culte de la femme boursoufflée. Au cours d’une courte discussion avec lui, nous apprîmes que lord Gavigan, censément mort en Angleterre, était ici à Changhaï, avec un certain Carl Stanford ; il nous parla aussi d’un assaut à venir sur une ile au large de Changhaï où se trouvent ces individus. Puis M. Mou arriva en compagnie d’un occidental : Jack Brady !

  M. Brady ne semblait plus vraiment avoir toute sa tête. Agité, presque affolé, il partait dans tous les sens, mais… avec ce que nous savons, il est raisonnable de penser qu’il est plus lucide qu’il n’en donne l’impression ! Il était surpris d’apprendre la mort de Jackson Elias, d’autant que ce dernier lui parlait toujours. Mais là encore : nous savons que c’est possible, aussi fou que cela paraisse. Il se lança ensuite dans le récit de l’expédition Carlyle : l’emprise d’Anastasia, sa prêtresse, sur Roger Carlyle et ses rêves, le passage à Londres où ils rencontrèrent lord Gavigan, l’arrivée en Égypte avec la découverte du buste du pharaon noir volé par Faraz Najir, qui fit retomber Carlyle dans ses cauchemars… puis des choses encore plus folles !
  D’après M. Brady, un soir, près de la pyramide rouge, Roger Carlyle a escaladé à toute vitesse la pyramide, crié vers le ciel, ce qui provoqua un éclair qui frappa la pyramide et y creusa un trou… trou qui n’était plus là le lendemain, alors deux morceaux de pierre brisée étaient présents au pied de la pyramide. Ces deux morceaux sont ceux qu’il faut réunir pour protéger le monde de l’arrivée du pharaon noir. Après son acte, Carlyle a d’ailleurs dit à Brady « L’œil est brisé : nous pouvons devenir des dieux. » ainsi que « Il faut maintenant que tu arrêtes de nous gêner dans notre mission. »
  Après cela, le reste de l’expédition Carlyle est entré dans la pyramide rhomboïdale ; presque aussitôt après, les Égyptiens travaillant avec elle se sont enfuis en courant en disant que des monstres en avaient dévoré les membres ! M. Brady entra alors dans la pyramide pour voir… mais rien ! Quelques heures plus tard, ils en ressortaient, disant avoir visité l’Égypte antique et la photographe de l’expédition s’était retrouvée enceinte de plusieurs mois.
  À la suite de cet évènement s’est déroulé l’orgie sataniste dont Auguste Loret avait parlé à nos prédécesseurs, puis le départ pour le Kenya. M. Brady a alors décidé d’accompagner l’expédition… pour enlever Carlyle et le mettre à l’abri ! Ce qu’il a fait. Des autres membres, il ne sait rien depuis, si ce n’est qu’ils ne sont surement pas morts. Il ne sait malheureusement pas où se trouve maintenant Carlyle, l’ayant perdu en chemin. Ce dernier prétendait être un élu du pharaon noir pour faire advenir son règne… C’est surement pour cela qu’il est activement recherché par ses sectateurs.

  Pour contrecarrer les plans de nos adversaires, M. Brady nous a appris qu’il fallait replacer correctement les deux morceaux de la pierre sur la pyramide rouge, détruire un temple de la langue sanglante au Kenya, placer un symbole de protection dans « la cité de la grande race » (Pnakota ? la cité des Yithiens ?) en Australie et empêcher Gavigan de construire un certain objet à Changhaï (le schéma yithien trouvé par nos prédécesseurs en Angleterre ? une sorte de bombe au radium ? mais que pourrait faire une telle bombe ? le radium est pourtant bon pour la santé…).

  À peine finissait-il de nous dire cela qu’une explosion retentit et que la porte de l’entrepôt fut soufflée ! Reprenant nos esprits, nous ne pûmes que constater la disparition de M. Brady, qui s’était apparemment enfui par la porte. Aucune attaque ne s’ensuivit, ce qui nous laissa pantois et intrigués. Nous apprîmes ensuite fortuitement que les voisins de paliers de sa petite amie avaient été attaqués et tués, deux jours plus tôt, par ce qu’un témoin décrivait comme une chauvesouris géante !
  Espérant le retrouver, nous partîmes là-bas, mais rien ! La petite amie en question se révéla être une prostituée, que sa maquerelle avait revendue trois jours plus tôt à un voisin… La pauvreté amène parfois à tant de vices !
  En chemin, nous sommes passés au Tigre trébuchant, où, en fouillant les documents du patron, nous avons appris que Ho Fong était le grand maitre du culte de la femme boursoufflée pour toute la Chine.

  Il est plus de quatre heures du matin et je me rends compte en me relisant que ce que nous avons fait ces dernières heures est assez incohérent : pourquoi Brady serait-il allé chez son amie juste après l’explosion ? S’il avait su pour l’agression, il y serait allé plus tôt ; et il ne l’a pas appris à l’instant. Pourquoi avoir fouillé chez McChoom ? (Même si cela nous a été utile.) Bref : il est temps de se coucher ![/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mar. 26 oct. 2021 12:34

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du lundi, 18 octobre 2021 (soixantième-et-unième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Mardi, 7 avril 1925 :
  L’amie de Brady, d’ailleurs, était introuvable chez le voisin auquel elle avait vendue plus tôt. Manifestement, l’endroit avait été attaqué aussi, deux prostituées ayant été blessées au passage, dont une était déjà l’hôpital. Nous y avons emmené l’autre, qui était en sale état et délirait à propos d’une chauvesouris géante qui aurait attaqué et emmené Choi Mei-Ling.

Mercredi, 8 avril 1925 :
  Isoge Taru, que nous avons pris hier pour un membre de Chine nouvelle, nous a retrouvé ce matin pour nous parler franchement. Il nous a révélé être un officier de la marine impériale japonaise, en mission d’espionnage en Chine. Plusieurs cuirassés japonais croisent au large de Changhaï et sont prêts à donner l’assaut sur l’ile du Dragon-Gris, qui abriterait la construction d’un engin destructeur (vraisemblablement l’espèce de bombe au radium yithienne, bombe qui semble même être une fusée, puisque le schéma dont nous disposons indique des moteurs). Selon Isoge Taru, l’absence de Brady paralyse Chine nouvelle qui n’attaquera pas l’ile et la marine japonaise ne lancera pas non plus d’assaut avant l’arme qui y est construite ne soit désamorcée. Il nous a demandé d’aller sur l’ile pour la désamorcer, de manière à ce que ses cuirassés puissent bombarder sans problème.
  Apparemment, un incident frontalier de ce genre ne dérange pas le Japon. Je savais que ses dirigeants étaient expansionnistes, mais je ne les savais pas inconscients.
  Il nous a cependant aussi indiqué que Choi Mei-Ling était très certainement retenue chez Ho Fong, et pas sur l’ile : la libérer inciterait Brady à refaire surface, permettant à Chine nouvelle de lancer l’assaut. Comme nous préférions éviter de nous lancer seuls et à l’aveugle sur l’ile du Dragon-Gris, nous avons tenté de le convaincre de nous aider à libérer Choi Mei-Ling, mais… le racisme d’Asko envers les Japonais, qu’il tient pour collectivement responsable des mauvais traitements qu’il a subis en camp de prisonniers, a tout fait capoté : il a fini par jeter dehors, alors qu’il donnait son accord pour nous accompagner chez Ho Fong. Nous allons devoir nous débrouiller seuls…
  Sans oublier qu’il se trouverait chez Ho Fong un très puissant mage !

  Avant d’aller là-bas, nous avons partagé les informations que nous venons d’apprendre avec Chou Min, le dirigeant de Chine nouvelle. Il va envoyer deux de ses hommes pour repérer les lieux. Je crains pour leur vie, d’autant qu’Isoge Taru me semblait tout indiqué pour cela : il semble bien connaitre la situation et paré à toute éventualité. Mais bref ! c’est ainsi.
  Pendant ce temps, nous allons refaire un passage dans le temps du rêve.

  Quelle horreur !
  Dans le temps du rêve, nous avons vu une espèce de palais sous-marin, un peu comme celui de la petite sirène, dans le conte d’Andersen. Mais au lieu d’être peuplé de sirènes, il était vide, à l’exception d’un mage que Matthew a identifié comme Carl Stanford, un grand maitre occultiste particulièrement puissant et malfaisant. Il était en train de torturer Choi Mei-Ling, immobilisée dans un sarcophage, pendant que des rats la dévoraient petit à petit, en commençant par les pieds. Difficile de dire ce qu’il lui veut : peut-être savoir où trouver Jack Brady, mais il est très probable que la pauvre l’ignore… Dans le temps du rêve, Matthew a essayé de créer une cage autour des rats, pour les empêcher de continuer de manger leur victime, mais nous ne savons pas si cela a réussi ; toujours est-il que cela nous a fait quitter le temps du rêve et qu’il s’est, quant à lui, retrouvé quelques instants en Égypte antique, où il a vu son ami Arsène…[/justify]

Message par **Laurent** » lun. 1 nov. 2021 20:32

Cool merci Pierre pour le compte-rendu !!
Laurent

Message par **Demi-périmètre** » ven. 3 déc. 2021 21:08

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) des parties des mardis, 16 et 30 novembre 2021 (soixantième-deuxième et soixante-troisième séances ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Jeudi, 9 avril 1925 :
  Ce matin, nous sommes passés au consulat britannique et avons essayé de parler à Li Wen-Cheng, mais ses supérieurs n’ont pas accepté de le détacher de ses missions pour nous seconder aujourd’hui. L’impulsivité de Gaby a d’ailleurs même failli nous jouer des tours ! C’est donc sans lui, mais avec mes rudiments de chinois, que nous allons devoir nous débrouiller pour communiquer.
  Les espions de Chine nouvelle, de leur côté, ont eu plus de réussite que nous : Ho Fong n’est manifestement pas chez lui, mais Carl Stanford, en revanche, est bien là. Nous avons donc décidé d’un plan audacieux, mais subtil pour entrer chez Ho Fong. À vrai dire, notre plan était plutôt bon. Il a d’ailleurs fonctionné. Dommage que ce ne fût qu’un plan pour entrer et que nous n’ayons rien prévu pour ce que nous ferions à l’intérieur… Jouant cartes sur table, je me suis présenté avec mon vrai nom, comme voyageant en Chine et désirant discuter avec Ho Fong de la possibilité d’établir des contrats de vente de perles avec l’entreprise de mon père. Cela a si bien fonctionné que M. Stanford nous a très courtoisement reçu et nous a proposé un rendez-vous pour le demain matin avec Ho Fong !
  La discussion se poursuivant, il nous a aussi montré un meuble richement décoré dans la bibliothèque de M. Ho, meuble renfermant apparemment de précieux ouvrages. Et puis, comme toutes les bonnes choses ont une fin, il nous a raccompagnés à la porte…

  Même si cette visite nous a permis de nous faire une idée des lieux… nous n’avons pas trop avancé. Et pendant ce temps, Chou Meï-Ling se fait toujours dévorer à petit feu ! Demain, nous pourrons revenir avec une trentaine de membres de Chine nouvelle et, peut-être, attaquer les lieux, pendant que Ho Fong sera à ses entrepôts pour le rendez-vous prévu (où Chine nouvelle l’attendra !). J’ai d’ailleurs passé un coup de fil à M. Stanford pour lui demander d’être présent aussi, mais je suis tombé sur un domestique qui lui transmettra le message.

  Je me suis interrompu dans la rédaction de ces lignes : sur le quai où nous sommes amarrés, un homme accompagné d’une dizaine de types avec des sarbacanes, avec deux gorilles, nous a interpelé. Ce qu’il disait était assez déroutant, parfois décousu et incohérent, mais… il s’agit apparemment d’un occultiste et il recherche lui aussi Jack Brady, qui lui aurait volé un livre (Les Sept Livres cryptiques de Chan, celui que M. Mu Hsien est en train de traduire), et pense que nous sommes ses amis et saurions où le trouver ! Nous l’avons détrompé et assuré que nous le recherchions nous aussi parce qu’il devait nous remettre un autre objet… et avons fini par le convaincre que s’il s’occupait de Ho et Stanford, nous serions en mesure de retrouver Brady et le convaincre de lui rendre son livre. (L’idée d’avoir accès à la bibliothèque de Ho semblait le motiver aussi.)[/justify]

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 14 décembre 2021 (soixantième-quatrième séance ; présents : Alban4 (Zhao Kin-Shou), Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Vendredi, 10 avril 1925 :
  C’est tôt que nous partîmes en compagnie de trois membres de Chine nouvelle. Nous nous mîmes en planque devant la maison de Ho Fong, où nous ne tardâmes pas à voir trois camions arriver à vive allure, cracher des hommes armés de mitraillettes, qui firent sauter la porte de la maison et l’investirent rapidement. Ling Tang-You lui-même entra calmement et, bien vite, des éclairs de feu fusèrent dans les cieux au-dessus de la maison. Par curiosité, nous jetâmes un œil par-dessus le mur de la cour de derrière : Ling et Stanford se tenaient devant la bibliothèque, s’attaquant à coups d’éclairs tirés avec les yeux !
  Au bout d’un moment, le bruit s’arrêta et Ling repartit avec ses hommes. Prudemment, nous entrâmes et explorâmes la demeure : aucune trace de Stanford (un des hommes de Chine nouvelle nous rapporta avoir entendu Ling dire à ses hommes que la menace s’était repliée, mais reviendrait dans quelques temps). Sans attendre, nous cherchâmes Chou Meï-Ling et finîmes par la trouver dans un sarcophage de verre, au milieu d’un cercle d’inscriptions manifestement magiques, dans une pièce qui nous parut être un sanctuaire dédié à la femme boursoufflée. Duncan et moi-même faillîmes perdre nos esprits là : moi dans les circonvolutions des caractères magiques tracés au sol et au plafond, Duncan dans la contemplation de la statue de leur déesse !
  Heureusement, nos camarades étaient là et, en combinant nos efforts, nous pûmes récupérer le sarcophage, le tirer de la pièce et en sortir Chou Meï-Ling. La pauvre avait les pieds et les jambes partiellement dévorés par des rats que nous mîmes facilement en fuite. Elle était inconsciente et salement atteinte : avec l’aide de Chine nouvelle, nous la menâmes à l’hôpital, où elle put rester sous surveillance des amis de Brady et sous observations des meilleurs médecins de Changhaï.

  De leur côtés, Asko et les membres de Chine nouvelle qui devaient attaquer l’entrepôt de Ho Fong n’ont rencontré aucune résistance et, surtout, n’ont vu aucune trace de M. Ho. Mon télégramme annulant le rendez-vous pour cause d’intoxication alimentaire ne lui était pourtant pas encore parvenu… Possible que Stanford l’ait prévenu d’une manière ou d’une autre et l’ait mis à l’abri.

  Il nous faut maintenant prévenir Brady que son amie est libre ! M. Mou Hsien saura surement comment faire.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 5 janv. 2022 16:38

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 4 janvier 2022 (soixantième-cinquième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Vendredi, 10 avril 1925 :
  Avant que nous ne repartions, en attendant que Duncan soit en meilleur état, voici un inventaire de ce que nous avons trouvé dans la bibliothèque de M. Ho : un coffret laqué orné de motifs chinois contenant des documents en chinois et une carte d’une ile nommée R’lyeh et quatre livres (des exemplaires de La Déesse de l’éventail noir, de L’Histoire du prêtre Kwan (deux livres ésotériques chinois), du Livre d’Ivon (dont nous avons déjà une copie dans le navire) et de Magie véritable de Theophilus Wenn). Si M. Ling a laissé tout cela sur place et pris le reste, c’est que ces objets-là ne l’intéressent pas, mais nous… nous pourrions nous en servir. Et peut-être que nos exemplaires de La Vie d’un dieu et Le Peuple du monolithe pourraient l’intéresser si nous avons besoin d’une monnaie d’échange.

  20h00
  L’après-midi a été sportif. Nous ne faisons qu’une courte pause avant d’aller chez Ling Tang-You pour lui rendre son livre. Tout à l’heure, nous avons convaincu M. Mou Hsien de se presser dans sa copie du livre volé à M. Ling : il s’occupera de la traduction plus tard, de manière à remplir au plus vite notre part du marché avec M. Ling. Il nous a aussi appris que Jack Brady était à l’hôpital, au chevet de M^lle Chou Meï-Ling, qui avait tenté de se suicider en reprenant conscience. C’est là que nous l’avons retrouvé et avons appris qu’il cachait la pierre… chez M. Mou !
  De retour chez M. Mou, nous avons récupéré le livre pour traverser à nouveau Changhaï avec. Avant de repartir, il nous a indiqué comment rétablir la protection magique sur l’ile du Dragon-Gris et dans la pyramide d’où vient la pierre que nous partageons avec Jack Brady. Et c’est là qu’il y a un souci : il nous faudra recueillir le sang « d’un ignorant », une cinquantaine de fois pendant la prochaine nuit de pleine lune (qui tombera le 8 mai, la dernière ayant eu lieu la nuit dernière…) ; plusieurs idées, toutes aussi farfelues qu’immorales ont été proposées : nous avons un mois pour nous décider.
  De plus, le navire de Penhew, La Dame Noire, est à quai. Ce navire a un équipage d’hommes-poissons vivant aux alentours de l’ile du Dragon-Gris (qui ne se trouve d’ailleurs pas au large de Changhaï, comme nous l’avions compris, mais à 500 km !), d’après ce que nous avons compris. En tout cas, il fait parfois la navette vers l’ile. Peut-être que le capturer nous permettrait d’approcher plus facilement de l’ile ; mais pour cela, nous aurons surement besoin de l’aide de Ling Tang-You : espérons qu’il nous suivra sur ce coup aussi !
  L’aide de la marine impériale japonaise sera surement aussi utile. Il faudra convaincre Asko…[/justify]

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 18 janvier 2022 (soixantième-sixième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Moussa (Zhou Sun-Tatfung), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Samedi, 11 avril 1925 :
  Hier soir, chez Ling Tang-You, nous crûmes bien ne pas pouvoir repartir ensemble ! Le vieil érudit, ou plutôt devrais-je dire le sorcier proxénète, était entouré de ses gorilles et ses gardes, mais surtout il était complètement à l’ouest, une pipe d’opium à la main. Il ne se souvenait absolument pas du marché conclu la veille et tenait à tout prix à avoir une « compensation » pour les mois passés sans son livre : il voulait Brady et, en attendant que nous ne le lui rapportions, il voulait conserver Gaby en gage. Nous lui parlâmes des Manuscrits pnakotiques et au lieu de pouvoir les lui céder seuls, il se mit à exiger Gaby en attendant les manuscrits !
  M. Zhou, que Chine nouvelle nous avait adjoint, a vainement tenté de faire appel à son sens de l’honneur, mais nous n’avons pu nous en sortir que grâce à la famille royale australienne : voyant que M. Ling avait l’esprit embrumé par la drogue, j’ai fini par lui proposer la photographie dédicacée par Sa Majesté George V que je garde toujours avec moi, où se trouvent la reine consort et la princesse royale. Son empressement à accepter m’a fait craindre qu’il ne leur jetât quelque sort, mais il a bien précisé ne pas avoir avec lui ce qu’il lui fallait pour le moment.
  Cette après-midi, nous retournons chez lui avec les manuscrits. Nous en avons photographié les trois-cents pages dans la matinée pour toujours avoir le texte avec nous.

  Ce matin, M. Zhou a pu faire un tour sur la Dame-Noire en se faisant passer pour un ouvrier du port et participer au chargement. Cela lui permit d’apprendre que le navire partait dans l’après-midi ! Et aussi de noter la présence de marins, dont le capitaines, à l’air étrange : peut-être ces fameux hommes-poissons ? Une bousculade ayant été adroitement initiée par lui-même, il a pu constater que les caisses chargées abritaient des plaques métalliques : du matériel pour la bombe au radium ? (Pourquoi au radium ?)
  Ayant appris le départ prochain du navire, Gaby et M. Zhou se sont coordonnés pour placer une charge explosive le long de la coque de la Dame-Noire, pour l’immobiliser quelques jours, pendant que Buck, Matthew (de retour pour le moment) et moi retournons voir M. Ling.

  16h00 : Tout s’est bien passé : la Dame-Noire n’est pas partie (mais combien de temps restera-t-elle ?), personne n’a été repéré et nous avons pu échanger les manuscrits contre la photographie. M. Ling a tenté de nous proposer de monter un réseau de proxénétisme (ce qui a réveillé Duncan), mais nous avons rapidement mis fin à l’entretien.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 2 mars 2022 01:33

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 22 février 2022 (soixantième-septième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Dimanche, 12 avril 1925 :
À peine nous étions-nous retrouvés sur la Cécilia que le Vent d’Ivoire est arrivé dans le port, pour s’amarrer près de la Dame Noire. Ce navire avait été repéré par nos prédécesseurs, à Londres, qui avaient fait le lien entre lui et la fraternité du pharaon noir, à travers lord Gavigan… que nous aperçûmes à bord du nouveau venu, alors qu’il était censé être mort ! Mais même sans savoir cela, nous nous en serions vite rendus compte : dès les manœuvres finies, des membres de l’équipage du Vent d’Ivoire se sont mis à transborder la cargaison d’un navire à l’autre, pendant que d’autres patrouillaient sur les quais, armés de bâtons et de faucilles ressemblant à celles des gardes de Ho Fong… et dégageant une odeur d’eau croupie !
Afin de retarder le départ du Vent d’Ivoire, Buck, Gaby et moi sommes allés à la capitainerie pour dénoncer la contrebande supposée de ce navire et, surtout, sa soustraction avérée à un contrôle de Scotland Yard, mais rien n’y fit : l’employé nous riait presque au nez, affirmant que le navire appartenait à M. Ho Fong et qu’en tant qu’ami du gouverneur de sa majesté George V, il était hors de tout soupçon ; il refusait même d’en parler à ses supérieurs et d’appeler Scotland Yard…
De son côté, Asko a tenté de mobiliser Chine Nouvelle, mais il apparut vite qu’il était impossible de rassembler suffisamment d’hommes avant demain.

Dans la nuit, alors que nous revenions à bord, c’est là que nos ennemis passèrent à l’action ! Des créatures invisibles, mais apparemment aussi à l’aise dans l’eau que des poissons tentèrent de tirer Duncan par dessus bord, l’empêtrant notamment dans un filet. Mais la réaction rapide et efficace de tout l’équipage permit de repousser cet assaut, qui n’était vraisemblablement qu’une diversion : alors que nous nous remettions de nos émotions, nous remarquâmes une vague de plus de huit mètres en formation dans le port… ainsi que Jules Savoyard, le capitaine de la Dame Noire, qui déclamait des incantations dans l’eau. Espérant contrer son sortilège, nous l’avons abattu… sans empêcher la vague d’arriver ![/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 9 mars 2022 16:47

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 8 mars 2022 (soixantième-huitième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Dimanche, 12 avril 1925 :
  La vague brisa net la Cécilia en deux parties, mais nous avions eu le temps de sauter sur les quais pour éviter la vague destructrice. Voyant notre navire (et mon aéronef !) s’abimer dans la rade de Changhaï, sans pour autant que cela n’ameute la moindre autorité portuaire, nous avons dû en vitesse organiser le sauvetage de notre coffre-fort, renfermant nos livres occultes, nos carnets de notes et ceux de nos prédécesseurs.
  Plus de Cécilia, plus de Cygne Noir… Il nous fallait au plus vite trouver un autre moyen de transport. Constatant le départ du Vent d’ivoire, qui avait abandonné à quai la Dame noire, nous avons envisagé d’accélérer notre plan de la faire nôtre. Passant outre mes hésitations morales sur le fait de prendre le bien d’autrui, en dehors de toute légalité, j’ai dû me rallier à l’évidence : pour mener à bien nos objectifs, nous ne pouvions que devenir des voleurs. Voilà ce que cela fait de s’acoquiner avec des communistes ou des gredins (même si Asko, Duncan et Gaby sont très sympathiques malgré tout ; Buck et Matthew, eux, sont des gens plus convenables).

  Une fois les membres de Chine nouvelle arrivés sur un quai encore désert de de toute présence policière, c’est M. Isoge Taru que nous retrouvâmes. Il était prêt à nous aider si nous le laissions récupérer, pour le compte de son gouvernement, ce qui restait de la cargaison du Vent d’ivoire. Nous réussîmes à le convaincre de n’en prendre qu’une partie (j’ai exprimé de fortes réticences à laisser entre les mains d’un gouvernement militariste le moyen d’étudier une bombe d’un nouveau genre ; Asko, de son côté, souhaitait que Chine nouvelle, puisse aussi en bénéficier… pour l’équilibre des forces, mais je doute que ce groupe ait les moyens d’étudier cette arme et encore moins de la construire !).
  Notre groupe, dix hommes de Chine nouvelle, M. Isoge Taru et notre équipage, embarqua donc sur le Vent d’ivoire, vers minuit. Décrire ce que nous y vîmes est difficile. Déjà parce que nous n’y avons pas vu grand chose et ensuite parce que le peu que nous y avons vu dépasse l’entendement : les écoutilles semblaient se verrouiller toutes seules, comme par magie, une sorte de lézard géant humanoïde nous attendait dans la cale, que Buck et Enam abattirent de justesse, et surtout : certains des nôtres furent proprement liquéfiés ! M. He, le chef du groupe de Chine nouvelle, complètement hagard, nous a dit avoir vu des monstres, mais nous n’avons pas pu en tirer beaucoup plus.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » dim. 27 mars 2022 11:51

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 22 mars 2022 (soixantième-neuvième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Dimanche, 12 avril 1925 :
  Et après toutes ces péripéties, j’en arrive maintenant à la partie la plus odieuse de ce que nous… de ce que j’ai vécu hier soir. Les larmes me montent aux yeux en écrivant cela. La trahison. Il n’y a pas d’autres mots. Alors que nous prenions possession du navire, mes compagnons de route ont soudainement sorti leurs armes et tiré sans sommation sur Isoge Taru. Les pensant peut-être possédés, j’ai failli m’en prendre à eux, mais la force m’a manqué. Ces… ces faux jetons s’étaient entendus plut tôt pour leur crime, alors que nous négociions l’aide de M. Isoge ; il aurait été tellement plus simple et moral de refuser son aide, d’autant qu’il exigeait une contrepartie aberrante (je comprends mieux pourquoi Asko avait fini par céder).
  Sous le choc, je fus secoué de tremblements et les laissai inspecter les caisses, marquées du sceau de la femme boursoufflée. Dedans, ils trouvèrent des boites en plomb, qui, ouvertes, révélaient une vive lumière. Il ne fallut pas longtemps, à voir les nausées de ceux qui y avaient regardé, pour comprendre qu’ils avaient été exposés à une forte dose de radiations, ce qui fit revenir l’esprit de Matthew, perdu et dans l’incompréhension la plus totale.

  L’inspection du navire révéla aussi des panneaux de plomb hermétiques semblant créer une chambre de confinement autour d’une machinerie. Un rapide coup d’œil derrière la porte (ces gredins qui se disaient mes camarades, étaient prêts à y envoyer M. He, encore prostré, mais finalement, ce fut un membre de l’équipage d’Asko qui se dévoua) fit apparaitre un long tube très probablement radioluminescent, enfermé derrière une cage en verre. Pour autant que nous en comprenions, il s’agit surement d’un moteur au radium… ou à quelque autre élément radioactif.
  Continuant de chercher ce qui pourrait nous être utile, nous finîmes par mettre la main sur le journal de bord… codé en une langue inconnue. Il nous faudra le présenter à M. Mou Hsien.

  Pour finir la nuit, Gaby et Matthew, irradiés, partirent à l’hôtel, pendant que nous autres restions à bord. Je m’enfermai dans une cabine, refusant de voir qui que ce soit et passant une partie de la nuit à cauchemarder et me réveiller pour écrire ces lignes. Et quand ce ne fut pas un cauchemar, mais le bruit d’un tas de charbon s’écroulant juste à côté… je crus encore dormir. Mais d’autres étaient déjà dans les coursives, pour aller voir. Les rejoignant, je ne pus que constater, moi aussi, l’évidence : un tas s’était effondré et… quelque chose semblait en être sorti et avoir quitté le navire.
  Sur ce, je vais me recoucher en espérant dormir sans problème jusqu’au matin.

  Ce matin, Matthew, qui avait survolé le livre Magie véritable, trouvé chez M. Ho, nous a indiqué qu’il explique comment contacter des esprits élémentaires (air, feu et sombre) et les esprits des êtres ailés, mais sans plus de précision.
  Quelqu’un crie : des traces d’hommes poissons ont été repérées à nouveau. Je terminerai plus tard.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » mer. 20 avr. 2022 12:23

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 19 avril 2022 (soixantième-dixième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Malfrak (Asko Varis), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Mercredi, 15 avril 1925 :
  Je n’ai rien écrit ces derniers jours. Tout devient donc un peu flou. Mais je n’avais pas la tête à cela… C’est mon analyste, le docteur Répine (aucun lien avec le peintre), qui m’a conseillé d’écrire, puisque je ne peux pas tout lui dire. Je le vois quotidiennement depuis lundi : quelle chance d’en avoir trouvé un ici, à Changhaï. Il m’a été conseillé par le docteur Stanley, mon analyste en Australie.
  Dimanche matin, quand nous avons été appelés parce que des intrus avaient été repérés, nous sommes tombés face à face avec d’autres de ces créatures, des profonds. Ce fut un carnage. Enam y a laissé la vie, mais nous avons pu tuer les trois profonds.
  Je ne me souviens pas de tout, mais d’après ce qu’on m’a dit, j’ai perdu la tête pendant quelques minutes. Voir ces monstres tuer l’un des nôtres, puis Asko s’acharner sur leurs cadavres n’a pas dû aider. Surtout après leur traitrise de la veille. J’ai tellement honte de ce qui s’est passé. Moi qui déteste tant la violence, je suis devenu fou furieux et j’ai violemment agressé Asko et Gaby ; dans ma folie, heureusement que je n’ai pas cherché à faire usage de mon arme !
  Mais je ne tiens pas à m’étendre plus sur ce sujet.

  Je me souviendrai longtemps de Pâques 1925.

  Le reste de la journée et ces derniers jours ont été plus calmes : les documents incompréhensibles trouvés dans la passerelle de commandement furent identifiés par M. Mou Hsien comme un manuel d’instruction du réacteur radioactif de La Dame Noire (que nous allons renommer Le Vagabond), rédigé en profond. Il pense pouvoir le traduire, mais sans être vraiment en mesure d’en comprendre ni expliquer le sens.
  Dimanche en huit, nous devrions être à nouveau sur pied. Et… une semaine plus tard, les réparations devraient être finies sur Le Vagabond. Il ne nous reste plus qu’à espérer que nous saurons le faire fonctionner : la pleine lune ne sera plus qu’à quelques jours. D’ici là, je vais voir si je peux acheter un hydravion.[/justify]

Message par **Demi-périmètre** » ven. 6 mai 2022 15:07

[justify] Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 3 mai 2022 (soixantième-et-onzième séance ; présents : Céline (Gaby Anderson), Gronodo (Everett Buck Chase), Yuki (Duncan O’Donnell et Matthew Lawson) et moi (Sean O’Neill)) :

(Extraits du journal de Sean O’Neill, aéronaute, ancien combattant du Royal Flying Corps de sa majesté Georges V, roi d’Australie.)

Dimanche, 19 avril 1925 :
  Un compatriote, Hamilton McKinsey, a répondu à mes annonces par télégraphe pour rechercher un hydravion : il me propose un Junkers F 13 modulable pour seulement 4 000 $. Il arrivera dans quelques jours. En attendant, nous sommes passés chez M. Mou Hsien, dont la traduction du manuel d’instruction du moteur nucléaire du Vagabond… sauf qu’il ne s’agit pas d’un manuel d’instruction, mais d’un journal de bord ! Son rédacteur ne nous est pas connu, mais il est possible qu’il s’agisse d’Aubrey Penhew.
  Le journal parle de l’obtention des plans de ce qui doit être leur bombe, de sa réalisation, de la confection de fusées (surement un moyen de transporter la bombe autrement que par avion), d’un Yithien fait prisonnier par Huston, le psychanalyste de Carlyle (il s’agit surement de Muldjewong, que nous avons rencontrés dans le temps des rêves), de Nyarlathotep et d’un certain Cthulhu… La dernière entrée date de février et annonce que tout est prêt. Mais si tout est prêt, pourquoi continuer à envoyer du matériel ? Peut-être pour fabriquer de nouvelles bombes ?

Lundi, 20 avril 1925 :
  Comme nous nous retrouvons incapable d’utiliser le Vagabond, nous avons pris la décision d’acheter un autre cargo ; pendant ce temps, des ouvriers travailleront dessus pour y installer un nouveau moteur, plus conventionnel. Ce nouveau cargo, sobrement baptisé Le Vagabond II, nous le revendrons après la cérémonie à la prochaine pleine lune.

Jeudi, 23 avril 1925 :
  Hamilton est arrivé hier et a tout de suite sympathisé avec nous. Malheureusement, son hydravion possède quelques traces d’usure et lors d’un vol d’essai, l’un des flotteurs s’est même arraché ! (Je n’ai certes pas trop l’habitude des hydravions, mais quand même…) Cette mésaventure m’a servi d’argument pour revoir le prix à la baisse, avec la promesse que nous permettrions à Hamilton de participer à la cérémonie sur l’ile, que nous lui avons présentée comme du cinéma expérimental, pour qu’il reste ignorant de son but, condition nécessaire à sa bonne réalisation.[/justify]

La Boite à Chimère

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