Appel de Cthulhu v7 - lettres de sang
Posté : mar. 11 oct. 2022 23:46
Compte-rendu séance de vendredi 7 octobre 2022 (Natéma), à travers les yeux de Tch'enkeou
MJ : ϖR aka Demi-périmètre
PJ : Ernestine Schneider (Kaamoulox), Maurice/Moïse (Ame), Etienne France (Okinawak), Dr Vasseur (Rebentis), Tch'enkeou (LoSVOSR)
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Journal de Tch’enkeou, étudiant à l’Université de Poitiers (mouvement Travail Études).
Mercredi 02 décembre 1925, Poitiers.
Ce matin, je me suis rendu au bureau du Professeur Berthier, doyen de l’Université de Paris. J’avais reçu quelques jours plus tôt une lettre m’y invitant. Je ne pouvais refuser même si la formulation était curieuse. Je m’imaginais les raisons : une proposition de thèse ? des remarques sur mes résultats…
Il est 10h, je me rends compte que je ne suis pas seul. Dans le bureau, je reconnais le Docteur Vasseur qui enseigne également à l’université. Il y un antiquaire Moïse ou Maurice qui vient de Niort, Etienne France, un ingénieur qui semble de la famille de Berthier et puis Ernestine Schneider, une riche héritière (je ne pensais pas qu’autant de richesse pouvait se concentrer au sein d’une famille).
Le Professeur Berthier est un homme respecté, il a passé beaucoup de temps au Sénégal pour ses recherches sur les traites négrières. On dit que ces idées sont plutôt progressistes et qu’il n'adhère pas aux thèses du Gouvernement Français quant aux colonies. Je me dis qu’il aurait sans doute été du côté des Boxers en 1900. Le Professeur se fait appeler Ali plutôt que François depuis qu’il s’est converti à l’Islam, il serait proche du soufisme.
Berthier nous accueille autour d’un bissap. Il a l’air très ennuyé. Il nous dévoile la raison pour laquelle il nous a réunis. Le Professeur Charles Leiter a été retrouvé mort dans son bureau la semaine dernière, le 24 novembre. Le Dr Meunier (médecin légiste à la retraite qui donne encore des cours à l’université) a déterminé que le décès était causé par une attaque cardiaque violente.
Il nous explique également qu’il ne souhaite pas prévenir la police et nous demande de l’aide pour remettre la main sur des documents de l’université qui n’ont pu être retrouvés ni au bureau de Leiter ni à son domicile.
Ces documents sont liés à un inventaire pour héritage que lequel travaillait Leiter accompagné d’une doctorante Mlle Lacour. Jean Belcier est décédé en avril 1925 sans héritiers directs, de la famille éloignée (famille Jeannot) a fait appel au Professeur pour dresser l’inventaire des documents et objets, sortes de trésor du manoir Belcier dont un document rare (ou même unique) qui relate le procès en sorcellerie de Loudun (17° siècle).
Avec le Dr Calfa qui enseigne l’histoire moderne à l’université, Professeur Berthier s’est rendu au domicile de Leiter et n’ont pas retrouvé les documents.
Berthier nous indique aussi que deux semaines environ avant sa mort, Leiter a fait remplacer les serrures de son domicile et même ajouté des verrous aux fenêtres.
Le bureau du Professeur Leiter
Berthier nous ouvre le bureau de Leiter. Dans la peau d’investigateur, nous observons ce bureau qui a été remis en ordre après la découverte du corps du Professeur. Un miroir brisé nous interpelle : il est plutôt déformé ou fondu. Mlle Schneider a semblé très bouleversée voire terrorisée en fixant ce miroir, elle nous dit avoir entendu des bruits de pas.
Maurice a trouvé dans un tiroir de bureau un agenda avec certaines pages arrachées, et dans un autre tiroir, nous avons l’impression qu’il manque des documents dans les dossiers.
Sur l’âtre de la cheminée repose quelques papiers brûlés.
Nous avons également trouvé une boîte d’allumettes de réclame pour un restaurant “Chez Roger”, dessus le prénom Lucie est écrit à la main.
Emilie Lacour
Nous allons à la rencontre de Mlle Lacour. Son bureau est juste à côté de celui de Charles Leiter. Nous sentons que nous la dérangeons. Elle n’a pas de temps pour nous, elle est tendue.
En allant dans une salle plus isolée un peu plus loin, Emilie lacour accepte de nous parler un peu plus. C’est elle qui a fait la découverte du corps du Professeur. La porte du bureau était fermée à clé. Le visage du Professeur était terrifiant, glaçant, les traits figés dans une expression d’horreur. Elle nous indique qu’environ deux semaines avant sa mort, le Professeur ne semblait pas tranquille, il sursautait au moindre bruit.
Elle nous parle également d’un certain Antoine Parpaillon, un étudiant en histoire qui venait souvent importuner le Professeur.
Chez Roger
Fin de matinée, nous nous rendons au restaurant “Chez Roger”, ce n’est pas très loin de Poitiers sur la route qui mène à Bordeaux. Ernestine nous conduit au volant de sa Renault.
Ernestine et Dr Vasseur échangent avec le propriétaire des lieux et obtiennent la confirmation que le Professeur Leiter était un client du restaurant et qu’une dénommée Lucie travaille ici mais nous interdit de lui parler pendant le service.
Etienne réussit à intercepter Lucie et lui demande de pouvoir lui parler à la fin de son service.
Après le déjeuner, nous attendons la fin du service et pouvons échanger avec Lucie qui nous confirme connaître Leiter, depuis un an même. Ils ont voyagé ensemble début septembre à Monaco, il a accumulé des fortes dettes au casino. Les dates de ce voyage correspondent à des pages arrachées de l’agenda du Professeur, d’autres jours passées avec Lucie correspondent aussi à des pages arrachées.
Elle nous indique que deux types Corse sont venus également lui poser des questions sur le Professeur il y a trois jours, ils doutent de la mort de Leiter et pensent qu’il a fui la ville. Elle nous indique qu’en effet avant sa mort, Leiter parlait de fuir la ville.
Lucie nous parle également que le Professeur Leiter se vantait d’exceller dans la création de faux documents, il copiait des archives de l’université et les revendait très chers. Un de ses acheteurs était un certain Meschard, antiquaire à Poitiers. Une ancienne étudiante l’aiderait.
"Incident" sur le chemin du retour
Au retour, il s’est passé quelque chose d’étrange. La nuit est tombé, la voiture automobile est équipée d’un étrange appareil qui permet d’écouter de la musique. Cet appareil s’est mis à produire une vibration curieuse et le thérémine qui était dans la malle a semblé répondre à cette vibration. Les vibrations des deux appareils sonnaient de plus en plus fort, le moteur de la voiture automobile a calé, une sorte de tempête s’est levée. Ce son m’a étonnement rappelé ce qu’on m’a décrit il y a quelques années en Chine lors d’une conférence sur les Sciences occultes.
Etienne a observé aux alentours et nous partage sa surprise de voir tant de branches cassées et des oiseaux morts, assommés n’ayant pu lutter contre le vent fort.
A la morgue
Nous revenons à l’université et allons à la rencontre du Dr Meunier, médecin légiste à la retraite. Même si Berthier l’avait informé de notre visite, il est très embarrassé et essaie de nous faire comprendre que nous n’avons pas besoin de voir le corps de Leiter.
Après d'interminables tractations, il nous conduit finalement au sous-sol.
Je suis surpris, il ferme à clé la première porte derrière nous puis nous cheminons dans un couloir jusqu’à une dernière porte qui donne vers la chambre froide.
Quand nous voyons le visage du Professeur, je le trouve encore plus terrifiant que ce que j’avais imaginé en écoutant la description de Mlle Latour.
Les yeux du cadavre sont comme fondus par une chaleur intense, les traits du visage témoignent d’une douleur intense.
Meunier nous indique que Berthier a insisté qu’il ne décrive pas le visage dans son rapport.
J’ai suivi des cours de criminalistique à l’université et en observant ce corps, j’ai du mal à croire qu’une crise cardiaque soit à l’origine de cette expression de terreur.
Comme ce matin, lors de la visite dans le bureau du Professeur Leiter, Ernestine a entendu des pas dans le couloir. Elle nous assure que le bruit vient du couloir que nous venons de franchir, celui entre la porte que Meunier a verrouillée et la porte juste derrière nous. C’est terrifiant. Meunier est loin d’être rassuré, il verrouille la porte de la chambre froide, montre à Etienne qu’il met la clé dans sa poche de blouse.
Chacun de nous cinq pense à la même chose : autant en terminer maintenant avec ce lieu, commençons l’autopsie. Meunier refuse contrant chaque argument de notre part. Il accepte finalement d’avancer à demain matin l’intervention prévue l’après-midi.
Il ferme la chambre froide et aussitôt après nous entendons un bruit effroyable : des coups martelés de l’intérieur de la chambre froide.
Meunier est livide et le reste du groupe n’est pas plus vaillant. Mes jambes tremblent, ne soutiennent plus mon corps. Étienne insiste de nouveau pour commencer tout de suite l’autopsie. Même si nous sommes terrifiés, je suis persuadé que personne ne s'opposera à cette demande auprès de Meunier.
MJ : ϖR aka Demi-périmètre
PJ : Ernestine Schneider (Kaamoulox), Maurice/Moïse (Ame), Etienne France (Okinawak), Dr Vasseur (Rebentis), Tch'enkeou (LoSVOSR)
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Journal de Tch’enkeou, étudiant à l’Université de Poitiers (mouvement Travail Études).
Mercredi 02 décembre 1925, Poitiers.
Ce matin, je me suis rendu au bureau du Professeur Berthier, doyen de l’Université de Paris. J’avais reçu quelques jours plus tôt une lettre m’y invitant. Je ne pouvais refuser même si la formulation était curieuse. Je m’imaginais les raisons : une proposition de thèse ? des remarques sur mes résultats…
Il est 10h, je me rends compte que je ne suis pas seul. Dans le bureau, je reconnais le Docteur Vasseur qui enseigne également à l’université. Il y un antiquaire Moïse ou Maurice qui vient de Niort, Etienne France, un ingénieur qui semble de la famille de Berthier et puis Ernestine Schneider, une riche héritière (je ne pensais pas qu’autant de richesse pouvait se concentrer au sein d’une famille).
Le Professeur Berthier est un homme respecté, il a passé beaucoup de temps au Sénégal pour ses recherches sur les traites négrières. On dit que ces idées sont plutôt progressistes et qu’il n'adhère pas aux thèses du Gouvernement Français quant aux colonies. Je me dis qu’il aurait sans doute été du côté des Boxers en 1900. Le Professeur se fait appeler Ali plutôt que François depuis qu’il s’est converti à l’Islam, il serait proche du soufisme.
Berthier nous accueille autour d’un bissap. Il a l’air très ennuyé. Il nous dévoile la raison pour laquelle il nous a réunis. Le Professeur Charles Leiter a été retrouvé mort dans son bureau la semaine dernière, le 24 novembre. Le Dr Meunier (médecin légiste à la retraite qui donne encore des cours à l’université) a déterminé que le décès était causé par une attaque cardiaque violente.
Il nous explique également qu’il ne souhaite pas prévenir la police et nous demande de l’aide pour remettre la main sur des documents de l’université qui n’ont pu être retrouvés ni au bureau de Leiter ni à son domicile.
Ces documents sont liés à un inventaire pour héritage que lequel travaillait Leiter accompagné d’une doctorante Mlle Lacour. Jean Belcier est décédé en avril 1925 sans héritiers directs, de la famille éloignée (famille Jeannot) a fait appel au Professeur pour dresser l’inventaire des documents et objets, sortes de trésor du manoir Belcier dont un document rare (ou même unique) qui relate le procès en sorcellerie de Loudun (17° siècle).
Avec le Dr Calfa qui enseigne l’histoire moderne à l’université, Professeur Berthier s’est rendu au domicile de Leiter et n’ont pas retrouvé les documents.
Berthier nous indique aussi que deux semaines environ avant sa mort, Leiter a fait remplacer les serrures de son domicile et même ajouté des verrous aux fenêtres.
Le bureau du Professeur Leiter
Berthier nous ouvre le bureau de Leiter. Dans la peau d’investigateur, nous observons ce bureau qui a été remis en ordre après la découverte du corps du Professeur. Un miroir brisé nous interpelle : il est plutôt déformé ou fondu. Mlle Schneider a semblé très bouleversée voire terrorisée en fixant ce miroir, elle nous dit avoir entendu des bruits de pas.
Maurice a trouvé dans un tiroir de bureau un agenda avec certaines pages arrachées, et dans un autre tiroir, nous avons l’impression qu’il manque des documents dans les dossiers.
Sur l’âtre de la cheminée repose quelques papiers brûlés.
Nous avons également trouvé une boîte d’allumettes de réclame pour un restaurant “Chez Roger”, dessus le prénom Lucie est écrit à la main.
Emilie Lacour
Nous allons à la rencontre de Mlle Lacour. Son bureau est juste à côté de celui de Charles Leiter. Nous sentons que nous la dérangeons. Elle n’a pas de temps pour nous, elle est tendue.
En allant dans une salle plus isolée un peu plus loin, Emilie lacour accepte de nous parler un peu plus. C’est elle qui a fait la découverte du corps du Professeur. La porte du bureau était fermée à clé. Le visage du Professeur était terrifiant, glaçant, les traits figés dans une expression d’horreur. Elle nous indique qu’environ deux semaines avant sa mort, le Professeur ne semblait pas tranquille, il sursautait au moindre bruit.
Elle nous parle également d’un certain Antoine Parpaillon, un étudiant en histoire qui venait souvent importuner le Professeur.
Chez Roger
Fin de matinée, nous nous rendons au restaurant “Chez Roger”, ce n’est pas très loin de Poitiers sur la route qui mène à Bordeaux. Ernestine nous conduit au volant de sa Renault.
Ernestine et Dr Vasseur échangent avec le propriétaire des lieux et obtiennent la confirmation que le Professeur Leiter était un client du restaurant et qu’une dénommée Lucie travaille ici mais nous interdit de lui parler pendant le service.
Etienne réussit à intercepter Lucie et lui demande de pouvoir lui parler à la fin de son service.
Après le déjeuner, nous attendons la fin du service et pouvons échanger avec Lucie qui nous confirme connaître Leiter, depuis un an même. Ils ont voyagé ensemble début septembre à Monaco, il a accumulé des fortes dettes au casino. Les dates de ce voyage correspondent à des pages arrachées de l’agenda du Professeur, d’autres jours passées avec Lucie correspondent aussi à des pages arrachées.
Elle nous indique que deux types Corse sont venus également lui poser des questions sur le Professeur il y a trois jours, ils doutent de la mort de Leiter et pensent qu’il a fui la ville. Elle nous indique qu’en effet avant sa mort, Leiter parlait de fuir la ville.
Lucie nous parle également que le Professeur Leiter se vantait d’exceller dans la création de faux documents, il copiait des archives de l’université et les revendait très chers. Un de ses acheteurs était un certain Meschard, antiquaire à Poitiers. Une ancienne étudiante l’aiderait.
"Incident" sur le chemin du retour
Au retour, il s’est passé quelque chose d’étrange. La nuit est tombé, la voiture automobile est équipée d’un étrange appareil qui permet d’écouter de la musique. Cet appareil s’est mis à produire une vibration curieuse et le thérémine qui était dans la malle a semblé répondre à cette vibration. Les vibrations des deux appareils sonnaient de plus en plus fort, le moteur de la voiture automobile a calé, une sorte de tempête s’est levée. Ce son m’a étonnement rappelé ce qu’on m’a décrit il y a quelques années en Chine lors d’une conférence sur les Sciences occultes.
Etienne a observé aux alentours et nous partage sa surprise de voir tant de branches cassées et des oiseaux morts, assommés n’ayant pu lutter contre le vent fort.
A la morgue
Nous revenons à l’université et allons à la rencontre du Dr Meunier, médecin légiste à la retraite. Même si Berthier l’avait informé de notre visite, il est très embarrassé et essaie de nous faire comprendre que nous n’avons pas besoin de voir le corps de Leiter.
Après d'interminables tractations, il nous conduit finalement au sous-sol.
Je suis surpris, il ferme à clé la première porte derrière nous puis nous cheminons dans un couloir jusqu’à une dernière porte qui donne vers la chambre froide.
Quand nous voyons le visage du Professeur, je le trouve encore plus terrifiant que ce que j’avais imaginé en écoutant la description de Mlle Latour.
Les yeux du cadavre sont comme fondus par une chaleur intense, les traits du visage témoignent d’une douleur intense.
Meunier nous indique que Berthier a insisté qu’il ne décrive pas le visage dans son rapport.
J’ai suivi des cours de criminalistique à l’université et en observant ce corps, j’ai du mal à croire qu’une crise cardiaque soit à l’origine de cette expression de terreur.
Comme ce matin, lors de la visite dans le bureau du Professeur Leiter, Ernestine a entendu des pas dans le couloir. Elle nous assure que le bruit vient du couloir que nous venons de franchir, celui entre la porte que Meunier a verrouillée et la porte juste derrière nous. C’est terrifiant. Meunier est loin d’être rassuré, il verrouille la porte de la chambre froide, montre à Etienne qu’il met la clé dans sa poche de blouse.
Chacun de nous cinq pense à la même chose : autant en terminer maintenant avec ce lieu, commençons l’autopsie. Meunier refuse contrant chaque argument de notre part. Il accepte finalement d’avancer à demain matin l’intervention prévue l’après-midi.
Il ferme la chambre froide et aussitôt après nous entendons un bruit effroyable : des coups martelés de l’intérieur de la chambre froide.
Meunier est livide et le reste du groupe n’est pas plus vaillant. Mes jambes tremblent, ne soutiennent plus mon corps. Étienne insiste de nouveau pour commencer tout de suite l’autopsie. Même si nous sommes terrifiés, je suis persuadé que personne ne s'opposera à cette demande auprès de Meunier.