Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
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- Laurent
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Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Voici le compte-rendu de 1/2P :
Mardi 1er mars 1921 / 20 djoûmadâ-th-thânî 1339 :
Ce soir se tient le colloque organisé par Fawcett ; d’après ce que j’ai compris, il a des choses importantes à nous faire partager. Je suppose que cela doit concerner la cité de Z ; nul doute que ce sera intéressant. En en discutant avec des collègues, j’ai cru comprendre qu’il y aurait du beau monde, notamment la presse, ce qui n’est pas très courant pour des conférences universitaires.
Mais il est déjà 18h00, il va me falloir y aller.
Mercredi 2 mars 1921 / 21 djoûmadâ-th-thânî 1339 :
Quelle histoire, quelle histoire ! Pour être un gros coup, c’est un gros coup. Mais ne serait-ce pas un coup fumeux ? Il faut que j’écrive cela pour pouvoir mettre certaines choses au clair. Hier soir, Fawcett nous a présenté Augustus Larkin, jeune archéologue inconnu du sérail qui semble assez enthousiaste, mais… ne serait-il pas un peu mystificateur ?
Son intervention était des plus étranges (et lui-même l’était aussi, avec ses cernes immenses et son teint… je m’y connais peu en drogues, mais je jurerais qu’il prend quelque chose pour ne pas dormir… mais dans quel but ? j’y reviendrai plus tard) : il a commencé par nous parler de ses fouilles près du lac Titicaca, au Pérou, et nous a ensuite présenté des photos de reproduction de gravures sur des plaques d’or découvertes sur place ; les raisons pour lesquelles il n’a pas photographié directement les plaques étaient loin d’être claires et satisfaisantes… il craignait d’être victime d’un vol ou je ne sais quoi si on trouvait ces photographies dans ses bagages…
Peut-être est-il tout simplement paranoïaque et les produits pour ne pas dormir s’expliquent ainsi. Mais peut-être aussi cherche-t-il un financement pour pouvoir détourner de l’argent. Mais Fawcett semble lui faire confiance (contrairement à toutes les autres universités de Nouvelle-Angleterre, qui ont gentiment refusé sa conférence)… ne se laisse-t-il pas avoir par un ambitieux qui veut exploiter sa théorie de la cité de Z ?
Un autre point étrange : les gravures en elles-mêmes ! L’une d’elles ressemble à une sirène et l’autre à un navire. J’y ai d’abord vu un coracle mésopotamien ou une barque solaire égyptienne, mais la présence de cet Allemand, Karl-Hans Wolf, qui s’intéresse aux voyages vikings en Amérique, m’a fait penser à quelque chose de fou : la voilure de cette embarcation évoque les drakkars ! Bien évidemment, un dessin faisant penser à un drakkar ne prouve pas la présence de Vikings dans la région ; mais cela me fait encore un peu plus douter de l’honnêteté de Larkin, qui aurait pu fabriquer ces croquis (à moins que quelqu’un l’ait floué).
Malgré tout, ma curiosité est piquée et si quelqu’un comme Fawcett pense pouvoir lui faire confiance, je me suis dit que je pouvais m’engager dans l’expédition qu’il organise. Il nous attend le 18 à Lima. Deux journalistes, Arsène LaChapelier du New-York Times et Sam Winchester d’une publication locale de l’Arkansas, un mercenaire, Giovanni della Torre, un expert en objets antiques que j’ai croisé en Égypte, Matthew Lawson, et Fawcett lui-même seront de l’expédition. Ainsi que, peut-être, je le crains, Karl-Hans Wolf, qui nous finance (et a accepté de doubler une somme déjà apparemment importante en apprenant que le navire pouvait être une représentation de drakkar).
En parlant de la somme… on nous annonce pas moins de trois-mille dollars pour un mois !
[…]
Vendredi 18 mars 1921 / 2 radjab 1339 :
Ce matin, à l’embarquement, nous avons vu Wolf saluer quelqu’un qui voyage sur notre navire. L’ayant vu, nous avons été discuter un peu avec Wolf ; Lawson a mis les pieds dans le plat, demandant presque si cet homme (Jürgen Wolfstram) était là pour nous espionner. La réponse de Wolf n’a pas été particulièrement convaincante… nous verrons bien. En tout cas, Wolf lui-même ne fait pas partie de l’expédition : comme je le disais à Fawcett, avoir le mécène dans l’expédition… j’ai déjà donné et si je peux éviter… d’autant que celui-ci me semblerait prêt à falsifier des preuves pour les faire aller dans son sens.
Mardi 1er mars 1921 / 20 djoûmadâ-th-thânî 1339 :
Ce soir se tient le colloque organisé par Fawcett ; d’après ce que j’ai compris, il a des choses importantes à nous faire partager. Je suppose que cela doit concerner la cité de Z ; nul doute que ce sera intéressant. En en discutant avec des collègues, j’ai cru comprendre qu’il y aurait du beau monde, notamment la presse, ce qui n’est pas très courant pour des conférences universitaires.
Mais il est déjà 18h00, il va me falloir y aller.
Mercredi 2 mars 1921 / 21 djoûmadâ-th-thânî 1339 :
Quelle histoire, quelle histoire ! Pour être un gros coup, c’est un gros coup. Mais ne serait-ce pas un coup fumeux ? Il faut que j’écrive cela pour pouvoir mettre certaines choses au clair. Hier soir, Fawcett nous a présenté Augustus Larkin, jeune archéologue inconnu du sérail qui semble assez enthousiaste, mais… ne serait-il pas un peu mystificateur ?
Son intervention était des plus étranges (et lui-même l’était aussi, avec ses cernes immenses et son teint… je m’y connais peu en drogues, mais je jurerais qu’il prend quelque chose pour ne pas dormir… mais dans quel but ? j’y reviendrai plus tard) : il a commencé par nous parler de ses fouilles près du lac Titicaca, au Pérou, et nous a ensuite présenté des photos de reproduction de gravures sur des plaques d’or découvertes sur place ; les raisons pour lesquelles il n’a pas photographié directement les plaques étaient loin d’être claires et satisfaisantes… il craignait d’être victime d’un vol ou je ne sais quoi si on trouvait ces photographies dans ses bagages…
Peut-être est-il tout simplement paranoïaque et les produits pour ne pas dormir s’expliquent ainsi. Mais peut-être aussi cherche-t-il un financement pour pouvoir détourner de l’argent. Mais Fawcett semble lui faire confiance (contrairement à toutes les autres universités de Nouvelle-Angleterre, qui ont gentiment refusé sa conférence)… ne se laisse-t-il pas avoir par un ambitieux qui veut exploiter sa théorie de la cité de Z ?
Un autre point étrange : les gravures en elles-mêmes ! L’une d’elles ressemble à une sirène et l’autre à un navire. J’y ai d’abord vu un coracle mésopotamien ou une barque solaire égyptienne, mais la présence de cet Allemand, Karl-Hans Wolf, qui s’intéresse aux voyages vikings en Amérique, m’a fait penser à quelque chose de fou : la voilure de cette embarcation évoque les drakkars ! Bien évidemment, un dessin faisant penser à un drakkar ne prouve pas la présence de Vikings dans la région ; mais cela me fait encore un peu plus douter de l’honnêteté de Larkin, qui aurait pu fabriquer ces croquis (à moins que quelqu’un l’ait floué).
Malgré tout, ma curiosité est piquée et si quelqu’un comme Fawcett pense pouvoir lui faire confiance, je me suis dit que je pouvais m’engager dans l’expédition qu’il organise. Il nous attend le 18 à Lima. Deux journalistes, Arsène LaChapelier du New-York Times et Sam Winchester d’une publication locale de l’Arkansas, un mercenaire, Giovanni della Torre, un expert en objets antiques que j’ai croisé en Égypte, Matthew Lawson, et Fawcett lui-même seront de l’expédition. Ainsi que, peut-être, je le crains, Karl-Hans Wolf, qui nous finance (et a accepté de doubler une somme déjà apparemment importante en apprenant que le navire pouvait être une représentation de drakkar).
En parlant de la somme… on nous annonce pas moins de trois-mille dollars pour un mois !
[…]
Vendredi 18 mars 1921 / 2 radjab 1339 :
Ce matin, à l’embarquement, nous avons vu Wolf saluer quelqu’un qui voyage sur notre navire. L’ayant vu, nous avons été discuter un peu avec Wolf ; Lawson a mis les pieds dans le plat, demandant presque si cet homme (Jürgen Wolfstram) était là pour nous espionner. La réponse de Wolf n’a pas été particulièrement convaincante… nous verrons bien. En tout cas, Wolf lui-même ne fait pas partie de l’expédition : comme je le disais à Fawcett, avoir le mécène dans l’expédition… j’ai déjà donné et si je peux éviter… d’autant que celui-ci me semblerait prêt à falsifier des preuves pour les faire aller dans son sens.
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Voici le lien vers le tableau de bord de Yuki. Merci à lui !!!
https://realtimeboard.com/app/board/o9J_kzcx5sk=/
Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Suite du compte-rendu, merci à 1/2P qui en est l'auteur :
Jeudi 17 mars 1921 / 7 radjab 1339 :
Le voyage fut calme et j’ai pu discuter de choses et d’autres avec mes compagnons de route. Nous n’avons pas vraiment eu le temps de parler à l’ami de Wolf, mais tout à l’heure, en le voyant descendre au même hôtel que nous, nous avons attendu qu’il quitte sa chambre pour l’entretenir. Il en ressort qu’il nous a, presque de lui-même, dit qu’il était là pour vérifier que nous employions correctement l’argent de l’expédition. C’est un peu vexant pour nous, mais cela a, au moins, le mérite d’être honnête.
Demain, nous avons rendez-vous avec Larkin et ses deux associés, Hughes et Mendoza.
Vendredi 18 mars 1921 / 8 radjab 1339 :
Mais dans quelle histoire de fous sommes-nous ? Par quoi commencer ? Mendoza a l’air encore plus allumé que Larkin et, surtout, est d’une impolitesse et d’une vulgarité crasses. Quant à Larkin, ce qu’il nous a dit a semblé rendre encore plus fumeux son histoire : un paysan indien lui aurait donné des objets en or (ce n’est pas le plus surprenant pour le moment) qu’il tiendrait de son grand-père, qui les aurait trouvé dans une pyramide qui se trouverait près du Titicaca… que de conditionnels ! Et quels objets : les deux plaques en or gravées que nous n’avons toujours pas vues, un pendentif de la culture de Tihuanaco et une coupe inca… quelle découverte ! Hughes et moi-même avons tout de suite tiqué : comment des objets de plus de mille ans d’écart pourraient se balader au même endroit sans rien d’autres avec ? En tout cas, ces objets sont, manifestement, des authentiques, ce qu’a confirmé Lawson.
Mais le plus fort n’est pas là : Hughes… après le départ de Larkin et Mendoza, Hughes s’est révélé s’appeler Jackson Elias, romancier, et nous a parlé d’une légende locale, celle des kharisis, des blancs qui sucent la chair et la graisse des Indiens. D’après lui, les Indiens accusent Mendoza d’être de ces montres. Il nous a dit enquêter de son côté sur ces faits. Les histoires de villages entiers détruits par ces fous semblent excessives et il s’agit surement d’une allégorie de l’arrivée des conquistadors et de la colonisation.
Demain, nous irons voir le professeur Sanchez, à l’université de Lima, qui pourra surement nous en apprendre sur la région.
Samedi 19 mars 1921 / 9 radjab 1339 :
De plus en plus fou ! Une étudiante du professeur Sanchez a été agressée et tuée dans la réserve de l’université par un individu qui s’en est pris ensuite à LaChapelier. Et le corps de la pauvre femme a été retrouvé vidé de ses chairs et graisse ! L’agresseur semble avoir utilisé une sorte d’acide et LaChapelier a décrit une sorte de poinçon enfoncé dans sa poitrine, comme une paille que sucerait l’agresseur. Force nous est de reconnaitre que cette histoire de carissis n’est pas si absurde…
Et pour couronner le tout, Trinidad Rizo, l’étudiante, venait de trouver un document parlant d’un conquistador nommé Luis de Mendoza, frappé par une malédiction dans une pyramide près du Titicaca, malédiction qui lui ferait sucer chairs et graisse des gens… et si une secte cannibale était née à cette époque et qu’un sectateur actuel avait pris le nom de ce conquistador ?
Jeudi 17 mars 1921 / 7 radjab 1339 :
Le voyage fut calme et j’ai pu discuter de choses et d’autres avec mes compagnons de route. Nous n’avons pas vraiment eu le temps de parler à l’ami de Wolf, mais tout à l’heure, en le voyant descendre au même hôtel que nous, nous avons attendu qu’il quitte sa chambre pour l’entretenir. Il en ressort qu’il nous a, presque de lui-même, dit qu’il était là pour vérifier que nous employions correctement l’argent de l’expédition. C’est un peu vexant pour nous, mais cela a, au moins, le mérite d’être honnête.
Demain, nous avons rendez-vous avec Larkin et ses deux associés, Hughes et Mendoza.
Vendredi 18 mars 1921 / 8 radjab 1339 :
Mais dans quelle histoire de fous sommes-nous ? Par quoi commencer ? Mendoza a l’air encore plus allumé que Larkin et, surtout, est d’une impolitesse et d’une vulgarité crasses. Quant à Larkin, ce qu’il nous a dit a semblé rendre encore plus fumeux son histoire : un paysan indien lui aurait donné des objets en or (ce n’est pas le plus surprenant pour le moment) qu’il tiendrait de son grand-père, qui les aurait trouvé dans une pyramide qui se trouverait près du Titicaca… que de conditionnels ! Et quels objets : les deux plaques en or gravées que nous n’avons toujours pas vues, un pendentif de la culture de Tihuanaco et une coupe inca… quelle découverte ! Hughes et moi-même avons tout de suite tiqué : comment des objets de plus de mille ans d’écart pourraient se balader au même endroit sans rien d’autres avec ? En tout cas, ces objets sont, manifestement, des authentiques, ce qu’a confirmé Lawson.
Mais le plus fort n’est pas là : Hughes… après le départ de Larkin et Mendoza, Hughes s’est révélé s’appeler Jackson Elias, romancier, et nous a parlé d’une légende locale, celle des kharisis, des blancs qui sucent la chair et la graisse des Indiens. D’après lui, les Indiens accusent Mendoza d’être de ces montres. Il nous a dit enquêter de son côté sur ces faits. Les histoires de villages entiers détruits par ces fous semblent excessives et il s’agit surement d’une allégorie de l’arrivée des conquistadors et de la colonisation.
Demain, nous irons voir le professeur Sanchez, à l’université de Lima, qui pourra surement nous en apprendre sur la région.
Samedi 19 mars 1921 / 9 radjab 1339 :
De plus en plus fou ! Une étudiante du professeur Sanchez a été agressée et tuée dans la réserve de l’université par un individu qui s’en est pris ensuite à LaChapelier. Et le corps de la pauvre femme a été retrouvé vidé de ses chairs et graisse ! L’agresseur semble avoir utilisé une sorte d’acide et LaChapelier a décrit une sorte de poinçon enfoncé dans sa poitrine, comme une paille que sucerait l’agresseur. Force nous est de reconnaitre que cette histoire de carissis n’est pas si absurde…
Et pour couronner le tout, Trinidad Rizo, l’étudiante, venait de trouver un document parlant d’un conquistador nommé Luis de Mendoza, frappé par une malédiction dans une pyramide près du Titicaca, malédiction qui lui ferait sucer chairs et graisse des gens… et si une secte cannibale était née à cette époque et qu’un sectateur actuel avait pris le nom de ce conquistador ?
Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu de la partie du mardi 16 mars 2018 (troisième séance) :
Dimanche, 20 mars 1921 / 10 radjab 1339 :
« Qu’Il vous donne à tous un cœur pour l’adorer et accomplir ses volontés généreusement et de bon gré. » (2 Mac, 1:3)
Peut-être que c’est vrai, après tout. J’ai trop souvent négligé l’office et peut-être aurais-je dû y aller ce matin. J’ai emprunté une bible à l’accueil de l’hôtel, ça me fera surement du bien…
Je n’ose le dire, je n’ose même le penser, mais il va bien falloir l’exprimer pour exorciser cette idée : et si… et si notre Mendoza était ce conquistador dont parle le texte retrouvé par Rizo ? En allant voir Larkin et Mendoza à leur hôtel, nous avons trouvé la chambre de Mendoza totalement vide (sauf un miroir) et Larkin en pleine overdose de cocaïne et d’héroïne… dans son délire, il nous a dit que Mendoza et lui avaient vu la pyramide que nous sommes censés chercher, qu’il avait vu un tableau de Mendoza datant du XVIe siècle, que Pizarro et Figueroa (l’auteur du texte trouvé par Rizo) étaient des amis de Mendoza…
Ajouté à cela la phrase comme quoi Mendoza n’aurait pas besoin de tatouage en forme de croix d’Isis (symbole d’immortalité dans l’Égypte antique), que LaChapelier a interprété comme : « Il est déjà immortel. »… tout cela fait un peu douter, mais lorsqu’on est cartésien, on se doit de chercher une explication rationnelle.
Et quand on a trouvé cette explication rationnelle, voilà que Wolfstram nous dit que ses informateurs ont vu Mendoza sortir de l’université à un moment qui correspond à l’immédiate après-agression de Rizo et LaChapelier ! Même si ni ce dernier, ni les deux autres témoins, Della Torre et Winchester, n’ont reconnu l’agresseur, cela laisse pantois…
Lundi, 21 mars 1921 / 11 radjab 1339 :
Nous sommes partis ce matin, sans Mendoza, introuvable, et sans Larkin, que nous avons laissé en désintoxication à l’hôpital. Je relis ce que j’ai écrit hier et je me retiens de tout raturer : ce qu’on peut dire comme bêtise lorsqu’on est stressé… Tiens ! nous nous arrêtons et voici Della Torre qui change de camion.
J’ai bien fait de ne rien raturer… il vient de me dire qu’il a cru reconnaitre Mendoza dans leur agresseur de samedi. Il préférait attendre de savoir ce qu’était devenu Mendoza. Voilà que mes craintes d’hier se réveillent. Je suis trop secoué pour en écrire plus.
Jeudi, 24 mars 1921 / 14 radjab 1339 :
Nous voici arrivés à Puno ! Pendant le trajet, nous avons appris quelques mots de quechua auprès de Jackson Elias.
La personne que Jackson Elias devait nous faire rencontrer n’est, cependant, plus là et s’est mise à l’abri sur une des iles du lac Titicaca car elle a peur de quelque chose (Elias n’a pas compris quoi).
Dimanche, 20 mars 1921 / 10 radjab 1339 :
« Qu’Il vous donne à tous un cœur pour l’adorer et accomplir ses volontés généreusement et de bon gré. » (2 Mac, 1:3)
Peut-être que c’est vrai, après tout. J’ai trop souvent négligé l’office et peut-être aurais-je dû y aller ce matin. J’ai emprunté une bible à l’accueil de l’hôtel, ça me fera surement du bien…
Je n’ose le dire, je n’ose même le penser, mais il va bien falloir l’exprimer pour exorciser cette idée : et si… et si notre Mendoza était ce conquistador dont parle le texte retrouvé par Rizo ? En allant voir Larkin et Mendoza à leur hôtel, nous avons trouvé la chambre de Mendoza totalement vide (sauf un miroir) et Larkin en pleine overdose de cocaïne et d’héroïne… dans son délire, il nous a dit que Mendoza et lui avaient vu la pyramide que nous sommes censés chercher, qu’il avait vu un tableau de Mendoza datant du XVIe siècle, que Pizarro et Figueroa (l’auteur du texte trouvé par Rizo) étaient des amis de Mendoza…
Ajouté à cela la phrase comme quoi Mendoza n’aurait pas besoin de tatouage en forme de croix d’Isis (symbole d’immortalité dans l’Égypte antique), que LaChapelier a interprété comme : « Il est déjà immortel. »… tout cela fait un peu douter, mais lorsqu’on est cartésien, on se doit de chercher une explication rationnelle.
Et quand on a trouvé cette explication rationnelle, voilà que Wolfstram nous dit que ses informateurs ont vu Mendoza sortir de l’université à un moment qui correspond à l’immédiate après-agression de Rizo et LaChapelier ! Même si ni ce dernier, ni les deux autres témoins, Della Torre et Winchester, n’ont reconnu l’agresseur, cela laisse pantois…
Lundi, 21 mars 1921 / 11 radjab 1339 :
Nous sommes partis ce matin, sans Mendoza, introuvable, et sans Larkin, que nous avons laissé en désintoxication à l’hôpital. Je relis ce que j’ai écrit hier et je me retiens de tout raturer : ce qu’on peut dire comme bêtise lorsqu’on est stressé… Tiens ! nous nous arrêtons et voici Della Torre qui change de camion.
J’ai bien fait de ne rien raturer… il vient de me dire qu’il a cru reconnaitre Mendoza dans leur agresseur de samedi. Il préférait attendre de savoir ce qu’était devenu Mendoza. Voilà que mes craintes d’hier se réveillent. Je suis trop secoué pour en écrire plus.
Jeudi, 24 mars 1921 / 14 radjab 1339 :
Nous voici arrivés à Puno ! Pendant le trajet, nous avons appris quelques mots de quechua auprès de Jackson Elias.
La personne que Jackson Elias devait nous faire rencontrer n’est, cependant, plus là et s’est mise à l’abri sur une des iles du lac Titicaca car elle a peur de quelque chose (Elias n’a pas compris quoi).
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
L’existentialisme est un humanisme.
.من و تو، بی منوتو، جمع شویم از سر ذوق
Les dernières paroles de Ali ibn Abi Ṭalib : « Omar m’a déshériter ! »
L’existentialisme est un humanisme.
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Les dernières paroles de Ali ibn Abi Ṭalib : « Omar m’a déshériter ! »
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- Prénom : Pierre
Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Voici le (long, très long) compte rendu de la partie du mardi 30 octobre 2018 (quatrième séance) :
Jeudi, 24 mars 1921 / 14 radjab 1339 :
Après une petite pause dans l’après-midi, nous sommes allés à la rencontre des indigènes dans un bistrot. Là, Lawson et Winchester ont remarqué qu’un Espagnol et une Indienne nous observaient et ils se sont mis en tête de les filer lorsque ces derniers ont rapidement quitté l’établissement dès qu’ils ont vu avoir été remarqués. Dehors, nous nous sommes séparés pour les rattraper devant ce comportement suspect…
Jésus, Marie, Joseph ! j’ose maintenant à peine écrire ce qui s’est passé, mais il le faut bien et vu tout ce que contient mon journal pour ces derniers jours… je n’en suis plus à cela près ! Della Torre et LaChapelier les ont rattrapés les premiers et ont été confrontés à un spectacle d’horreur : les deux individus se sont révélés être des kharisis et ont failli s’en prendre à eux. Il s’en est fallu de peu pour que les deux monstres les fuient.
C’est le cœur peu rassuré que je pose ma plume et m’apprête à aller sur le port en compagnie de Della Torre pour surveiller le lac en espérant qu’aucun kharisi ne tentera de traverser pour rejoindre le contact d’Elias. Mais que ferions-nous si nous en voyions un ?
« C’est moi, c’est moi qui efface tes forfaits pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés », Is 43:25 ; faut-il en déduire que nous devrions tuer ces monstres sans crainte d’être inquiétés par la suite ? Dès demain, je ne me déplacerai plus qu’avec mon fusil, plus efficace qu’un simple révolver.
Vendredi, 25 mars 1921 / 15 radjab 1339 :
Rien à signaler cette nuit.
C’est très affaibli et presque mort que j’écris ces lignes. Mais j’en ai vu d’autres pendant la guerre et j’ai bon espoir d’être sur pieds dans quelques semaines.
« Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous », Ro 8:11.
La résurrection n’est pas possible. J’en suis convaincu. Je suis catholique d’éducation, mais c’est impossible ! Et pourtant… ce matin, sur l’ile, nous avons rencontré Nayra, qui doit être une chamane de la région ; elle n’a pas eu le temps de nous dire grand chose que deux kharisis (dont l’homme de la veille) ont attaqué le village. J’ai failli y rester, à moins que le monstre n’ait tenté de faire de moi un de ses rejetons, à la manière des vampires des légendes balkaniques.
Mais le pire est qu’après avoir pris plusieurs coups de fusil, ces abominations se sont relevées, telles Lazare sortant de sa tombe ! Sur les conseils des villageois, nous avons brulé leurs cadavres pour les détruire définitivement.
Nayra nous en a ensuite dit un peu plus sur la pyramide qui nous intéresse : une légende raconte que voilà de nombreux siècles, un dieu malfaisant est arrivé sur les rives du lac Titicaca et a commencé à terroriser la région. Un Indien, Equeco, s’est élevé contre lui et est parvenu à le faire prisonnier sous une pyramide, qu’il a entourée d’un mur en or pour l’empêcher d’en sortir.
Cette description est exactement celle que Larkin, en plein délire de drogué, nous a fait de sa première rencontre avec Mendoza ; de plus, les notes du conquistador Figueroa mentionnaient aussi une pyramide protégée par des murs en or que ses camarades ont ouverts, libérant une malédiction.
Je ne peux pas croire à la magie. Pas plus qu’à la résurrection. Il y a forcément une explication rationnelle : peut-être ces gens ont-ils été, il y a mille ans, à l’époque de Tihuanaco, dont date surement la pyramide, en contact avec des entités extraterrestres à la technologie très en avance sur la notre et qu’une réaction chimique, électromagnétique ou radioactive empêche ces organismes de passer au-delà d’un mur en or… c’est absurde, mais moins que de la magie !
Samedi, 26 mars 1921 / 16 radjab 1339 :
Le trou dans la poitrine que m’a fait le kharisi d’hier a déjà presque disparu ! Je n’en crois pas mes yeux ! Nayra m’a appliqué des onguents et… je suis presque guéri ! Dire que je viens d’écrire que la magie n’existait pas. Je ne sais plus quoi penser.
Dans quelques heures, nous serons de retour à Puno et nous allons partir, avec des porteurs, pour la pyramide. Après réflexion, je me suis rendu compte d’une chose : cette pyramide daterait des alentours de l’an 1000, époque à laquelle des Vikings auraient pu arriver en Amérique. Et si le dieu malfaisant n’était pas qu’une légende, mais n’était pas non plus une créature extraterrestre, mais… un Viking ? Mais avec quels pouvoirs ? Non, ce serait absurde.
Ah ! et nous allons télégraphier à Lima pour qu’on nous envoie le moellon doré. J’aurais préféré que seul Sanchez soit contacté, mais mes camarades ont préféré écrire aussi à Wolfstram.
Dimanche, 27 mars 1921 / 17 radjab 1339 :
En route, ma blessure guérit moins vite. Ce n’était peut-être qu’un grand coup de chance et pas de la magie.
Sur le chemin, deux Indiens ont essayé sans succès de nous attaquer, mais nous avons pu les calmer et entamer la discussion avec eux. Ils ont été attaqués par Larkin et Mendoza, nous ont-ils dit ! Et Larkin semblait le chef. C’est très surprenant, mais peut-être qu’il s’agit d’une ruse de Mendoza. Je pourrais me demander ce que fait Larkin ici alors que nous l’avons laissé à l’hôpital de Lima, mais je n’en suis plus vraiment à ça près : après ma brève crise de religiosité de ces derniers jours, j’ai abandonné ma Bible à Puno et je vais me laisser porter par ce qui vient : je pense plutôt à une technologie très avancée (pourquoi pas des Martiens ?) qu’à de la magie, mais attendons de voir…
Lundi, 28 mars 1921 / 18 radjab 1339 :
Drôle de rêve : j’étais plongé dans le vide et j’entendais une voix qui me disait de la rejoindre, qu’elle m’offrirait un monde nouveau. Le plus inquiétant est que mes camarades semblent avoir fait le même !
Dans la matinée, l’un des porteurs est venu vers nous et nous a révélé être un agent de Wolfstram, nous mettant au courant que le moellon est en route et que la république de Weimar travaille sur les mutations et l’évolution de l’espèce humaine… Bref, il semble dire qu’ils en savent pas mal sur les kharisis et… peut-être que la recherche d’or n’était qu’un prétexte et qu’ils souhaitent en réalité en apprendre plus sur eux.
Nous sommes arrivés au pied de la pyramide. Il ne reste qu’un tumulus de pierre entouré d’un mur banal, auquel ne manque aucun moellon. Devant la porte, nous avons préféré faire une pause avant d’entrer.
Qu’allons-nous trouver ?
Jeudi, 24 mars 1921 / 14 radjab 1339 :
Après une petite pause dans l’après-midi, nous sommes allés à la rencontre des indigènes dans un bistrot. Là, Lawson et Winchester ont remarqué qu’un Espagnol et une Indienne nous observaient et ils se sont mis en tête de les filer lorsque ces derniers ont rapidement quitté l’établissement dès qu’ils ont vu avoir été remarqués. Dehors, nous nous sommes séparés pour les rattraper devant ce comportement suspect…
Jésus, Marie, Joseph ! j’ose maintenant à peine écrire ce qui s’est passé, mais il le faut bien et vu tout ce que contient mon journal pour ces derniers jours… je n’en suis plus à cela près ! Della Torre et LaChapelier les ont rattrapés les premiers et ont été confrontés à un spectacle d’horreur : les deux individus se sont révélés être des kharisis et ont failli s’en prendre à eux. Il s’en est fallu de peu pour que les deux monstres les fuient.
C’est le cœur peu rassuré que je pose ma plume et m’apprête à aller sur le port en compagnie de Della Torre pour surveiller le lac en espérant qu’aucun kharisi ne tentera de traverser pour rejoindre le contact d’Elias. Mais que ferions-nous si nous en voyions un ?
« C’est moi, c’est moi qui efface tes forfaits pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés », Is 43:25 ; faut-il en déduire que nous devrions tuer ces monstres sans crainte d’être inquiétés par la suite ? Dès demain, je ne me déplacerai plus qu’avec mon fusil, plus efficace qu’un simple révolver.
Vendredi, 25 mars 1921 / 15 radjab 1339 :
Rien à signaler cette nuit.
C’est très affaibli et presque mort que j’écris ces lignes. Mais j’en ai vu d’autres pendant la guerre et j’ai bon espoir d’être sur pieds dans quelques semaines.
« Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous », Ro 8:11.
La résurrection n’est pas possible. J’en suis convaincu. Je suis catholique d’éducation, mais c’est impossible ! Et pourtant… ce matin, sur l’ile, nous avons rencontré Nayra, qui doit être une chamane de la région ; elle n’a pas eu le temps de nous dire grand chose que deux kharisis (dont l’homme de la veille) ont attaqué le village. J’ai failli y rester, à moins que le monstre n’ait tenté de faire de moi un de ses rejetons, à la manière des vampires des légendes balkaniques.
Mais le pire est qu’après avoir pris plusieurs coups de fusil, ces abominations se sont relevées, telles Lazare sortant de sa tombe ! Sur les conseils des villageois, nous avons brulé leurs cadavres pour les détruire définitivement.
Nayra nous en a ensuite dit un peu plus sur la pyramide qui nous intéresse : une légende raconte que voilà de nombreux siècles, un dieu malfaisant est arrivé sur les rives du lac Titicaca et a commencé à terroriser la région. Un Indien, Equeco, s’est élevé contre lui et est parvenu à le faire prisonnier sous une pyramide, qu’il a entourée d’un mur en or pour l’empêcher d’en sortir.
Cette description est exactement celle que Larkin, en plein délire de drogué, nous a fait de sa première rencontre avec Mendoza ; de plus, les notes du conquistador Figueroa mentionnaient aussi une pyramide protégée par des murs en or que ses camarades ont ouverts, libérant une malédiction.
Je ne peux pas croire à la magie. Pas plus qu’à la résurrection. Il y a forcément une explication rationnelle : peut-être ces gens ont-ils été, il y a mille ans, à l’époque de Tihuanaco, dont date surement la pyramide, en contact avec des entités extraterrestres à la technologie très en avance sur la notre et qu’une réaction chimique, électromagnétique ou radioactive empêche ces organismes de passer au-delà d’un mur en or… c’est absurde, mais moins que de la magie !
Samedi, 26 mars 1921 / 16 radjab 1339 :
Le trou dans la poitrine que m’a fait le kharisi d’hier a déjà presque disparu ! Je n’en crois pas mes yeux ! Nayra m’a appliqué des onguents et… je suis presque guéri ! Dire que je viens d’écrire que la magie n’existait pas. Je ne sais plus quoi penser.
Dans quelques heures, nous serons de retour à Puno et nous allons partir, avec des porteurs, pour la pyramide. Après réflexion, je me suis rendu compte d’une chose : cette pyramide daterait des alentours de l’an 1000, époque à laquelle des Vikings auraient pu arriver en Amérique. Et si le dieu malfaisant n’était pas qu’une légende, mais n’était pas non plus une créature extraterrestre, mais… un Viking ? Mais avec quels pouvoirs ? Non, ce serait absurde.
Ah ! et nous allons télégraphier à Lima pour qu’on nous envoie le moellon doré. J’aurais préféré que seul Sanchez soit contacté, mais mes camarades ont préféré écrire aussi à Wolfstram.
Dimanche, 27 mars 1921 / 17 radjab 1339 :
En route, ma blessure guérit moins vite. Ce n’était peut-être qu’un grand coup de chance et pas de la magie.
Sur le chemin, deux Indiens ont essayé sans succès de nous attaquer, mais nous avons pu les calmer et entamer la discussion avec eux. Ils ont été attaqués par Larkin et Mendoza, nous ont-ils dit ! Et Larkin semblait le chef. C’est très surprenant, mais peut-être qu’il s’agit d’une ruse de Mendoza. Je pourrais me demander ce que fait Larkin ici alors que nous l’avons laissé à l’hôpital de Lima, mais je n’en suis plus vraiment à ça près : après ma brève crise de religiosité de ces derniers jours, j’ai abandonné ma Bible à Puno et je vais me laisser porter par ce qui vient : je pense plutôt à une technologie très avancée (pourquoi pas des Martiens ?) qu’à de la magie, mais attendons de voir…
Lundi, 28 mars 1921 / 18 radjab 1339 :
Drôle de rêve : j’étais plongé dans le vide et j’entendais une voix qui me disait de la rejoindre, qu’elle m’offrirait un monde nouveau. Le plus inquiétant est que mes camarades semblent avoir fait le même !
Dans la matinée, l’un des porteurs est venu vers nous et nous a révélé être un agent de Wolfstram, nous mettant au courant que le moellon est en route et que la république de Weimar travaille sur les mutations et l’évolution de l’espèce humaine… Bref, il semble dire qu’ils en savent pas mal sur les kharisis et… peut-être que la recherche d’or n’était qu’un prétexte et qu’ils souhaitent en réalité en apprendre plus sur eux.
Nous sommes arrivés au pied de la pyramide. Il ne reste qu’un tumulus de pierre entouré d’un mur banal, auquel ne manque aucun moellon. Devant la porte, nous avons préféré faire une pause avant d’entrer.
Qu’allons-nous trouver ?
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
L’existentialisme est un humanisme.
.من و تو، بی منوتو، جمع شویم از سر ذوق
Les dernières paroles de Ali ibn Abi Ṭalib : « Omar m’a déshériter ! »
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu de la partie du mardi, 13 novembre 2018 (cinquième séance) :
Mardi, 29 mars 1921 / 19 radjab 1339 :
La journée d’hier a été pour le moins riche en rebondissements et découvertes stupéfiantes, voire surnaturelles.
Après avoir vu, de loin, Mendoza en descendre et disparaitre, nous sommes montés sur le sommet de la pyramide. Une faille s’y trouvait et à travers cette faille, nous vîmes ce que je peine à décrire : une énorme bouche, avec une langue démesurée, coiffée de deux yeux qui nous regardaient, pleins de haine et de menace.
Sous le coup, nous dûmes nous rendre à l’évidence : des forces nous dépassant sont à l’œuvre dans cette région du monde. S’agit-il de Martiens ? d’une autre race d’extraterrestres ? Je peine à croire qu’il puisse s’agir de dieux ou de démons : de telles entités ne sauraient rester prisonnière de prison bâtie de main d’hommes. Même si la longévité de cette chose…
Mais à peine avions-nous vu cela que Winchester s’est précipité vers une ouverture qui devait surement être une entrée pour aller sous la pyramide. Ce n’est qu’à grand peine que nous pûmes le maitriser et l’empêcher de courir à la mort.
Les arbres entourant la pyramide se révélèrent ensuite être creux et après en avoir abattu un, nous sommes descendus pour repérer les lieux. Au point où nous en étions, nous avions convenu d’une chose : si le monstre était toujours là, c’était que sa prison l’y maintenait et que nous n’avions à craindre que des kharissis…
Une fois sous terre, nous avons rencontré Mendoza et Larkin. Ce dernier nous menaça d’une étrange voix, mais nos balles et les flammes de nos torches furent plus fortes qu’eux. Ils avaient leur bivouac dans les galeries sous la pyramide et un trésor était entreposé là ; trésor qui rendait fou Winchester, mais que nous avons pu sauver.
Les galeries conduisaient à un mur recouvert d’or dont nous n’eûmes pas de mal à deviner que le moellon entreposé à Lima avait été extrait. Et là où il manquait, un spectacle révulsant s’offrait à nos yeux : dégueulant du mur, des limaces comme celle que le kharissi avait voulu mettre en moi tombaient dans une flaque de graisse (que nous pensons humaine), où elles barbotaient avant de parcourir les galeries. Nous en tuâmes autant que possible, puis mîmes le feu au bassin, détruisant tout ce que nous pouvions, sans tenter d’entrer pour approcher le monstre, apparemment en colère.
Mercredi, 30 mars 1921 / 20 radjab 1339 :
En rassemblant nos idées, voici ce que j’en pense : la créature enfermée a dû arriver dans la région voilà mille ans (est-elle en lien avec les Vikings ? je ne saurais le dire ; les dessins de l’espèce de drakkar et de sirène étaient gravés sur le mur doré), où elle a commencé à transformer des gens en kharissis. Un Indien nommé Equeco est parvenu à lui tendre un piège et l’emmurer dans cette pièce ; comment il a réussi à ce que la prison résiste reste pour moi un mystère, mais si la créature est extraterrestre, peut-être qu’il a su utiliser sa technologie contre elle, pourquoi pas ? Le fait que la créature semble pouvoir communiquer par télépathie me laisse pantois.
À l’arrivée des conquistadors, certains sont tombés sur la pyramide et, voyant un mur d’or, ont descellé un moellon pour l’emporter, donnant la possibilité à la créature (toujours en vie) de déverser ses rejetons sur le monde. Les limaces ont parasité ces pilleurs de trésors, les transformant en kharissis (Figueroa a-t-il résisté à la transformation ou s’est-il échappé à temps ?), lesquels ont obtenu la longévité de la créature mais aussi son incapacité à nuire au mur doré.
Récemment, les kharissis ont trouvé le moyen de parasiter d’autres hôtes et ont mis le grappin sur Larkin, sans le parasiter, mais en en faisant leur chose. Ils ont tenté de mettre sur pied une machination pour pousser des gens à venir, en grand nombre, libérer leur maitre.
Qui sait quelle horreur aurait pu être lâchée sur le monde, surtout avec les moyens de locomotion d’aujourd’hui ?
Samedi, 2 avril 1921 / 23 radjab 1339 :
Le bloc est arrivé, avec un nouvel agent allemand. Il nous faut à tout prix leur cacher ce qu’il y a sous la pyramide. Nous allons leur inventer une histoire, qui sera celle de notre rapport officiel : Larkin et Mendoza se sont révélés être des drogués, Mendoza étant vraisemblablement un assassin en fuite ; dans un de ses délires cocaïnomane et héroïnomane, Larkin nous a révélé qu’il n’y avait pas de pyramide, mais qu’il était un pilleur de trésors à la recherche de fonds pour amasser de nouvelles richesses, il a mentionné un lieu dans la région de Puno, qui ne correspondait à rien de précis ; Larkin a été mis à l’hôpital en désintoxication et à notre retour à Lima, nous avons appris sa disparition sans laisser de traces ; au lieu indiqué par Larkin, nous avons trouvé les objets (de diverses cultures : du Tihuanaco à l’inca, avec des objets venant de conquistadors) qu’il avait amassé au cours de ses pillages, objets que nous avons choisi de rapporter pour les offrir aux musées de Lima, New-York, Berlin, ainsi qu’à d’autres en fonctions de la quantité et des possibilités.
En tout cas, le mur est maintenant fermé. Il reste la faille au sommet, qu’il faudra reboucher aussi.
Je n’y étais pas très favorable, mais nous allons encourager Neyra à créer une sorte d’ordre occulte, les chevaliers d’Equeco, pour protéger la pyramide et empêcher n’importe qui de s’y rendre.
Dans les galeries, nous avons laissé un texte d’avertissement en allemand, anglais, araméen, arabe, espagnol, français, hébreu, italien, latin, osmanli et phénicien, afin d’être compris par le plus de monde possible :
« Ce qui est derrière ce mur doré est un danger formidable pour le monde. Nous n’entrerons pas dans les détails pour ne pas paraitre illuminés. Mais de grâce, si vous souhaitez réellement ouvrir ce mur, renseignez-vous sur les points suivants : le culte local des kharissis (sur lequel Jackson Elias a écrit un livre dans les années 1920 après Jésus-Christ, années 1330 de l’hégire, années 5680 hébraïques), sur la chronologie des évènements en lien avec l’histoire orale locale (construction de la pyramide vers l’an 1000 ap. JC, vers 400 h. ou 4750 hébr. ; apparition du culte mortifère des kharissis vers 1500 ap. JC, vers 900 h. ou 5250 hébr. ; rédaction d’un texte par le conquistador Figueroa, dont l’original ou une copie sont gardés à l’université de Lima).
« Si malgré nos avertissements et vos recherches vous souhaitez toujours entrer, soyez prêts à vous défendre contre quelque chose que votre imagination est surement impuissante à entrevoir. Ayez de quoi faire du feu, soyez rapides, ayez des renforts prêts à intervenir (et prêts à vous tuer si vous deveniez déments et cherchiez à aider ce qui se trouve à l’intérieur).
« Vous avez été prévenus. »
Pour plus de sureté, les Indiens tâcheront de masquer toute trace de la pyramide, en essayant de ne pas effondrer le mur de protection.
Jeudi, 7 avril 1921 / 28 radjab 1339 :
Au cours du trajet du retour, les agents allemands, victimes du mal des montagnes, ont chu de leurs lamas et se sont rompus le cou. Espérons que Wolfstram n’ira pas songer que nous en sommes responsables (je dois confesser que nous les avions drogués pour qu’ils soient plus coopératifs, mais jamais je n’aurais accepté qu’on les tuât).
Mardi, 29 mars 1921 / 19 radjab 1339 :
La journée d’hier a été pour le moins riche en rebondissements et découvertes stupéfiantes, voire surnaturelles.
Après avoir vu, de loin, Mendoza en descendre et disparaitre, nous sommes montés sur le sommet de la pyramide. Une faille s’y trouvait et à travers cette faille, nous vîmes ce que je peine à décrire : une énorme bouche, avec une langue démesurée, coiffée de deux yeux qui nous regardaient, pleins de haine et de menace.
Sous le coup, nous dûmes nous rendre à l’évidence : des forces nous dépassant sont à l’œuvre dans cette région du monde. S’agit-il de Martiens ? d’une autre race d’extraterrestres ? Je peine à croire qu’il puisse s’agir de dieux ou de démons : de telles entités ne sauraient rester prisonnière de prison bâtie de main d’hommes. Même si la longévité de cette chose…
Mais à peine avions-nous vu cela que Winchester s’est précipité vers une ouverture qui devait surement être une entrée pour aller sous la pyramide. Ce n’est qu’à grand peine que nous pûmes le maitriser et l’empêcher de courir à la mort.
Les arbres entourant la pyramide se révélèrent ensuite être creux et après en avoir abattu un, nous sommes descendus pour repérer les lieux. Au point où nous en étions, nous avions convenu d’une chose : si le monstre était toujours là, c’était que sa prison l’y maintenait et que nous n’avions à craindre que des kharissis…
Une fois sous terre, nous avons rencontré Mendoza et Larkin. Ce dernier nous menaça d’une étrange voix, mais nos balles et les flammes de nos torches furent plus fortes qu’eux. Ils avaient leur bivouac dans les galeries sous la pyramide et un trésor était entreposé là ; trésor qui rendait fou Winchester, mais que nous avons pu sauver.
Les galeries conduisaient à un mur recouvert d’or dont nous n’eûmes pas de mal à deviner que le moellon entreposé à Lima avait été extrait. Et là où il manquait, un spectacle révulsant s’offrait à nos yeux : dégueulant du mur, des limaces comme celle que le kharissi avait voulu mettre en moi tombaient dans une flaque de graisse (que nous pensons humaine), où elles barbotaient avant de parcourir les galeries. Nous en tuâmes autant que possible, puis mîmes le feu au bassin, détruisant tout ce que nous pouvions, sans tenter d’entrer pour approcher le monstre, apparemment en colère.
Mercredi, 30 mars 1921 / 20 radjab 1339 :
En rassemblant nos idées, voici ce que j’en pense : la créature enfermée a dû arriver dans la région voilà mille ans (est-elle en lien avec les Vikings ? je ne saurais le dire ; les dessins de l’espèce de drakkar et de sirène étaient gravés sur le mur doré), où elle a commencé à transformer des gens en kharissis. Un Indien nommé Equeco est parvenu à lui tendre un piège et l’emmurer dans cette pièce ; comment il a réussi à ce que la prison résiste reste pour moi un mystère, mais si la créature est extraterrestre, peut-être qu’il a su utiliser sa technologie contre elle, pourquoi pas ? Le fait que la créature semble pouvoir communiquer par télépathie me laisse pantois.
À l’arrivée des conquistadors, certains sont tombés sur la pyramide et, voyant un mur d’or, ont descellé un moellon pour l’emporter, donnant la possibilité à la créature (toujours en vie) de déverser ses rejetons sur le monde. Les limaces ont parasité ces pilleurs de trésors, les transformant en kharissis (Figueroa a-t-il résisté à la transformation ou s’est-il échappé à temps ?), lesquels ont obtenu la longévité de la créature mais aussi son incapacité à nuire au mur doré.
Récemment, les kharissis ont trouvé le moyen de parasiter d’autres hôtes et ont mis le grappin sur Larkin, sans le parasiter, mais en en faisant leur chose. Ils ont tenté de mettre sur pied une machination pour pousser des gens à venir, en grand nombre, libérer leur maitre.
Qui sait quelle horreur aurait pu être lâchée sur le monde, surtout avec les moyens de locomotion d’aujourd’hui ?
Samedi, 2 avril 1921 / 23 radjab 1339 :
Le bloc est arrivé, avec un nouvel agent allemand. Il nous faut à tout prix leur cacher ce qu’il y a sous la pyramide. Nous allons leur inventer une histoire, qui sera celle de notre rapport officiel : Larkin et Mendoza se sont révélés être des drogués, Mendoza étant vraisemblablement un assassin en fuite ; dans un de ses délires cocaïnomane et héroïnomane, Larkin nous a révélé qu’il n’y avait pas de pyramide, mais qu’il était un pilleur de trésors à la recherche de fonds pour amasser de nouvelles richesses, il a mentionné un lieu dans la région de Puno, qui ne correspondait à rien de précis ; Larkin a été mis à l’hôpital en désintoxication et à notre retour à Lima, nous avons appris sa disparition sans laisser de traces ; au lieu indiqué par Larkin, nous avons trouvé les objets (de diverses cultures : du Tihuanaco à l’inca, avec des objets venant de conquistadors) qu’il avait amassé au cours de ses pillages, objets que nous avons choisi de rapporter pour les offrir aux musées de Lima, New-York, Berlin, ainsi qu’à d’autres en fonctions de la quantité et des possibilités.
En tout cas, le mur est maintenant fermé. Il reste la faille au sommet, qu’il faudra reboucher aussi.
Je n’y étais pas très favorable, mais nous allons encourager Neyra à créer une sorte d’ordre occulte, les chevaliers d’Equeco, pour protéger la pyramide et empêcher n’importe qui de s’y rendre.
Dans les galeries, nous avons laissé un texte d’avertissement en allemand, anglais, araméen, arabe, espagnol, français, hébreu, italien, latin, osmanli et phénicien, afin d’être compris par le plus de monde possible :
« Ce qui est derrière ce mur doré est un danger formidable pour le monde. Nous n’entrerons pas dans les détails pour ne pas paraitre illuminés. Mais de grâce, si vous souhaitez réellement ouvrir ce mur, renseignez-vous sur les points suivants : le culte local des kharissis (sur lequel Jackson Elias a écrit un livre dans les années 1920 après Jésus-Christ, années 1330 de l’hégire, années 5680 hébraïques), sur la chronologie des évènements en lien avec l’histoire orale locale (construction de la pyramide vers l’an 1000 ap. JC, vers 400 h. ou 4750 hébr. ; apparition du culte mortifère des kharissis vers 1500 ap. JC, vers 900 h. ou 5250 hébr. ; rédaction d’un texte par le conquistador Figueroa, dont l’original ou une copie sont gardés à l’université de Lima).
« Si malgré nos avertissements et vos recherches vous souhaitez toujours entrer, soyez prêts à vous défendre contre quelque chose que votre imagination est surement impuissante à entrevoir. Ayez de quoi faire du feu, soyez rapides, ayez des renforts prêts à intervenir (et prêts à vous tuer si vous deveniez déments et cherchiez à aider ce qui se trouve à l’intérieur).
« Vous avez été prévenus. »
Pour plus de sureté, les Indiens tâcheront de masquer toute trace de la pyramide, en essayant de ne pas effondrer le mur de protection.
Jeudi, 7 avril 1921 / 28 radjab 1339 :
Au cours du trajet du retour, les agents allemands, victimes du mal des montagnes, ont chu de leurs lamas et se sont rompus le cou. Espérons que Wolfstram n’ira pas songer que nous en sommes responsables (je dois confesser que nous les avions drogués pour qu’ils soient plus coopératifs, mais jamais je n’aurais accepté qu’on les tuât).
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- Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Bonjour Pierre
Merci pour les comptes-rendus. Il semblerait que les chevaliers d'Equeco vont réellement s'organiser si j'ai bien suivi les dernières évolutions au sein du groupe de PJs et de joueurs. Ils m'ont dit qu'ils me mettraient au courant, peut-être t'ont-ils contacté à ce sujet...
Je vais reprendre tes textes et les recopier sur mon blog. Dès que j'ai fini je vous fais signe.
Laurent
Merci pour les comptes-rendus. Il semblerait que les chevaliers d'Equeco vont réellement s'organiser si j'ai bien suivi les dernières évolutions au sein du groupe de PJs et de joueurs. Ils m'ont dit qu'ils me mettraient au courant, peut-être t'ont-ils contacté à ce sujet...
Je vais reprendre tes textes et les recopier sur mon blog. Dès que j'ai fini je vous fais signe.
Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Bonjour
pour information, voici le début de publication du journal de bord de la campagne de Cthulhu qui vient de se terminer :
https://aventuresparalleles.wordpress.c ... a-chimere/
Laurent
pour information, voici le début de publication du journal de bord de la campagne de Cthulhu qui vient de se terminer :
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Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) des parties des mardis, 18 décembre et 22 janvier 2019 (sixième et septième séances) :
Samedi, 1er octobre 1921 / 28 mouharram 1340 :
Au cercle, nous avons reçu un courrier étonnant, signé d’un certain Herbert Whitefield : il nous propose d’assister à une séance spiritisme très intéressante dans un manoir hanté, menée par le médium Paul LeMond dont il est l’imprésario. Malgré tout ce que j’ai pu voir au Pérou, je suis encore sceptique sur ce genre de choses, d’autant que l’homme nous demande 50 $ pour le weekend… je ne mettrais déjà pas ce prix pour aller à l’opéra, alors pour une mascarade !
Vendredi, 7 octobre 1921 / 4 safar 1340 :
Hormis M. LaChapelier, indisponible ce weekend, mes camarades sont tous partants pour aller voir de quoi il en retourne. Je me dis qu’il serait intéressant d’y aller aussi, histoire de démystifier cette affaire et révéler les pratiques de ce M. Whitefield. Nous partons dans quelques heures.
Samedi, 8 octobre 1921 / 5 safar 1340 :
J’ai laissé mon journal hier matin, mais il me semble qu’une éternité s’est écoulée ! Est venue avec nous une actrice, Cecilia Peters, dont nous avons appris par la suite qu’elle avait perdu ses parents et souhaitait assister à cette séance pour voir s’il lui serait possible de les contacter. Étaient aussi du voyage le médium, son imprésario et le châtelain, un homme assez effacé du nom de Robert Carrington. Paul LeMond, quant à lui, est exactement l’inverse : une pile électrique !
Arrivés au manoir, nous avons tout de suite entendu ou vu des faits étranges : un piano qui joue seul, des horloges qui sonnent à de mauvaises heures, des têtes de cerf empaillées qui nous suivent du regard et tirent la langue. L’ambiance avait de quoi nous refroidir, même si ces premiers faits isolés m’ont surtout semblé être une mascarade. La tête de cerf qui me suivait a cependant commencé à me dérouter… la chose la plus inquiétante étant un diable à ressort qui criait ! Quoique le plus inquiétant était peut-être que Carrington trouve cela parfaitement normal : c’était celui de sa sœur, qui hantait les lieux depuis son suicide à l’âge de 6 ans en 1895… Sans oublier une pièce restant de manière inexpliquée à –10 °C.
Vers 22h00 nous avons débuté la première séance de spiritisme. Paul LeMond a appelé l’esprit de la petite Jennifer Carrington. Si j’étais encore sceptique et plein de doutes, je dois avouer que mon opinion à ce sujet a commencé à basculer à ce moment-là : nous avons réellement entendu l’enfant nous parler de son ami Luther et nous mettre en garde contre une dame. La porte s’est alors agité et Sam Winchester l’a ouverte : il a alors paru possédé et s’est mis à suivre un ectoplasme jusque vers la pièce glaciale de l’étage. Nous avons toutefois réussi à le soustraire à cette force.
La suite de la soirée a été occupée par la fouille du grenier où nous entendions des bruits de pas, tandis que des cris provenaient de diverses pièces dans la maison. Et Carrington, LeMond et Whitefield restaient impassibles, allant même jusqu’à se coucher tranquillement ! Seule la cuisinière qu’ils avaient fait venir paraissait aussi anxieuse que nous. Nous sommes ensuite descendus à la cave d’où venait de la musique derrière un mur de briques ; après l’avoir abattu, nous avons découvert une pièce cachée, sur un mur de laquelle se trouve un clou dégouttant du sang et d’où provenait la musique… le clou retiré, il continuait de saigner : plus tard, nous avons appris qu’il devait s’agir de celui avec lequel Jennifer Carrington s’était ouvert les veines.
À côté, un amoncèlement de gravats recouvraient les ossements d’un petit garçon.
En posant des question à LeMond, en fouillant encore la maison et parvenant, qui sait comment, à entrer en contact avec l’esprit de la femme hantant le manoir, puis en discutant avec le révérend Lewis le samedi matin, nous avons pu rassembler certains éléments : en 1680, Katherine et Quentin Tannerhill se sont mariés et ont adopté Luther Tannerhill (dont nous avons trouvé les ossements), fils illégitime de Marion Lee et Quentin Tannerhill. Marion Lee avait été jugée et brulée pour sorcellerie, mais il apparait maintenant que Katherine Tannerhill était une bigote qui devait lui en vouloir d’avoir séduit son mari. Haineuse envers l’enfant qu’elle considérait comme le rejeton de Satan, Katherine a fini par le tuer : sa haine a empêché l’esprit de l’enfant de quitter le domaine, rendant de plus en plus folle Katherine, laquelle est aussi restée prisonnière à sa mort en 1700. En 1893, alors que Jennifer Carrington cherchait un compagnon de jeu, pour une raison que je ne m’explique pas encore, le fantôme de Luther lui est apparu, ce qui a réveillé celui de Katherine : sa haine s’est alors aussi dirigée vers Jennifer, qu’elle a poursuivi, allant jusqu’à posséder sa mère, Agnès Carrington, et la brimant sans cesse, jusqu’à la pousser au suicide en 1895. Nous avons pu constater que Katherine avait aussi possédé, hier et aujourd’hui, Winchester, Martha, la cuisinière, et Cecila Peters.
Ce soir, nous avons procédé à une nouvelle séance de spiritisme, au cours de laquelle nous avons appelé Katherine Tannerhill, afin de bannir son esprit de ces lieux et permettre à ceux de Luther et Jennifer de partir eux aussi. Au cours de l’expérience la plus fascinante de ma vie, j’ai fini par admettre l’existence de forces occultes dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Je n’accorde toujours aucun crédit à quelque galimatias mystico-religieux que ce soit, mais j’admets qu’existent des choses qui me dépassent : tout comme le cinématographe, la pile électrique ou l’avion fascineraient et dépasseraient les Anciens si on pouvait les leur présenter sans pour autant que ce soit de la magie, je suis fasciné et dépassé par cela, sans admettre qu’il s’agisse de magie. Il y a forcément une explication scientifique derrière cela.
Ah ! et j’oubliais : par la pensée, j’ai pu faire jouer La Marseillaise à un piano sans cordes. Comment peut-on faire de la magie si on n’y croit pas soi-même ? Il y a donc une explication rationnelle.
Quoi qu’il en soit, nous revenons demain à New-York forts de cette expérience et avec plus de questions que de réponses.
Samedi, 1er octobre 1921 / 28 mouharram 1340 :
Au cercle, nous avons reçu un courrier étonnant, signé d’un certain Herbert Whitefield : il nous propose d’assister à une séance spiritisme très intéressante dans un manoir hanté, menée par le médium Paul LeMond dont il est l’imprésario. Malgré tout ce que j’ai pu voir au Pérou, je suis encore sceptique sur ce genre de choses, d’autant que l’homme nous demande 50 $ pour le weekend… je ne mettrais déjà pas ce prix pour aller à l’opéra, alors pour une mascarade !
Vendredi, 7 octobre 1921 / 4 safar 1340 :
Hormis M. LaChapelier, indisponible ce weekend, mes camarades sont tous partants pour aller voir de quoi il en retourne. Je me dis qu’il serait intéressant d’y aller aussi, histoire de démystifier cette affaire et révéler les pratiques de ce M. Whitefield. Nous partons dans quelques heures.
Samedi, 8 octobre 1921 / 5 safar 1340 :
J’ai laissé mon journal hier matin, mais il me semble qu’une éternité s’est écoulée ! Est venue avec nous une actrice, Cecilia Peters, dont nous avons appris par la suite qu’elle avait perdu ses parents et souhaitait assister à cette séance pour voir s’il lui serait possible de les contacter. Étaient aussi du voyage le médium, son imprésario et le châtelain, un homme assez effacé du nom de Robert Carrington. Paul LeMond, quant à lui, est exactement l’inverse : une pile électrique !
Arrivés au manoir, nous avons tout de suite entendu ou vu des faits étranges : un piano qui joue seul, des horloges qui sonnent à de mauvaises heures, des têtes de cerf empaillées qui nous suivent du regard et tirent la langue. L’ambiance avait de quoi nous refroidir, même si ces premiers faits isolés m’ont surtout semblé être une mascarade. La tête de cerf qui me suivait a cependant commencé à me dérouter… la chose la plus inquiétante étant un diable à ressort qui criait ! Quoique le plus inquiétant était peut-être que Carrington trouve cela parfaitement normal : c’était celui de sa sœur, qui hantait les lieux depuis son suicide à l’âge de 6 ans en 1895… Sans oublier une pièce restant de manière inexpliquée à –10 °C.
Vers 22h00 nous avons débuté la première séance de spiritisme. Paul LeMond a appelé l’esprit de la petite Jennifer Carrington. Si j’étais encore sceptique et plein de doutes, je dois avouer que mon opinion à ce sujet a commencé à basculer à ce moment-là : nous avons réellement entendu l’enfant nous parler de son ami Luther et nous mettre en garde contre une dame. La porte s’est alors agité et Sam Winchester l’a ouverte : il a alors paru possédé et s’est mis à suivre un ectoplasme jusque vers la pièce glaciale de l’étage. Nous avons toutefois réussi à le soustraire à cette force.
La suite de la soirée a été occupée par la fouille du grenier où nous entendions des bruits de pas, tandis que des cris provenaient de diverses pièces dans la maison. Et Carrington, LeMond et Whitefield restaient impassibles, allant même jusqu’à se coucher tranquillement ! Seule la cuisinière qu’ils avaient fait venir paraissait aussi anxieuse que nous. Nous sommes ensuite descendus à la cave d’où venait de la musique derrière un mur de briques ; après l’avoir abattu, nous avons découvert une pièce cachée, sur un mur de laquelle se trouve un clou dégouttant du sang et d’où provenait la musique… le clou retiré, il continuait de saigner : plus tard, nous avons appris qu’il devait s’agir de celui avec lequel Jennifer Carrington s’était ouvert les veines.
À côté, un amoncèlement de gravats recouvraient les ossements d’un petit garçon.
En posant des question à LeMond, en fouillant encore la maison et parvenant, qui sait comment, à entrer en contact avec l’esprit de la femme hantant le manoir, puis en discutant avec le révérend Lewis le samedi matin, nous avons pu rassembler certains éléments : en 1680, Katherine et Quentin Tannerhill se sont mariés et ont adopté Luther Tannerhill (dont nous avons trouvé les ossements), fils illégitime de Marion Lee et Quentin Tannerhill. Marion Lee avait été jugée et brulée pour sorcellerie, mais il apparait maintenant que Katherine Tannerhill était une bigote qui devait lui en vouloir d’avoir séduit son mari. Haineuse envers l’enfant qu’elle considérait comme le rejeton de Satan, Katherine a fini par le tuer : sa haine a empêché l’esprit de l’enfant de quitter le domaine, rendant de plus en plus folle Katherine, laquelle est aussi restée prisonnière à sa mort en 1700. En 1893, alors que Jennifer Carrington cherchait un compagnon de jeu, pour une raison que je ne m’explique pas encore, le fantôme de Luther lui est apparu, ce qui a réveillé celui de Katherine : sa haine s’est alors aussi dirigée vers Jennifer, qu’elle a poursuivi, allant jusqu’à posséder sa mère, Agnès Carrington, et la brimant sans cesse, jusqu’à la pousser au suicide en 1895. Nous avons pu constater que Katherine avait aussi possédé, hier et aujourd’hui, Winchester, Martha, la cuisinière, et Cecila Peters.
Ce soir, nous avons procédé à une nouvelle séance de spiritisme, au cours de laquelle nous avons appelé Katherine Tannerhill, afin de bannir son esprit de ces lieux et permettre à ceux de Luther et Jennifer de partir eux aussi. Au cours de l’expérience la plus fascinante de ma vie, j’ai fini par admettre l’existence de forces occultes dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Je n’accorde toujours aucun crédit à quelque galimatias mystico-religieux que ce soit, mais j’admets qu’existent des choses qui me dépassent : tout comme le cinématographe, la pile électrique ou l’avion fascineraient et dépasseraient les Anciens si on pouvait les leur présenter sans pour autant que ce soit de la magie, je suis fasciné et dépassé par cela, sans admettre qu’il s’agisse de magie. Il y a forcément une explication scientifique derrière cela.
Ah ! et j’oubliais : par la pensée, j’ai pu faire jouer La Marseillaise à un piano sans cordes. Comment peut-on faire de la magie si on n’y croit pas soi-même ? Il y a donc une explication rationnelle.
Quoi qu’il en soit, nous revenons demain à New-York forts de cette expérience et avec plus de questions que de réponses.
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
L’existentialisme est un humanisme.
.من و تو، بی منوتو، جمع شویم از سر ذوق
Les dernières paroles de Ali ibn Abi Ṭalib : « Omar m’a déshériter ! »
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du vendredi, 15 février 2019 (huitième séance) :
Vendredi, 13 janvier 1922 / 14 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Nous avons reçu au cercle un télégramme venant de Rapid-City, dans le Dakota du Sud. Un certain Kevin Northbridge de la NWI souhaite s’entretenir avec nous par téléphone, il nous appellera mardi soir.
Demain, c’est l’anniversaire de Matthew, il compte nous inviter à une fête. Avec Mariam, nous porterons des falafels et des feuilles de vigne.
Mardi, 17 janvier 1922 / 18 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Ce M. Northbridge nous a contactés sur conseil de Jackson Elias, lui-même recommandé par un certain Edgar Hoover, du ministère de la justice. Il est directeur d’une exploitation de pechblende dans la région de Rapid-City. Depuis quelques temps, des mineurs se conduisent de manière surprenante et, sans vouloir en dire plus au téléphone, il pense que notre expertise en paranormal, métaphysique ou occultisme, quel que soit le nom que l’on donne aux phénomènes encore inexpliqués que nous étudions, pourra être utile.
Nous partons demain pour Rapid-City.
Vendredi, 20 janvier 1922 / 21 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Après un arrêt à Chicago, nous sommes entré dans ce qu’il convient encore d’appeler le Farwest. Par certains côtés, cela fait penser à certaines régions reculées d’Anatolie ou de Syrie. Le soleil en moins… Pendant que j’écris, nous entrons dans les Badlands, où s’affrontèrent les armées siouanes, menées par des chefs aux noms aussi renommés que Taureau-Assis ou Cheval-Fou, et la cavalerie américaine, menée par ce boucher sanguinaire de Custer.
Depuis les mots que j’ai écrits ce matin, de nombreuses choses se sont passées et j’ai failli ne plus pouvoir rien écrire ! Nous sommes maintenant dans un tipi d’un village sioux de la réserve de Pine-Ridge, où nous avons rencontré Tommy Étoile-du-Matin, un homme-médecine local, qui disait nous attendre depuis un an et connaissait nos noms ! Après tout ce que j’ai vu, je peux y croire… même s’il est plus raisonnable de penser qu’il a pu être en contact avec Northbridge ou Jackson Elias.
En parlant de Northbridge : lorsque nous sommes arrivés à la mine, ce midi, nous avons appris la mort du directeur, M. Northbridge. Il avait été retrouvé avec un marteau de géologue enfoncé dans le crâne front et tout laissait penser à un suicide. Suicide fort surprenant, mais pas plus, au fond, que celui d’une enfant de six ans avec un clou ! D’autres mineurs avaient été retrouvés morts dans des circonstances semblables.
Face à cela, les mineurs se sont montés les uns contre les autres, s’accusant mutuellement de tous les problèmes, mais finissant par cibler les ouvriers sioux : ces derniers étant immunisés à l’épidémie de folie meurtrière et suicidaire qui a débuté voilà un mois. Mes camarades et moi-même avons su garder la tête froide et nous nous sommes plutôt orientés vers un problème provoqué dans la mine ; raison pour laquelle nous avons essayé de rencontrer l’homme-médecine de la région pour en apprendre plus sur les légendes locales. Et il nous a fallu le trouver vite, puisque des mots de tête et des hallucinations commençaient à me hanter.
Tommy Étoile-du-Matin nous a donc confirmé ce que nous soupçonnions : l’exploitation minière a réveillé un mal profondément enfoui dans le sol de la région et… ce mal m’avait atteint ! Grâce à une danse ancestrale qu’il nous a appris à pratiquer, nous avons pu faire sortir de mon crâne une espèce d’insecte gros comme un rat et à vingt pattes ! L’homme-médecine les appelle « sauterelles » et il prétend qu’ils sont arrivés sur Terre il y a quatre générations, s’y retrouvant prisonniers et ayant essayé de repartir vers les cieux en parasitant les gens ; mais les hommes n’ayant pas les moyens techniques de leur permettre de repartir, ils finissaient par les rendre fous, les poussant au suicide pour se libérer de la douleur.
J’en tremble encore rien qu’à l’écrire. Et je ne comprends toujours pas comment cette bête a pu entrer en moi. Il s’agissait apparemment de celle qui parasitait Borthbridge et qu’il a tenté de tuer en s’enfonçant un pic dans le front.
Ces sauterelles avaient donc été emprisonnées dans le sol il y a environ deux siècles et la mine les a libérées. Il nous faudrait donc trouver un moyen de leur permettre de rentrer chez elle…
Ah ! et j’oubliais un fait qui mérite attention : en jetant un œil aux comptes de la mine, nous avons repéré qu’un importante quantité de minerai exploité n’est pas expédié… mais où se retrouve-t-il ? Tommy Étoile-du-Matin nous a appris que le shérif William Jackrabbit avait vu des camions quitter, de nuit, l’exploitation…
Vendredi, 13 janvier 1922 / 14 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Nous avons reçu au cercle un télégramme venant de Rapid-City, dans le Dakota du Sud. Un certain Kevin Northbridge de la NWI souhaite s’entretenir avec nous par téléphone, il nous appellera mardi soir.
Demain, c’est l’anniversaire de Matthew, il compte nous inviter à une fête. Avec Mariam, nous porterons des falafels et des feuilles de vigne.
Mardi, 17 janvier 1922 / 18 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Ce M. Northbridge nous a contactés sur conseil de Jackson Elias, lui-même recommandé par un certain Edgar Hoover, du ministère de la justice. Il est directeur d’une exploitation de pechblende dans la région de Rapid-City. Depuis quelques temps, des mineurs se conduisent de manière surprenante et, sans vouloir en dire plus au téléphone, il pense que notre expertise en paranormal, métaphysique ou occultisme, quel que soit le nom que l’on donne aux phénomènes encore inexpliqués que nous étudions, pourra être utile.
Nous partons demain pour Rapid-City.
Vendredi, 20 janvier 1922 / 21 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Après un arrêt à Chicago, nous sommes entré dans ce qu’il convient encore d’appeler le Farwest. Par certains côtés, cela fait penser à certaines régions reculées d’Anatolie ou de Syrie. Le soleil en moins… Pendant que j’écris, nous entrons dans les Badlands, où s’affrontèrent les armées siouanes, menées par des chefs aux noms aussi renommés que Taureau-Assis ou Cheval-Fou, et la cavalerie américaine, menée par ce boucher sanguinaire de Custer.
Depuis les mots que j’ai écrits ce matin, de nombreuses choses se sont passées et j’ai failli ne plus pouvoir rien écrire ! Nous sommes maintenant dans un tipi d’un village sioux de la réserve de Pine-Ridge, où nous avons rencontré Tommy Étoile-du-Matin, un homme-médecine local, qui disait nous attendre depuis un an et connaissait nos noms ! Après tout ce que j’ai vu, je peux y croire… même s’il est plus raisonnable de penser qu’il a pu être en contact avec Northbridge ou Jackson Elias.
En parlant de Northbridge : lorsque nous sommes arrivés à la mine, ce midi, nous avons appris la mort du directeur, M. Northbridge. Il avait été retrouvé avec un marteau de géologue enfoncé dans le crâne front et tout laissait penser à un suicide. Suicide fort surprenant, mais pas plus, au fond, que celui d’une enfant de six ans avec un clou ! D’autres mineurs avaient été retrouvés morts dans des circonstances semblables.
Face à cela, les mineurs se sont montés les uns contre les autres, s’accusant mutuellement de tous les problèmes, mais finissant par cibler les ouvriers sioux : ces derniers étant immunisés à l’épidémie de folie meurtrière et suicidaire qui a débuté voilà un mois. Mes camarades et moi-même avons su garder la tête froide et nous nous sommes plutôt orientés vers un problème provoqué dans la mine ; raison pour laquelle nous avons essayé de rencontrer l’homme-médecine de la région pour en apprendre plus sur les légendes locales. Et il nous a fallu le trouver vite, puisque des mots de tête et des hallucinations commençaient à me hanter.
Tommy Étoile-du-Matin nous a donc confirmé ce que nous soupçonnions : l’exploitation minière a réveillé un mal profondément enfoui dans le sol de la région et… ce mal m’avait atteint ! Grâce à une danse ancestrale qu’il nous a appris à pratiquer, nous avons pu faire sortir de mon crâne une espèce d’insecte gros comme un rat et à vingt pattes ! L’homme-médecine les appelle « sauterelles » et il prétend qu’ils sont arrivés sur Terre il y a quatre générations, s’y retrouvant prisonniers et ayant essayé de repartir vers les cieux en parasitant les gens ; mais les hommes n’ayant pas les moyens techniques de leur permettre de repartir, ils finissaient par les rendre fous, les poussant au suicide pour se libérer de la douleur.
J’en tremble encore rien qu’à l’écrire. Et je ne comprends toujours pas comment cette bête a pu entrer en moi. Il s’agissait apparemment de celle qui parasitait Borthbridge et qu’il a tenté de tuer en s’enfonçant un pic dans le front.
Ces sauterelles avaient donc été emprisonnées dans le sol il y a environ deux siècles et la mine les a libérées. Il nous faudrait donc trouver un moyen de leur permettre de rentrer chez elle…
Ah ! et j’oubliais un fait qui mérite attention : en jetant un œil aux comptes de la mine, nous avons repéré qu’un importante quantité de minerai exploité n’est pas expédié… mais où se retrouve-t-il ? Tommy Étoile-du-Matin nous a appris que le shérif William Jackrabbit avait vu des camions quitter, de nuit, l’exploitation…
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du vendredi, 15 février 2019 (huitième séance) :
Samedi, 21 janvier 1922 / 22 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Malgré les évènements d’hier, n’oublions pas de fêter ce jour. C’est en chantonnant la Marseillaise que je dessine une cocarde : il y a 129 ans, les Français coupaient la tête de leur roi. Je laisse mon journal : nous allons repartir pour les campement dans les minutes qui viennent.
Je couche ces lignes dans la pénombre alors que nous attendons le départ, dans la nuit, des camions dont nous a parlé le shérif.
À notre arrivée, nous avons trouvé les mineurs prêts à l’émeute. J’ai vainement tenté de convaincre le directeur par intérim d’utiliser sa TSF pour appeler l’armée ; il faut croire que le 1er mai 1886 est encore dans les mémoires, ici. La tension est plus ou moins retombée quand il a décidé de les payer et les laisser partir, mais les choses ne se sont pas arrangées : dans l’infirmerie, un des malades s’est saisi de l’arme d’Arsène et s’est suicidé. Une sauterelle est alors sortie de son front ; nous l’avons aussitôt achevé. Nous avons ensuite tenté d’ôter le parasite d’un autre malade, mais il s’est avéré ne pas être infesté : d’après le médecin, une exposition à une forte dose de radioactivité pourrait être la cause de l’état de ces malades ; cela va à l’encontre du savoir généralement admis sur la radioactivité, mais au fond, pourquoi pas : les effets positifs de l’alcool sur la santé sont connus (Pasteur conseillait de couper l’eau des enfants avec du vin), mais à forte dose, cela devient un poison.
Un malade nous a ensuite dit que leur état était certainement dû à leur visite d’une caverne, à une quinzaine de kilomètres d’ici : un mineur en paie grassement d’autres pour convoyer de la pechblende là-bas, de nuit. Et ce depuis un mois, moment où sont apparues les sauterelles. Ce payeur nous a été désigné et nous l’avons réuni avec les autres convoyeurs pour les débarrasser d’un éventuel parasite : une fois la sauterelle sortie, nous l’avons capturée dans un bocal. Mais elle a commencé à attaquer le verre à l’aide d’une sorte de rayon lumineux, après en avoir envoyé un sur Matthew qui l’y a mise ! Sa brulure n’est vraiment pas belle. Pour éviter tout risque, nous avons dû la tuer.
Dans le doute, si jamais d’autres mineurs étaient infestés et convoyaient de la pechblende, nous préférons donc attendre pour en avoir confirmation.
Ah ! et j’oubliais qu’Arsène et Giovanni ont eu une altercation avec les mineurs partants : l’arrivée du shérif et ses adjoints a permis d’éviter le drame. Tout le monde est tendu… Et si jamais cela débouchait sur une nouvelle guerre indienne ?
Une heure du matin : trois camions partent. Nous allons les suivre. Je laisse mon journal au camp.
Dimanche, 22 janvier 1922 / 23 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Les camions nous ont conduits à une clairière où s’ouvre une grande caverne, suffisamment grande pour laisser entrer plusieurs camions, en tout cas. Nous nous sommes cachés à l’orée de la clairière, mais nous avons dû être repérés car des rayons lumineux, provenant d’au moins quatre sources (des sauterelles, surement) ont été tirés vers nous. Nous avons préféré fuir plutôt que d’y laisser la peau. Nous y repartons bientôt.
Ce soir, nous sommes dans la clairière, devant ce qui reste de la caverne. On se croirait en plein Jules Verne ! Une sorte d’œuf immense, en métal est placé au centre d’une grande salle, dans un trou creusé dans le sol. Osons-le : cela doit surement être le vaisseau des sauterelles pour rentrer chez elle. Nous avons découverts quatre d’entre elles, sur place, qui ont dardé leurs rayons ardents sur nous, mais une bonne vieille balle de fusil, c’est toujours efficace… elles ne sont plus un problème, maintenant.
Mais l’un d’entre nous a eu la mauvaise idée de lancer un bâton de dynamite sur la structure ovoïde… l’explosion a libéré une importante fumée et il nous a paru plus judicieux de nous enfuir et bloquer l’entrée de la caverne avec un éboulement provoqué. La fumée continue de sortir par une cheminée, certainement par là que prévoyaient de sortir les sauterelles.
Mardi, 24 janvier 1922 / 25 djoumadâ-l-aououal 1340 :
J’écris dans le train qui nous ramène à New-York.
En revenant au campement hier matin, nous avons trouvé l’armée qui le bouclait. Mais pas des troupes usuelles, nous a-t-il semblé. Là, nous avons croisé M. Edgar Hoover, du Bureau des enquêtes, qui avait adressé M. Northbridge à Jackson Elias.
M. Hoover a été catégorique : il ne s’est rien passé dans la région ces derniers jours. Heureusement que je tiens ce journal en arabe : on aurait pu le lire et souhaiter me le confisquer. Cependant, il est raisonnable d’obtempérer et de ne pas faire de publicité pour ce qui s’est passé.
Lors de la discussion avec M. Hoover, qui ne semblait pas surpris à l’évocation que nous avons faite des sauterelles (et qui nous a dit avoir vu un certain nombre de choses), il nous a appris qu’il n’y avait plus aucun problème avec la mine. Nous lui avons parlé de la caverne et le BOI s’occupera de la noyer dans le béton. Concernant les sauterelles et les mineurs parasités, j’ai insisté sur le fait qu’il y avait deux manières pour qu’il n’y ait plus de problème : que les parasités aient été identifiés et débarrassés de leur sauterelle ou bien qu’ils aient été tués et la sauterelle aussi (je réprouve cette dernière méthode, mais la raison d’État pousse parfois à certaines extrémités) ; je n’attendais pas de réponse de sa part (et il n’en a pas donnée), mais il me semblait important que nous le lui disions.
Pour prix de notre silence, il nous a versé 200 $.
Après quoi, il a ajouté, de manière énigmatique, que le BOI pourrait avoir besoin de gens ayant nos compétences et, surtout, nos connaissances de ce genre de choses. De plus, il nous a dit que l’un d’entre nous était déjà agent du BOI…
Jeudi, 26 janvier 1922 / 27 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Ayant fait quelques recherches, j’ai cru comprendre que l’Arkansas Times n’existait pas… de là à soupçonner Sam Winchester d’être l’agent du BOI… mais une couverture aussi faible me semble douteuse. Resteraient alors Mme Peters, Arsène, Giovanni ou Matthew. Matthew est celui d’entre nous qui s’y connait le plus en occultisme, mais Giovanni, par sa connaissance des armes, pourrait bien être du Bureau ; Arsène… non, il est réellement journaliste : j’ai déjà vu son nom dans le Times (le vrai, celui de New-York, celui qui existe). J’essaierai de me renseigner sur Mme Peters, qui se dit actrice.
Samedi, 21 janvier 1922 / 22 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Malgré les évènements d’hier, n’oublions pas de fêter ce jour. C’est en chantonnant la Marseillaise que je dessine une cocarde : il y a 129 ans, les Français coupaient la tête de leur roi. Je laisse mon journal : nous allons repartir pour les campement dans les minutes qui viennent.
Je couche ces lignes dans la pénombre alors que nous attendons le départ, dans la nuit, des camions dont nous a parlé le shérif.
À notre arrivée, nous avons trouvé les mineurs prêts à l’émeute. J’ai vainement tenté de convaincre le directeur par intérim d’utiliser sa TSF pour appeler l’armée ; il faut croire que le 1er mai 1886 est encore dans les mémoires, ici. La tension est plus ou moins retombée quand il a décidé de les payer et les laisser partir, mais les choses ne se sont pas arrangées : dans l’infirmerie, un des malades s’est saisi de l’arme d’Arsène et s’est suicidé. Une sauterelle est alors sortie de son front ; nous l’avons aussitôt achevé. Nous avons ensuite tenté d’ôter le parasite d’un autre malade, mais il s’est avéré ne pas être infesté : d’après le médecin, une exposition à une forte dose de radioactivité pourrait être la cause de l’état de ces malades ; cela va à l’encontre du savoir généralement admis sur la radioactivité, mais au fond, pourquoi pas : les effets positifs de l’alcool sur la santé sont connus (Pasteur conseillait de couper l’eau des enfants avec du vin), mais à forte dose, cela devient un poison.
Un malade nous a ensuite dit que leur état était certainement dû à leur visite d’une caverne, à une quinzaine de kilomètres d’ici : un mineur en paie grassement d’autres pour convoyer de la pechblende là-bas, de nuit. Et ce depuis un mois, moment où sont apparues les sauterelles. Ce payeur nous a été désigné et nous l’avons réuni avec les autres convoyeurs pour les débarrasser d’un éventuel parasite : une fois la sauterelle sortie, nous l’avons capturée dans un bocal. Mais elle a commencé à attaquer le verre à l’aide d’une sorte de rayon lumineux, après en avoir envoyé un sur Matthew qui l’y a mise ! Sa brulure n’est vraiment pas belle. Pour éviter tout risque, nous avons dû la tuer.
Dans le doute, si jamais d’autres mineurs étaient infestés et convoyaient de la pechblende, nous préférons donc attendre pour en avoir confirmation.
Ah ! et j’oubliais qu’Arsène et Giovanni ont eu une altercation avec les mineurs partants : l’arrivée du shérif et ses adjoints a permis d’éviter le drame. Tout le monde est tendu… Et si jamais cela débouchait sur une nouvelle guerre indienne ?
Une heure du matin : trois camions partent. Nous allons les suivre. Je laisse mon journal au camp.
Dimanche, 22 janvier 1922 / 23 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Les camions nous ont conduits à une clairière où s’ouvre une grande caverne, suffisamment grande pour laisser entrer plusieurs camions, en tout cas. Nous nous sommes cachés à l’orée de la clairière, mais nous avons dû être repérés car des rayons lumineux, provenant d’au moins quatre sources (des sauterelles, surement) ont été tirés vers nous. Nous avons préféré fuir plutôt que d’y laisser la peau. Nous y repartons bientôt.
Ce soir, nous sommes dans la clairière, devant ce qui reste de la caverne. On se croirait en plein Jules Verne ! Une sorte d’œuf immense, en métal est placé au centre d’une grande salle, dans un trou creusé dans le sol. Osons-le : cela doit surement être le vaisseau des sauterelles pour rentrer chez elle. Nous avons découverts quatre d’entre elles, sur place, qui ont dardé leurs rayons ardents sur nous, mais une bonne vieille balle de fusil, c’est toujours efficace… elles ne sont plus un problème, maintenant.
Mais l’un d’entre nous a eu la mauvaise idée de lancer un bâton de dynamite sur la structure ovoïde… l’explosion a libéré une importante fumée et il nous a paru plus judicieux de nous enfuir et bloquer l’entrée de la caverne avec un éboulement provoqué. La fumée continue de sortir par une cheminée, certainement par là que prévoyaient de sortir les sauterelles.
Mardi, 24 janvier 1922 / 25 djoumadâ-l-aououal 1340 :
J’écris dans le train qui nous ramène à New-York.
En revenant au campement hier matin, nous avons trouvé l’armée qui le bouclait. Mais pas des troupes usuelles, nous a-t-il semblé. Là, nous avons croisé M. Edgar Hoover, du Bureau des enquêtes, qui avait adressé M. Northbridge à Jackson Elias.
M. Hoover a été catégorique : il ne s’est rien passé dans la région ces derniers jours. Heureusement que je tiens ce journal en arabe : on aurait pu le lire et souhaiter me le confisquer. Cependant, il est raisonnable d’obtempérer et de ne pas faire de publicité pour ce qui s’est passé.
Lors de la discussion avec M. Hoover, qui ne semblait pas surpris à l’évocation que nous avons faite des sauterelles (et qui nous a dit avoir vu un certain nombre de choses), il nous a appris qu’il n’y avait plus aucun problème avec la mine. Nous lui avons parlé de la caverne et le BOI s’occupera de la noyer dans le béton. Concernant les sauterelles et les mineurs parasités, j’ai insisté sur le fait qu’il y avait deux manières pour qu’il n’y ait plus de problème : que les parasités aient été identifiés et débarrassés de leur sauterelle ou bien qu’ils aient été tués et la sauterelle aussi (je réprouve cette dernière méthode, mais la raison d’État pousse parfois à certaines extrémités) ; je n’attendais pas de réponse de sa part (et il n’en a pas donnée), mais il me semblait important que nous le lui disions.
Pour prix de notre silence, il nous a versé 200 $.
Après quoi, il a ajouté, de manière énigmatique, que le BOI pourrait avoir besoin de gens ayant nos compétences et, surtout, nos connaissances de ce genre de choses. De plus, il nous a dit que l’un d’entre nous était déjà agent du BOI…
Jeudi, 26 janvier 1922 / 27 djoumadâ-l-aououal 1340 :
Ayant fait quelques recherches, j’ai cru comprendre que l’Arkansas Times n’existait pas… de là à soupçonner Sam Winchester d’être l’agent du BOI… mais une couverture aussi faible me semble douteuse. Resteraient alors Mme Peters, Arsène, Giovanni ou Matthew. Matthew est celui d’entre nous qui s’y connait le plus en occultisme, mais Giovanni, par sa connaissance des armes, pourrait bien être du Bureau ; Arsène… non, il est réellement journaliste : j’ai déjà vu son nom dans le Times (le vrai, celui de New-York, celui qui existe). J’essaierai de me renseigner sur Mme Peters, qui se dit actrice.
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
L’existentialisme est un humanisme.
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- Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Bravo bravissimo pour le compte-rendu. Bon j'ai du travail pour tout mettre en ligne sur mon site web.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Laurent
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Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 9 avril 2019 (dixième séance) :
Mardi, 19 février 1924 / 13 radjab 1342 :
Je viens de recevoir un télégramme d’Arsène, qui souhaite réunir le cercle au manoir qui vient d’être construit à la campagne. Il n’explique pas pourquoi…
Au manoir, Arsène est arrivé avec une collègue, Mme Shoshana, pour nous parler de meurtres barbares (et vraisemblablement liés à quelque culte vaudou) dont quelques articles ont parlé : un noir inconnu en novembre 22, un certain Patrick Russel en avril 23, un blanc inconnu en juillet 23, un nommé Tom Evans en novembre 23 et aujourd’hui même, un certain Angus Masone. Il se trouve que le meurtre a eu témoin la nuit dernière : John Epsender, pigiste au New York Times ; de plus, le journaliste du Times qui travaillait sur ces meurtres, Sydney Silver, est porté disparu depuis quelques jours.
Alors que la soirée débutait, de vieilles connaissances se sont présentées à l’improviste : MM. Wolf et Wolfstram… Comme munis d’un sixième sens, ils venaient nous parler de ces meurtres, mais c’était assez confus : ils souhaitent mettre la main sur le ou les meurtriers afin de les interroger, pensant qu’ils pourraient en tirer des informations pour les recherches allemandes en eugénisme.
Même s’il me semble du devoir des peuples civilisés d’apporter culture, science et technologie aux peuples sauvages, j’ai toujours été très gêné par les catégorisations en races supérieures et inférieures : c’est la culture et la civilisation dans laquelle on grandit qui modèle l’individu, pas ses gênes. Qu’on pense à Abraham Hannibal, le grand-père de Pouchkine, né en Éthiopie, asservi par des esclavagistes, puis acheté à Constantinople par un diplomate russe qui l’a élevé comme son fils et en a fait un intellectuel et un officier… et les qualités d’écrivain de Pouchkine ne sont plus à démontrer. Bref : je doute fortement qu’on puisse améliorer l’espèce humaine comme on améliore une race de chiens ou de chevaux…
Finalement, ils sont repartis sans pouvoir vraiment espérer notre soutien, mais je pense qu’il nous faudra être attentifs.
Inquiets pour leur collègue, Arsène et Mme Shoshana nous ont fortement poussés à nous occuper du cas. Comme il n’était pas encore trop tard, nous avons fait un saut chez M. Epsender pour voir s’il allait bien avant de rentrer chacun chez nous. Le pigiste était en bonne santé, un peu embêté d’avoir de la visite à onze heures du soir, mais il était raisonnable, je pense, qu’on lui dise de faire attention.
Mercredi, 20 février 1924 / 14 radjab 1342 :
Pendant que Giovanni et Matthew partaient au commissariat chercher les rapports d’autopsies des meurtres (je n’ai toujours pas bien compris comment ils ont pu les avoir : M. Hoover disait que l’un d’entre nous travaillait déjà pour le BOI, peut-être s’agit-il de l’un d’eux ; et vu que je ne pense pas que ce soit Matthew…), Cecilia, Sam et moi avons fait un tour chez Sydney Silver. Son logement était vide, mais lorsque Cecilia a ouvert un placard : une sorte de goule en est sortie et nous a attaqués !
Le monstre a crié d’une voix rauque que nous n’avions rien à faire chez lui, puis nous avons réussi à le faire fuir, non sans lui avoir arraché d’une balle de pistolet le bras, qui est resté au sol… L’arrivée de la police nous a poussé à fuir rapidement : nous étions entrés par effraction et aurions été retrouvés avec un bras arraché dans l’appartement d’un disparu…
De leur côté, Giovanni et Matthew ont pu remarquer que les quatre derniers morts (Patrick Russel, Gregory Fledding, Tom Evans et Angus Masone) ont tous un lien avec l’Afrique, ont été retrouvés près de Central Park, éventrés avec une sauvagerie telle que la mort est arrivée par hémorragie quelques minutes plus tard (mais aucun témoin ne mentionne quelque cri que ce soit dans le voisinage !).
L’assassin vu par John Epsender est d’ailleurs, vraisemblablement, noir.
Mardi, 19 février 1924 / 13 radjab 1342 :
Je viens de recevoir un télégramme d’Arsène, qui souhaite réunir le cercle au manoir qui vient d’être construit à la campagne. Il n’explique pas pourquoi…
Au manoir, Arsène est arrivé avec une collègue, Mme Shoshana, pour nous parler de meurtres barbares (et vraisemblablement liés à quelque culte vaudou) dont quelques articles ont parlé : un noir inconnu en novembre 22, un certain Patrick Russel en avril 23, un blanc inconnu en juillet 23, un nommé Tom Evans en novembre 23 et aujourd’hui même, un certain Angus Masone. Il se trouve que le meurtre a eu témoin la nuit dernière : John Epsender, pigiste au New York Times ; de plus, le journaliste du Times qui travaillait sur ces meurtres, Sydney Silver, est porté disparu depuis quelques jours.
Alors que la soirée débutait, de vieilles connaissances se sont présentées à l’improviste : MM. Wolf et Wolfstram… Comme munis d’un sixième sens, ils venaient nous parler de ces meurtres, mais c’était assez confus : ils souhaitent mettre la main sur le ou les meurtriers afin de les interroger, pensant qu’ils pourraient en tirer des informations pour les recherches allemandes en eugénisme.
Même s’il me semble du devoir des peuples civilisés d’apporter culture, science et technologie aux peuples sauvages, j’ai toujours été très gêné par les catégorisations en races supérieures et inférieures : c’est la culture et la civilisation dans laquelle on grandit qui modèle l’individu, pas ses gênes. Qu’on pense à Abraham Hannibal, le grand-père de Pouchkine, né en Éthiopie, asservi par des esclavagistes, puis acheté à Constantinople par un diplomate russe qui l’a élevé comme son fils et en a fait un intellectuel et un officier… et les qualités d’écrivain de Pouchkine ne sont plus à démontrer. Bref : je doute fortement qu’on puisse améliorer l’espèce humaine comme on améliore une race de chiens ou de chevaux…
Finalement, ils sont repartis sans pouvoir vraiment espérer notre soutien, mais je pense qu’il nous faudra être attentifs.
Inquiets pour leur collègue, Arsène et Mme Shoshana nous ont fortement poussés à nous occuper du cas. Comme il n’était pas encore trop tard, nous avons fait un saut chez M. Epsender pour voir s’il allait bien avant de rentrer chacun chez nous. Le pigiste était en bonne santé, un peu embêté d’avoir de la visite à onze heures du soir, mais il était raisonnable, je pense, qu’on lui dise de faire attention.
Mercredi, 20 février 1924 / 14 radjab 1342 :
Pendant que Giovanni et Matthew partaient au commissariat chercher les rapports d’autopsies des meurtres (je n’ai toujours pas bien compris comment ils ont pu les avoir : M. Hoover disait que l’un d’entre nous travaillait déjà pour le BOI, peut-être s’agit-il de l’un d’eux ; et vu que je ne pense pas que ce soit Matthew…), Cecilia, Sam et moi avons fait un tour chez Sydney Silver. Son logement était vide, mais lorsque Cecilia a ouvert un placard : une sorte de goule en est sortie et nous a attaqués !
Le monstre a crié d’une voix rauque que nous n’avions rien à faire chez lui, puis nous avons réussi à le faire fuir, non sans lui avoir arraché d’une balle de pistolet le bras, qui est resté au sol… L’arrivée de la police nous a poussé à fuir rapidement : nous étions entrés par effraction et aurions été retrouvés avec un bras arraché dans l’appartement d’un disparu…
De leur côté, Giovanni et Matthew ont pu remarquer que les quatre derniers morts (Patrick Russel, Gregory Fledding, Tom Evans et Angus Masone) ont tous un lien avec l’Afrique, ont été retrouvés près de Central Park, éventrés avec une sauvagerie telle que la mort est arrivée par hémorragie quelques minutes plus tard (mais aucun témoin ne mentionne quelque cri que ce soit dans le voisinage !).
L’assassin vu par John Epsender est d’ailleurs, vraisemblablement, noir.
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
L’existentialisme est un humanisme.
.من و تو، بی منوتو، جمع شویم از سر ذوق
Les dernières paroles de Ali ibn Abi Ṭalib : « Omar m’a déshériter ! »
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 7 mai 2019 (onzième séance) :
Jeudi, 21 février 1924 / 15 radjab 1342 :
Ce matin, un article du New-York Times parle de la disparition de Sidney Silver, ainsi que du fait que trois personnes ont été vues près de chez lui avant que ne soient tirés des coups de feu et retrouvé le bras dans son appartement… Espérons que cela ne nous cause pas de problèmes supplémentaires !
Une petite visite la famille Evans n’a rien donné de particulier, mais leur voisin nous a appris qu’un homme, grand, noir, avec de nombreux bracelets, leur avait rendu visite peu avant la mort de Tom… S’agirait-il d’un sorcier vaudou ? En tout cas, cela correspond un peu à la description donnée par John Epsender.
Ces meurtres font peut-être partie d’un rituel vaudou, mais peut-être s’agit-il aussi de quelqu’un qui cherche à faire croire à du vaudou.
De leur côté, Giovanni et Matthew ont rencontré un ethnologue travaillant pour la police, qui ne leur a pas fait une très bonne impression, mais semble convaincu qu’il s’agirait de rites vaudous.
Nous venons de nous retrouver aux bureaux du Times et nous allons repartir pour une librairie ésotérique en lien avec le vaudou…
Vendredi, 22 février 1924 / 16 radjab 1342 :
Hier, le libraire vaudou (qui vend aussi des grigris et autres charmes) n’avait pas vraiment l’air de bien connaitre ce qu’il vendait, mais nous a révélé, par erreur, qu’il travaillait avec un certain Byron Fisher, qui le fournissait en poudres magiques. La description donnée par le voisin des Evans collait avec celle de ce Fisher : nous tenions notre coupable !
Le libraire travaille aussi avec une certaine Mama Fouraa, que nous avons rencontré et qui a vendu une amulette à Matthew. Retenons que « plus vous payez cher, plus l’amulette sera puissante ». Comme quoi, qu’ils soient catholiques et païens, les prêtres savent ne pas perdre le nord ! D’après elle, les objets vaudous retrouvés chez Sidney Silver (patte de coq et poudre de corne de rhinocéros) font partie d’un rituel de rappel à la vie… des sorciers comme Byron Fisher, portant le nom de conjurateurs, seraient capables de ranimer un cadavre, lui donnant un simulacre de vie (tel le Dr Frankenstein et sa créature ?) pour un temps : c’est surement ce que nous avons vu lorsque cette pauvre créature nous a attaqués avant-hier !
Nous nous sommes ensuite rendus chez Byron Fisher, en essayant de monter une histoire d’être cher récemment mort que nous aimerions voir revenir. Mais il nous a demandé des objets de cette personne et, rien qu’en les touchant, semble avoir compris pourquoi nous étions venus : il nous a dit avoir tué à de nombreuses reprises et être déterminé à poursuivre pour se créer de nouveaux serviteurs, puis il a sorti deux armes pour nous tirer dessus. Heureusement, à quatre contre un, nous avons réussi à l’abattre…
La police a aussitôt été appelée. À priori, la légitime défense ne devrait pas poser de problème, surtout vu ce que nous avons trouvé chez Fisher : des bocaux avec des organes des morts, ainsi que des armes tranchantes certainement à l’origine des éventrations…
Restent toutefois quelques mystères…
Pourquoi Fisher a-t-il tué ces cinq personnes retrouvées éventrées et éviscérées ? Pas pour les ramener à un semblant de vie sous leur contrôle, puisque leur corps a été retrouvé… D’après Matthew, les viscères prélevées sur les cadavres pourraient servir au sorcier pour ses rituels…
Pourquoi le voisinage n’a-t-il rien entendu ?
Combien y a-t-il dans New-York d’autres revenants, goules ou je ne sais quel mot employer ?
Pourquoi Fisher nous a-t-il tiré dessus ? Il n’avait aucune chance face à quatre personnes… si encore il avait eu des pouvoirs particuliers le rendant aussi résistant que les kharissis que nous avons rencontrés au Pérou…
Jeudi, 21 février 1924 / 15 radjab 1342 :
Ce matin, un article du New-York Times parle de la disparition de Sidney Silver, ainsi que du fait que trois personnes ont été vues près de chez lui avant que ne soient tirés des coups de feu et retrouvé le bras dans son appartement… Espérons que cela ne nous cause pas de problèmes supplémentaires !
Une petite visite la famille Evans n’a rien donné de particulier, mais leur voisin nous a appris qu’un homme, grand, noir, avec de nombreux bracelets, leur avait rendu visite peu avant la mort de Tom… S’agirait-il d’un sorcier vaudou ? En tout cas, cela correspond un peu à la description donnée par John Epsender.
Ces meurtres font peut-être partie d’un rituel vaudou, mais peut-être s’agit-il aussi de quelqu’un qui cherche à faire croire à du vaudou.
De leur côté, Giovanni et Matthew ont rencontré un ethnologue travaillant pour la police, qui ne leur a pas fait une très bonne impression, mais semble convaincu qu’il s’agirait de rites vaudous.
Nous venons de nous retrouver aux bureaux du Times et nous allons repartir pour une librairie ésotérique en lien avec le vaudou…
Vendredi, 22 février 1924 / 16 radjab 1342 :
Hier, le libraire vaudou (qui vend aussi des grigris et autres charmes) n’avait pas vraiment l’air de bien connaitre ce qu’il vendait, mais nous a révélé, par erreur, qu’il travaillait avec un certain Byron Fisher, qui le fournissait en poudres magiques. La description donnée par le voisin des Evans collait avec celle de ce Fisher : nous tenions notre coupable !
Le libraire travaille aussi avec une certaine Mama Fouraa, que nous avons rencontré et qui a vendu une amulette à Matthew. Retenons que « plus vous payez cher, plus l’amulette sera puissante ». Comme quoi, qu’ils soient catholiques et païens, les prêtres savent ne pas perdre le nord ! D’après elle, les objets vaudous retrouvés chez Sidney Silver (patte de coq et poudre de corne de rhinocéros) font partie d’un rituel de rappel à la vie… des sorciers comme Byron Fisher, portant le nom de conjurateurs, seraient capables de ranimer un cadavre, lui donnant un simulacre de vie (tel le Dr Frankenstein et sa créature ?) pour un temps : c’est surement ce que nous avons vu lorsque cette pauvre créature nous a attaqués avant-hier !
Nous nous sommes ensuite rendus chez Byron Fisher, en essayant de monter une histoire d’être cher récemment mort que nous aimerions voir revenir. Mais il nous a demandé des objets de cette personne et, rien qu’en les touchant, semble avoir compris pourquoi nous étions venus : il nous a dit avoir tué à de nombreuses reprises et être déterminé à poursuivre pour se créer de nouveaux serviteurs, puis il a sorti deux armes pour nous tirer dessus. Heureusement, à quatre contre un, nous avons réussi à l’abattre…
La police a aussitôt été appelée. À priori, la légitime défense ne devrait pas poser de problème, surtout vu ce que nous avons trouvé chez Fisher : des bocaux avec des organes des morts, ainsi que des armes tranchantes certainement à l’origine des éventrations…
Restent toutefois quelques mystères…
Pourquoi Fisher a-t-il tué ces cinq personnes retrouvées éventrées et éviscérées ? Pas pour les ramener à un semblant de vie sous leur contrôle, puisque leur corps a été retrouvé… D’après Matthew, les viscères prélevées sur les cadavres pourraient servir au sorcier pour ses rituels…
Pourquoi le voisinage n’a-t-il rien entendu ?
Combien y a-t-il dans New-York d’autres revenants, goules ou je ne sais quel mot employer ?
Pourquoi Fisher nous a-t-il tiré dessus ? Il n’avait aucune chance face à quatre personnes… si encore il avait eu des pouvoirs particuliers le rendant aussi résistant que les kharissis que nous avons rencontrés au Pérou…
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
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- Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Bonjour Pierre
Petite précision : Byron Fisher a aussi touché des mains et des objets appartenant à des PJs, notamment Giovanni della Torre...
Bien les questions posées...
Je reporte le tout sur mon site web.
A plus
Laurent
Petite précision : Byron Fisher a aussi touché des mains et des objets appartenant à des PJs, notamment Giovanni della Torre...
Bien les questions posées...
Je reporte le tout sur mon site web.
A plus
Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du jeudi, 16 mai 2019 (douzième séance ; présents : Malfrak, Mclumière, Pong, Yuki et moi) :
Mardi, 13 janvier 1925 / 17 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Télégramme de Jackson Elias ce jour : il revient après-demain et aurait des informations sur l’expédition Carlyle… ce nom ne me dit rien !
Mercredi, 14 janvier 1925 / 18 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
L’expédition Carlyle ! mais bien sûr ! J’étais encore au Caire quand j’en ai entendu parler : un groupe hétéroclite mené par un riche jeune Américain qui était parti faire des fouilles en Égypte vers juin 1919… mais c’est tout ce que j’en sais.
Tout à l’heure, j’étais chez Matthew, qui a lui aussi reçu un télégramme de Jackson : nous tentâmes de l’appeler à son hôtel, mais il n’y était pas.
Jeudi, 15 janvier 1925 / 19 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Arsène a pu retrouver quelques articles du Pillar dans les archives du Times : en les lisant, je me suis rappelé pourquoi je ne lisais pas cette presse. Toutefois, nous avons pu en apprendre un peu plus sur l’expédition Carlyle : partie de New-York début 19, elle est passée par Londres pour y retrouver sir Penhew, puis a embarqué pour l’Égypte ; après un ou deux mois de fouille sous le soleil de plomb de la Terre-Noire, elle est partie pour Nairobi et les savanes kényanes pour un safari, où elle a été portée disparue après quelques temps…
Nous en saurons surement plus ce soir après avoir discuté avec Jackson !
Vendredi, 16 janvier 1925 / 20 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Qui aurait cru cela ? Alors que nous attendions Jackson au restaurant de l’hôtel, le réceptionniste nous apprit qu’il était arrivé et monté dans sa chambre. Lorsque nous y arrivâmes, des bruits nous alertèrent et… des coups de feu nous accueillirent ! À l’intérieur, après avoir tué un sicaire d’une secte (la langue sanglante ?), nous avons trouvé Jackson, dans son lit, éventré et éviscéré ! Son front était scarifié : un dessin similaire à ceux des victimes des années précédentes…
Avant l’arrivée de la police (nous avions demandé la présence de l’inspecteur Pool, qui s’occupait de ces meurtres), nous avons rapidement récupéré la bobine d’un film qui attendait d’être projeté et quelques documents. Le film s’est révélé une compilation de divers articles sur l’expédition Carlyle : les porteurs de l’expédition ont été retrouvés morts au Kenya, mais aucun des blancs n’a été retrouvé ; l’enquête a conclu à un meurtre raciste et un procès expéditif a condamné à la pendaison des membres d’une tribu locale.
Dans ses notes, Jackson explique qu’il était sur les traces de l’expédition Carlyle et est passé par Londres, Le Caire, Shanghai, Hong-Kong, l’Australie… autant de destinations plus que surprenantes ! Il parle d’une organisation nommée « langue sanglante » ; serait-elle derrière toutes ces morts horribles ?
L’inspecteur Pool nous a dit ne plus être en charge de l’affaire, son collègue Robson enquêtant dessus depuis que d’autres morts potentiellement semblables ont eu lieu ces derniers mois. Un homme (noir) a été arrêté et jugé coupable de ces meurtres et attend son exécution ; mais peut-être est-il coupable : espérons que la mort de Jackson et que l’homme armé d’un pranga (nom de l’arme utilisée) fera réviser son procès ! Peut-être qu’une lettre au président Coolidge…
Ah ! et Pool a aussi demandé des nouvelles de l’inspecteur qui était avec nous… il parlait de Giovanni. Nous nous en doutions un peu, mais c’est maintenant certain.
Mardi, 13 janvier 1925 / 17 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Télégramme de Jackson Elias ce jour : il revient après-demain et aurait des informations sur l’expédition Carlyle… ce nom ne me dit rien !
Mercredi, 14 janvier 1925 / 18 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
L’expédition Carlyle ! mais bien sûr ! J’étais encore au Caire quand j’en ai entendu parler : un groupe hétéroclite mené par un riche jeune Américain qui était parti faire des fouilles en Égypte vers juin 1919… mais c’est tout ce que j’en sais.
Tout à l’heure, j’étais chez Matthew, qui a lui aussi reçu un télégramme de Jackson : nous tentâmes de l’appeler à son hôtel, mais il n’y était pas.
Jeudi, 15 janvier 1925 / 19 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Arsène a pu retrouver quelques articles du Pillar dans les archives du Times : en les lisant, je me suis rappelé pourquoi je ne lisais pas cette presse. Toutefois, nous avons pu en apprendre un peu plus sur l’expédition Carlyle : partie de New-York début 19, elle est passée par Londres pour y retrouver sir Penhew, puis a embarqué pour l’Égypte ; après un ou deux mois de fouille sous le soleil de plomb de la Terre-Noire, elle est partie pour Nairobi et les savanes kényanes pour un safari, où elle a été portée disparue après quelques temps…
Nous en saurons surement plus ce soir après avoir discuté avec Jackson !
Vendredi, 16 janvier 1925 / 20 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Qui aurait cru cela ? Alors que nous attendions Jackson au restaurant de l’hôtel, le réceptionniste nous apprit qu’il était arrivé et monté dans sa chambre. Lorsque nous y arrivâmes, des bruits nous alertèrent et… des coups de feu nous accueillirent ! À l’intérieur, après avoir tué un sicaire d’une secte (la langue sanglante ?), nous avons trouvé Jackson, dans son lit, éventré et éviscéré ! Son front était scarifié : un dessin similaire à ceux des victimes des années précédentes…

Dans ses notes, Jackson explique qu’il était sur les traces de l’expédition Carlyle et est passé par Londres, Le Caire, Shanghai, Hong-Kong, l’Australie… autant de destinations plus que surprenantes ! Il parle d’une organisation nommée « langue sanglante » ; serait-elle derrière toutes ces morts horribles ?
L’inspecteur Pool nous a dit ne plus être en charge de l’affaire, son collègue Robson enquêtant dessus depuis que d’autres morts potentiellement semblables ont eu lieu ces derniers mois. Un homme (noir) a été arrêté et jugé coupable de ces meurtres et attend son exécution ; mais peut-être est-il coupable : espérons que la mort de Jackson et que l’homme armé d’un pranga (nom de l’arme utilisée) fera réviser son procès ! Peut-être qu’une lettre au président Coolidge…
Ah ! et Pool a aussi demandé des nouvelles de l’inspecteur qui était avec nous… il parlait de Giovanni. Nous nous en doutions un peu, mais c’est maintenant certain.
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
L’existentialisme est un humanisme.
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L’existentialisme est un humanisme.
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- Localisation : PARIS (XIXe arrondissement)
Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Salut Pierre
Merci pour le compte-rendu !!
Juste pour information, dans la liste des destinations, tu as oublié le Kenya puisque Elias a envoyé des notes alors qu'il se trouvait sur place.
Laurent
Merci pour le compte-rendu !!
Juste pour information, dans la liste des destinations, tu as oublié le Kenya puisque Elias a envoyé des notes alors qu'il se trouvait sur place.
Laurent
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- Prénom : Pierre
Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 11 juin 2019 (treizième séance ; présents : Gronodo (Giovanni), Malfrak (Arsène), Mclumière (Cécilia), Yuki (Matthew) et moi (Georges-Joseph)) :
Samedi, 17 janvier 1925 / 21 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Après avoir épluché les documents de Jackson Elias, que son éditeur nous a confié, il nous est apparu qu’il avait retrouvé la piste de l’expédition Carlyle, dont il est convaincu qu’elle n’a pas été massacrée au Kenya. Je ne sais pas vraiment quoi en penser… que l’administration coloniale ait bâclé l’enquête, c’est fort possible, mais de là à penser que les membres de l’expédition soient toujours vivants, se baladent à travers le monde (Shanghaï, l’Australie, notamment…), c’est une autre paire de manches ! Toutefois, nous avons suffisamment pu connaitre Jackson pour savoir qu’il ne croit pas à n’importe quoi et enquête sérieusement.
En tout cas, s’il faut partir de quelque chose de vraisemblable : les six Nandis qui ont été pendus pour avoir massacré l’expédition semblent innocents et les Kényans parlent d’une secte dite de la langue sanglante, dont le dieu n’est pas originaire d’Afrique noire et viendrait d’Égypte. Ce culte aurait été chassé à l’époque des pharaons et se serait réfugié en amont du Nil… Apparemment, le symbole retrouvé sur le front des victimes éventrées serait celui de la langue sanglante (Mama Fouraa nous l’a confirmé à demi-mot, mais elle ne souhaitait pas en parler plus que cela).
Tout à l’heure, nous allons à l’enterrement de Jackson. Cette nuit, j’ai rêvé de lui. C’est banal de rêver d’un proche qui meurt. Le rêve était étrange, mais pourquoi pas ? Mes compagnons aussi ont rêvé de lui. Jusque là, rien de bien étrange. Mais ce qui est inquiétant, c’est que nous avons tous fait des rêves approchants : en les mettant bout à bout, voici ce qu’ils contenaient : une lumière, puis une vision de Big Ben, à Londres, puis des jonques (à Shanghaï ou Hongkong ?), puis une pyramide inversée dans un désert (l’Égypte ?) ou un monolithe flottant au-dessus d’un désert, puis Jackson apparaissait, appelait à l’aide, disait qu’il allait mourir, avant de se décomposer et d’être réduit en poussière.
Et si son esprit, son âme ou quoi que ce soit qui anime les corps, était encore vivant, piégé entre son corps mutilé et l’au-delà ou l’extinction des âmes ? Un enterrement aussi rapide m’inquiète un peu : la police a-t-elle réalisé une autopsie correcte ? ne devrait-on pas garder le corps encore quelques temps ?
Lundi, nous allons à l’ouverture du testament de Jackson. Nous en apprendrons surement plus.
Et mardi, nous faisons un saut à Arkham, puis à Boston. À Arkham, le professeur Cowles, de la Miskatonic, va nous refaire sa conférence sur les cultes des ténèbres dans le Pacifique : je ne vois pas trop de lien avec ce qui nous occupe, mais c’est Jackson qui avait envoyé le programme de cette conférence à son éditeur. Ah ! et Simon-Pierre nous accompagnera : le professeur Cowles a beaucoup parlé de sa fille, qu’il cherche à marier ; cela ne peut pas faire de mal de les faire se rencontrer.
Samedi, 17 janvier 1925 / 21 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Après avoir épluché les documents de Jackson Elias, que son éditeur nous a confié, il nous est apparu qu’il avait retrouvé la piste de l’expédition Carlyle, dont il est convaincu qu’elle n’a pas été massacrée au Kenya. Je ne sais pas vraiment quoi en penser… que l’administration coloniale ait bâclé l’enquête, c’est fort possible, mais de là à penser que les membres de l’expédition soient toujours vivants, se baladent à travers le monde (Shanghaï, l’Australie, notamment…), c’est une autre paire de manches ! Toutefois, nous avons suffisamment pu connaitre Jackson pour savoir qu’il ne croit pas à n’importe quoi et enquête sérieusement.
En tout cas, s’il faut partir de quelque chose de vraisemblable : les six Nandis qui ont été pendus pour avoir massacré l’expédition semblent innocents et les Kényans parlent d’une secte dite de la langue sanglante, dont le dieu n’est pas originaire d’Afrique noire et viendrait d’Égypte. Ce culte aurait été chassé à l’époque des pharaons et se serait réfugié en amont du Nil… Apparemment, le symbole retrouvé sur le front des victimes éventrées serait celui de la langue sanglante (Mama Fouraa nous l’a confirmé à demi-mot, mais elle ne souhaitait pas en parler plus que cela).
Tout à l’heure, nous allons à l’enterrement de Jackson. Cette nuit, j’ai rêvé de lui. C’est banal de rêver d’un proche qui meurt. Le rêve était étrange, mais pourquoi pas ? Mes compagnons aussi ont rêvé de lui. Jusque là, rien de bien étrange. Mais ce qui est inquiétant, c’est que nous avons tous fait des rêves approchants : en les mettant bout à bout, voici ce qu’ils contenaient : une lumière, puis une vision de Big Ben, à Londres, puis des jonques (à Shanghaï ou Hongkong ?), puis une pyramide inversée dans un désert (l’Égypte ?) ou un monolithe flottant au-dessus d’un désert, puis Jackson apparaissait, appelait à l’aide, disait qu’il allait mourir, avant de se décomposer et d’être réduit en poussière.
Et si son esprit, son âme ou quoi que ce soit qui anime les corps, était encore vivant, piégé entre son corps mutilé et l’au-delà ou l’extinction des âmes ? Un enterrement aussi rapide m’inquiète un peu : la police a-t-elle réalisé une autopsie correcte ? ne devrait-on pas garder le corps encore quelques temps ?
Lundi, nous allons à l’ouverture du testament de Jackson. Nous en apprendrons surement plus.
Et mardi, nous faisons un saut à Arkham, puis à Boston. À Arkham, le professeur Cowles, de la Miskatonic, va nous refaire sa conférence sur les cultes des ténèbres dans le Pacifique : je ne vois pas trop de lien avec ce qui nous occupe, mais c’est Jackson qui avait envoyé le programme de cette conférence à son éditeur. Ah ! et Simon-Pierre nous accompagnera : le professeur Cowles a beaucoup parlé de sa fille, qu’il cherche à marier ; cela ne peut pas faire de mal de les faire se rencontrer.
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L’existentialisme est un humanisme.
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Les dernières paroles de Ali ibn Abi Ṭalib : « Omar m’a déshériter ! »
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 25 juin 2019 (quatorzième séance ; présents : Gronodo (Giovanni), Malfrak (Arsène), Yuki (Matthew) et moi (Georges-Joseph)) :
Dimanche, 18 janvier 1925 / 22 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Après avoir appelé Cowles, nous avons joint Myriam Atwright, de Harvard : le livre que recherchait Jackson est Les Sectes secrètes d’Afrique, édité une seule fois et n’existant qu’en treize exemplaires. Apparemment, d’après ce que nous avons appris par la suite, ce livre déplaisait aux autorités et aurait été brulé : seuls deux exemplaires avaient échappé à l’autodafé, un à la NYU et un autre à Harvard. Malheureusement, celui de Harvard a disparu, nous a dit Atwright… alors qu’une odeur innommable régnait ensuite dans la bibliothèque ! Nous la verrons mercredi, après avoir rencontré Cowles.
J’en viens à des choses moins superficielles… je rechigne à en parler, mais il faut bien le consigner par écrit. Pendant l’enterrement de Jackson, nous avons vu deux noirs, avec une coiffe rouge semblable à celle de l’assassin de Jackson, nous observer depuis une voiture ; Arsène a encouragé Nelson à les suivre et le soir… le soir, nous avons pu voir ce pauvre Nelson empalé devant la porte des éditions Prospero Press ! Je ne pensais pas revoir un acte aussi horrible depuis que j’ai quitté le Proche-Orient.
Il va falloir faire attention à nous, à M. Kensington de Prospero Press et à la nièce de Jackson.
Pool semble reprendre l’enquête. Nous lui avons dit qu’il fallait sauver Adams, dans le couloir de la mort, accusé d’être l’auteur des éventrements. Je vais rédiger ce soir une lettre au président Coolidge, afin d’au moins sursoir à l’exécution.
Hier soir, après tout cela, nous avons été voir Arthur Emerson, dont la carte de visite a été retrouvée sur l’assassin de Jackson : il nous a semblé être quelqu’un d’honnête, qui n’a pas trempé dans tout cela. Silas N’Kwamé, dont le nom était écrit à la main sur la carte, est le propriétaire d’une boutique d’art kényan, Ju-Ju. Nous lui rendrons une visite.
Enfin, cette après-midi, nous avons rendu visite à Needam Johnson, pigiste au Pillar et ami d’Adams. Il nous a donné tous les articles de son journal sur les éventrements. Il a aussi accusé le capitaine Robson de l’avoir menacé de mort s’il parlait trop ; d’après Pool, Robson n’est pas non plus quelqu’un de fiable (Arsène a d’ailleurs appelé Hoover personnellement pour accuser Robson d’être un rouge… je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée).
Lettre au président Coolidge : New-York, le 18 janvier 1925 Docteur Georges-Joseph Assemani
New York University à Président Calvin Coolidge Monsieur le Président des États-Unis d’Amérique,
Surement avez-vous entendu parler des horribles meurtres de Harlem : des hommes et une femme retrouvés éventrés et éviscérés, parfois jetés dans l’Hudson. Un homme, Hilton Adams, a été arrêté et jugé de manière expéditive. Cet homme est un ancien combattant, décoré en France avec tout son régiment (les Hellfighters) pour leurs actes de guerre. Et au sein de la police, dans les milieux intellectuels, à Harlem, dans la presse… nombreux sont les gens qui pensent qu’Adams est innocent : de mon côté, je ne saurai dire avec certitude si c’est le cas, mais tout porte à croire que s’il y a des preuves contre lui, elles ont été contrefaites ; mais toujours est-il qu’un autre meurtre a eu lieu après l’arrestation d’Adams…
Le principal tort d’Adams aux yeux de ceux qui l’ont arrêté et jugé est sa couleur de peau et son héroïsme au cours de la guerre. Mais nous sommes un grand nombre à ne pas avoir oublié que le Parti républicain, dont vous faites partie, monsieur le Président, est le parti d’Abraham Lincoln, le parti de l’abolition de l’esclavage. Si votre parti a su voir, il y a soixante ans cette année, que les noirs étaient des hommes comme les autres et ne méritaient pas l’esclavage, je ne doute pas que vous verrez, aujourd’hui, qu’ils ne méritent pas une justice expéditive et indigne du pays de la liberté que sont les États-Unis.
Je ne vous demande pas la grâce d’Adams : il serait inconvenant de ma part d’en demander tant. Mais vous pouvez sursoir à son exécution, ordonner une nouvelle enquête, afin de voir ce qu’il en est réellement. Surtout qu’un autre meurtre a été commis, jeudi dernier : l’écrivain Jackon Elias, dont vous avez peut-être entendu parler, est mort de la même manière que les précédentes victimes.
Veuillez agrée, monsieur le Président, mes salutations les plus respectueuses,
Docteur Georges-Joseph Assemani
Dimanche, 18 janvier 1925 / 22 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Après avoir appelé Cowles, nous avons joint Myriam Atwright, de Harvard : le livre que recherchait Jackson est Les Sectes secrètes d’Afrique, édité une seule fois et n’existant qu’en treize exemplaires. Apparemment, d’après ce que nous avons appris par la suite, ce livre déplaisait aux autorités et aurait été brulé : seuls deux exemplaires avaient échappé à l’autodafé, un à la NYU et un autre à Harvard. Malheureusement, celui de Harvard a disparu, nous a dit Atwright… alors qu’une odeur innommable régnait ensuite dans la bibliothèque ! Nous la verrons mercredi, après avoir rencontré Cowles.
J’en viens à des choses moins superficielles… je rechigne à en parler, mais il faut bien le consigner par écrit. Pendant l’enterrement de Jackson, nous avons vu deux noirs, avec une coiffe rouge semblable à celle de l’assassin de Jackson, nous observer depuis une voiture ; Arsène a encouragé Nelson à les suivre et le soir… le soir, nous avons pu voir ce pauvre Nelson empalé devant la porte des éditions Prospero Press ! Je ne pensais pas revoir un acte aussi horrible depuis que j’ai quitté le Proche-Orient.
Il va falloir faire attention à nous, à M. Kensington de Prospero Press et à la nièce de Jackson.
Pool semble reprendre l’enquête. Nous lui avons dit qu’il fallait sauver Adams, dans le couloir de la mort, accusé d’être l’auteur des éventrements. Je vais rédiger ce soir une lettre au président Coolidge, afin d’au moins sursoir à l’exécution.
Hier soir, après tout cela, nous avons été voir Arthur Emerson, dont la carte de visite a été retrouvée sur l’assassin de Jackson : il nous a semblé être quelqu’un d’honnête, qui n’a pas trempé dans tout cela. Silas N’Kwamé, dont le nom était écrit à la main sur la carte, est le propriétaire d’une boutique d’art kényan, Ju-Ju. Nous lui rendrons une visite.
Enfin, cette après-midi, nous avons rendu visite à Needam Johnson, pigiste au Pillar et ami d’Adams. Il nous a donné tous les articles de son journal sur les éventrements. Il a aussi accusé le capitaine Robson de l’avoir menacé de mort s’il parlait trop ; d’après Pool, Robson n’est pas non plus quelqu’un de fiable (Arsène a d’ailleurs appelé Hoover personnellement pour accuser Robson d’être un rouge… je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée).
Lettre au président Coolidge : New-York, le 18 janvier 1925 Docteur Georges-Joseph Assemani
New York University à Président Calvin Coolidge Monsieur le Président des États-Unis d’Amérique,
Surement avez-vous entendu parler des horribles meurtres de Harlem : des hommes et une femme retrouvés éventrés et éviscérés, parfois jetés dans l’Hudson. Un homme, Hilton Adams, a été arrêté et jugé de manière expéditive. Cet homme est un ancien combattant, décoré en France avec tout son régiment (les Hellfighters) pour leurs actes de guerre. Et au sein de la police, dans les milieux intellectuels, à Harlem, dans la presse… nombreux sont les gens qui pensent qu’Adams est innocent : de mon côté, je ne saurai dire avec certitude si c’est le cas, mais tout porte à croire que s’il y a des preuves contre lui, elles ont été contrefaites ; mais toujours est-il qu’un autre meurtre a eu lieu après l’arrestation d’Adams…
Le principal tort d’Adams aux yeux de ceux qui l’ont arrêté et jugé est sa couleur de peau et son héroïsme au cours de la guerre. Mais nous sommes un grand nombre à ne pas avoir oublié que le Parti républicain, dont vous faites partie, monsieur le Président, est le parti d’Abraham Lincoln, le parti de l’abolition de l’esclavage. Si votre parti a su voir, il y a soixante ans cette année, que les noirs étaient des hommes comme les autres et ne méritaient pas l’esclavage, je ne doute pas que vous verrez, aujourd’hui, qu’ils ne méritent pas une justice expéditive et indigne du pays de la liberté que sont les États-Unis.
Je ne vous demande pas la grâce d’Adams : il serait inconvenant de ma part d’en demander tant. Mais vous pouvez sursoir à son exécution, ordonner une nouvelle enquête, afin de voir ce qu’il en est réellement. Surtout qu’un autre meurtre a été commis, jeudi dernier : l’écrivain Jackon Elias, dont vous avez peut-être entendu parler, est mort de la même manière que les précédentes victimes.
Veuillez agrée, monsieur le Président, mes salutations les plus respectueuses,
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Bonjour Pierre
Désolé je viens de voir la lettre que tu as postées, j'en prends bonne note et je l’intègrerai dans la prochaine session de jeu.
Laurent
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Laurent
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) des parties des mardis, 16 et 30 juillet 2019 (quinzième et seizième séances ; présents : Célia (Phoebe), Gronodo (Giovanni), Malfrak (Arsène), Yuki (Matthew) et moi (Georges-Joseph)) :
Lundi, 19 janvier 1925 / 23 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Hier soir, nous avons fait un saut à la bibliothèque de New-York. Je ne m’y attendais pas, mais… le livre de Blackwell était là et nous avons pu le consulter sans le moindre problème ! Nous aurions pu être des agents fédéraux venus vérifier sa destruction ; mais le bibliothécaire nous a assuré que le directeur de la bibliothèque avait des relations haut placées lui permettant de tenir tête à une descente de police, le temps de mettre l’ouvrage à l’abri et de le faire oublier (ce qui a été fait le première fois, apparemment).
D’après le bibliothécaire, Blackwell est un explorateur qui a soutenu divers mouvements de résistance à la colonisation en Afrique. Dans son livre (qui est une collection de notes de voyage), Blackwell parle du culte de la Langue sanglante (dont les fidèles se retrouveraient même à Nairobi, Mombasa et Zanzibar) et de la montagne du Vent-Noir. Il n’y a pas d’index et il est difficile de s’y retrouver. Nous y retournons tout à l’heure : j’espère que rien ne lui sera arrivé ! (Arsène et Giovanni évoquaient hier soir l’idée de voler le livre ou d’en déchirer des feuillets pour les emporter subrepticement, avant que les sectateurs de la Langue sanglante ne le fassent.) Comme nous devons ensuite voir le notaire, Cecilia, qui ne connaissait pas Jackson Elias, passera la journée à copier les pages qui nous intéressent.
Et ce soir, nous devrions rencontrer Bettis, un détective qui a travaillé avec une victime éviscérée, Mimi si Kitali. De plus, en soirée toujours, arrivera Phoebe Rhodes, la fiancée de Matthew.
Mardi, 20 janvier 1925 / 24 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
C’est fatigué que je couche ces notes pendant que le train nous emmène vers Arkham. Fatigué et meurtri.
Je n’ai pas eu le courage, hier soir, de faire le bilan de la journée, mais il va bien falloir le faire.
Matthew est dans le coma, un pied dans la tombe.
Deux espèces de chauvesouris géantes nous ont attaqués, hier soir, alors que nous revenions du rendez-vous avec Matthew Bettis. Après les avoir tuées à coups de révolvers, nous les avons vu disparaitre sous nos yeux, tandis que Matthew se vidait de son sang. Nous nous attendions à tomber sur ces fous furieux armés de prangas, mais pas à ça !
Deux hommes nous ont apparemment tendu un piège : ils se nomment Adiya et Jabari ; Mimi si Kitali avait pris contact avec eux pour enquêter sur le supposé amant de la femme d’un client. Mais peut-être s’est-il engagé dans quelque chose qui le dépassait…
Sinon, nous avons aussi pu récupérer le dossier médical de Carlyle, grâce au Dr Evans, dont Arsène a graissé la patte. Et en parlant d’argent : dans son testament, Jackson nous a légué 30 000 $ pour poursuivre son enquête (et il semblait savoir qu’il finirait assassiné comme il l’a été : voilà qui nous met en confiance !).
18h00
Le Pr Cowles est quelqu’un qui m’a semblé très enthousiaste. Sa fille nous a préparé du kangourou, qu’ils ont pu trouver dans un élevage du coin. J’espère que Simon-Pierre et elle s’entendront et que nous pourrons envisager des fiançailles. Cependant, alors que le Pr Cowles a l’air de vouloir boucler cela en vitesse, deux choses m’importent : je veux être sûr que sa famille est un parti intéressant pour mon fils et il me parait souhaitable que les deux jeunes gens soient d’accord pour ce mariage. Sans compter que Marie aura son mot à dire : Simon-Pierre est son fils autant que le mien ! Je proposerai au Pr Cowles qu’il passe à la maison avec sa fille pour la rencontrer.
Ensuite, il nous faudra trouver un mari pour Marie-Jeanne.
Pour en revenir à notre enquête : un des symboles notés par Jackson a été reconnu par le Pr Cowles. Il s’agit de celui du culte de la chauvesouris, dont l’esprit principal, le dieu, est le père des chauvesouris. Ce culte aurait été actif dans l’Ouest de l’Australie, mais aurait disparu ; cependant, ses chefs auraient eu la capacité de se transformer en serpent à ailes de chauvesouris… Je sais bien que c’est impossible, mais j’ai déjà vu tellement de choses impossibles… alors j’en viens à penser que nous avons été attaqués, hier soir, par des fidèles de ce culte, qui serait lié à celui de la Langue sanglante.
Une secte ne suffisait pas. En voici deux. Il nous faudra bien ça !
D’après le Pr Cowles et Phoebe, qui ont tous deux fait l’expérience de ce que les Aborigènes appellent le monde du rêve, il ne serait pas absurde d’entrer dans ce monde à un endroit, voyager dans le rêve et en ressortir ailleurs, très loin du point d’où on est parti. Apparemment, le corps quitterait ce monde pour entrer dans un autre ; cela expliquerait (j’ai honte d’employer ce mot pour écrire ce que je vais écrire) pourquoi ces chauvesouris géantes (des fidèles du culte aborigène ?) sont sorties de nulle part et ont subitement disparu : elles seraient passées par le monde du rêve.
Lundi, 19 janvier 1925 / 23 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Hier soir, nous avons fait un saut à la bibliothèque de New-York. Je ne m’y attendais pas, mais… le livre de Blackwell était là et nous avons pu le consulter sans le moindre problème ! Nous aurions pu être des agents fédéraux venus vérifier sa destruction ; mais le bibliothécaire nous a assuré que le directeur de la bibliothèque avait des relations haut placées lui permettant de tenir tête à une descente de police, le temps de mettre l’ouvrage à l’abri et de le faire oublier (ce qui a été fait le première fois, apparemment).
D’après le bibliothécaire, Blackwell est un explorateur qui a soutenu divers mouvements de résistance à la colonisation en Afrique. Dans son livre (qui est une collection de notes de voyage), Blackwell parle du culte de la Langue sanglante (dont les fidèles se retrouveraient même à Nairobi, Mombasa et Zanzibar) et de la montagne du Vent-Noir. Il n’y a pas d’index et il est difficile de s’y retrouver. Nous y retournons tout à l’heure : j’espère que rien ne lui sera arrivé ! (Arsène et Giovanni évoquaient hier soir l’idée de voler le livre ou d’en déchirer des feuillets pour les emporter subrepticement, avant que les sectateurs de la Langue sanglante ne le fassent.) Comme nous devons ensuite voir le notaire, Cecilia, qui ne connaissait pas Jackson Elias, passera la journée à copier les pages qui nous intéressent.
Et ce soir, nous devrions rencontrer Bettis, un détective qui a travaillé avec une victime éviscérée, Mimi si Kitali. De plus, en soirée toujours, arrivera Phoebe Rhodes, la fiancée de Matthew.
Mardi, 20 janvier 1925 / 24 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
C’est fatigué que je couche ces notes pendant que le train nous emmène vers Arkham. Fatigué et meurtri.
Je n’ai pas eu le courage, hier soir, de faire le bilan de la journée, mais il va bien falloir le faire.
Matthew est dans le coma, un pied dans la tombe.
Deux espèces de chauvesouris géantes nous ont attaqués, hier soir, alors que nous revenions du rendez-vous avec Matthew Bettis. Après les avoir tuées à coups de révolvers, nous les avons vu disparaitre sous nos yeux, tandis que Matthew se vidait de son sang. Nous nous attendions à tomber sur ces fous furieux armés de prangas, mais pas à ça !
Deux hommes nous ont apparemment tendu un piège : ils se nomment Adiya et Jabari ; Mimi si Kitali avait pris contact avec eux pour enquêter sur le supposé amant de la femme d’un client. Mais peut-être s’est-il engagé dans quelque chose qui le dépassait…
Sinon, nous avons aussi pu récupérer le dossier médical de Carlyle, grâce au Dr Evans, dont Arsène a graissé la patte. Et en parlant d’argent : dans son testament, Jackson nous a légué 30 000 $ pour poursuivre son enquête (et il semblait savoir qu’il finirait assassiné comme il l’a été : voilà qui nous met en confiance !).
18h00
Le Pr Cowles est quelqu’un qui m’a semblé très enthousiaste. Sa fille nous a préparé du kangourou, qu’ils ont pu trouver dans un élevage du coin. J’espère que Simon-Pierre et elle s’entendront et que nous pourrons envisager des fiançailles. Cependant, alors que le Pr Cowles a l’air de vouloir boucler cela en vitesse, deux choses m’importent : je veux être sûr que sa famille est un parti intéressant pour mon fils et il me parait souhaitable que les deux jeunes gens soient d’accord pour ce mariage. Sans compter que Marie aura son mot à dire : Simon-Pierre est son fils autant que le mien ! Je proposerai au Pr Cowles qu’il passe à la maison avec sa fille pour la rencontrer.
Ensuite, il nous faudra trouver un mari pour Marie-Jeanne.
Pour en revenir à notre enquête : un des symboles notés par Jackson a été reconnu par le Pr Cowles. Il s’agit de celui du culte de la chauvesouris, dont l’esprit principal, le dieu, est le père des chauvesouris. Ce culte aurait été actif dans l’Ouest de l’Australie, mais aurait disparu ; cependant, ses chefs auraient eu la capacité de se transformer en serpent à ailes de chauvesouris… Je sais bien que c’est impossible, mais j’ai déjà vu tellement de choses impossibles… alors j’en viens à penser que nous avons été attaqués, hier soir, par des fidèles de ce culte, qui serait lié à celui de la Langue sanglante.
Une secte ne suffisait pas. En voici deux. Il nous faudra bien ça !
D’après le Pr Cowles et Phoebe, qui ont tous deux fait l’expérience de ce que les Aborigènes appellent le monde du rêve, il ne serait pas absurde d’entrer dans ce monde à un endroit, voyager dans le rêve et en ressortir ailleurs, très loin du point d’où on est parti. Apparemment, le corps quitterait ce monde pour entrer dans un autre ; cela expliquerait (j’ai honte d’employer ce mot pour écrire ce que je vais écrire) pourquoi ces chauvesouris géantes (des fidèles du culte aborigène ?) sont sorties de nulle part et ont subitement disparu : elles seraient passées par le monde du rêve.
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
L’existentialisme est un humanisme.
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L’existentialisme est un humanisme.
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Bonjour Pierre
Merci pour cet excellent compte-rendu, réalisé peu de temps après l'action. On sent encore le vécu et l'émotion dans le texte...
Laurent
Merci pour cet excellent compte-rendu, réalisé peu de temps après l'action. On sent encore le vécu et l'émotion dans le texte...
Laurent
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- Prénom : Pierre
Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 3 septembre 2019 (dix-septième séance ; présents : Aurélien (Phoebe), Gronodo (Giovanni), Malfrak (Arsène), Yuki (Roy) et moi (Georges-Joseph)) :
Mercredi, 21 janvier 1925 / 25 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Ce matin, dans le train qui nous menait d’Arkham à Boston, j’ai vu Jackson… si je m’y attendais ! Hier, les autres ont émis l’hypothèse que, bien que mort dans notre monde, il ait pu survivre dans le monde des rêves. J’ai du mal à croire à cela, mais… peut-être, oui. Je ne sais vraiment pas quoi penser de tout cela ! En tout cas, j’ai été le seul à le voir.
À la bibliothèque d’Harvard, nous avons pu voir Mme Atwright, qui avait rassemblé des notes sur Les Sectes secrètes d’Afrique et son auteur, Nigel Blackwell : dans l’ensemble, elle a surtout confirmé ce que nous avions pu voir dans l’exemplaire consulté à la bibliothèque municipale de New-York, que Cecilia est en train de recopier. La chose importante que nous avons apprise est que la dernière personne à l’avoir emprunté, environ six mois avant sa disparition, était Arthur Emerson ! Il l’aurait emprunté pendant un mois pour un de ses clients…
À Boston, Phoebe Rhodes nous a fait rencontrer Roy Avery, le frère de Matthew, pour lui apprendre la nouvelle… De son côté, il avait reçu de nombreuses lettres de Matthew concernant notre enquête et en connait déjà une partie. Versé dans l’occultisme lui aussi, il nous a proposé ses services, afin d’en savoir plus sur tout cela… qu’il œuvre pour sauver son frère, savoir ce qui s’est passé ou découvrir des secrets… toujours est-il qu’il pourra nous être d’une grande aide. Phoebe semble lui faire confiance, mais nous ne la connaissons que depuis lundi, même si je l’avais déjà croisée en Égypte…
Pendant que j’écris tout ça, Arsène, Phoebe et Roy se sont engagés dans une entreprise osée et, à mon avis, assez inutile : ils vont pénétrer par effraction dans un des entrepôts d’Emerson Import pour y trouver… y trouver quoi ? aucune idée !
Jeudi, 22 janvier 1925 / 26 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Chez Matthew, que Phoebe et Roy vont faire transférer du couvent du Sacré-Cœur vers un hôpital, nous prenons connaissance de la trouvaille du casse de la veille : un registre d’import-export montrant qu’Emerson travaille, au Kenya, avec Anja Singh et ici avec Silas N’Kwame… ce que nous savions déjà. L’idée que l’exemplaire des Sectes secrètes d’Afrique disparu d’Harvard aurait pu être expédié par Emerson a été évoquée, mais rien dans le registre ne le laisse penser. La seule chose surprenante est qu’Emerson semble ne travailler qu’avec une seule personne à New-York…
Une fois ceci constaté, Giovanni a pris la décision d’être plus direct et a appelé Emerson pour lui parler de l’ouvrage emprunté à Boston : il lui a révélé l’avoir fait pour un de ses clients nommé… Adiya ! Comme l’homme qu’avait contacté Mimi si Kitali et qui nous a conduit dans le piège où Matthew a failli y laisser la peau…
Cette après-midi, nous allons à Sing-Sing pour voir Hilton Adams et ce soir, nous nous rendrons au Lion’s, à la réception organisée par Erika Carlyle.
Vendredi, 23 janvier 1925 / 27 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Quelle horreur ! J’en tremble encore et je ne sais pas dans combien de temps je pourrai m’en remettre… Hier, sur la route de Sing-Sing, un énorme monstre ailé, aussi grand qu’un yacht, a fondu sur nous. Pris de panique, je me suis enfui en lui tirant dessus, ne faisant qu’attirer son attention, mais heureusement pour moi : Giovanni et Roy ont pu l’abattre à temps, au moment où la bête s’était emparée de moi, tel le roc se saisissant de Sindbad… agrippé à un arbre, j’ai attendu que mes camarades me décrochent et nous nous sommes enfuis au plus vite, avant même de voir si le monstre disparaissait.
Comme lundi soir, Arsène a fait des photos… mais qui y croira ? Cela passera pour un photomontage…
Mercredi, 21 janvier 1925 / 25 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Ce matin, dans le train qui nous menait d’Arkham à Boston, j’ai vu Jackson… si je m’y attendais ! Hier, les autres ont émis l’hypothèse que, bien que mort dans notre monde, il ait pu survivre dans le monde des rêves. J’ai du mal à croire à cela, mais… peut-être, oui. Je ne sais vraiment pas quoi penser de tout cela ! En tout cas, j’ai été le seul à le voir.
À la bibliothèque d’Harvard, nous avons pu voir Mme Atwright, qui avait rassemblé des notes sur Les Sectes secrètes d’Afrique et son auteur, Nigel Blackwell : dans l’ensemble, elle a surtout confirmé ce que nous avions pu voir dans l’exemplaire consulté à la bibliothèque municipale de New-York, que Cecilia est en train de recopier. La chose importante que nous avons apprise est que la dernière personne à l’avoir emprunté, environ six mois avant sa disparition, était Arthur Emerson ! Il l’aurait emprunté pendant un mois pour un de ses clients…
À Boston, Phoebe Rhodes nous a fait rencontrer Roy Avery, le frère de Matthew, pour lui apprendre la nouvelle… De son côté, il avait reçu de nombreuses lettres de Matthew concernant notre enquête et en connait déjà une partie. Versé dans l’occultisme lui aussi, il nous a proposé ses services, afin d’en savoir plus sur tout cela… qu’il œuvre pour sauver son frère, savoir ce qui s’est passé ou découvrir des secrets… toujours est-il qu’il pourra nous être d’une grande aide. Phoebe semble lui faire confiance, mais nous ne la connaissons que depuis lundi, même si je l’avais déjà croisée en Égypte…
Pendant que j’écris tout ça, Arsène, Phoebe et Roy se sont engagés dans une entreprise osée et, à mon avis, assez inutile : ils vont pénétrer par effraction dans un des entrepôts d’Emerson Import pour y trouver… y trouver quoi ? aucune idée !
Jeudi, 22 janvier 1925 / 26 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Chez Matthew, que Phoebe et Roy vont faire transférer du couvent du Sacré-Cœur vers un hôpital, nous prenons connaissance de la trouvaille du casse de la veille : un registre d’import-export montrant qu’Emerson travaille, au Kenya, avec Anja Singh et ici avec Silas N’Kwame… ce que nous savions déjà. L’idée que l’exemplaire des Sectes secrètes d’Afrique disparu d’Harvard aurait pu être expédié par Emerson a été évoquée, mais rien dans le registre ne le laisse penser. La seule chose surprenante est qu’Emerson semble ne travailler qu’avec une seule personne à New-York…
Une fois ceci constaté, Giovanni a pris la décision d’être plus direct et a appelé Emerson pour lui parler de l’ouvrage emprunté à Boston : il lui a révélé l’avoir fait pour un de ses clients nommé… Adiya ! Comme l’homme qu’avait contacté Mimi si Kitali et qui nous a conduit dans le piège où Matthew a failli y laisser la peau…
Cette après-midi, nous allons à Sing-Sing pour voir Hilton Adams et ce soir, nous nous rendrons au Lion’s, à la réception organisée par Erika Carlyle.
Vendredi, 23 janvier 1925 / 27 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Quelle horreur ! J’en tremble encore et je ne sais pas dans combien de temps je pourrai m’en remettre… Hier, sur la route de Sing-Sing, un énorme monstre ailé, aussi grand qu’un yacht, a fondu sur nous. Pris de panique, je me suis enfui en lui tirant dessus, ne faisant qu’attirer son attention, mais heureusement pour moi : Giovanni et Roy ont pu l’abattre à temps, au moment où la bête s’était emparée de moi, tel le roc se saisissant de Sindbad… agrippé à un arbre, j’ai attendu que mes camarades me décrochent et nous nous sommes enfuis au plus vite, avant même de voir si le monstre disparaissait.
Comme lundi soir, Arsène a fait des photos… mais qui y croira ? Cela passera pour un photomontage…
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
L’existentialisme est un humanisme.
.من و تو، بی منوتو، جمع شویم از سر ذوق
Les dernières paroles de Ali ibn Abi Ṭalib : « Omar m’a déshériter ! »
L’existentialisme est un humanisme.
.من و تو، بی منوتو، جمع شویم از سر ذوق
Les dernières paroles de Ali ibn Abi Ṭalib : « Omar m’a déshériter ! »
- Demi-périmètre
- Messages : 5250
- Enregistré le : mer. 15 févr. 2017 23:47
- Prénom : Pierre
Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Compte rendu (subjectif et ne respectant pas forcément la chronologie des évènements) de la partie du mardi, 3 septembre 2019 (dix-huitième séance ; présents : Gronodo (Giovanni), Malfrak (Arsène), Yuki (Roy) et moi (Georges-Joseph)) :
Vendredi, 23 janvier 1925 / 27 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Après l’attaque par ce monstre ailé sur la route de la prison, nous avons pu rencontrer Hilton Adams à la prison. Il nous a raconté ce qu’il avait vu le soir où il avait été arrêté : exactement ce que nous vîmes dans la chambre de Jackson Elias… un homme avec une coiffe rouge et maniant une arme blanche incurvée. Preuve s’il en fallait que l’enquête a été bâclée : alors que la police avait arrêté Adams sans arme sur les lieux du crime, elle a saisi son couteau de guerre le lendemain chez lui… en le disant être l’arme du crime. De plus, Adams nous a appris que les crimes avaient tous eu lieu lors de la nouvelle lune… ce qui accrédite l’idée de meurtres rituels (mais la mort de Jackson, la semaine dernière, fait exception). Enfin, il nous a indiqué qu’un certain Mukunga Mdari fréquentait beaucoup la boutique Ju-Ju et le bar Grosse Mabble, que nous avons déjà remarqués…
Plus tard, nous nous sommes rendus à la réception donnée par Erica Carlyle avec le Lion’s Club. Son avocat, Me Bradley Grey nous a signifié sans nuance qu’il ne souhaitait pas que nous la rencontrions sans lui avoir préalablement montré les pièces que nous avons réunies au sujet de l’expédition de son frère ; mais il nous a été possible d’entrer discrètement et de rencontrer une amie de Mlle Carlyle, Veronica Post, que nous avons revue ce matin et qui pourra nous introduire auprès d’elle ce soir. Et ce malgré les tentatives rocambolesques d’Arsène et Giovanni pour se faire remarquer en fouinant dans tout l’hôtel… mais il faut lui reconnaitre qu’en profitant d’une diversion d’Arsène, j’ai pu être présenté à Mlle Carlyle.
Dans la matinée, avant notre entretien avec Veronica Post, Arsène a développé les photos des monstres : ceux ayant attaqué Matthew ne se sont pas imprimés sur la pellicule (à moins que, dans le feu de l’action, il ait mal visé), mais celui d’hier est bien visible. Avec la dent qu’il en a prise… cela pourrait constituer une preuve, mais il faut le voir de ses yeux pour y croire.
Minuit : Nous revenons de chez Erica Carlyle où Me Grey nous a bien expliqué ne pas avoir gouté notre comportement d’hier, ce que je peux bien comprendre. Mais nous avons pu nous entretenir longuement avec elle, lui dire qu’un des membres de l’expédition de son frère avait été vu, en vie, à Shanghaï, et que nous ne perdions pas espoir de retrouver les autres (sans nous étendre sur les questions ésotériques…). Nous avons aussi appris que la femme que Roger Carlyle appelait sa « prêtresse », Anastasia, était kényane : il est probable qu’elle ait tenté de l’initier au culte de la langue sanglante, à moins qu’elle n’ait mis le grappin sur lui que pour s’en servir de victime sacrificielle ? Il ne faut surtout pas évoquer cette hypothèse devant Mlle Carlyle.
Vendredi, 23 janvier 1925 / 27 djoumâdâ-th-thânî 1343 :
Après l’attaque par ce monstre ailé sur la route de la prison, nous avons pu rencontrer Hilton Adams à la prison. Il nous a raconté ce qu’il avait vu le soir où il avait été arrêté : exactement ce que nous vîmes dans la chambre de Jackson Elias… un homme avec une coiffe rouge et maniant une arme blanche incurvée. Preuve s’il en fallait que l’enquête a été bâclée : alors que la police avait arrêté Adams sans arme sur les lieux du crime, elle a saisi son couteau de guerre le lendemain chez lui… en le disant être l’arme du crime. De plus, Adams nous a appris que les crimes avaient tous eu lieu lors de la nouvelle lune… ce qui accrédite l’idée de meurtres rituels (mais la mort de Jackson, la semaine dernière, fait exception). Enfin, il nous a indiqué qu’un certain Mukunga Mdari fréquentait beaucoup la boutique Ju-Ju et le bar Grosse Mabble, que nous avons déjà remarqués…
Plus tard, nous nous sommes rendus à la réception donnée par Erica Carlyle avec le Lion’s Club. Son avocat, Me Bradley Grey nous a signifié sans nuance qu’il ne souhaitait pas que nous la rencontrions sans lui avoir préalablement montré les pièces que nous avons réunies au sujet de l’expédition de son frère ; mais il nous a été possible d’entrer discrètement et de rencontrer une amie de Mlle Carlyle, Veronica Post, que nous avons revue ce matin et qui pourra nous introduire auprès d’elle ce soir. Et ce malgré les tentatives rocambolesques d’Arsène et Giovanni pour se faire remarquer en fouinant dans tout l’hôtel… mais il faut lui reconnaitre qu’en profitant d’une diversion d’Arsène, j’ai pu être présenté à Mlle Carlyle.
Dans la matinée, avant notre entretien avec Veronica Post, Arsène a développé les photos des monstres : ceux ayant attaqué Matthew ne se sont pas imprimés sur la pellicule (à moins que, dans le feu de l’action, il ait mal visé), mais celui d’hier est bien visible. Avec la dent qu’il en a prise… cela pourrait constituer une preuve, mais il faut le voir de ses yeux pour y croire.
Minuit : Nous revenons de chez Erica Carlyle où Me Grey nous a bien expliqué ne pas avoir gouté notre comportement d’hier, ce que je peux bien comprendre. Mais nous avons pu nous entretenir longuement avec elle, lui dire qu’un des membres de l’expédition de son frère avait été vu, en vie, à Shanghaï, et que nous ne perdions pas espoir de retrouver les autres (sans nous étendre sur les questions ésotériques…). Nous avons aussi appris que la femme que Roger Carlyle appelait sa « prêtresse », Anastasia, était kényane : il est probable qu’elle ait tenté de l’initier au culte de la langue sanglante, à moins qu’elle n’ait mis le grappin sur lui que pour s’en servir de victime sacrificielle ? Il ne faut surtout pas évoquer cette hypothèse devant Mlle Carlyle.
Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
L’existentialisme est un humanisme.
.من و تو، بی منوتو، جمع شویم از سر ذوق
Les dernières paroles de Ali ibn Abi Ṭalib : « Omar m’a déshériter ! »
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- Laurent
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- Enregistré le : lun. 27 août 2018 01:50
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Re: Appel de Cthulhu - Comptes-rendus- Pérou
Salut Pierre
Bravo pour le compte-rendu !! Clair et synthétique comme toujours !! Juste un oubli à la fin concernant les livres.
Laurent
Bravo pour le compte-rendu !! Clair et synthétique comme toujours !! Juste un oubli à la fin concernant les livres.
Laurent
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