[Général] Présentation des personnages

[Lazarock]

Au sein du hall de la guilde, une petite dame d'un certain âge, la vue faible et les membres tremblants, se tient derrière le comptoir, silencieuse.
Elle a le nez plongé dans un ouvrage épais, ressemblant à première vue à un registre fourni. Relevant la tête au moment où vous passez la porte, elle regarde soudainement dans votre direction, et vous fait un petit signe, fébrile.

"Vous, oui vous là... Approchez, approchez ! Vous venez pour vous enregistrer ? Comment je le sais ? Oh mais vous savez, ça se devine rien qu'au bruit que fait votre équipement." dit-elle, amusée.

Elle prit un autre registre posé sur son comptoir, tourna quelques pages, prit une plume et leva la tête en votre direction avant de reprendre :
"Alors, commençons par le commencement, dites moi donc qui vous êtes, et ce qui vous amène ici ...
Et n'oubliez pas, ce registre représente votre vie en tant qu'aventurier. Si vous veniez à disparaître, il servira de mémoires en votre honneur, archivé parmi les récits d'aventures de prestigieux aventuriers, alors n'hésitez pas à être prolixe" ajoute-t-elle, l'air malicieux.

[Demi-périmètre]

Soazig Le Kermarec’h  Soazig Le Kermarec’h n’est pas tout à fait la personne à laquelle il serait raisonnable de prêter son portefeuille pour aller faire une course. Cependant, comme beaucoup de monde, elle a des principes, notamment celui-ci : ne pas escroquer deux fois la même personne. Et comme beaucoup de monde, elle a des convictions philosophiques, notamment celle-ci : on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve (et son corolaire : on n’est jamais toujours la même personne…).
 Plutôt chétive pour une hadozée, elle n’a pas embrassé de carrière dans la marine, contrairement à la plupart des membres de son peuple. Très habile, en revanche, elle a vite compris que ses doigts agiles pouvaient être utilisés pour autre chose que la couture, notamment pour des activités bien plus rentables, comme la serrurerie. Elle a vite appris à grimper comme un singe, ce qui lui permet d’autant plus de se faire passer pour tel, de loin, si besoin est ; la finalité profonde étant la possibilité de visiter certains lieux autrement inaccessibles. Et si on ajoutait à ça un document officiel identifiant le porteur comme quelqu’un d’habilité à se trouver là pour les raisons d’une enquête… cela permettait de calmer les ardeurs de certains et se mettre à l’abri le temps que la supercherie soit éventée.
 Un jour qu’elle s’était cachée dans une grotte à flanc de falaise, elle remarqua qu’il y avait des traces montrant que l’endroit avait un jour été habité. Tout était brisé, poussiéreux et délabré, sauf un bocal même pas piégé et contenant un cristal des plus élégants. Sa première idée fut de se dire qu’il y avait surement une raison qu’il fût laissé ainsi ici, sans surveillance ; sa deuxième fut qu’on ne vivait qu’une seule fois (quelle ironie vu la suite !) et qu’il fallait en profiter pour vibrer à fond ! Elle s’empara donc du bocal et repartit sur les routes peu après. Alors qu’elle avait laissé le cristal à l’air libre, sur une chaise de sa chambre d’auberge, elle le vit se mettre à bouger, luire et finalement s’entourer d’une coque cristalline de plus en plus grosse, jusqu’à ce qu’il prenne l’apparence d’une espèce de golem de glace, comme on en voyait dans certains livres !
 Gaspard le Kesshine était revenu à la vie, sous les yeux ébahis d’une Soazig qui se demandait quoi faire, jusqu’à ce que la créature bredouille quelques mots incompréhensibles, mais se révèle être une créature douée de conscience, que Soazig avait libérée de sa prison, sans qu’elle ne sût réellement pourquoi on l’y avait mise. Apparemment, Gaspard lui-même semblait ignorer la raison profonde de la chose.

 Quelques mois plus tard, après avoir fait quelques coups, que ce soit seule ou en compagnie de Gaspard, elle comprit qu’il n’était plus vraiment raisonnable de rester dans la région et décida de s’embarquer sur un navire à destination d’Orbryl. Afin d’éviter de payer la traversée, elle s’était dégoté un sceau contrefait et avait réalisé un faux document officiel lui permettant de se rendre là-bas avec un camarade, ce qu’elle proposa à Gaspard. En refaisant plus tard ses comptes, elle s’aperçut qu’il aurait été à peine plus cher de payer la traversée en espèces sonnantes et trébuchantes. Mais c’était une question de principes.

 Soazig est assez pratiquante : dans sa branche, il ne faut jamais négliger de donner un petit coup de pouce divin à la chance. Elle prie principalement Fharlanghn, dieu des routes, des chemins, des voyages et des claquettes-chaussettes (mais n’est pas pieuse au point de se livrer à cette abomination), mais Yondalla (pistage), Tyché (chance), Mask (voleurs) et Nadirech (tricherie) ont aussi ses prières de temps à autres, bien évidemment (polythéisme oblige). Étant, de plus, gauchère, elle garde autour du poignet gauche un petit bracelet avec le symbole de Dénéïr.
 Au cours de ses pérégrinations, elle a eu l’occasion de croiser la route de Jasmina Álvaro Sánchez, prêtresse de Dénéïr, et l’a aidée, pour son sacerdoce, à atteindre certains endroits qui lui seraient normalement restés inaccessibles…


 Au pelage brun, de petite taille pour son peuple (1,67 m pour 70 kg), elle est habituellement vêtue d’habits d’érudit avec un bonnet d’étudiant ; elle passe souvent par-dessus un long manteau de couleur vive avec une grande capuche. La doublure est réversible pour que paraisse plus sombre le manteau, de manière à perdre d’éventuels poursuivants…

[Tomar]

Liminian du Sentier
Liminian a du mal à ne pas attirer l'attention sur lui.
Parfois c'est bien, quand il donne un spectacle, joue du luth.
Parfois moins. Ca ce serait mieux d'être plus discret et de se faire oublier, eh oui. 
Surtout si on a envie de faire sa vie tranquillou.
Faudrait pouvoir.




Pourtant, il n'est pas très grand, Liminian. Pas très costaud non plus, pas du tout ! Et il ne fait vraiment rien pour arranger ça - c'est pas lui qui va soulever de la fonte... Mais ces boucles d'un blond très pale, cette peau claire sans tâche aucune, ces yeux entièrement argentés... Pas facile quand il était gamin, avec tous ses frères, soeurs, cousins, tous très bruns et beaucoup plus costauds et trapus... Et surtout nettement plus dynamiques et moins paresseux. Mais pas forcément plus résistant.
Il a coupé les boucles, laissé pousser comme il a pu une barbiche... mais ses traits restent trop réguliers.
Et puis il est un peu "ailleurs", souvent dans la lune, parfois il s'isole, aussi avec un drôle d'air, presque effrayé. Comme s'il avait entendu quelque chose et qu'on lui parlait. D'autres fois un peu impulsif, voir irréfléchi.
Mais quand il vous parle et vous regarde, y a quelque chose qui se passe. On a envie de lui faire confiance. 
Et on a raison, il a le cœur sur la main, aide et conseille qui en a besoin. Ouai... enfin ça, c'était AVANT. Ou peut être pas du tout d'ailleurs, peut être juste de la foutaise. Parce que  le cœur sur la main, ca va bien un moment mais à force d'en ramasser plein la gueule... Et surtout avec l'autre abruti d'archonte qui braille dans ma tête, le liens du sang, la vocation et patati et patata AAHHHHH  CA SUFFIIIITTT! Il a bien fallu le faire TAIRE UNE BONNE FOIS POUR TOUTE. Les électrochocs ont servi à quelque chose, même si je ne me rappelle plus de tout ce que m'ont fait ces prêtres...  Ces prêtres ? Quels prêtres ? Je ne sais plus s'ils étaient prêtres ces drôle de... Quoi déjà ? Et puis maintenant, plus de voix angélique dans ma tête mais j'en ai d'autres qui me parlent des "vestiges", ça s'appelle.  Au moins eux je contrôle - un peu -leur venue. Et puis c'est utile. En plus des sorts qui me viennent. De plus en plus. J'ai rencontré une petit troupe d'aventurier. On se balade, on va  vers le Nord là.