PAVILLON NOIR

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Smerk
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PAVILLON NOIR

Message par Smerk »

Les aventures extraordinaires de l’équipage de la Dédaigneuse (coulée en baie de Maracaïbo) dans les mers du Sud


Frégate 3 mats corvette de 70 tonneaux, 10 canons de 12 à la bordée



Capitaine: Esteban Ignatio MONTOYA
Armateur:
Second: 
Canonnier: Dikembe M'Boma
Pilote: Mc GUINESS
Quartier-maître:
Tobey la Pelle

Maître d’équipage: 
Peter Van Bruis
Chirurgien:


Chefs de pièce:
Servants de pièce:


Gabiers:
Nicholas "Nick" FlareMarins:


Maître voilier:
Maître charpentier:
Maître calfat:
Maître coq: Andrew Jenkins
Cambusier:
Vigie:
Mousse:


Moucheur & grenadiers:
Passagers:
Modifié en dernier par Smerk le sam. 13 mai 2017 19:10, modifié 3 fois.
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Smerk
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Smerk »

Apres quelques aventures et une tempête tropicale, la Quimejas Caja poursuit sa route après quelques réparations sommaires et un changement complet du mat de misaine.


A un léger remaniement d’équipage près...
Altasueño s'accouda au bastingage de la Quimejas Caja et, les yeux perdu vers le levant, repensa aux derniers événements. Il avait perdu, en moins de quelques heures, son navire, ses hommes, et plus que tout, ses rêves de gloire. Il était à présent le second d'un équipage pirate.

Il se souvint du jeune homme qu'il avait été, de la piraterie qu'il avait embrassé au tournant de ses 17 ans dans le but de satisfaire à son insatiable désir de reconnaissance et de richesse. De la violence et de la folie qui l'avaient entouré en cette sombre période de sa vie. Et de l'honneur, enfin, comme refuge et comme secours, comme facette du doublon sur laquelle il avait tout misé pour donner un sens à sa pauvre vie, et sortir de l'impasse qu'était pour lui la piraterie.

Il redevenait pirate. Il se fit la promesse de toujours agir avec honneur. Il était trop vieux pour tout remettre à plat, trop vieux pour se contredire.
La Quimejas Caja avait une course à gagner, de l'or à empocher, un destin à tracer. Un destin qui, à la différence du sillon qui disparaissait dans le frémissement des vagues derrière eux, se devait d'être éternel.
Après moult aventures qui le vit passer aux mains de pirates, la Quimera continue sa course à travers la mer des caraïbes.
La côte nicaraguayenne, les îles sous le vent, enfin les îles vierges et la Tortue, chaque point désigné pour y marquer son passage à été visité, avec son cortège de violence et de rapide.
Attendant de retrouver les membres de l'équipage partis sur l' Estafilade, la Quimera se rend aux îles caïmans pour terminer les réparations, séquelles d'une rencontre avec des navires français et britanniques.

L'Estafilade après un massacre en règle se rendit à son tour à la Tortue ou par ruse et violence, l'équipage se rendit maître de l'île et du vice gouverneur.
La rançon fut démesurée; une frégate aux cales plaines repartit en compagnie de L'Estafilade avec a son bord le capitaine Estefan, ancien chasseur de pirate espagnol.

Les deux navires font route vers les Caïmans à la rencontre de la Quimera, la rumeur du retour du capitaine Altasueño les suivant à la trace...

A bord du Saint-Michel, capitaine Rémi Ochobasoa, flûte de fort tonnage aux cales bien remplies, armé de 12 canons, partis voilà plusieurs jours de Marseille pour les Antilles, afin de vendre sa cargaison et de déposer ses passagers à l’île de la Tortue.
Le capitaine part dans l'espoir de faire une bonne affaire, car il pourra alors racheter les parts de son navire à son armateur et enfin prendre sa retraite, louant son navire contre des bénéfices sur les ventes. Et il espère de tout son cœur que tout se passera bien pendant cette traversée...

26 Aout : Saint Césaire

"Voilà qui se présente mal. A peine quitter Gibraltar Poursuivis par un chébec aux couleurs espagnols, sans doute de la racaille des mers. Mon équipage plus nombreux, mais j'ignore quel tenue ils auront face à un abordage.
J'ai cependant ordonné de distribuer les armes à bord. Mon quartier-maitre a toute ma confiance. Il est intervenu aujourd'hui pour deux marins qui ont tenté de s'entretuer dans les soutes. J'imagine très bien ce qu'ils étaient en train de faire...
Mes passagers sont gens du beau monde, cela rendra le voyage plus agréable.
Temps calme. Bon vent."

La chasse-partie selon celle de Alonzo Bartholomeo


I. Chaque pirate pourra donner sa voix dans les affaires d'importances et aura un pouvoir de se servir quand il voudra des provisions et des liqueurs fortes nouvellement prises, à moins que la disette n'oblige le public d'en disposer autrement, la décision étant prise par vote.

II. Les pirates iront tour à tour, suivant la liste qui en sera faite, à bord des prises et recevront pour récompense, outre leur portion ordinaire de butin : une chemise de toile. Mais, s'ils cherchent à dérober à la compagnie de l'argenterie, des bijoux ou de l'argent d'une valeur d'un dollar, ils seront abandonnés sur une île déserte. Si un homme en vole un autre, on lui coupera le nez et les oreilles et on le déposera à terre en quelques endroits inhabités et déserts.

III. Il est interdit de jouer de l'argent aux dés ou aux cartes.

IV. Les lumières et les chandelles doivent être éteintes à huit heures du soir. Ceux qui veulent boire, passé cette heure, doivent rester sur le pont sans lumière.

V. Les hommes doivent avoir leur fusil, leur sabre et leurs pistolets toujours propres et en état de marche.

VI. La présence de jeunes garçons ou de femmes est interdite. Celui que l'on trouvera en train de séduire une personne de l'autre sexe et de la faire naviguer déguisée sera puni de mort.

VlI. Quiconque déserterait le navire ou son poste d'équipage pendant un combat serait puni de mort ou abandonné sur une île déserte.

VIII. Personne ne doit frapper quelqu'un d'autre à bord du navire ; les querelles seront vidées à l'ancienne.

IX. Nul ne parlera de changer de vie avant que la part de chacun ait atteint 1000 livres. Celui qui devient infirme ou perd un membre en service recevra 800 pièces de huit sur la caisse commune, ou s'il le désire un esclave si il perd une main ou un pied, 2 s'il perd un bras ou une jambe, 2 si il est borgne, 4 si il est aveugle. L'équipage ne pourra se séparer tant que cette dette ne sera pas réglée.

X. Le capitaine et le quartier-maître recevront chacun deux parts de butin, le canonnier et le maître d'équipage, une part et demie, les autres officiers une part et un quart, les flibustiers une part chacun. Le chirurgien gagnera 2 pièces de huit par membre d'équipage sauvé.

XI. Les musiciens auront le droit de se reposer le jour du sabbat. Les autres jours de repos ne leur seront accordés que par faveur.

XII. La vigie qui repérera le premier une prise, recevra les deux plus beaux pistolets du navire. Tout acte de bravoure durant un abordage rapportera 100 pièces de huit sur la caisse commune, équitablement reparti s'il le faut entre la veuve et le matelot du brave.


J'approuve et jure d'appliquer cette chasse-partie sur mon honneur:



Père Bonnet
Jean-Charles de Misson
Kazim Ibn Akim Arad Dihn
Jeannot le Bosco
le Patron
Grosse Langue
O Pute do Diabo

Journal de Kazim Ibn Akim Arad Dihn

13 Joumada Al-Awwal 948

Soubhn'Allah EL 'Adime,
Déjà près d'un an depuis le départ de Jijil et je commence déjà a regretter d'avoir mis pied à bord du bateau étranger. Les infidèles sont des gens sales et leurs villes sont puantes, je pense que les effluves de porc qui sortent de leurs maison à chicha (bien que leur tabac se mâche et soit extrêmement mauvais) y sont pour quelque chose. Il est impossible d'y trouver des bains et les esclaves de leur marché sont si maltraités qu'ils ne vaudraient même pas deux boucs sodomites sur un marché d'Alger...

J'ai pourtant un certain respect pour notre quartier-maître, qui semble, malgré son comportement bourru, un homme honnête et je voue une certaine sympathie à un petit être malingre aux yeux de fouine, d'origine vénitienne ou sicilienne peut-être, ainsi qu'à la vigie, car même si sa barbe ressemble plus à la toison d'un bouc, aussi bien au niveau de l'aspect que de l'odeur, qu'à celle d'une personne respectable, il sait entretenir une arme et s'en servir: son mousquet est d'ailleurs d'une précision admirable.
Une fois arrivé à Madère, il a pu nous faire une impressionnante démonstration de chasse, qui nous a sauvé de l'infâme bouillie quotidienne qui nous sert de repas. Il semble sans éducation et agit de manière parfois irréfléchie, mais est plus malin qu'il ne le laisse paraître et garde la modestie des justes.

Soirée

Mille fois maudits soient ces fils de chien !
Notre chébec a été attaquée durant la nuit par le navire espagnol qui nous suivait au loin, aidé par la présence de quatre matelots espagnols à notre bord.
L'italien avait déjà repéré leur manège mais n'avait pas été pris au sérieux : il avait donc réglé l'affaire à sa manière et que les Djinns l'emportent s'il n'avait pas eût raison d'agir de la sorte.
Nous avons versé le sang de ces chacals à la mer, et leur caïd fût une vraie plaie à étriller. Je lui logeais une balle dans le crâne alors qu'il plastronnait, mais Allah m'est témoin, sa vantardise semble l'avoir protégé : avec la moitié du crâne emporté, il continuait à manier l'espadon, comme le canard continue de courir après avoir la tête tranchée...Le reste de l'équipage en est toutefois venu à bout...
Le Patron passa les carnes félonne au fouet et l'épisode fût sanglant. En vrais fils de catin, ils nous livrèrent leurs complices avant même d'accoster à Madère. Honnie soit la faiblesse des infidèles, lors qu'on aurait du leur arracher la langue et leur trancher les mains pour avoir trahi leurs frères des mers, le capitaine se décida simplement à les livrer à la garde...
L'équipage pourtant, en décida autrement.

Je profitais de l'escale pour faire un tour au souk de Madère, sans intérêt, en quête de produits médicaux. Allah me pardonne, mais je fûs obligé de sortir des sentiers battus pour aller voir la sahira locale. Je fûs stupéfait qu'en lieu et place d'une mégère à moitié folle, je tombais sur une blanche d'une rare érudition, avec comme seule faiblesse celle de traiter ses esclaves avec trop de sympathie pour leur apprendre le sens de la hiérarchie. Je découvrais à l'occasion un nouveau breuvage assez bon : le cacao...
En revenant au bateau, j'assistais à la mise à mort, j'avoue un peu sordide, des traîtres de l'équipage, mais Inch Allah, la félonie ne doit connaître aucune rémission.

14 Journada Al Awwal 948

Soubhn'Allah EL 'Adime,
Ravi à l'annonce de quitter le port, je m'acquittais de ma tâche avec application.
Abbi m'en est témoin, jamais un Arad Dihn n'a pris sa fonction sans s'y appliquer avec ardeur, une chose que beaucoup de ces fainéants ne semblent pas avoir comprise: un canon doit se caresser comme un femme et rester propre pour être opérationnel, mais je suppose que leur compétence en artillerie doivent égaler leurs prouesses dans les jeux de l'amour...Ainsi les mangeurs de cochon doivent être à l'image de la nourriture qu'ils consomment.
Le capitaine qui semble être un bon homme est néanmoins un pleutre: aussi inconcevable que cela puisse paraître, les lâches semblent accaparer les rôles de régence en terre Chrétienne. A force de vénérer un homme cloué sur une porte de grange et de faire des génuflexions, on en vient à être plus aptes à être résigné devant son destin.

Fait étrange, la Sahida est passé par le port ce matin, accompagné de lépreux.
Elle fût prise à partie par la population et, malgré ma répulsion pour les choses de la sorcellerie, je lui vint en aide avec quelques autres membres de l'équipage.
D'une manière ou d'une autre, il aurait été inconcevable de laisser un de ces bikelboun douter de la vertu de ma soeur Salima un seconde de plus.
Emporté par la colère, notre bosco commis l'imprudence de sortir son sabre. L'affaire dégénéra par la suite, et le capitaine fût contraint de "racheter" la justice avec un certain mécontentement pour nous éviter l'emprisonnement.

La suite fût moins glorieuse....
Une bande de chien bâtard, probablement mécontente du jugement rendu, tenta de monter à bord du navire, armées de madrier, de corde et de poignard.
Prenant notre quartier maître à partie et quelques uns de nos marins, ils les rouèrent publiquement de coups dans l'indifférence totale de la population présente et d'une partie de notre équipage.
Allah me pardonne, mon sang bouillonna peut-être un peu trop vite devant ce déshonneur qui couvrait une nouvelle fois les infidèles.
J'enfonçais la porte de la Sainte Barbe pour y faire tirer une bordée de mitraille : les fils de chien comprendrait ce qu'il en coûte de s'en prendre aux amis de Kazim Ibn Akim Arad Dihn ! La manœuvre fût malheureusement arrêtée par ce couard de canonnier qui livrait lors aux enfers nos propres frère, en déféquant probablement dans ses ridicules collants de soie...Les Djiins m'emportent la virilité si ces maudits pleutres ont la moindre notion de courage ! Je doute que ce mot est un équivalent dans leur langue....
La vigie tenta avec un certain succès de les maintenir sur la passerelle, mais le nombre et la couardise de la moitié de l'équipage leur permit tout de même d'arriver à leur fin.

J'en estropiais quelques uns au passage, mais par la putain de Sheitan, je me retrouvais bientôt pendu au grands mâts par un de ces kerfa...
Le Prophète m'est témoin, je n'ai pas déshonorer le nom d'Abbi devant la mort et c'est la raison par laquelle Allah me montra l'étendue de sa clémence. La potence céda sous mon poids et le Bosco profita de la stupeur général pour éventrer mon bourreau, sous l'œil imperturbable d'un prêtre catholique monté à bord en temps que passager, qui aurait probablement assister à ma mort avec une joie certaine.

Mais le soleil puissant d'espoir que nous donnât à contempler un instant Allah connût une éclipse : notre capitaine nous livra à la garde et nous finîmes en geôle, avec, pour une raison que j'ignore, le prêtre. Il semble que même la foi connaisse ses limites en Terre chrétienne et que la parole de leur Dieu soit à ce point remise en question que leur prêcheur finissent en prison à même titre que les bandits. Je prendrais ceci comme un signe de lucidité de leur part et un espoir de leur faire comprendre un jour que la vraie Foi se trouve vers la très Sainte Mecque.


Document sans titre

Oyé oyé, braves gens, à ce jour, 30eme du mois d'août, ou nous reverront le bon Saint Fiacre, de la 17eme année du regne de notre bon roy Jean dit le Capuce, patriarche nommé par le Saint-Siège pour l'évêché de Lisbonne, à l'attention de tous les braves gens du territoire de l'île de Madère;de l'île de Porto Santo et les îlots qui en dépendent, des 3 Desertas et des 3 Selvagens:

aujourd'hui, notre bien-aimé gouverneur, messire le Chevalier Fernando Esquilera Fernandez de Braga devant remettre son ame à Notre Seigneur a fait appel à son éminence l'archevêque Monterro pour lui apporté les derniers sacrements.
Il remet donc ses titres, valeurs et patentes à notre nouveau gouverneur, son fils Raul de la Garde, Chevalier.

Une réception exceptionnelle se tiendra au palais du gouverneur, ce soir, afin que chacun puisse présenter ses respects à la famille. Ceux qui ne pourront s'y rendre seront les bienvenus à la Cathédrale, ce soir, pour la messe du soir.


Tout juif, mahometant, étranger, calviniste, devra fournir une taxe exceptionnelle de 8 talents d'argents afin de célébrer dignement une messe spéciale en l'honneur de Sir Fernando, les navires à quai devant quand à veut offrir une aide de 2 talents d'argent.

De la solennité du moment, toute activité non lucrative, tout théâtre ou chant non sacré sera interdit jusqu'à la levée du jour du lendemain. Toute célébration non chrétienne sera punie du fouet.

Une bande de malandrin sévissant sur l'ile, il est demandé à chacun d'aider la Garde Marine à leur arrestation, tout renseignement menant à leur capture offrira une récompense de 3 talents d'argent.
Toute personne leur apportant leur aide sera considéré comme faisant partis de cette bande, et recevra donc la même pénitence pour leurs crimes, et ses affaires seront saisis au nom du gouverneur. Chaque capitaine se verra responsable si l'un de ses marins appartenait à cette bande, ou si l'un d'eux apporte une aide quelconque aux vauriens. Quiconque les laissera monter à son bord se verra accusé de rébellion et dissidence.

Ainsi ais-je parlé, au nom de notre bien-aimé Gouverneur Raul Esquilera Fernandez de la Garde, que Notre Seigneur l'ai en Sa Sainte Protection .

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Pour réparer ses avaries, la pauvre Estafilade s est échouée sur une île des caïmans. Du sans doute au nom d une peuplade indigène qui vivait ici.
La Dédaigneuse quand à elle s est mise ah mouillage pour l attendre.
Las, des le capitaine descendu à terre, les mutins à bord prirent le contrôle.

L Estafilade n ayant comme équipage que des vauriens avinné, les réparations semblait impossible.


Mais la présence de Lafayette, un ex officier des armées de caffre d Afrique, et de toute une colonie de boucannier permis de récupérer la Dédaigneuse par ruse, lorsque les marins descendirent à terre pour tenter de capturer tous les pirates qui représentaient une belle somme à eux tous.

Une fois à bord, une partie des pirates massacre ces marins, et enfin ils se retrouvèrent tous à bord sous le commandement de Lafayette, élu capitaine selon la chasse partie.

Mais dans la nuit noire, les pirates décidèrent d égorger femmes et enfants et de se débarrasser des boucannier de la plus vile des façons. Seul Lafayette eut droit à un duel face au capitaine Estefan qui l estourbit d une manière honnête.

Laissant à jamais l Estafilade derrière eux, les pirates repartirent à la rencontre de la Quimera caja, entre dissensions internes, rancune et regrets



Après quelques jours de navigation fort laborieuse dû au manque de personnel, à l'odeur rance de pourriture qui imprégne le navire, et le fantôme qui interdit certaines parties du navire aux hommes, plusieurs voiles en vue, et Grand caïman qui se dévoile. La Dédaigneuse rejoint la Quimera est demandé à monter à bord.
La jeune capitaine Avery accepta après avoir montré son mépris à Altasueño à coups de pistolet, un accord fut passé entre Appolo Cortex et la capitaine: en échange de protéger les arrières de la Quimera, la Dédaigneuse pourra emprunter quelques hommes. Oui car la Quimera est en ce moment même poursuivie par 3 vaisseaux de guerre espagnols lourdement armés,  décidés à la couler, sans doute pour favoriser son adversaire au nom de L'Espagne !

Par vent de travers les deux navires partirent se réfugier dans la baie anglaise de l'île (Dolphin cove) qu'ils trouvèrent fermée par une énorme chaîne.

Ignorant tout de la politique européenne,  ils cherchèrent refuge dans la baie esquivant les brisants qui rendent la baie si tranquille.

Las, de Charybde en Scylla, c'est de fait la guerre entre le Royaume de France et L'empire britannique,  les premiers ayant déclaré la guerre aux côtés des Insurgents Américains. Quelques coups de semonce leur fit faire demi-tour, mais les espagnols ayant profité de leurs manœuvres pour se mettre en position, la Quimera et la Dédaigneuse subirent la foudre espagnole dans leur poupe, les boulets explosant les parois et les membres de l'équipage comme des fétus de paille.

La Dédaigneuse put s’éloigner pour répliquer, mais la Quimera ne put reprendre le dessus sur le chaos à bord; elle devint une cible facile et subit fort dommage qui la rendirent impuissante. Une dernière bordée pour tenter d'en finir avec un des navires espagnols, et ce fut tout. Elle était perdue; seule l'intervention des navires anglais qui sortaient de la baie empêcha qu'elle ne fut coulée à jamais.

La Dédaigneuse s’éloignait vite. Des voiles françaises au loin lui redonna espoir; une escadre était en route pour attaquer Grand Caïman (d'ou la fermeture du port). Aidée par ces renforts inattendus, elle revint au combat qui s'engageait entre espagnols et anglais, lâchant ses bordées
destructrices, battant fièrement pavillon français, des bouts traînant pour aider les marins tombés à la mer à s'accrocher pour remonter à bord.

La guerre se déroulait sous les yeux des marins de la Quimera, soulagés d’échapper à la mort, malgré la chute à la mer du second. Mais un navire français se détachait de l'escadre pour venir se mettre bord à bord avec leur navire; l'officier français demanda à la Quimera de se rendre à son autorité. Les exploits des marins à bord n’étaient pas restés inaperçus, et ils furent déclarés pirates, donc aux arrêts.

Les quelques survivants tentèrent l'impossible pour contenir les soldats, mais la lutte semblait perdue d'avance; encore une fois la Dédaigneuse prit le risque de venir les secourir; passant devant leur navire, elle lâcha une bordée de mitraille et vint aborder la Quimera, un peu violemment, mais la pavillon pirate maintenant à sa place, en haut du grand mat, montrant à tous à qui ils avaient à faire!. Les trois navires appontés, le capitaine Esteban et ses hommes se jetèrent dans la mêlée en chargeant comme les brutes qu'ils étaient, de quoi faire refouler les français qui avaient déjà un peu de mal à mettre au pas les marins de la Quimera. Les actions héroïques s’enchaînèrent, la rage des uns se communiquant à la rage des autres, l'issue était entendue. Les français décidèrent de lâcher leur bordée à bout portant sur la Quimera, réduisant son entrepont en un amas de bois et d'esquilles afin de le couler définitivement.
Ce qu'ils ignoraient, c'est que le brave Dikembe M'Boma, encore canonnier, avait fait chargé une dernière bordée à bâbord, et les plus héroïques des marins descendirent dans l'enfer de l'entrepont en flamme pour eux-même envoyer le navire français en enfer!

Tous les survivants repartirent sur la Dédaigneuse avant d’être entraîné par la Quimera qui sombrait. Tous sauf Le Goef, qui voulu resté avec son navire, après avoir transbordé Altasueno mourant avec l'aide d'Appolo Cortez, avec qui il échangea quelques mots.

Le Goef fut persuadé de monter à bord cependant, ce qu'il fit à contre cœur. La Dédaigneuse s’éloigna, et une chasse-partie fut signée à la va vite. Il était l'heure du bilan; Le Capitan Esteban fut élu à l'unanimité capitaine du navire, sans contestation; Altasueno, s'il survivra sera son second. Le pauvre Dikembe, malgré sa blessure atroce au ventre qui le voyait tenir ses boyaux à pleine main fut choisit maître-canonnier; et ainsi de suite. La Quimera était perdue. Et la terre entière était en guerre contre la Dédaigneuse, navire pirate avec à son bord les plus grands forbans encore en vie sur la mer des Antilles...


Le capitaine Esteban lance des ordres pour simuler une départ des eaux de cette ile maudite, puis revenir sous le couvert de la nuit chercher un homme de l'art pour sauver ce qui peut l’être de son équipage.
Son équipage ! ils l'ont élu à l’unanimité : la patience ,le talent et l'honneur l'on emporter, comme toujours : dieu et le diable y veillent.
Seul à la barre, il regarde ce ramassis hétéroclite de soulards et de foie jaunes : son équipage. il n'en connait pas le tiers, et si tous trainent un passé peut recommandable , la rancœur des actions accomplis ces derniers jours est comme une plaie à vif qui refuse de se fermée. meurtre d’innocents, perte de la chimera, décès de capitaines ..., à la loyale certes, et c'est peut être la seule chose qui ne fait pas exploser ce groupe déprimé , meurtris dans sa chaire et son âme.

Legoff au bastingage regarde d'enfoncer les restes de son navire, à coté de lui alta saigno égraine des jurons espagnols : le dernier hommage à la fière chimera. ces deux là lui doivent la vie et une explication sur cette quette dans la quelle il s'est embarqué.

le charpentier tente de ramener de l'ordre sur le pont, d’évaluer les dégâts : lui non plus ne dormira pas ce soir. Le quartier maitre le salut de la tête, préoccupé. le brave homme qui le suit depuis des mois maintenant sens bien qu'ils ne sont pas encore sortis d'affaire. Tobey essaye de remonter le moral des troupes , un cruchon à la main: par tous les enfers! après toute l'eau de mer que cet homme a bu il est encore imbibé !

Esteban appel Cortes pour prendre le quart à la barre : tant que le pilote n'est pas remis sur pied ils vont devoir cumuler les roles. le siens ce soir : monter une opération d'infiltration chez les rouges. la petite vigie rassemble des informations sur l'ile du haut du mat, le maitre d'équipage fait l'inventaire des gars en état de combattre et des armes. il est temps de débusquer le fantôme : la danse c'est pas encore finie.

-------------Bah pour compléter l'équipage, Nick Flare était de quart avec Tobey. Et pour l'histoire du duel entre capitaines il me semble que Cortez était du côté d'Altasueno et a fait une discours ce qui a ramené les marins à 10 contre 5 pour Avery. Puis une intimidation de Dikembe à fait pencher la balance en faveur d'Avery 12 contre 3. Enfin, Nick a dégainé sa lame ce qui à porté le coup de grâce des partisans d'Altasueno (j'arrive pas à faire l'accent espagnol sur le "n", il faut que je vérifie mon clavier). Sinon il y a eu une utilisation de leurs capacités spéciales mais ça je pense qu'il faut demander à Igor qui gérais le combat.-------------

Missive accrochée sur les restes noircis du manoir d’Artois (Petit Cayman, Caraïbe), adressé à sa Majesté le Roi George III dit le « Dingo ».

Messieurs,
Moi, Etienne Félicien d’Artois, Chevalier de Blinville, déclare séant me plier aux exigences de la couronne d’Angleterre, en vous restituant, en tout bien tout honneur, les terres et le domaine qui furent jadis celle de mon grand-père, Jacquelin Marie d’Artois, Comte de Granville, corsaire du Roy, sa Majesté Louis le Quatorzième.

J’ai pris la liberté d’accorder le décorum, originellement de style français, à celui qui sied le mieux à la population anglaise, à savoir quelque chose de plus ruineux et terne, comme l’esprit de votre Ministre de la Guerre, qui m’a fait comprendre dans les termes les plus aimables qui soit, qu’il reprendrait mon bien « de gré ou de force ». Je lui épargne cette peine, qu’il le prenne de gré, la France sait se fendre de générosité là où l’Angleterre réclame.

Vous pourrez également constater que les plantations de tabac et de sucre sont en jachère prolongée : j’ai pris soin de pratiquer la technique du brûlis sur chaque hectare que compte le domaine. J’y aurais bien rajouté un peu de sel marin pour fortifier le sol, mais le délai étant trop court, je me suis contenté d’y ajouter de la selle humaine, très fertile. Vous trouverez le contenu des tontines des mes gens épandue dans la petite cour intérieure. Je n’aurais jamais pensé qu’un être humain puisse produire autant de chose en si peu de temps. La cuve étant fendue, il faudrait vous armer de pelles (vous n’en manquez pas) et de courage (du diable ! Je sais que cette valeur vous fait défaut, mais ne baissez pas les bras, nul n’est parfait) pour vider la courette.

Présentez à Monsieur le Ministre de la Guerre mes respects et mes félicitations les meilleures pour sa nouvelle acquisition et à sa Majesté, mes hommages les plus sincères et mes vœux de rétablissements les plus prompts pour sa santé mentale.
Cordialement

Etienne Félicien d’Artois
Chevalier de Blinville
Corsaire du Roy.


Lettre d'affranchissement de l'esclave Felix

Moi,
Etienne Félicien D'Artois, Chevalier de Blinville, déclare affranchir de sa condition l'esclave Félix, nègre de 25 années, acheté à sur le marché St-Pierre, Martinique suivant un acte de vente par lui consenti et porté au matricule 28964 sur le registre, ainsi que sa famille, l'esclave Christine, négresse de 17 année, son frère Jean-Baptiste, métis de 10 années, et les proches enfants Antoine, nègre de quatre années et Eugénie, négresse de deux années, nés à la propriété d'Artois, Petit Cayman.
Celui-ci pourra désormais jouir de sa condition d'homme libre à partir de ce jour, le 30 Janvier de l'an 17XX.


E.F.A

Le diable jaune
" Alors je t'explique: ces abrutis de pirates ont visiblement traversé les corniches sud à leurs risques et périls en transportant leur ami mourant à dos d'homme. C'est presque incroyable qu'ils y soient arrivés sans perte!

Quand je les ai vu j'ai bien compris ce qu'ils voulaient. Leur canonnier était dans un sale état! Ses entrailles avaient commencé à pourrir et des éclats avaient pénétré ses chairs.
Lorsque j'ai commencé mon office, cette brute ne s'est pas laissé abusé par la ruse de l'eau bouillante (qui consiste, si tu te souviens, à offrir un bol d'eau bouillante au patient: la douleur vive est sensée détourner son attention de la douleur de l'opération).  Ce fils de chien a commencé à me frapper alors que j'avais ses entrailles entre les mains.
Je n'ai jamais vu une telle force de la nature! Sion capitaine et le quartier maître ont failli y laisser leur vie: le diable habitait cet homme. Ne dit on pas que la douleur décuple la force?
Bref, après moult tentatives ils parvinrent non à le maîtriser mais à l'assomer, au point d'en avoir fracassé un pistolet tant ils durent s'acharner.
J'ai une pensé émue pour la quartier-maître, qui après s'être vu casser le nez par le blessé, fut agrippé par les bourses au point de tourner bleu. Encore des soins à me faire dédommagé...

Enfin j'en terminais. Ils purent prendre un peu de repos quand dans ma tête défilaient les différents tarifs à appliquer.

Au réveil, visiblement ils étaient pris en embuscade chez moi par, je l'appri plus tard, ces vauriens de naufrageurs qui écument les côtes en vue de butin facile. Et avec la bataille d'il y a peu, ils ont du se faire un profit assez conséquent.


J'ignore ou sont partis ses amis pendant ce temps, mais mon blessé fut fait prisonnier et emporté, me laissant le magnifique fusils du jeune garçon en gage; quel con!

Bref, à leur retour on m'a raconté qu'ils avaient suivis les naufrageurs à travers le marais. Encore un exploit vu leur condition, les moustiques, les trous d'eau, la boue, les serpents, les sangsues et les Caïmans, que de bonnes choses pour la médication mais tellement dangereuses. Ce serait le jeune garçon qui les aurait sauvé.

Bref, là ils étaient en ville. Tout ce que je sais c'est que quelques heures plus tard ils sont revenus, encore en plus piteux état qu'avant, et on a pu ainsi renégocier leurs dettes à notre avantage.
Y'a pas à dire, ce sont sans aucun doute de rude forbans, mais totalement nul en affaire.

Si tu pouvais me raconter en détails ce qu'il advint en ville, je t'en serait fort gré. Les nouvelles ont du mal à parvenir jusqu'ici.
On m'a parlé de la mort du gouverneur?"


Journal personnel du Chevalier de Blinville

Vendredi 30 Janvier 17XX


S’il existe destin plus pitoyable que le mien, je veux sur le champ qu’on en fasse le récit, car cela sera, à n’en pas douter, une source d’inspiration intarissable pour les tragédiens.
Hier, avec la Quimera Casa, a fait naufrage le reste de mon avenir. J’ai assisté impuissant à la destruction du bâtiment qui contenait tous mes biens, récupérés après un long procès qui me valut l’inimitié de la cour de Londres, en particulier de ce couflat de Ministre de la Guerre. Maudits soient Albion et ses vautours, Maudits soient ces forbans dissimulés derrière des atours de soie alors même qu’ils serrent à la gorge ceux qui ont tenté leur chance !
Ces maudits marécages m’auront tout pris, mes espoirs, mon domaine français, ma fortune et Clémence…Quels furent mes pêchés pour que le Seigneur s’acharne à ce point à me retirer tout ce qui me tenait debout ?

A quoi s’accrocher désormais ? D’ici trois jours, les anglais viendront et s’en sera fini du manoir d’Artois et de son grotesque lopin de terres infertiles. S’éteindront avec moi cette lignée que le seigneur n’a pas cru bon de reconnaître, puisqu’il m’a enlevée celle que j’aimais. Et bien soit, Tout Puissant, si tu ne veux pas de moi, ce n’est pas vers toi que je tournerais mon désespoir, je remettrais mon âme à celui qui t’a renié, injuste géniteur. Ce soir même, le dernier d’Artois périra dans les flots tumultueux des Caraïbes.

Vendredi 30 Janvier 17XX

C’est donc d’outre tombe que je continuerais ces lignes, car même le repos du trépas me fut refusé. Cette nuit, alors même que je me jetais à l’eau, je fus repêché par une bande de malandrins crasseux qui tentaient de débarquer à la faveur de la lune sur les Caymans.
Quelle ironie du sort ! Moi qui croyais être tombé au plus bas, l’enfer me fait descendre une marche de plus, en me faisant débiteur, cruelle ironie, de ce que la Terre peut produire de plus méprisables : des pirates…
Puants et blessés, ces crapules que je soupçonne être partiellement responsable du naufrage de la Quimera m’ont pris à parti pour que je les guide à travers l’île…Quelle farce.
Une folle idée me prit de les inviter à souper : quelle plus beau cadeaux aurais je pu faire à l’Angleterre que de leur léguer un manoir rempli de ruffians ?

Leur nombre restait réduit : un quartier-maître taciturne, un enfant crasseux armé d’un fusil plus grand que lui, un nègre titanesque, un marin solidement armé et deux espagnols, l’un volubile, l’autre tenant plus de la brute aviné que de l’hidalgo, au visage mangé par la vérole et la gangrène.
Je profitais de leur agape en mon domaine pour affranchir Henriette, Félix, Marie-Thérèse et les autres en leur donnant un peu de mon bien. Je ne répéterais jamais assez mon adhésion aux idées de Monsieur de la Fayette. Le servage est indigne d’une population chrétienne élevée dans les Lumières. Si les nègres sont des esprits simples et naïf comme ceux de l’enfant, il convient, en père aimant, de les traiter avec bienveillance : j’ai été fort étonné des progrès de Christine, l’épouse de Félix, lorsque Clémence par jeu, s’était piqué de lui apprendre à lire.
La drôlesse en était même venue à me demander des livres de mon cabinet de travail, notamment les œuvres de Montaigne, qui me servirent longtemps d’ouvrage de chevet.

Samedi 31 Janvier 17XX

La brute au visage difforme est bel et bien un castillan, répondant au nom d’Altasueno. C’est le seul nom que j’ai réussi à retenir, certains étant particulièrement complexes à retenir (et j’avoue ne pas y avoir prêté grande attention). Aux aurores tandis que le reste de l’équipage accompagnait le grand nègre chez le rebouteux, nous partîmes sur le marché avec l’espagnol prétendument officier de marine, aux manières peu heureuses.
Altasueno a ce côté fascinant des hommes de la mer peu éduqués : on se demande comment avec aussi peu d’éducation et de bon sens, peut avoir la ressource et l’astuce nécessaire pour se maintenir en vie.
Le forban se déclarait propriétaire d’une cargaison qu’il avait très certainement volée, chose qui m’importait comme une guigne, et je l’emmenais immédiatement devant Ismaël, non s’en l’avoir fait rhabillé de pied en cap. Le juif les a, comme à son habitude, floué sur toute la ligne, mais le don atavique des israélites pour la tromperie m’a toujours fasciné et voir l’espagnol courir dans le piège les yeux fermés était hilarant. J’intervins juste pour ne pas voir le flibustier finir exsangue, celui-ci m’avait après tout sauvé la mise alors que je m’apprêtais à me damner.

Ma grande erreur, qui fut pourtant l’un des plus pittoresques épisodes qu’il m’ait été donné de vivre, fut de l’emmener à la Romance de Clève. Peste, il ne fut pas un moment où je n’alternais entre la honte et l’envie irrépressible de rire aux éclats. Il fallait voir le visage confis de Jean, le majordome guindé, en voyant cette brute se fourrer les poches de carré de cacao !  J’ai presque honte d’avoir laissé la jeune ingénue partir en chambre avec lui le soir venu. Je passais le reste de la soirée en agréable compagnie de Madame la Marquise a qui je fis part de mon projet de départ.

Dimanche 1 Fevrier 17XX


Au moment où j’écris ces lignes, je me sens revivre.
Quel sot n’ai-je pas été de ne pas abandonner cette vie pestilentielle qui m’a tout retiré ! Fortune, titres et réputation sont les chimères illusoires d’une existence de médiocre. Voilà, le message qui m’a été délivré par le Seigneur et dont je ne comprends la portée que maintenant. Il y a plus d’honneur dans certains de ces bandits pouilleux que dans les serpents empoudrés qui peuplent la cour, et plus de vaillance dans ces crève-la-faim que dans les ventres replets des ministres d’Angleterre. Mon statut m’y oblige, et je tenterais par tous les moyens que le Ciel me donne de remettre ces maudits sur le droit chemin, car ils en sont moins éloignés que les garants des bonnes mœurs. Soyons libéraux, proclame Monsieur de La Fayette, et s’il n’en faut qu’un je serais celui-là.

Nous avons frappé grand coup. Condamné iniquement par le gouverneur de l'île, nous participâmes à la plus grande victoire des peuples libres sur la perfide Albion. L'évasion spectaculaire qui en découla ponctua le moment où je confondis cette blette infâme qui se disait régent et mourut de la main même de ses propres troupes. Alors qu'ils voulaient nous assassiner, nous renaissions plus fort encore dans le fracas des armes, l'âcreté du sang et l'odeur de la poudre. Ha, étaient-ils deux cent que nous en valions mille ! Etaient ils impitoyables que nous étions invincibles ! Altasueno se montra un épéiste remarquable et j'ai peine à croire que le rustre imbécile que j'emmenais au salon fut un des hommes de guerre les plus remarquable qu'il m'est était donné de voir. Son style manque certes d'élégance, mais quelle fougue !
Cependant, ce morceau de bravoure nous contraignit à l'exile et nous dûmes embarquer précipitamment à bord de la Dédaigneuse, un des navires, si j'ai bonne mémoire de Monsieur Le Goeff.

J’en fais le serment, le sang des d’Artois qui coule dans mes veines est le même que celui de feu mes ancêtres illustres, et par la grâce de Dieu, lorsque le drapeau français flottera sur notre bâtiment, il sera bien plus qu’un simple pavillon, mais bien porteur d’un avenir aussi tumultueux que radieux.




Journal de bord de Nick

4 septembre 17XX

Sacrée équipée que celle réalisée ces derniers jours, déjà l'île de Grand Caïman est une propriété anglaise non que je n'ai pas de sympathie pour l'une de mes terres d'origine mais ils ont été assez fous pour que je me mette à écrire à bord du navire. C'est incroyable le nombre de français dépressifs que l'on rencontre entre l'armateur Le Geoff qui voulait couler avec son bâtiment et le suicidaire (qui nous a servi d'hôte tout à fait charmant en contre-partie) qui tentait de couler avec ce qui restait de son or. Enfin nous accostâmes le 31 sur cette île, visiblement assez mal ensoleillée au vu des plantations de monsieur le chevalier De Blinville (pourrissant sur pied), en vue de nous réapprovisionner et de soigner le maître canonnier Dikembe et le second Altasueño mais certains événement ne se passèrent pas comme prévu. Nous nous séparâmes d'ailleurs en deux groupes l'un dirigé par le capitaine Esteban, comprenant le quartier-maître, et la vigie, et l'autre mené par Altasueño et le Frenchy (D'Artois, je crois j'ai encore quelques lacunes en langue française, c'est un peu nouveau, il faut dire. Pourquoi ce n'est pas un espagnol ou un anglais j'aurais, plus facilement compris sa langue ?). Je suivais donc le second groupe pour chercher des vivres (ce que nous oubliâmes dans la négociation) et du bois pour réparer notre vaisseau qui était toujours endommagé. Pendant ce temps là, l'équipée du capitaine allait tenter de sauver notre maître canonnier en passant par les marais où se trouvait un docteur ermite d'après les dire du Frenchy.

Au début du second jour, une fois notre second propre (ou à peu près), nous partîmes voyant la canne à sucre en si mauvais état que le goût en était atroce (désolée Tobey, je n'ai pas pu te ramener de ce Rhum, ça t'aurait retourné l'estomac). La ville sus-nommée Grand-Caïman n'avait rien d'extraordinaire semblant s'être pris un typhon ou une bataille navale en pleine poire. Le marché n'était pas non plus d'excellente qualité, durant les emplettes de second et du français, j'ai essayé de subtiliser une paire de gants. Hélas pour moi, je n'avais pas fait preuve d'assez de discrétion et faillit me faire prendre si notre cher Altasueño n'était pas intervenu. Enfin, cette mésaventure me servira de leçon, j'apprendrais à faire preuve de plus de vigilance à l'avenir. Après cela, notre ami le français, trouva une de ses connaissances en affaires bien que je doute que le commerce du Frenchy ait été un jour florissant, vu comment il se débrouillait. Le commerçant par contre se trouvait fort habile mais je crois qu'il se moquait de nous quant aux prix qu'il pratiquait.

Durant l'après midi, les deux hommes qui m'accompagnaient partirent se payer du bon temps dans un établissement (de passe) bourgeois (La Romance de Cléry, si je me souviens correctement). Quant à moi, j'essayais (maladroitement) de glâner des informations dans un pub où tout le monde semblait aviné jusqu'au barman qui m'a servi un chope d'une bière (si on peut encore appeler "ça" une bière c'était à vomir, Tobey). Rien de probant. En sortant par contre, le marchand de tout à l'heure avait des idées de me faire rosser par des gars à lui. Heureusement, j'ai de bonnes jambes même si elles ne sont pas totalement remises de leurs blessures, j'ai couru jusqu'à en semer la moitié de la douzaine de poursuivants mais ils avait comme plan de me coincer dans un endroit où il m'aurait surement été difficile de m'échapper. Du coup, j'ai fait volte face et en ai embroché un, façon botte de Nevers. D'autres m'ont envoyé un coup avant de partir en voyant ma lame de Tolède ensanglantée.

Je décidais de rejoindre le second et son ami français mais au vu des manières rustres que j'ai du garder. Il m'a fallu attendre l'arrivée du second Altasueño (qui a du trop jaser sous l'effet d'un excellent alcool, je suppose), à l'accueil pour que je monte dans une chambre avec une certaine "Juanita" (joli brin de fille, Tobey). Après ce réconfort inattendu (après tout l'établissement semblait réservé aux officiers ou aux nobles), Altasueño me vira de la chambre. Le lendemain, il fut soigné par le médecin du gouverneur. J'essayais de comprendre ce qu'il faisait mais décidément la médecine reste une science obscure (je pense me renseigner à ce sujet, il faudrait aussi que je trouve des livres qui traitent de chirurgie pour compléter et peut-être des instruments, je ne sais pas).

A la sortie, des gardes nous attendaient par dizaines (Il faudra aussi que je pense à des déguisements, c'est plus simple pour passer inaperçu, et aussi aux sorties des domestiques ou dérobées), j'aurais bien défendu mon honneur à seule force de ma lame si Altasueño ne m'avait pas dit de renoncer à cette bataille perdue d'avance face à autant de marins armés de mousquets. Nous allions à notre perte (Altasueño allait se faire décapiter quant à moi, j'aurais pu périr la corde au cou) quand opportunément nos compagnons sont arrivés dirigés par le capitaine Esteban dit "L'Hidalgo". L'astuce des capitaines décidément, on sent l'expérience derrière tout ça. En haranguant les hommes, il fit tuer les quarante soldats qui encerclaient la place et nous pûmes profiter de la diversion pour occire le bourreau et ses assistants. Le gouverneur refusant de se rendre et plutôt fine lame de son état (capable de désarmer le capitaine, mine de rien c'est balaise) fit amener d'autres hommes. Pendant ce temps là, je retrouvais par chance mon arme fétiche en fouillant parmi les cadavres. Un fois que Dikembe eu pris le gouverneur en otage le frappant à la tête nous partîmes précipitamment en direction du port puis de la mangrove. Les hommes du gouverneur se rapprochaient et tirèrent après la première sommation oubliant de fait qui était leur suzerain légitime, représentant du roi d'Angleterre. Ce dernier se prit un nombre de balles considérables dans la couenne.

Après cela nous arrivâmes à nous en sortir indemnes ou avec des blessures plus ou moins légères.

Journal de bord de Nick(écrit en anglais)
18 septembre 17XX

Par la barbe de Neptune, satanés portugais, ils ont osé couler notre beau navire et ont aussi envoyé ma lame par le fond par la même occasion. J'espère toujours pouvoir récupérer ce trésor de Tolède même si mes chances sont minces. Il est possible d'après les dire de marins expérimentés qu'il y ait plusieurs centaines de pieds de fond à cet endroit. Le navire ayant été entièrement détruit, il est même possible que ma lame ne soit plus en état de servir à quoi que ce soit. Cependant ces crimes contre la liberté ne resteront pas impunis. Que Poséïdon fasse que je retrouve ma chère lame ou que j'en trouve une nouvelle de même qualité! D'ici là, je continuerai à lutter tant qu'il me restera un souffle de vie !

2 Septembre 17XX

Sombre époque où l'on enferme la noblesse dans les cachots putrides d'une cité portuaire espagnol pour de simples querelles d'argent. Il m'est difficile de savoir combien de temps encore je devrais croupir dans ces infâmes oubliettes, pour quelques piécettes perdues au jeu....
Outre le mauvais traitement dont je fus victime, on me retira mes bottes, mes armes et, je le déplore, la lettre de marque de feu mon aïeul, Félicien Gaston d'Artois, Chevalier de Blinville, cachetée par notre bon roi Louis. Il est a parier que ces soudards castillan l'auront sans doute jeter dans les braises d'un feu de chauffage ou pire...

04 Octobre 17XX

Les voix du Seigneur me sont plus impénétrables qu'à n'importe quel chrétien pour qu'à chaque fois que le glas semble avoir sonné pour moi, les pauvres hères que j'avais tiré d'affaire au Petit Caïman surgissent de nulle part et inversent la donne.
En effet, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'appris que mes nouveaux compagnons de cellules n'étaient autres que les forbans avec qui j'avais pris la mer quelques mois auparavant, laissant derrière moi fortune et domaine.
Comme lors de notre première rencontre, ils étaient en bien piteux état : le grand crétin avait le pied gonflé comme une vessie de porc, le batailleur et le quartier-maître semblaient avoir connu des jours meilleurs, quant à l'enfant,on pouvait lui compter les os aux travers des haillons qui le vêtissaient.

C'est accompagné de cette armada loqueteuse que je m'apprêtais à finir mes jours lorsque la tempête se leva. Un ressac violent, qui avait du draîner avec lui quelconques rochers de belle taille, frappa brutalement le soupirail de notre geôle, qui se descella. Après plusieurs efforts, l'homme au pied d'éléphant parvint à arracher les barreaux qui nous séparait d'une vie nouvelle. J'aidais le quartier maître à se dégager d'un gravat qui lui était retombé sur la jambe et hardi, nous sautâmes dans les flots déchaînés, remettant notre âme à Dieu.

Bien nous en pris, car, entraînés par le courant, nous dérivâmes jusqu'à une embarcation. Quel Balthazar lorsque je constatais que nos sauveurs de fortune étaient français ! Le capitaine Daniel se montra un hôte admirable, avec ce côté direct qu'ont parfois les hommes de la mer. Après quelques cordialités, il me trouva un logement à Macaraïbo, chez une duègne cordiale, qui m'offrit le gite et le couvert. Il ne me fallut que peu de temps pour me remettre présentable et demander audience au gouverneur, par l'intermédiaire d'un courtois hidalgo, le caballero Gomez.

Le gouverneur se montra cordial avec ce petit quelque chose d'arrogants typique des ibères, assez agaçant je dois l'admettre. J'évoquais à l'homme mes déboires et notamment la perte de la lettre de marque, qu'il me révéla avoir en sa possession. J'avoue que ce chavirement me mit dans un tel émoi que mon esprit se tortura de savoir de quelle manière j'allais bien remettre la main dessus.

06 Octobre 17XX

La compagnie des douairières castillanes est un plaisir qui peut se révéler lassant à la longue, mais si certaines peuvent se révéler charmantes, comme cette donna, qui me fit cadeau d'une faveur auprès d'un usurier israëlite. Le juif me confia une somme importante, nécessaire à ma reconstruction, à un prix, je pense exorbitant, mais qu'importe.
J'en confiais une partie à mes anciens compagnons d'infortune pour que leurs anciens compagnons évitent la potence, rachetant ainsi ma dette de vie envers eux, et aussi, je l'avoue, pour ne pas qu'ils m'accaparent de trop près. Les gueux ayant flairé la bonne affaire, je me retrouve être à la place du samaritain, entretenant une cohorte de misérables. Que je leur donne cinq ou cinq cent piastres, il est a parié qu'elles finiront dans de l'alcool frelaté et des cuisses vérolés. Autant jeter directement ses pièces dans un gouffre, car aucun d'entre eux ne semble être en mesure de savoir réellement à quoi peut servir une bourse remplie.

Mais au diable ces misérables, car après m'avoir joué ce tour pendable, le Seigneur m'a refait une plaisanterie dont je cherche encore le sens. Convoqué par le gouverneur, je fus surpris de constater que l'homme "tenait en otage" ma lettre de marque et me proposa un marché : refaire la course en mer qui avait été abandonné par un forfait regrettable de Le Goff et laisser son champion, qui avait déjà cinq bonne centaines de lieues d'avance, remporter la régate. L'insolent semblait jubiler de son triomphe facile, comme l'orgueil rend parfois les hommes les plus dignes vils et arrogants. Je relevais l'affront,me promettant de faire ravaler sa fierté au paon castillan, qui s'était permis l'audace de m'affreter un navire, baptisé, ironiquement "La Decision de Dios"

La nuit fut houleuse, car les flibustiers, qui avaient visiblement mal compris ce que j'entendais par "soudoyer" firent évader leurs compagnons par la force des armes, les rendant une nouvelle fois, fugitifs. Contre toute logique, je décidais pourtant de les faire monter à bord de la Decision.
Le capitaine, nommé par le gouverneur, se révéla être un couflat détestable, puant de cette vanité espagnol grossière et déplacée. Je ruminais des idées mortifères, de duels et de soufflets, lorsque la piraterie se chargea de prendre une décision à ma place. Altasueno, qui par je ne sais quel miracle s'était lui aussi évadé, venait d'abattre l'officier cuistre pour se rendre maître du navire....

Journal de bord de Nick

3 Octobre 17XX, Maracaïbo

Deux semaines que nous sommes là sur cette île. Libérés ce soir grâce à une foutue tempête tropicale. Cette geôle ne nous manquera pas je pense enfin toujours est-il que Tobey et le chevalier de Blinville sont loin possiblement sur un bateau avec un peu de chance. Une fois libérée des flots, j'ai du escalader pour prendre un bout qui traînait par là, l'accrocher à un canon pour aider le quartier-maître Peter et la vigie Louis à grimper le long du fort. Bien qu'amaigris par le temps passé dans cette oubliette, je suis heureusex que nous ayons réussi à garder un minimum de dignité et de vêtement.

Je me demande comment va le reste de l'équipage. Mais je garde espoir que nous puissions leur venir en aide une fois un peu mieux lotis nous-mêmes. Par la bonne fortune, nous trouvâmes de quoi nous réchauffer un peu et nous abriter pour laisser passer le gros de cet ouragan en la présence d'une étable porcine. Quand les cieux furent plus cléments nous sortîmes dérobant au passage un pourceau que nous mangeâmes en partie pour boucaner le reste.

4 Octobre 17XX

Coupant de la feuille de canne à sucre pour faire des sacs nous entendîmes des bruits de sabots et choisirent d'emporter ce que nous pouvions. Vendant le fruit de nos rapines, nous tombâmes opportunément sur Tobey qui nous fit le récit de ses aventures avec M. de Blinville. Payant l'alcool par barrique entière, il faillit rendre saoul toute l'assemblée, mis à part le petit Louis. Par la suite nous avons passé une nuit à l’auberge après avoir demandé en vain asile dans la demeure prêtée au « Frenchy ».

5 Octobre 17XX

Les repas s’avérant logiquement payant et notre modeste pécule s’amenuisant à vu d’œil en plus des emplettes pour récupérer un peu de tenue, je décidais d’aller pêcher pour ramener de quoi manger le midi. Plus tard dans l’après midi, je plongeais dans l’espoir de récupérer ma rapière que je trouvais fort heureusement intacte après être descendue  plus profond que je ne me serais crue capable. L’achat d’un manteau se trouva inévitable. Dans la nuit, mes camarades ayant trouvé la nuit précédente un moyen de faire passer de quoi sauver l’équipage dans la prison, je fus tiré de mon sommeil léger par un coup de feu synonyme d’une évasion. A proximité de la prison je fus appelé par le quartier-maître qui m’envoya chez la veuve d’un hidalgo où résidait notre « ami français ». Celle-ci comptait partir avec tous ses biens avec ses commères mais le jeune Louis pris une part du butin. Pendant ce temps, Tobey arriva avec le Capitaine Don Esteban Ignacio Montoya dit « L’Hidalgo » blessé que je tentais de soigner. Il me conta aussi le duel opposant notre capitaine à son second Altasueño à coup de balle dans le dos. Dikembe aurait été fidèle à sa réputation semble-t-il lors de l’évasion.

6 Octobre 17XX

Le navire dont le français s’était porté acquéreur moyennant quelques services, s’apprêtait à appareiller après la pendaison à la hâte des derniers fugitifs surement certains membres de notre ancien équipage que nous n’avons pas eu le temps de connaître, quand soudain le capitaine du navire se pris une balle entre les deux yeux. Celle-ci provenait du pistolet d’Altasueño, tirée derrière la tête de sa victime. Récupérant mes effets, je rejoignis mes compagnons et nous fîmes main basse sur le navire de guerre en gardant ceux qui voulaient bien se convertir à la cause. Les autres eurent une mort rapide. Enfin nous quittâmes le port sous pavillon espagnol.



Pendant que M. de Blinville et Nick Flare écrivent leur journal, Tobey boit avec ses camarades et transmet à la postérité ce chant de vérité...


Hardis compères écoutez ma rengaine
cette fois c'est moi le grand héros du jour
J'ai en effet sauvé mon capitaine
En le tirant des geôles d'une tour

J'y étais moi-même, mais j'ai arraché l'mur
Merci tornade et épaules de Nick Flare !
J'ai plongé dans l'océan en colère
Qui m'a porté gaiement à l'aventure

Un nobliaud m'a suivi dans la houle
Il s'accrochait à mon pied pustuleux
Mes compagnons se sont tirés en douce
J'ai du sauver ce Français crapuleux

Une fois au sec sur un navire marchand
Des potes à moi, que je connaissais !
J'nous ai ramenés, libres sur le continent
Et j'ai trouvé un lit au blasonné...

Après avoir vaillamment combattu
Un pot de chambre, une marâtre et six gueux
J'ai escorté mon chevalier cul-nu
Jusqu'au palais du gouverneur du lieu

Reconnaissant pour mes fiers services
On hésita à me faire nobliaud
Mais j'préférai rejoindre mes complices
Qui puaient l'porc on a bu à grands pots !

Ah mes amis, on a séché les verres
Même le p'tit Louis s'est torpillé l'caisson
Mais l'quartier-maître, une fois gobées ses bières
S'est ressouvenu qu'on avait une mission

J'avais un plan c'était d'voir De Brindille
Mon Chevalier qui avait des r'lations
Avec son or on payerait des filles
Pour sous doiter les gardiens de prison

Et avec ça, le gamin s'y est rendu
Pour faire passer à ce bon Dikembé
Un chorizo où on avait glissé
Rien de moins qu'un petit couteau pointu

Dans la prison le plan parti en vrille
On m'a tout pris, l'or et la liberté
Avec mes fiers camarades de bastille
D'une évasion on a bien profité

Hardis compères, vive la guerre !
On a r'trouvé Esteban le capt'aine
Mais il s'est fait canarder le revers
Par Altasueño qui'avait toujours la haine

Ni une ni deux, j'ai guidé mon patron
En l'éloignant de son ennemi juré
Je l'ai sauvé, des balles et des jurons
Et le bon Nick lui a r'fait une santé

C'est pas fini, écoutez-moi !
Brindille avait acheté un trois-mâts
Nous les pirates, on a troué le crâne
D'son capitaine et on a mis les voiles

Purge d'équipage, vive le tapage
Notre Hidalgo est stocké dans une caisse
On est tous libre et on vogue vers le large
Ni dieu ni maître et à nous la richesse !

Journal de bord de Nick Flare

6 Novembre 17XX (vendredi)

Le navire commence à manquer de vivre nous sommes avons donc mis une chaloupe à la mer pour chasser sur une île à quelques encablures. Cependant nous avons joué de malchance car un autre vaisseau nous tira dessus au moment où nous descendions la chaloupe Tobey et moi. Ce qui fit tomber notre capitaine, Don Esteban dans l’embarcation. Après plusieurs heures sans autre boisson que le peu de vinasse que Tobey avait embarqué nous tombions d’insolation sous ce soleil de plomb.

Quelques heures plus tard, nous fûmes réveillé par des coups de pieds donnés par un colosse souffreteux nommé Carlos (je n’ai pas retenu son nom complet) visiblement connu du capitaine comme étant d’origine portugaise. Après avoir observé le bâtiment qui s’est avéré être un cotre, nous fîmes connaissances avec un équipage singulier doté de seulement deux soldats et de rares officiers de pont pour tout service d’ordre. Le navire était marchand a-t-on rapidement compris, faisant commerce de morue salée à l’odeur qui s’en dégageait. Nos effets personnels ayant été dérobés par ces forbans de bas étage, je me sentais nue.

Lors de notre premier repas à bord, une bagarre éclata entre Don Esteban et le dénommé Carlos après que ce dernier est eu un geste déplacé à son encontre. Tobey vint à sa rescousse ainsi qu’en apparence un groupe de quatre marins même s’ils en avaient sûrement plus après la fringante tenue du capitaine. Ils furent emmenés à fond de cale par les deux soldats et le quartier-maître.


9 Novembre 17XX (lundi probablement 1780)

J’ai appris peu à peu à connaître l’équipage. Ils semblent trop honnêtes à mon goût possible que l’effet de la presse et de l’embrigadement fait qu’ils ne semblent pas conscients que la liberté prônée par le capitaine du navire, un certain Jackson Holmes, n’est qu’illusoire. Les récents évènements dans les colonies ont peut-être eu un impact. Enfin toujours est il que j’étais résolu à aider mes camarades d’infortune mais malgré mes « bonnes » intentions, je fut dans l’incapacité de les aider.


13 Novembre 17XX (vendredi)

Mes compagnons ont été libérés de leurs fers. Aujourd’hui, nous arrivons en vue d’une île qui selon les dire des marins du bord serai funeste car peu de marins en reviennent. M. Holmes après la tombée de la nuit a fait préparer une chaloupe avec onze hommes en plus de lui-même à son bord. Ce fut le déclencheur de notre mutinerie. Les soldats bien que mieux armé et préparé que nous n’étaient que deux contre quatre bien que Tobey ne nous ait rejoint qu’après la blessure par balle de Carlos. Ce dernier est venu à bout seul d’un des soldats à mains nues pendant que l’autre est passé par dessus bord quelques instants après ayant subi deux blessures par dague et poussé par Don Esteban qui reprit le contrôle du navire.

Les hommes à bord étaient réticents à obéir aux ordres mais la mort du quartier-maître en plus d’instaurer une peur des représailles, leur intima de ne pas défier les ordres donnés. Carlos alla récupérer le contenu de la Sainte-Barbe pendant que le capitaine prit les commandes du vaisseau après avoir consulté les instruments de bord. Nous voguâmes vers le Sud au jugé pendant quelques temps malgré des matelots peu compétents et dépourvus de tout esprit d’initiative.


14 Novembre 17XX (samedi)

Après quelques quarts pour nous reposer un peu et attendre d’y voir plus clair, Don Esteban tenta de faire le point avec le vieux Heinrich mais l’ancien timonier refusa de coopérer. Carlos trouva alors deux tortures d’un bel effet si elles n’étaient pas inutiles en arrachant la langue du récalcitrant et cautérisant juste après. Nous décidâmes alors de repartir en direction de la Floride en voyant au loin Charleston, Caroline du Sud, sous le feu d’une canonnade au jugé des sons qui nous parvenaient.


16 Novembre 17XX (lundi)

Nous arrivons en vue d’une grande ville de Floride cependant notre pavillon est celui des insurgents (colons anglais) à proximité d’une colonie espagnole dix vaisseaux se dirigeaient vers nous. L’équipage s’est considérablement réduit car le nombre de suicides par chute à la mer à augmenté. Nous avons aussi eu une tentative de mutinerie jugulée rapidement  dans le sang après avoir récupéré nos effets. C’est à se demander ce qu’ils ont dans le crâne ces marins d’eau douce. Leur ancien capitaine leur promettait une fausse liberté et ils acceptaient sans broncher, nous leurs montrons la vraie liberté, ils cherchent la bagarre.

Pour couronner le tout, la chaloupe de Jackson Holmes avait retrouvé nos traces. Heureusement nous aperçûmes notre équipage à bord du vaisseau de guerre que nous avions acquis lors de notre précédente aventure.


Journal de bord de Nick Flare

16 Novembre 17XX (plus tard dans la même journée)

Ayant enfin compris comment s’épelait le patronyme de Carlos Paidera, une nouvelle recrue attira notre attention en la présence de Frida, une jeune femme des tribus indigènes du Mexique récupérée à Rock Roak. Apparemment plus douée que moi dans les tâches de gabier à bord du navire, j’ai encore fait une fausse manœuvre qui a hissé la grand voile mais manqué de me faire passer par dessus bord.

Nous aperçûmes au loin trois vaisseaux de guerre arborant le pavillon britannique. Notre équipage initial, celui du Renégat, nous ayant vu mais n’ayant pas compris nos intentions faute de pavillon, autre que celui des insurgents, nous évita car l’un des navires arrivait sur nous. Nous essayâmes de les distancer mais la grand voile se déchira emportant avec elle la vergue qui se brisa. Le capitaine avait qui fait sacrifice de son pantalon pour signifier notre appartenance à l’équipage du Renégat, le récupéra en vitesse. Le navire de guerre britannique arriva une heure plus tard et je mis une tenue plus adaptée récupérant mes bottes, manteau et tricorne.

Je me fis passer pour un noble, Sir Nicholas de Fleury, mi-français, mi-anglais ce qui me valut certains égards dont celui non négligeable de garder ma rapière. Nous quittâmes Telpa Bay et après un interrogatoire court du capitaine, de Carlos (pour confirmer nos dires) et moi-même, le capitaine et moi, rejoignîmes Frida mise à l’écart dans une cabine alors que Carlos retourna à fond de cale avec Tobey.

Avant le dîner, on me fit remettre de vêtements convenant plus au rang dont je suis sensée appartenir. Je crois que le secret de ma nature est désormais éventé (du moins au près de l’équipage du capitaine Esteban) mais je continuerai pour le moment d’écrire au masculin. Lors du repas, j’eus l’outrecuidance de demander si l’on avait statué sur notre sort. Le capitaine anglais et ses lieutenants forts mécontents arrêtèrent le repas pour me montrer une carte en me disant qu’ils voulaient que j’aille me faire sauter avec le reste de l’équipage pour qu’ils puissent reprendre la ville de Savannah en Géorgie.


18 Novembre 17XX (Mercredi)

La mission commença et nous arrivâmes rapidement au port après une canonnade de circonstance pour donner un effet réaliste à notre arrivée en trombe. Dix soldats de la marine britannique nous accompagnaient. Don Esteban dit aux autres de rester à bord pendant que Frida, Carlos, Tobey, lui-même et moi montions sur la butte pour retrouver le général insurgent. Accompagnés de soldats insurgents, je changeais un nouvelle fois d’identité pour prendre celle du défunt (enfin je suppose) Capitaine Jackson Holmes.

Une fois au courant que navire de pêche contenait des soldats anglais les insurgents envoyèrent un détachement les accueillir comme il se doit à coup de fusil. Mais les lâches ont préféré faire exploser la sainte-barbe.

Après l’annonce d’une attaque imminente, nous utilisâmes nos compétences de marins pour récolter des informations (Tobey dans la taverne locale), modifier l’inclinaison des canons mal dirigés (Carlos, Don Esteban et moi), cartographier la baie et ses environs (Frida, Carlos, Don Esteban et moi).


20 Novembre 17XX

Par la suite, l’équipage eu différentes idées pour améliorer nos défenses avant que les anglais n’atteignent notre position. Frida lors d’un repérage remarqua des indigènes travaillant supposément pour les anglais ainsi qu’un détachement de cavalerie. Don Esteban forma une unité de sapeurs dans le but de renforcer le Nord de notre position et éviter une charge de cavalerie. Et Tobey chercha un moyen de secours pour entrer plus profondément dans les terres au cas où la situation tournerait mal. Il trouva une barge à quelques furlongs de là. De mon côté, je servis d’aide de camp pour les travaux avec le capitaine et je fut nommé sergent sous les ordres de ce dernier.

Par la suite, Frida tenta de converser avec les indigènes de notre camp qui disposaient d’un campement à part. La communication semblait difficile car le chef semblait peu disposé à parler une langue qu’elle comprenait. Mais après une échauffourée avec les indigènes d’en face alors qu’ils cherchaient de quoi faire des sarbacanes et des fléchettes, il décida qu’elle avait prouvé sa valeur au combat.

Pour ma part, je dois avouer que je commence à avoir un peu le mal de terre au moment où j’écris ces lignes. Vivement que nous retrouvions nos fiers camarades et notre vaisseau pour voir de nouvelles aventures sur la grande bleue !


Journal de bord de Nick Flare

20 Novembre 17XX (un peu plus tard le même jour)

La discipline laissant à désirer le capitaine (ou le colonel si on s’en réfère au code des insurgents) ordonna de créer une milice de répression. Pendant ce temps là, Dikembe, notre fier camarade, arrivait avec notre vaisseau la Décision de Dios après avoir réorienté les canons du navire pour qu’ils atteignent les bâtiments anglais. Le général Jackson lui fit mauvais accueil du fait de sa couleur de peau mais grâce à un plaidoyer et quelques documents conçus à la va-vite par Carlos, notre canonnier put faire partie des hommes libres.

Des plaintes s’élevèrent encore une fois à cause du travail à la fosse disant qu’il ne voulaient pas travailler avec des nègres, nous priment la décision de faire creuser les latrines et monter une palissade à la bande de tire-au-flans qui composait une partie non négligeable de l’armée.

Durant la nuit, quelques fous cherchèrent vengeance pour le fait d’avoir reçu une punition méritée. Carlos, Dikembe, Don Esteban et moi-même durent faire face à ces hommes. La force de Dikembe et de Carlos fut encore une fois visible malgré la nuit ils firent pas mal de dégâts. Je fis tomber un homme pour ma part mort sur le coup et le capitaine en abattit un en même temps. Tobey nous rejoignis dans la bataille alors que celle-ci commençait à s’essouffler. Cependant cette nuit n’aurait pas été de tout repos de toute façon les feux annonçant la proximité de l’armée ennemie était visibles au loin.


21 Novembre 17XX (Samedi)

Dès l’aube, nous étions tendu près à en découdre. Les soldats anglais s’approchaient avec des tambours ce qui nous empêcha de déjeuner tranquillement et perturba nos manœuvres.

Lorsque l’ennemi arriva à ce qui semblait être la portée maximale de nos canons, un tir balistique magistral de Carlos, Don Esteban et Dikembe toucha ce qui semblait être le général adverse mais à cette distance il était impossible de vérifier à l’œil nu que ce soit le cas. Deux autres tirs firent de lourds dégâts à l’armée adverse trop peu cependant car leurs canons arrivaient à portée de tir. Cependant il est à noter que le second tir fit une réaction en chaîne qui non seulement détruisit une des réserves de poudre ennemies mais aussi quelques canons et fit tomber un nombre non négligeable de soldats. Leurs soldats de lignes arrivèrent aux fosses que nous avions creusées et nombres d’entre-eux périrent de cette façon. Leur surnombre évident fit que l’on aurait du mal à ne serait-ce que les contenir. Carlos qui était sur la butte à commander les canons reçut un boulet qui heureusement avait ricoché sur le canon qui se trouvait devant lui ce qui en atténua les dommages qu’il encaissa grâce à sa constitution exceptionnelle.

A un moment, l’attaque des anglais fut endiguée par une attaque des indigènes qui venaient sûrement défendre leurs terres contre l’envahisseur, toujours est-il que leur attaque providentielle nous permis de nous organiser.

C’est alors que suivant une intuition alors qu’aucun ennemi ne passait par la rivière, je décidais de contourner par le bois en embarquant ma troupe et Tobey. Le capitaine nous rattrapa avec des lieutenants Dikembe et Carlos et nous arrivâmes en forêt. Nous dissimulant à la vue d’une arrivée de cavaliers, Dikembe et Carlos réussirent grâce à un fin stratagème et à la discrétion du solide canonnier à non seulement désorienter les chevaux mais aussi à faire tomber une partie des hommes. Après un tir qui ne fut pas très glorieux pour nous et plus réussi pour eux, nous chargeâmes les dragons anglais. La puissance de Carlos fut encore une fois prouvée par lancé de souche étonnant et le commandant tomba mais mourut de ma main.

Une fois déguisés pour tromper l’ennemi, nous laissâmes deux hommes pour s’occuper de nos blessés puis dans un acte des plus barbares, nous mîmes feu aux crins des chevaux anglais alors chargés de grenades à mèches longues. Ceci désorienta les canonniers et les lanciers. Nous chargeâmes les cavaliers dans le but d’atteindre le commandement anglais des canons dans l’idée des tactiques de guérilla. Nous réussîmes à arriver en forêt mais nos hommes n’eurent pour la plupart pas cette chance. Une seconde charge donna de bon résultat éliminant le reste de l’unité de cavalerie mais découvrant une unité de lancier qui nous donna du fil à retordre.

Heureusement, ces hommes semblaient trop préoccupés à maintenir en respect ceux des notres qui se situaient entre les cavaliers et eux pour se soucier de ce qui leur arriva de flanc à savoir une charge puissante de Dikembe et Carlos qui firent tomber une bonne partie des lanciers à la renverse. Nous les aidions à se relever à grand coup de sabres, rapières et baïonnettes.

Une troisième unité de cavalerie se mit enjoue mais devant la vélocité de Dikembe qui atteint le commandement britannique et à nous, ils jugèrent bon de nous barrer la route. Malgré cela, la bataille était déjà perdue pour les anglais qui voyaient débarquer les troupes espagnoles et françaises. Le nom d’un amiral me parvint Destin ou D’Estaing, bref j’ai toujours du mal avec les noms français à voir avec Blinville dit Brindille par Tobey.

Après la bataille, nous fûmes décorés et reçûmes des grades officiels. J’ai demandé à un marin espagnol s’il pouvait transmettre une missive à l’attention de mon père. Et j’ai aussi demandé au général dont la bibliothèque semble fournie et complète s’il avait des livres traitant d’escrime, de connaissances maritimes et de médecine, cette science obscure qui m’intrigue tant. J’aurais aimé si possible les consulter si l’on avait un temps libre durant les réparations du Decision de Dios ou les « emprunter » dans le cas contraire.


pensées du capitaine Montoya

mais qu'est ce qui m'a fichu un équipage pareil de Malparido de Gilipollas ! un passage à l'armée ça aurait du leur faire comprendre l’importance de respecter les ordre !
c'était pourtant simple comme un jambon ! vous aller vous renseigner , on se retrouve le soir au bateau et on décide quoi faire !
mais non il a fallut qu'on passe un pacte avec le perroquet de ce cabron de mc guiness pour qu'il porte un message et nous trouve la moitié de l’équipage, menée par ce cono de portugais de Pablo, dikembé et les autres coloré, partie se renseigne auprès des esclaves marrons sur des possibilités de de "commerce équitable ". ce pendant que nous mème avec tobey la pelle , fleury et mon bon contremaître partions nous renseigner auprès de la plus grande plantation locale pour les même arrangement financier : c'est que nos tête commence a être quelque peu connu et revendre de la marchandise compliquer. en plus il y a un couillon qui hisse le drapeau rouge dans mon dos quand on combat maintenant , ça va pas trop arranger notre image ... passons

bref ces couillons de Mama verga de bronzé ont rien trouver de mieux que d'attaquer la plantation que nous etions en train d’attendrir ! bon dans le fond, on avait deja un peu commencer : en tant qu'homme libre , l'esclavage , surtout tel que pratiquer ainsi est insupportable... je me suis même laisser aller a une juste colère en infligeant le châtiment par le quel il avaient péché au bougre que nous avons ramener sur le bateau pour lui soutirer des informations. mais là n'est pas le probleme ! sans ce foutu perroquet , nous n'aurions pu nous joindre a la prise de la plantation et empecher la mise a mort de la propriétaire ! c'est qu'il sont un peu sanguinaires les marrons.
c'est tellement plus pratique de la garder vivante , sous notre bienveillante influence et celle de monsieur ......... notre bon noble français, marchant a ses heures , qui je l’espère , verra son intérêt a une union devant dieu avec cette riche propriétaire
quand au noir de la plantation , ils sont libres , avec trois option :
1/ continuer de travailler à la plantation mais pour un salaire et des conditions de vie humaine
2/ s'engager sur nos navires ( oui j'ai de grande espérance et j'utilise le pluriel : foi d'Esteban ! ) et œuvrer pour la libertée e tla piraterie
3/ se rendre au nord chez les insurgeant et combattre en homme libre pour se créer une vie meilleure dans le futur.

en attendant que tout cela soit réglé nous allons surement passer un peu de temps ici , a l’abri de cette jolie caverne que Dikembé nous a trouvé : le mouillage parfait pour construire un port pirate en liaison direct avc la plantation. nous avons des dégâts sur le navire a réparer , de nouveau hommes a former pour remplacer nos morts et une entreprise à organiser le temps que l'on échange avec les insurgeants.... et une plantation a visiter : en évitant de la piller et de la saccager nous nous assurons une image de marque correcte pour le monde extérieure mais il faut que je trouve un pistolet de marque pour le perroquet, et peu être quelque bricole pour récompenser l’équipage
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Akai Tora
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Akai Tora »

Journal de bord de Nick Flare

25 Novembre 17XX (mercredi)

La Decision de Dios étant dans un état irrécupérable après les avaries que le bâtiment avait subi durant la bataille, nous décidions de trouver un nouveau navire. Malheureusement de nombreux membres de notre ancien équipage se trouvaient blessés. La solution vint d’une discussion entre le capitaine et les français. Ils ont perdu semble-t-il un officier du nom de Jean-Pierre de Fleury, apparemment neveu du roi Louis XVI ?, et auraient aimé qu’on le retrouve. Pour ce faire, ils comptaient nous laisser partir sur un de leur navire pour retrouver ce capitaine à condition de reformer un équipage complet. Ha, j’oubliais mon fidèle matelot, Tobey, a retrouvé son oncle après la bataille. Notre amateur d’alcool fort s’est d’ailleurs pris une soufflante de tous les diables.

Le vaisseau, un splendide trois mât, avait fière allure. Deux nouveaux venus, plutôt débrouillards vinrent à notre rencontre. Le premier, un Irlandais du nom de Brian Mc Guiness, était assez âgé et semblait avoir fait de mauvaises expériences. Ayant perdu la main gauche, le pied et l’œil droit, il disait être un honnête marin mais ces manières ressemblaient plus à celle d’un frère de la côte. Le second était un autochtone issu du sud du continent (Aztèque apparemment) et portait le nom de Ziorito. Il aurait fait parti de l’équipage d’une navire anglais, le HMS Salsburg, mais nous ne saurions en attester.

Enfin toujours est-il que les français nous auraient remis en course et nous sommes au moins sur le papier devenus corsaires (pour le compte des français, ce que mon pauvre matelot, Tobey n’a pas pu digérer).

La situation à bord semblait plutôt tranquille le temps que les choses se mettent en place. Tobey étant monté en grade à bord, il avait droit à une cabine bien que le vaisseau fut surpeuplé et dut dormir avec deux autres hommes d’équipage et moi-même. La traversée aurait pu être tranquille si après la vente de certains biens mobiliers pour payer la solde impayée (depuis trois mois) des marins français, il n’y avait pas eu de vol dans le navire. Les officiers et moi-même menèrent l’enquête. Il se trouva qu’une vingtaine de marins avaient volé les français et notamment une cornemuse (Que Diable allait faire un français avec ce genre d’instrument ?).


27 Novembre 17XX (Vendredi)

Arrivant en vue d’un port de commerce grâce la navigation experte de McGuiness, nous vendîmes une partie de notre cargaison soit une quinzaine de tonneaux de café sur un total d’une trentaine pour la somme correcte de dix-mille pièce de huit. Nous en profitâmes pour payer l’équipage selon les règles basiques de la chasse-partie (deux parts pour le capitaine, une et demi pour les officiers, une et un quart pour les sous-officiers et une pour chacun des autres membres d’équipage) nonobstant les voleurs qui ne reçurent rien en compensation pour leur crime. Les règles semblent assouplies mais ce ne sont pas tous des frères de la côte. Notre équipage est constitué actuellement de trente marins français, trente soldats insurgents, sept marins espagnols (débauchés par mes soins), quinze poivrots irlandais (victimes de la presse de Tobey), et trente de nos fidèles camarades d’équipage de la Decision de Dios.


28 Novembre 17XX (Samedi)

En vu des îles Mojito, nous vîmes des voiles hollandaises, des flûtes à leur taille imposante et en mauvais état. Les trois navires n’avaient aucune chance aussi peu armés face à notre bâtiment paré pour la guerre. Grâce aux ordres de Peter von Brys, notre quartier-maître et à la qualité exceptionnelle des tirs de Dikembé, notre canonnier, la bataille fut de courte durée et une victoire facile malgré la perte de huit de nos hommes et une avarie mineure due à un boulet perdu.


Certains membres de l’équipage me semblent maintenant un peu plus familier comme Chogan, un maya qui est à présent notre coq ou Batao, l’un des chefs de pièce. Ceux-ci nous ont aidé à ramener ce qui pouvait être sauvé de l’épave qu’allait devenir l’un des vaisseaux hollandais, un autre s’étant échoué et le dernier étant en fuite. Les tonneaux contenaient de huile et des plantes séchés qui d’après le coq servent dans des rituels de chez lui. Mis à part ça il y avait aussi du tissu. Enfin toujours est-il que dans la confusion certains de nos camarades se sont emmêlés les bouts et ont hissé un pavillon rouge lors de la bataille.

Brian McGuiness, notre pilote, proposa que l’on retrouve une des ses anciennes connaissances (un vieil ami disait-il) qui possédait une plantation au Sud de la Floride pour vendre notre cargaison. Dans le même secteur, Carlos Paideira, notre autre chef de pièce et ancien trafiquant d’esclaves, avait des contacts anciens affranchis. Nous prîmes alors deux expéditions l’une en direction de la plantation de l’ami de McGuiness l’autre dans la direction de l’endroit où se trouvait les négociants affranchis.

Je fus de l’expédition dans les bayous pour arriver à la plantation de M. Panon Dubassin Dusen, l’ami de McGuiness, en compagnie de Peter, Tobey, du Capitaine et bien sur du principal intéressé plus une demi-douzaine de soldats irlandais. Traversant la mangrove en chaloupe et le bayou à pied, nous arrivâmes crottés devant les champs de cannes à sucre, de banane et de café. Après un accueil qui aurait pu être explosif des gardes-chiourmes, nous vîmes enfin une belle demeure dans un style espagnol métissé très travaillé et transpirant le luxe. Avant d’entrer, on nous fit laver nos bottes ou nos pieds en fonction et épousseter nos vêtements pour redevenir présentable. Un majordome du nom d’Alfred nous conduisit à un petit salon où l’on nous servit du thé et du rhum avec des petits-fours. Tobey et Peter gardèrent d’ailleurs quelques unes de ces sucreries pour amadouer les esclaves qui semblaient fort maltraités dans cette plantation.

Malgré son apparente politesse, Victoria, la veuve du planteur, avait refusé une première fois notre offre commerciale. Il faut dire que McGuiness et son mari ne s’étaient pas vus depuis trente longues années et que ce monsieur était décédé depuis vingt d’entre-elles. Observant les défenses de l’édifice, nous cherchâmes un moyen de parler aux esclaves avant de partir mais mon français n’étant pas exceptionnel et Blinville étant loin la barrière de la langue nous sembla insurmontable et l’homme s’enfuit. Avec les contre-maîtres ce fut encore pis, Tobey qui visiblement était en mer depuis trop longtemps et en manque de femme demanda un moment charnel avec une femme du cru. Le capitaine excédé abattit l’esclavagiste qui allait perpétrer ni plus ni moins qu’un viol sur une jeune noire. Le coup de feu ne passa pas inaperçu mais le second contremaître visible fut assommé dans la minute qui suivit.

Fuyant à travers champ avec un otage sur les bras, nous rentrâmes le plus vite possible au navire pour être poursuivi par des hommes en armes. Le combat tourna court et deux de nos hommes furent touchés. Une fois sur le pont de la Marie Galante, le capitaine demanda des nouvelles de l’autre groupe dont il lui fut dit qu’ils n’étaient pas rentrés. De notre côté, Peter et moi enquêtions pour savoir qui avait bien pu mettre le pavillon rouge. Mais nous fîmes chou blanc.


29 Novembre 17XX (Dimanche)

N’ayant toujours pas de nouvelles de l’autre groupe, nous partîmes enquêter en ville après avoir changé le nom du navire sur la chaloupe. Passant par une crique en périphérie de la ville, nous ne découvrîmes rien d’intéressant mis à part que tout ceci nous semblait suspect et nous avait rendu un peu paranoïaques. McGuiness eut l’idée de faire un marché avec le capitaine pour rentabiliser le travail de son perroquet et il fût avéré que ce dernier était des plus utile car une fois la nuit tombée, l’oiseau trouva nos compagnons dans la plantation.

Tentant de s’approcher discrètement, je marchais sur une branche qui émit un craquement sinistre et la capitaine prit une balle dans l’épaule. Éliminant rapidement la résistance nous retrouvâmes nos compagnons au moment où Dikembé lança un cri incitant à la rage. Entendant un homme parler dans une langue que ne saurait renier le Diable en personne, l’un des esclaves semblait possédé (d’après Dikembe par le Baron Samedi). La porte d’entrée était résistante mais finit par céder sous les épaules de Tobey et moi-même. La villa fut ravagée par une véritable bataille rangée. Beaucoup de camarades finirent blessés mais la maîtresse de maison fût capturée plaquée au sol par Mell, le lancier (il me semble). Les hommes de marque formant la dernière ligne de défense balayés par notre férocité.


  Une fois la tension retombée, les hommes du groupe de Carlos reçurent un savon de la part du capitaine qui était furieux de l’attitude irresponsable qu’ils ont eu et notamment de leur manque de communication. Il semblerait qu’ils ait trouvé une crique de grande taille (géologiquement une faille) pouvant accueillir notre navire (Decay Bay).  
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Akai Tora
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Akai Tora »

Je reprends ici ce que j'avais entamé sur l'ancien forum donner une description des marins navigant avec nous :

Nicholas "Nick" Flare alias Sir Nicholas de Fleury actuellement sous le patronyme du Lieutenant de l'armée insurgente Jackson Holmes.

De grande taille (1.75 m) mais plutôt fin (65 kg), Nick est un jeune gabier à qui on ne donne pas plus de 14 ou 15 ans notamment par son manque de pilosité faciale et sa voix d'alto. Il a les yeux verts et une chevelure noire et lisse attachée en catogan. Sa tenue est soit celle d'un officier insurgent soit celle d'un noble anglais. Il ne se sépare qu'exceptionnellement de sa fidèle rapière de Tolède qui est comme une extension de lui-même selon ses dires.

Signe distinctif: il lui manque le majeur gauche, souvenir d'une erreur fatale lors de la manipulation de canon à bord de la Quimeja Caja.
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Smerk
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Smerk »

vous rappeler vous qui est quoi sur ce rafiaud ? que Montoya sache à qui passer des savons ?
Dikembé est maitre canonnier , Montoya Capitaine , on a pas de second , Fabrice , le nom de ton perso ? quartier maitre ? et apres ? Tobey le grade de servant de tonneau n'existe pas , tu dois etre autre chose
Fabrice
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Fabrice »

Peter Van Bruis - Quartier-maître.
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Loubianka
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Loubianka »

Mouarf si le Servant de tonneau n'existe pas je suis toujours Maître d'équipage ! :ghee:
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Akai Tora
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Akai Tora »

Dites camarades, actuellement ne naviguons-nous pas à bord d'une corvette du nom de la Marie Gallante ? Avons-nous les caractéristiques de ce fier bâtiment ? Sinon, je crois le Quartier-Maître et le Maître d'équipage ont été inversé et que les marins devraient être séparé du nom de Nick Flare dans la premier message. Enfin, je pense que notre chasse-partie devrait figurer dans le premier message pour rester visible. 
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Akai Tora
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Akai Tora »

Lettre adressée à Miguel José Del Oro, Premier jet retrouvé dans le journal de Nick Flare entre les entrée du 21 et du 25 novembre 17XX 
Cher Père,
Je sais que je vous ai causé beaucoup de soucis à Mère et à vous cependant, j’aimerais vous rassurer sur un point, je suis encore en vie dans les Caraïbes. Ces dernières années ont été rudes loin de vous mais j’ai appris de nombreuses façons. Je me suis forgée une identité sous le nom de Nick Flare grâce à des capacités de théâtre que j’ai apprises, il y a maintenant quatre ans. J’ai beaucoup voyagé et vous écris de Savannah en Géorgie où des soldats espagnols sont stationnés. La vie de marin m’a endurcie et même si je porte actuellement un stigmate d’une bataille en la présence de la perte de mon majeur gauche, je dois admettre que la vie à bord est plutôt agréable. J’ai même l’impression de faire partie d’une nouvelle famille même si vous restez dans mon cœur et que j’admets que ma fugue aura été une blessure et une erreur de jeunesse, je ne regrette pas d’avoir accompli ce que j’ai réalisé. Je n’ai pas oublié ce que vous m’avez enseigné mais la survie dans ces eaux parfois hostiles m’ont ouvert d’autres horizons et maintenant que je suis une adulte si ce n’est d’esprit tout du moins de corps, je ferais mes propres choix. Et je vois ma vie sur la mer entourée de mes joyeux compagnons.

Malgré les batailles, je me porte bien inutile de vous inquiéter pour moi ces quelques bleus disparaitront bien vite. J’entretiens aussi une lame de Tolède pour ma défense et grâce à l’enseignement de maître Jonah Smith (merci encore une fois, Père, de m’avoir permis de suivre son enseignement) et à ma propre expérience, j’ai survécu grâce à elle de nombreuses fois.

J’espère de tout cœur que vous et Mère vivez heureux malgré cela,
Affectueusement,
Votre fille,

 Jean Esmeralda Del Oro
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Satan
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Satan »

)message temporaire( ça va être fait
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Loubianka
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Loubianka »

Je dois mal comprendre (et pourtant, quelle idée géniale ce serait :p ) ... Nick Flare est en réalité une jeune femme ? :| 

Wahou !! :taré1:
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shikata ga nai
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Re: PAVILLON NOIR

Message par shikata ga nai »

[HRP] C'est pas nouveau avec toutes les allusions de Akai Tora, par contre Dikembé n'a rien remarqué de spécial pour le moment. En pure mode un blanc c'est un blanc [/HRP]
All it takes to fly is to hurl yourself at the ground... and miss. ¯\_(ツ)_/¯
-- Douglas Adams
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Loubianka
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Loubianka »

Oui HRP bien sûr. Bon ben je vais lire ou relire bien en détails toute la prose de notre ami pour voir ça de plus près car je suis passée complètement à côté ! Bravo Akai pour cette idée je suis fan :super:
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Akai Tora
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Akai Tora »

[HRP] Ça fait un moment que je multiplie les allusions sur le sexe de mon personnage mais jusque là, seul Igor connait tout de son passé grâce au background que je lui ai passé rue de la colonie. D'un autre, je pense que certains avec qui Nick a été enfermé (Tobey, Peter, Blinville et Louis depuis Maracaïbo, Frida et le Capitaine depuis le vaisseau français) le savaient déjà en toute logique. Enfin ce que je mets en gras est aussi du HRP (et pour le fait d'être retrouvé pourrait aussi bien avoir lieu un siècle après remarque :twisted: ). Je comptais de toute façon le dévoiler à un moment opportun.
J'espère cependant que ça n'affectera pas trop la camaraderie qui unit l'équipage par contre (la chasse-partie n'interdit pas les femmes à bord jusqu'à présent d'ailleurs contrairement au code de Bartholomew Roberts). Et que nous auront les points de gloire et d'infamie promis dans le scénario précédent. [/HRP]
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Smerk
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Smerk »

[ HRP : le capitaine s'aveugle volontairement à ce sujet ! c'est un membre d’équipage ! qu'il lui manque un membre ou plus , on a bien un mancho unijambiste pour pilote , alors bon ....]
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Satan
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Satan »

Et borgne. Mais Coco il a des bons yeux lui, c'est un bon perroquet
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Nodletradi
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Re: PAVILLON NOIR

Message par Nodletradi »

« Tout le monde en est capable. »
~ Sacha Guitry à propos de la vidéo qu'il vient de voir sur Youtube.~
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