Compte-rendu séance de vendredi 7 octobre 2022 (Natéma), à travers les yeux de Tch'enkeou
MJ : ϖR aka Demi-périmètre
PJ : Ernestine Schneider (Kaamoulox), Maurice/Moïse (Ame), Etienne France (Okinawak), Dr Vasseur (Rebentis), Tch'enkeou (LoSVOSR)
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Journal de Tch’enkeou, étudiant à l’Université de Poitiers (mouvement Travail Études).
Mercredi 02 décembre 1925, Poitiers.
Ce matin, je me suis rendu au bureau du Professeur Berthier, doyen de l’Université de Paris. J’avais reçu quelques jours plus tôt une lettre m’y invitant. Je ne pouvais refuser même si la formulation était curieuse. Je m’imaginais les raisons : une proposition de thèse ? des remarques sur mes résultats…
Il est 10h, je me rends compte que je ne suis pas seul. Dans le bureau, je reconnais le Docteur Vasseur qui enseigne également à l’université. Il y un antiquaire Moïse ou Maurice qui vient de Niort, Etienne France, un ingénieur qui semble de la famille de Berthier et puis Ernestine Schneider, une riche héritière (je ne pensais pas qu’autant de richesse pouvait se concentrer au sein d’une famille).
Le Professeur Berthier est un homme respecté, il a passé beaucoup de temps au Sénégal pour ses recherches sur les traites négrières. On dit que ces idées sont plutôt progressistes et qu’il n'adhère pas aux thèses du Gouvernement Français quant aux colonies. Je me dis qu’il aurait sans doute été du côté des Boxers en 1900. Le Professeur se fait appeler Ali plutôt que François depuis qu’il s’est converti à l’Islam, il serait proche du soufisme.
Berthier nous accueille autour d’un bissap. Il a l’air très ennuyé. Il nous dévoile la raison pour laquelle il nous a réunis. Le Professeur Charles Leiter a été retrouvé mort dans son bureau la semaine dernière, le 24 novembre. Le Dr Meunier (médecin légiste à la retraite qui donne encore des cours à l’université) a déterminé que le décès était causé par une attaque cardiaque violente.
Il nous explique également qu’il ne souhaite pas prévenir la police et nous demande de l’aide pour remettre la main sur des documents de l’université qui n’ont pu être retrouvés ni au bureau de Leiter ni à son domicile.
Ces documents sont liés à un inventaire pour héritage que lequel travaillait Leiter accompagné d’une doctorante Mlle Lacour. Jean Belcier est décédé en avril 1925 sans héritiers directs, de la famille éloignée (famille Jeannot) a fait appel au Professeur pour dresser l’inventaire des documents et objets, sortes de trésor du manoir Belcier dont un document rare (ou même unique) qui relate le procès en sorcellerie de Loudun (17° siècle).
Avec le Dr Calfa qui enseigne l’histoire moderne à l’université, Professeur Berthier s’est rendu au domicile de Leiter et n’ont pas retrouvé les documents.
Berthier nous indique aussi que deux semaines environ avant sa mort, Leiter a fait remplacer les serrures de son domicile et même ajouté des verrous aux fenêtres.
Le bureau du Professeur Leiter
Berthier nous ouvre le bureau de Leiter. Dans la peau d’investigateur, nous observons ce bureau qui a été remis en ordre après la découverte du corps du Professeur. Un miroir brisé nous interpelle : il est plutôt déformé ou fondu. Mlle Schneider a semblé très bouleversée voire terrorisée en fixant ce miroir, elle nous dit avoir entendu des bruits de pas.
Maurice a trouvé dans un tiroir de bureau un agenda avec certaines pages arrachées, et dans un autre tiroir, nous avons l’impression qu’il manque des documents dans les dossiers.
Sur l’âtre de la cheminée repose quelques papiers brûlés.
Nous avons également trouvé une boîte d’allumettes de réclame pour un restaurant “Chez Roger”, dessus le prénom Lucie est écrit à la main.
Emilie Lacour
Nous allons à la rencontre de Mlle Lacour. Son bureau est juste à côté de celui de Charles Leiter. Nous sentons que nous la dérangeons. Elle n’a pas de temps pour nous, elle est tendue.
En allant dans une salle plus isolée un peu plus loin, Emilie lacour accepte de nous parler un peu plus. C’est elle qui a fait la découverte du corps du Professeur. La porte du bureau était fermée à clé. Le visage du Professeur était terrifiant, glaçant, les traits figés dans une expression d’horreur. Elle nous indique qu’environ deux semaines avant sa mort, le Professeur ne semblait pas tranquille, il sursautait au moindre bruit.
Elle nous parle également d’un certain Antoine Parpaillon, un étudiant en histoire qui venait souvent importuner le Professeur.
Chez Roger
Fin de matinée, nous nous rendons au restaurant “Chez Roger”, ce n’est pas très loin de Poitiers sur la route qui mène à Bordeaux. Ernestine nous conduit au volant de sa Renault.
Ernestine et Dr Vasseur échangent avec le propriétaire des lieux et obtiennent la confirmation que le Professeur Leiter était un client du restaurant et qu’une dénommée Lucie travaille ici mais nous interdit de lui parler pendant le service.
Etienne réussit à intercepter Lucie et lui demande de pouvoir lui parler à la fin de son service.
Après le déjeuner, nous attendons la fin du service et pouvons échanger avec Lucie qui nous confirme connaître Leiter, depuis un an même. Ils ont voyagé ensemble début septembre à Monaco, il a accumulé des fortes dettes au casino. Les dates de ce voyage correspondent à des pages arrachées de l’agenda du Professeur, d’autres jours passées avec Lucie correspondent aussi à des pages arrachées.
Elle nous indique que deux types Corse sont venus également lui poser des questions sur le Professeur il y a trois jours, ils doutent de la mort de Leiter et pensent qu’il a fui la ville. Elle nous indique qu’en effet avant sa mort, Leiter parlait de fuir la ville.
Lucie nous parle également que le Professeur Leiter se vantait d’exceller dans la création de faux documents, il copiait des archives de l’université et les revendait très chers. Un de ses acheteurs était un certain Meschard, antiquaire à Poitiers. Une ancienne étudiante l’aiderait.
"Incident" sur le chemin du retour
Au retour, il s’est passé quelque chose d’étrange. La nuit est tombé, la voiture automobile est équipée d’un étrange appareil qui permet d’écouter de la musique. Cet appareil s’est mis à produire une vibration curieuse et le thérémine qui était dans la malle a semblé répondre à cette vibration. Les vibrations des deux appareils sonnaient de plus en plus fort, le moteur de la voiture automobile a calé, une sorte de tempête s’est levée. Ce son m’a étonnement rappelé ce qu’on m’a décrit il y a quelques années en Chine lors d’une conférence sur les Sciences occultes.
Etienne a observé aux alentours et nous partage sa surprise de voir tant de branches cassées et des oiseaux morts, assommés n’ayant pu lutter contre le vent fort.
A la morgue
Nous revenons à l’université et allons à la rencontre du Dr Meunier, médecin légiste à la retraite. Même si Berthier l’avait informé de notre visite, il est très embarrassé et essaie de nous faire comprendre que nous n’avons pas besoin de voir le corps de Leiter.
Après d'interminables tractations, il nous conduit finalement au sous-sol.
Je suis surpris, il ferme à clé la première porte derrière nous puis nous cheminons dans un couloir jusqu’à une dernière porte qui donne vers la chambre froide.
Quand nous voyons le visage du Professeur, je le trouve encore plus terrifiant que ce que j’avais imaginé en écoutant la description de Mlle Latour.
Les yeux du cadavre sont comme fondus par une chaleur intense, les traits du visage témoignent d’une douleur intense.
Meunier nous indique que Berthier a insisté qu’il ne décrive pas le visage dans son rapport.
J’ai suivi des cours de criminalistique à l’université et en observant ce corps, j’ai du mal à croire qu’une crise cardiaque soit à l’origine de cette expression de terreur.
Comme ce matin, lors de la visite dans le bureau du Professeur Leiter, Ernestine a entendu des pas dans le couloir. Elle nous assure que le bruit vient du couloir que nous venons de franchir, celui entre la porte que Meunier a verrouillée et la porte juste derrière nous. C’est terrifiant. Meunier est loin d’être rassuré, il verrouille la porte de la chambre froide, montre à Etienne qu’il met la clé dans sa poche de blouse.
Chacun de nous cinq pense à la même chose : autant en terminer maintenant avec ce lieu, commençons l’autopsie. Meunier refuse contrant chaque argument de notre part. Il accepte finalement d’avancer à demain matin l’intervention prévue l’après-midi.
Il ferme la chambre froide et aussitôt après nous entendons un bruit effroyable : des coups martelés de l’intérieur de la chambre froide.
Meunier est livide et le reste du groupe n’est pas plus vaillant. Mes jambes tremblent, ne soutiennent plus mon corps. Étienne insiste de nouveau pour commencer tout de suite l’autopsie. Même si nous sommes terrifiés, je suis persuadé que personne ne s'opposera à cette demande auprès de Meunier.
Appel de Cthulhu v7 - lettres de sang
Modérateur : Le CA
Re: Appel de Cthulhu v7 - lettres de sang
Compte-rendu séance n°2 de vendredi 21 octobre 2022 (Natéma), à travers les yeux de Tch'enkeou Li.
MJ : ϖR aka Demi-périmètre
PJ : Ernestine Schneider (Céline), Maurice/Moïse (Ame), Etienne Frans (Okinawak), Tch'enkeou Li (LoSVOSR)
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Journal de Tch’enkeou, étudiant à l’Université de Poitiers (mouvement Travail Études).
Suite de la journée du mercredi 02 décembre 1925, Poitiers
Étienne réussit finalement à convaincre Meunier. Dr Vasseur accompagne Meunier au bureau du Professeur Berthier pour obtenir l’autorisation de réaliser au plus tôt cette autopsie.
Antoine Parpaillon
Pendant ce temps, je tente d’aller à la rencontre d’Antoine Parpaillon à la sortie de la salle d’examen. Il est froid, hautain mais je suis assez surpris qu’il me parle autant. Il ne semble pas vraiment surpris de la mort de Leiter et relie cette mort à son étude des manuscrits. Il nous parle de Sœur Jeanne Belcier, impliquée dans cette affaire de diableries de Loudun au 17ème siècle. Pour lui la sorcellerie des manuscrits est à l’origine de la mort du Professeur. C’est contradictoire mais il semble intéressé que je le tienne informé de nos recherches.
La bibliothèque
Ensuite avec Maurice, nous allons à la bibliothèque mais nous avons peu de temps avant sa fermeture, je me sens perdu à ne pas trop savoir quoi chercher, pour arranger le tout Maurice se montre bien maladroit et se fait remarquer en faisant tomber des livres. Nous reviendrons demain poursuivre nos recherches, un des bibliothécaires pourrait nous aider.
L'autopsie
Avec un mélange d’impatience et de répugnance, nous rejoignons les autres pour l’autopsie. Quelle horreur de devoir revoir ce corps ! Toujours la même expression, ce n’était pas mon imagination. Curieusement, l’enveloppe corporelle est relativement intacte alors que l’intérieur du corps se présente comme fondu, je n’ai pas la force de décrire ce que j’ai vu. Étienne se lance dans des recherches d’explications scientifiques sur les causes qui engendreraient cet état : de la radioactivité ?
Durant l’autopsie, quelque chose de sombre s’échappe du corps : une fumerolle, des particules, je ne sais pas comment décrire… et soudain la lumière s’éteint. En rallumant, nous avons l’impression que le corps n’est plus dans la même position. L’un de nous l’a bousculé en tâtonnant pour trouver l’interrupteur ? Certainement.
Le téléphone de la pièce sonne, Meunier décroche après un certain temps, personne ne parle et un cri énorme arrache les oreilles de Meunier et Etienne.
Nous n’avons plus rien à faire ici, nous en avons bien assez vu.
L’autopsie est terminée, nous partons.
Jeudi 03 décembre 2022
La nuit n’a pas été bonne (en fait, pour aucun d’entre nous j’ai appris ensuite).
La maison de Leiter
Ce matin, nous nous étions donné rendez-vous à la maison de Leiter, Professeur Berthier nous ayant confié la clé. Un courrier qu’il n’a pus ouvrir vient d’un asile, autorisant Leiter à rendre visite à Cécile Veneur étant son tuteur.
Nous ne découvrons pas grand chose : un livre de compte nous confirmant des entrées d’argent venant d’Abner Meshar, une lettre de Meshar partiellement consumée dans la cheminée promettant une somme importante contre la livraison de quelque chose.
Dans la chambre de Leiter, une latte du parquet est retirée, une boite en fer blanc est posée à côté et semble avoir été vidée. Nous avons été précédés ? Nous ne constatons pas de traces d’effractions (personne n’est de la police, non plus).
Le téléphone sonne.
Il y a du bruit en haut, nous n’avions rien entendu. Téméraires ou fous, Etienne entraîne Maurice à l’étage
Ils sont redescendus blêmes, choqués… Ils ont tous deux senti une présence et un souffle dans le cou. Tous les deux ont un dépôt noir sur l’épaule qu’il n’avait pas avant de visiter l’étage. Cette trace ressemble à cette matière sombre que l’on a observée lors de l’autopsie.
En sortant de la maison, deux hommes sortent d’une automobile et nous approchent, les Corse, sans doute représentants les créanciers de Leiter. J’ai l’impression que le sang froid et le verbe provocateur d’Ernestine les a tenus à distance. Pas très convaincus sans doute, nous nous apercevons qu’ils nous suivent. Heureusement, Ernestine les sème.
L'asile
A l’asile, on nous laisse rentrer grâce à la lettre et à la recommandation du Professeur Berthier, représenté par Etienne. Nous sommes conduits auprès de Cécile. Nous apprenons qu’elle a été admise le 17 novembre 1925. Elle tient des propos répétitifs et peu cohérents : “l’ombre a emporté le papier, le sorcier est sorti des papiers”. Le sorcier s'appellerait Urbain Grandier (évêque de Loudun au moment de l’Affaire). Elle semble savoir que Leiter est mort alors que personne ne l’a prévenu selon le personnel de l’Asile. Pour elle, Emilie Lacour aurait volé les “papiers” et contrôlerait le ou les sorciers. Est-ce que Mlle Lacour est en danger ou est-elle le danger ? Ensuite, Cécile Veneur nous apprend également qu’Antoine Parpaillon est venu chercher des papiers chez elles : avec son accord ou contre son gré, ceci est également confus, est-ce un danger ou bien est-il aussi en danger ?
Elle regarde fixement Maurice et Etienne : “vous avez vu l’ombre, vous.”
Les propos sont de plus en plus confus, elle cherche à s’échapper, à venir avec nous peut-être.
Nous quittons l’asile/
L’automobile d’Ernestine a été visitée : le fusil a disparu ainsi que l’appareil de radio et de l’argent qu’elle avait dans la malle. Le moteur ne peut pas démarrer. Avec Étienne, nous détectons la panne et procédons à la réparation.
MJ : ϖR aka Demi-périmètre
PJ : Ernestine Schneider (Céline), Maurice/Moïse (Ame), Etienne Frans (Okinawak), Tch'enkeou Li (LoSVOSR)
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Journal de Tch’enkeou, étudiant à l’Université de Poitiers (mouvement Travail Études).
Suite de la journée du mercredi 02 décembre 1925, Poitiers
Étienne réussit finalement à convaincre Meunier. Dr Vasseur accompagne Meunier au bureau du Professeur Berthier pour obtenir l’autorisation de réaliser au plus tôt cette autopsie.
Antoine Parpaillon
Pendant ce temps, je tente d’aller à la rencontre d’Antoine Parpaillon à la sortie de la salle d’examen. Il est froid, hautain mais je suis assez surpris qu’il me parle autant. Il ne semble pas vraiment surpris de la mort de Leiter et relie cette mort à son étude des manuscrits. Il nous parle de Sœur Jeanne Belcier, impliquée dans cette affaire de diableries de Loudun au 17ème siècle. Pour lui la sorcellerie des manuscrits est à l’origine de la mort du Professeur. C’est contradictoire mais il semble intéressé que je le tienne informé de nos recherches.
La bibliothèque
Ensuite avec Maurice, nous allons à la bibliothèque mais nous avons peu de temps avant sa fermeture, je me sens perdu à ne pas trop savoir quoi chercher, pour arranger le tout Maurice se montre bien maladroit et se fait remarquer en faisant tomber des livres. Nous reviendrons demain poursuivre nos recherches, un des bibliothécaires pourrait nous aider.
L'autopsie
Avec un mélange d’impatience et de répugnance, nous rejoignons les autres pour l’autopsie. Quelle horreur de devoir revoir ce corps ! Toujours la même expression, ce n’était pas mon imagination. Curieusement, l’enveloppe corporelle est relativement intacte alors que l’intérieur du corps se présente comme fondu, je n’ai pas la force de décrire ce que j’ai vu. Étienne se lance dans des recherches d’explications scientifiques sur les causes qui engendreraient cet état : de la radioactivité ?
Durant l’autopsie, quelque chose de sombre s’échappe du corps : une fumerolle, des particules, je ne sais pas comment décrire… et soudain la lumière s’éteint. En rallumant, nous avons l’impression que le corps n’est plus dans la même position. L’un de nous l’a bousculé en tâtonnant pour trouver l’interrupteur ? Certainement.
Le téléphone de la pièce sonne, Meunier décroche après un certain temps, personne ne parle et un cri énorme arrache les oreilles de Meunier et Etienne.
Nous n’avons plus rien à faire ici, nous en avons bien assez vu.
L’autopsie est terminée, nous partons.
Jeudi 03 décembre 2022
La nuit n’a pas été bonne (en fait, pour aucun d’entre nous j’ai appris ensuite).
La maison de Leiter
Ce matin, nous nous étions donné rendez-vous à la maison de Leiter, Professeur Berthier nous ayant confié la clé. Un courrier qu’il n’a pus ouvrir vient d’un asile, autorisant Leiter à rendre visite à Cécile Veneur étant son tuteur.
Nous ne découvrons pas grand chose : un livre de compte nous confirmant des entrées d’argent venant d’Abner Meshar, une lettre de Meshar partiellement consumée dans la cheminée promettant une somme importante contre la livraison de quelque chose.
Dans la chambre de Leiter, une latte du parquet est retirée, une boite en fer blanc est posée à côté et semble avoir été vidée. Nous avons été précédés ? Nous ne constatons pas de traces d’effractions (personne n’est de la police, non plus).
Le téléphone sonne.
Il y a du bruit en haut, nous n’avions rien entendu. Téméraires ou fous, Etienne entraîne Maurice à l’étage
Ils sont redescendus blêmes, choqués… Ils ont tous deux senti une présence et un souffle dans le cou. Tous les deux ont un dépôt noir sur l’épaule qu’il n’avait pas avant de visiter l’étage. Cette trace ressemble à cette matière sombre que l’on a observée lors de l’autopsie.
En sortant de la maison, deux hommes sortent d’une automobile et nous approchent, les Corse, sans doute représentants les créanciers de Leiter. J’ai l’impression que le sang froid et le verbe provocateur d’Ernestine les a tenus à distance. Pas très convaincus sans doute, nous nous apercevons qu’ils nous suivent. Heureusement, Ernestine les sème.
L'asile
A l’asile, on nous laisse rentrer grâce à la lettre et à la recommandation du Professeur Berthier, représenté par Etienne. Nous sommes conduits auprès de Cécile. Nous apprenons qu’elle a été admise le 17 novembre 1925. Elle tient des propos répétitifs et peu cohérents : “l’ombre a emporté le papier, le sorcier est sorti des papiers”. Le sorcier s'appellerait Urbain Grandier (évêque de Loudun au moment de l’Affaire). Elle semble savoir que Leiter est mort alors que personne ne l’a prévenu selon le personnel de l’Asile. Pour elle, Emilie Lacour aurait volé les “papiers” et contrôlerait le ou les sorciers. Est-ce que Mlle Lacour est en danger ou est-elle le danger ? Ensuite, Cécile Veneur nous apprend également qu’Antoine Parpaillon est venu chercher des papiers chez elles : avec son accord ou contre son gré, ceci est également confus, est-ce un danger ou bien est-il aussi en danger ?
Elle regarde fixement Maurice et Etienne : “vous avez vu l’ombre, vous.”
Les propos sont de plus en plus confus, elle cherche à s’échapper, à venir avec nous peut-être.
Nous quittons l’asile/
L’automobile d’Ernestine a été visitée : le fusil a disparu ainsi que l’appareil de radio et de l’argent qu’elle avait dans la malle. Le moteur ne peut pas démarrer. Avec Étienne, nous détectons la panne et procédons à la réparation.
Re: Appel de Cthulhu v7 - lettres de sang
Compte-rendu séance n°3, mardi 15 novembre, à travers les yeux de Tch'enkeou Li.
MJ : ϖR aka Demi-périmètre
PJ : Ernestine Schneider (Gianni), Maurice/Moïse (Ame), Etienne Frans (Okinawak), Tch'enkeou Li (LoSVOSR)
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Journal de Tch’enkeou, étudiant à l’Université de Poitiers (mouvement Travail Études).
05 février 1926
Il m’a fallu du temps pour avoir le courage de reprendre ce carnet même je pense qu'il est nécessaire de laisser une trace de ce qui s'est passé.
Je ne pensais pas me retrouver ainsi mêlé à ce qui est devenu l’Affaire de Poitiers. Beaucoup de décès ont été relaté en décembre 1925 et même à l’étude de notaires nantaise en charge de l’héritage Belcier/Jeannot. Parmi les personnes croisées au cours de nos recherches : Cécile Veneur et Emilie Lacour sont décédées. Des choses étranges se sont passées également en salle des archives de l’Université ou près du manoir des Jeannot, systématiquement associées à la vision d’une ombre noire. Ces visions sont analysées comme des hallucinations collectives par les commentateurs les plus rationnels. Je pense plutôt que ceci est lié de près ou de loin à la manipulation du manuscrit depuis qu'il a été retrouvé chez Belcier.
Jeudi 3 décembre 1925
Après avoir quitté l’asile, nous sommes allés visiter l’appartement de Cécile Veneur espérant trouver le manuscrit.
Durant notre fouille, Maurice et Etienne nous ont décrit une ombre noire qui les a touchés. Cette ombre, ces bruits ou coupures d’électricité sont de plus en plus fréquents dans les lieux liés à nos recherches. Cette fois, Maurice a été très gravement blessé au bras et nous avons dû nous échapper par la fenêtre depuis le deuxième étage, nous étions en grand danger.
Nous avons rencontré ce même jour, l’antiquaire Abner Meshar. Un homme étrange bien qui semblait très bien connaître les dangers autour des manuscrits. Il a tenu les mêmes propos qu’Antoine Parpaillon hier quant aux écrits qui pouvaient ensorceler la personne qui les lit.
A la bibliothèque avec Maurice, j’ai trouvé un livre décrivant que certaines encres et certains motifs géométriques pouvaient engendrer un type d’ensorcellement simplement à la lecture ou au contact... Il y avait même des secrets de composition que j'ai recopié mais je ne m’aventurerai pas à les tester. J'ai tenté de soutirer des pages de ce livre à la bibliothèque, quelle idée ! je ne me reconnais plus.
Antoine Parpaillon
Ernestine et Etienne ont trouvé à l'évêché des archives montrant que la famille Parpaillon était apparentée à Urbain Grandier. Nous devions donc nous rendre chez Parpaillon. A peine arrivés dans la rue, un cri horrible retentit, accompagné (précédé ou suivi, je ne sais pas dire) par des coupures de la lumière d’une pièce de l’immeuble dans les étages. Je ne sais pas ce qui m’a pris mais j’ai grimpé la façade de l’immeuble jusqu’à cette fenêtre pendant que les autres empruntaient l’escalier. Nous avons découvert Antoine Parpaillon gisant au sol, une expression sur son visage si terrifiante, peut-être même pire que celle du cadavre du Professeur Leiter (autant que ce soit possible).
Un manuscrit est découvert à ses côtés. Nous voyons tous une sorte d’ombre, comme une fumerolle qui quitte la pièce en traversant le mur comme s’il s’agissait d’un corps poreux. Tout l’immeuble est en alerte et nous risquons d’être embarrassés par la police qui allait bientôt arriver alors nous fuyons, certains qu’il serait impossible d’expliquer nos recherches de façon rationnelle.
Même Etienne - qui cherche systématiquement des explications rationnelles et assure avec tant d'aplomb que c'est un complot germanique - est impressionné par les évènements que nous venons de subir ces derniers jours.
Remise du manuscrit de Loudun
Le manuscrit collecté auprès du corps de Parpaillon avec d’infimes précautions de notre part a été remis au Doyen. Malgré notre forte insistance et nos arguments, il a refusé de le détruire et l’a placé dans un coffre des archives. Je reste persuadé que nous aurions dû le détruire avant de le rapporter. Mais en même temps nous avions besoin de prouver au Professeur Berthier que nous avions bien mis la main sur le manuscrit original.
MJ : ϖR aka Demi-périmètre
PJ : Ernestine Schneider (Gianni), Maurice/Moïse (Ame), Etienne Frans (Okinawak), Tch'enkeou Li (LoSVOSR)
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Journal de Tch’enkeou, étudiant à l’Université de Poitiers (mouvement Travail Études).
05 février 1926
Il m’a fallu du temps pour avoir le courage de reprendre ce carnet même je pense qu'il est nécessaire de laisser une trace de ce qui s'est passé.
Je ne pensais pas me retrouver ainsi mêlé à ce qui est devenu l’Affaire de Poitiers. Beaucoup de décès ont été relaté en décembre 1925 et même à l’étude de notaires nantaise en charge de l’héritage Belcier/Jeannot. Parmi les personnes croisées au cours de nos recherches : Cécile Veneur et Emilie Lacour sont décédées. Des choses étranges se sont passées également en salle des archives de l’Université ou près du manoir des Jeannot, systématiquement associées à la vision d’une ombre noire. Ces visions sont analysées comme des hallucinations collectives par les commentateurs les plus rationnels. Je pense plutôt que ceci est lié de près ou de loin à la manipulation du manuscrit depuis qu'il a été retrouvé chez Belcier.
Jeudi 3 décembre 1925
Après avoir quitté l’asile, nous sommes allés visiter l’appartement de Cécile Veneur espérant trouver le manuscrit.
Durant notre fouille, Maurice et Etienne nous ont décrit une ombre noire qui les a touchés. Cette ombre, ces bruits ou coupures d’électricité sont de plus en plus fréquents dans les lieux liés à nos recherches. Cette fois, Maurice a été très gravement blessé au bras et nous avons dû nous échapper par la fenêtre depuis le deuxième étage, nous étions en grand danger.
Nous avons rencontré ce même jour, l’antiquaire Abner Meshar. Un homme étrange bien qui semblait très bien connaître les dangers autour des manuscrits. Il a tenu les mêmes propos qu’Antoine Parpaillon hier quant aux écrits qui pouvaient ensorceler la personne qui les lit.
A la bibliothèque avec Maurice, j’ai trouvé un livre décrivant que certaines encres et certains motifs géométriques pouvaient engendrer un type d’ensorcellement simplement à la lecture ou au contact... Il y avait même des secrets de composition que j'ai recopié mais je ne m’aventurerai pas à les tester. J'ai tenté de soutirer des pages de ce livre à la bibliothèque, quelle idée ! je ne me reconnais plus.
Antoine Parpaillon
Ernestine et Etienne ont trouvé à l'évêché des archives montrant que la famille Parpaillon était apparentée à Urbain Grandier. Nous devions donc nous rendre chez Parpaillon. A peine arrivés dans la rue, un cri horrible retentit, accompagné (précédé ou suivi, je ne sais pas dire) par des coupures de la lumière d’une pièce de l’immeuble dans les étages. Je ne sais pas ce qui m’a pris mais j’ai grimpé la façade de l’immeuble jusqu’à cette fenêtre pendant que les autres empruntaient l’escalier. Nous avons découvert Antoine Parpaillon gisant au sol, une expression sur son visage si terrifiante, peut-être même pire que celle du cadavre du Professeur Leiter (autant que ce soit possible).
Un manuscrit est découvert à ses côtés. Nous voyons tous une sorte d’ombre, comme une fumerolle qui quitte la pièce en traversant le mur comme s’il s’agissait d’un corps poreux. Tout l’immeuble est en alerte et nous risquons d’être embarrassés par la police qui allait bientôt arriver alors nous fuyons, certains qu’il serait impossible d’expliquer nos recherches de façon rationnelle.
Même Etienne - qui cherche systématiquement des explications rationnelles et assure avec tant d'aplomb que c'est un complot germanique - est impressionné par les évènements que nous venons de subir ces derniers jours.
Remise du manuscrit de Loudun
Le manuscrit collecté auprès du corps de Parpaillon avec d’infimes précautions de notre part a été remis au Doyen. Malgré notre forte insistance et nos arguments, il a refusé de le détruire et l’a placé dans un coffre des archives. Je reste persuadé que nous aurions dû le détruire avant de le rapporter. Mais en même temps nous avions besoin de prouver au Professeur Berthier que nous avions bien mis la main sur le manuscrit original.