Résumés des parties.

Modérateurs : Nodletradi, Le CA

Répondre
Avatar du membre
Nodletradi
Messages : 1463
Enregistré le : ven. 5 mai 2017 02:42
Localisation : Saint-ouen
Contact :

Résumés des parties.

Message par Nodletradi »

Partie du 19/09/2017( Tommy, Matthieu, Sestianno, Andrew, Daeris )
Il était une fois, cinq personnes insignifiantes aux backgrounds divers et variés, qui souhaitèrent un beau matin partir en quête d’aventure, de richesse et de gloire. Nos héros se rencontrèrent sur un bateau en direction de Nuln et décidèrent de faire équipe ensemble, ce qui d’après mes observations fut une idée judicieuse. Oui… ils allaient en chier.  Regardons de plus près la composition de ce groupe hétéroclite.
En premier lieu, j’aperçois une jeune hobbit, qui semble tout droit avoir quitter le sein de sa mère. Petite et agile, elle n’est pas du tout taillée pour le combat au corps à corps. Ses talents cachés ? (même très cachés) sont, si on la croit sur parole, l’agilité, la ruse, la discrétion et une langue habile pour manipuler les esprits faibles. Enfin il s’agit bien entendu de théorie, car nous n’avons pas eu l’occasion de la voir en action jusqu’à présent. Son apparence Jeune, de beauté moyenne, des yeux marron, des cheveux blonds coiffés en queue de cheval, une chemise de cuir sombre sur des vêtements de mauvaise qualité ainsi qu’une paire de bottes qui a vu des jours meilleurs… Bref, il y a du boulot avant que Romie (c’est son nom) puisse prétendre au titre d’aventurière digne de ce nom. Anciennement guide racoleuse pour des touristes naïfs dans sa ville natale, elle décida un jour d’aller voir ailleurs, dans l’espoir de gravir les échelons. On lui souhaite bien du courage. Puis vient un jeune homme, Rother Faden de son nom. Il porte une toge et des sandales….. Une vraie apparence de vainqueur en tout cas ! Il n’a pas dû lire le très célèbre Guide de l’aventure pour les nuls  celui-là. Tout comme la hobbit, ce n’est surement pas un homme de combat rapproché. Ses talents de prédilections La connaissance et la réflexion ! Apprenti d’un apothicaire dans sa ville d’origine, il connait quelque peu la confection de mixtures douteuses, l’anatomie et les chiffres et sera à priori capable de rafistoler ses compagnons d’aventure, viendraient-ils à malencontreusement s’égratigner. Mis à part ça, je recommande fortement, en ma qualité de narrateur omniscient, qu’il s’accoutre plus en adéquation avec sa nouvelle vocation ! Diantre ! Un peu d’instinct de survie tout de même ! Ensuite, nous arrivons à notre troisième individu, humain lui aussi. Il semblerait que ce soit l’adulte de cette fine équipe, du haut de ses 38ans ! Je vous laisse imaginer le niveau de maturité général ! Contrairement à ses deux partenaires précédemment cités, monsieur possède déjà une apparence et un attirail qui conviennent mieux à l’aventure. Vêtement de cuir, bottes de cuir, sac à dos rempli de choses utiles (quoi…c’est utile les couvertures !), le tout agrémenté d’un arc et de quelques flèches, dont on espère qu’il sait se servir. Hans Himmelbruck qu’il s’appelle, est trappeur. Il aime vivre en forêt, il respire la forêt, parle la forêt, comprend la forêt… bref un homme des bois, qui piste, parlent aux animaux, soignent les animaux, désarme des pièges…. J’espère juste qu’il saura se débrouiller hors de la forêt aussi sinon nos amis auront du souci à se faire. Avec un peu de chance, il pourra déjà protéger les fesses des deux incapables cités auparavant et ce ne sera pas si mal. Afin d’éviter au mieux la discrimination, les dés célestes ont décidé d’accorder un droit de présence aux minorités raciales, notre quatrième candidat à l’aventure étant un nain. Fort jeune lui aussi (il va falloir se faire une raison, cette équipe est constitué de jeunes adultes à peine plus vieux que des adolescents…), Karagrim Holkren fut un temps écuyer auprès d’un seigneur dans sa ville d’origine, avant de se décider à découvrir de nouveaux horizons. Voilà au moins quelqu’un qui sait se battre au corps à corps ! Armure de maille, épée, bouclier…Karagrim sait même monter à poney ! En voilà un guerrier, un chevalier, que dis-je un tank…. Ceci dit d’après mes sources d’une grande fiabilité, il a toujours été plus doué pour prendre des baffes que pour en mettre, mais l’espoir fait vivre ! On prie de tout cœur qu’il saura défendre ses camarades et se battre ardemment ! Nous terminons le tour de notre équipe par Ruppert, jeune homme de son rang, même si c’est un rang médiocre, puisque monsieur était domestique avant de monter à bord de ce bateau. Fini le confort, modeste certes, mais confort quand même, et place à la dure vie des routes, des combats, des nuits dans les auberges miteuses…et des cicatrices. Un beau jour, Q, dans sa vie monotone de servant, se mis à rêver d’aventure, de gloire, de richesses, de belles femmes…il prit alors ses clic et ses clac et claqua la porte de la demeure avec rien de plus qu’un baluchon plein de ses maigres possessions. Le début de la fin quoi. Si l’on en croit ses dires, Ruppert serait aussi un combattant, un dur, un vrai.  Contrairement au nain, il n’a pas du tout l’apparence qui va avec la description de sa fiche de poste. Elle est où l’armure ? Et l’épée ? Et les muscles ? Ça donne confiance pour la suite, j’aurais été membre de l’équipe, je me serais méfiée. Nous voici donc avec 5 futurs héros en herbe. Moi je dis ça, je ne dis rien… mais ils vont galérer ! A peine arrivés à Nuln en pleine nuit, ils se sont fait jeter hors du bateau. D’humeur joyeuse et optimiste (dixit : ils ont faim, sont fatigués, ont froid….), ils se mirent alors en quête d’une auberge confortable et chaleureuse ou passer la nuit et se sustenter. Manque de pot, toutes les auberges de la zone étaient bondées. J’ai ouïe dire qu’il y avait un événement important en ville à l’heure actuelle, ce qui a attiré tout un tas de touristes…Enfin bref, ce n’est pas le sujet du récit. Continuons… C’était sans compter sur leur chance ! Un individu pas du tout douteux leur a proposé de les guider vers un endroit où dormir et manger en échange d’un modeste paiement, à travers une ruelle sombre. Ni une ni deux, notre équipe décida de le suivre malgré tout. Ô surprise ! C’était en réalité un vil piège ! Encerclés par quatre voyous armés, nos amis furent confrontés au choix classique : la bourse ou la vie ! N’écoutant que leur courage, nos héros foncèrent dans le tas, armes à la main. Je ne sais pas encore par quel miracle ils réussirent mais ils éliminèrent la menace sans aucune perte ! Je me dois de souligner la participation du mec en toge, car il a à lui tout seul porter un coup décisif à l’un des quatre brigands… qui l’eut cru ? Certainement pas moi ! Après avoir récupérer le modeste butin qu’ils trouvèrent sur eux (enfin c’est surtout Romie qui leur a fait les poches… on sent l’habitude), nos héros continuèrent leur routes et finirent par tomber sur une auberge miteuse ouverte. Leur cuisant échec en négociation leur valut une chambre misérable à un prix exorbitant (merci Romie pour ta participation !). Enfin posés, les amis décidèrent de faire un tour de garde, méfiants après l’altercation précédente. Au milieu de la nuit, le nain, alors de garde, remarqua quelqu’un qui les espionnait par la fenêtre. Ni une ni deux, il hurla pour réveiller ses compères. Une course poursuite s’engagea sur les toits entre l’individu inconnu et certain de nos héros. En effet, trop occupée par son rêve de ragout aux champignons (on voit où sont les priorités de certaines), Romie resta assoupie. Pour résumer l’entrevu car les détails importent peu, mais l’intrus fut rattrapé et ramené ligoté dans la chambre, l’érudit écopa d’une entorse à la cheville pour cause de chute du toit, et le nain se blessa la main en essayant de réveiller la hobbit (non… vous ne voulez pas savoir le détail de celle-là). Après un interrogatoire musclé rempli de baffes perdues entre membre d’une même équipe (celle-ci aussi doit passer sous silence….) Romie parvint à obtenir une maigre information : l’individu faisait partie d’un gang et souhaitait juste les détrousser. Hormis quelques pièces et ce qui semblait être un mot de passe griffonné sur un bout de papier, l’intrus n’apporta rien d’intéressant. Il fut décidé par la suite (pas du tout à l’unanimité) de livrer le visiteur nocturne à la garde de la ville au matin. Ce qui fut fait. La garde confirma que l’intrus appartenait au gang des Valentina, et remercia notre équipe d’une petite bourse de pièces d’or. Plus tard dans la  matinée, la fine équipe se rendit sur la place principale à la recherche d’une quête ! (parce que ce sont des aventuriers après tout !). Ils finirent par tomber sur une annonce intéressante et tout à fait dans leurs moyens : « Recherche spécialiste. Une nuit de travail, en tout légalité, quelque risque, bien payé. Expérience militaire souhaité. Plaisantins s'abstenir. - Conseiller Oldenhaller, Résidence Oldenhaller Oldenhallerstrasse» Ils se rendirent alors à la demeure du commanditaire…. Arrivé dans une majestueuse demeure nos héros( pèquenaud ) sont reçu dans le bureaux du conseiller qui on ne sait par quelle miracle tombe sous le charme de Romie L'halfeling. Il leur explique qu'ils doivent impérativement retrouver une pierre de nurgle qui serait arrivé en ville  et ceux de la manière la plus discrète possible. Il offre 150 co par aventurier. La pierre serait au mains d'un des gangs de contrebandiers de la ville Les Schatzenheimers. Il réside dans l'asile un réseaux d'anciens souterrains qui débouche sur le fleuve reik ou réside les trois gangs de la ville. Il leur donne le mots de passe et les dépose devant l 'entré en début de soirée. Les voici au pieds de la porte de leur première véritable missions d'aventuriers.
« Tout le monde en est capable. »
~ Sacha Guitry à propos de la vidéo qu'il vient de voir sur Youtube.~
Avatar du membre
Nodletradi
Messages : 1463
Enregistré le : ven. 5 mai 2017 02:42
Localisation : Saint-ouen
Contact :

Re: Résumés des parties.

Message par Nodletradi »

Partie du 21/11/2017
Certes ! J’ai bu… Je ne sais par où commencer… Tout s’est précipité… mon départ… les rencontres heureuses, haineuses, belliqueuses….

Pourquoi avoir quitté les eaux calmes d’une vie toute tracée, pour le tumulte des torrents et une vie d’exalté ? Profondément humaniste, mes certitudes se sont brisées sur un monde en proie à la corruption et à la déchéance. J’ai beau me débattre dans ce maelström le courant est trop fort… trop froid… Je subis en serrant les dents, essayant de sortir la tête de l’eau, sans savoir ou cela me conduira… Nous conduira…

Non, je ne sais pas…

Ce que je sais ?
C’est qu’il m’aura fallu quelques jours d’aventure, pour vivre plusieurs vies, récolter quelques balafres et rebattre les cartes de mes idées préconçues. L’aventure vous rentre dans les chairs et elle ne passe pas par quatre chemins, la leçon est cruelle, vous étrille de part en part et vous vrille la cervelle. J’ai l’impression de jouer ma vie à chaque instant… Et c’est en jouant que je me sens vivant !

Ce que je sais ?
Je ne suis pas seul… Je ne serai plus jamais seul ! Sans eux, je ne serais rien. Mes indomptables rodeurs, mes frères de misère, mes compagnons… Rhapsodes de la chicane et de l’embrouille insane... Permettez que je vous les présente :

Romie pétillante halfling, toujours fourrée dans les cuisines en quête de nouvelles recettes, quand elle ne passe pas le reste du temps à compter ses couronnes et à les disséminer dans d’improbables replis. Aussi petite que grande est sa faconde. Capable d’un regard larmoyant de retourner le cœur des brutes les plus sanguinaires.

Karagrim l’étêteur stoïque qui s’applique à faire sauter les têtes comme des bondes sous pression. Sa barbe rougie du sang ennemi peine à étouffer les palpitations de son cœur de pierre qui, je vous le confie, en pince depuis peu pour un chien fougueux : croc blanc… Le jour où il perdra son clébard, je ne sais s’il s’en remettra. D’ailleurs qui a jamais vu pleurer un nain ?

Gabriel avec ses tenues improbables, sa chevelure resplendissante et sa flûte enchantée qui nous électrise dans le fracas des armes. Un elfe incroyablement sensible et foncièrement bon qui traverse l’horreur de ce monde avec une grâce déconcertante. Même s’il se cherche un peu (enfin beaucoup), je suis persuadé que sa présence suffit à rendre le monde meilleur. Même Karagrim change imperceptiblement à son contact…

Et puis il y a eu Hans, qui sans explication a préféré quitter l’aventure et suivre d’autres courants…

Ce que je sais ?
C’est que ma vie risque d’être courte… Trop courte pour revoir ceux qui me sont chers… Trop courte pour défendre mes choix et mes idéaux. Trop courte pour faire face à mon père, en homme accompli…
Aussi, j’ai décidé de retracer notre périple au travers d’un carnet de route. Et si demain Morr me rappelle à lui, que ces quelques feuillets soient remis à mon père le Docteur Lutgard Faden demeurant à Schnittbrucken ou en quelques geôles du comté.

Ce soir en soulageant ma vessie, je sais que demain j’aurai encore une haleine de chien et le crâne comme une enclume battu par le marteau de Sigmar. Qu’importe... Pour une fois depuis notre départ, j’ai l’esprit léger et je me sens à ma place. Je me sais capable de mettre un peu d’ordre dans mes idées et d’aligner les étoiles pour y voir clair. J’ai le sentiment que la chance nous sourit enfin et que ce soir, en retrouvant cette fripouille de Josef, batelier qui plus est, nous allons enfin sortir la tête de l’eau… et pourquoi pas dominer les courants.

Daignez père, lire ses lignes… lignes de vie comme un fil rouge entre vous et moi, pour qui sait, suturer nos différents…

***

Après notre rencontre avec des fous du chaos, nous décidâmes de quitter Nuln la putride, espérant intégrer la compagnie d’un prince en quête d’aventuriers, pour explorer les montagnes grises. Marchant et profitant de quelques diligences nous remontions bon train vers Altdörf. C’est d’ailleurs en arrivant à l’un de ces relais sordides qui ponctuent la route que nous fîmes la rencontre de Gabriel. Rencontre cocasse, puisque je m’employai à rafistoler Hans qui venait de se faire littéralement passer sur le corps par un carrosse des quatre saisons, tandis que Romie, toute en sourire et minauderie, mettait cette grande bringue d’elfe en confiance, sans manquer de soupeser ses poches du regard. Nous passâmes une soirée bien arrosée et pleine d’insouciance, sans effusion de sang. Hans fut défait aux cartes par un noble bretonien. Je passai une partie de la soirée avec un étudiant en médecine assez nonchalant, tandis que Romie et Gabriel semblaient tisser des relations… plutôt intimes. Notre Taciturne Karagrim était resté à l’écart avec son chien, qu’il entraînait avec une rigueur toute naine… Martelant en des sons gutturaux ATTA’K ! Krok ! ‘Top ! flattant par moment la bête de ses grosses pognes râpeuses.

Au matin, il nous fallut composer avec des cochers encore ivres et une diligence trop petite pour accueillir tous les passagers. Hans, Karagrim et moi-même prîmes place sur le toit, profitant de la position pour farfouiller dans les bagages et pour contempler cette forêt à la fois sinistre et apaisante. Bercé par cette route cahoteuse, je me perdis dans l’envoutement que tissaient, le vent, les nuages et les futaies… La pluie…
Le temps un instant aboli, vint nous doucher quand, au détour du chemin, la diligence s’arrêta brusquement devant cette chose infâme. Encore à moitié humaine la créature, rongeait un bras humain au-dessus d’un cadavre. Elle avait une dague ruisselante de sang. En nous voyant, elle jeta le bras et se rua sur nous sans aucune jugeote. Karagrim cueillit sa tête avec son flegme habituel dans un geyser noirâtre et puant qui ne manqua pas d’éclabousser Hans.
Toutes armes dehors nous décidâmes de progresser à travers bois pour voir ce qui se tramait derrière le virage qui prolongeait le chemin.
Un spectacle macabre s’offrit à nous. La diligence qui avait écrasé Hans la nuit dernière était là, pulvérisée au milieu de corps désarticulés. Mais là ne s’arrêtait pas l’horreur. Des créatures chaotiques mi-homme, mi-bête étaient à l’œuvre, détroussant ou dévorant les cadavres…

Dans un élan de rage nous chargeâmes, Le combat fut bref mais violent. Karagrim s’illustra encore pourfendant avec une effrayante efficacité ces abominations, qui décrochèrent sans demander leur reste. Par la suite j’appris que Hans manqua de clouer Romie avec son arc elfique. L’ambiance était pesante.
Romie fit les poches des macchabés de mon côté, je m’attelais à chercher des survivants, des blessés pour prodiguer les premiers soins. C’est alors que je tombai nez à nez sur mon cadavre… J’étais là, recroquevillé dans les herbes, criblé de carreaux… Dans la veste de mon jumeau, il y avait une lettre de l’étude de Lock Stock & Barl. Il était question d’un héritage que le porteur de la missive pouvait faire valoir à Bogenhoffen. Sosie ou frère caché, je ne savais que penser…

Abasourdi, je ne fus pas attentif à l’arrivée au grand galop des patrouilleurs ruraux. Ils nous demandèrent des explications que Romie se chargea de fournir avec sa gouaille habituelle et nous pûmes reprendre la route… Cette route envoutante qui vous endort un instant avant de vous saisir violemment et de vous écraser la tête dans l’horreur…

***

Altdörf la tumultueuse nous accueilli dans un tourbillon de marchands geignards, de rabatteurs braillards et à n’en pas douter de voleurs vicelars. Dans un premier temps nous nous rencardâmes sur notre prince, mais celui-ci avait déjà pris la poudre d’escampette. Finalement, nous nous séparâmes pour faire quelques emplettes. Je fus surpris par le comportement de deux hommes qui semblaient me connaître et me faire un signe étrange que j’étais bien incapable de saisir. Restant aux aguets, je les vis partir pour ne plus les recroiser. Peu après, je tombai par le plus curieux des hasards sur un ami d’enfance en la personne de Josef. Il nous entraina dans une auberge sur les quais et nous pûmes nous remémorer quelques bons souvenirs. Voyant notre fine équipe, il proposa de nous prendre à son service pour rallier Bogenhoffen en péniche.
Nous nous sommes regardés incrédules prolongeant le silence, la main sur nos bocks. L’occasion était trop belle… Pourtant je craignais cet héritage. L’affaire semblait trop belle. Aurions-nous la carrure pour faire illusion et remporter la mise ? J’appréhendai, mais à voir l’enthousiasme de mes amis, je ne pouvais reculer… Il me faudrait jouer la comédie et refouler mon dégoût de l’or corrupteur… Nous ferions route vers Bogenhoffen !

Tout à nos conjectures, nous fûmes tirés de nos rêveries par deux noblaillons à la jactance bien mordante. Les faquins s’en prirent à Karagrim raillant son manque de hauteur de vue. Comme un seul homme nous nous levâmes et les chicanèrent. Un homme de main bondit sur nous pour en découdre, le malheureux s’illustra en fichant la pointe de sa dague… dans son pied. Hans parvint à se glisser derrière l’un des hobereaux, le schlass prêt à mordre les jarrets du coquin. Les esprits s’apaisèrent et nos cochons s’en retournèrent vers d’autres bourbiers.
Josef nous proposa judicieusement de l’accompagner et de dormir à bord de son bateau. Nous le suivîmes, sans tarder.

***
Au petit matin, tandis qu’Altdörf peinait à se réveiller, nous partîmes en catimini. Le canal de WeiBbruck, que nous empruntâmes était bien entretenu, il nous happa avec douceur comme un ami vous prend la main pour vous montrer le chemin.

A bord d’une péniche, le temps s’emble s’étirer mollement. L’ennui vous engourdit.

Rompant la monotonie une patrouille rurale vint à notre rencontre au niveau d’une écluse et nous échangeâmes brièvement. Quelques brigands battaient la campagne, de nouveaux drames nocturnes agitaient la capitale… Le dernier en date ? La découverte d’un jeune noble et deux artisans assassinés…
Nous repartîmes, pensifs. Etait-ce l’un des nobles croisé hier ? Le destin semble par moment perdre la main et les fils qu’il tisse sont un indémêlable sac de nœuds…

Nous arrivâmes à Weibbruck, une bourgade en pleine expansion, à la nuit tombante. Présage ou jeu de l’esprit, nous avions l’impression que Morrslieb saluait notre arrivée d’un sourire grimaçant. Nous accostâmes sur un quai désert et ne tardâmes pas à surprendre une silhouette à proximité d’une auberge qui nous observait. Eclairé par une lampe tempête, son visage ne nous était pas inconnu. Celui d’un rude gaillard au regard menaçant, croisé sur la Kunigplatz d’Altdörf. Il portait semble-t-il une arbalète dans le dos. Je fis mine de l’ignorer proposant mon aide à Josef. Gabriel plus bravache fit un clin d’œil au zigue, tandis que Karagrim se consacrait à croc blanc pour jouer et dégourdir la bête. Romie quant à elle, simulait avec candeur l’ébahissement et la joie d’arriver à bon port. Pour qui la connaissait, il était évident qu’elle était en alerte, attentive à la moindre augure et prenant bien soin de toujours rester à couvert, profitant des tonneaux et des mouvements des uns et des autres pour ne pas s’exposer à une flèche ou un carreau.

L’homme finit par rentrer dans l’auberge. Gabriel invita Romie à se désaltérer, nous décidâmes de les accompagner et pénétrâmes gaillardement dans l’auberge de l’or noir. La serveuse aguicheuse soupirait en faisant volter des mèches rousses, l’aubergiste s’affairait à servir des pintes. Aucune trace de notre homme. Avec sa mine enjôleuse et sa gouaille mielleuse, Romie se mit rapidement au travail et lança innocemment la conversation pour se mettre le tenancier et l’assistance dans la poche.
Nous apprîmes que notre homme était un chasseur de prime arrivé depuis peu. Qu’il logeait à l’auberge de la trompette à quelques rues d’ici. J’encourageai mes camarades à nous rendre immédiatement à la trompette mais Romie insista pour manger, frappant la table avec quelques couronnes, pour appeler la serveuse. J’ai beau l’observer et connaître ses techniques, elle n’en reste pas moins désarmante. Pour peu qu’elle vous serve un argument imparable et vous êtes cuit. Alors quand de sa voix fluette, elle nous lança: « Quitte à se faire trouer à l’arbalète autant avoir le ventre plein. » je compris qu’elle avait gagné.
Chacun ajustait son ceinturon, inspectait ses lames sauf Romie qui d’un bon se mit debout et partit dans les cuisines avec cette foutue idée de repartir avec la recette d’haggiss à base de panse de brebis… Ce qu’elle obtint !

En approchant de la trompette, l’esprit émoussé par les quelques bières sifflées (en attendant Romie) nous accouchâmes aux forceps d’un plan sommaire. Romie devait rentrer discrètement suivie de Gabriel quelques minutes plus tard. Pour sa part Karagrim devait couvrir la porte de derrière, tandis que je restai à la porte principale à observer par un carreau mal lavé.

Avec une insolente audace non seulement Romie, parvint à rentrer sans se faire lever, mais elle trouva même le moyen de se faufiler à proximité de notre homme pour commander une chopine. Le chasseur de prime était occupé à discutailler avec 3 balaises du cru, puis il s’éclipsa vers la porte de derrière. En cherchant à faire le tour, pas trace de Karagrim et de Croc blanc. Je décidai de retrouver Romie et Gabriel à l’intérieur de l’auberge pour se concerter, quand finalement nous vîmes notre nain arriver en faisant quelques pas de danse, comme s’il était le roi de la discrétion.

En laissant trainer ses esgourdes Romie découvrit que notre homme avait donné des consignes strictes pour surveiller le Bérébéli, notre péniche et qu’il voulait être informé de tout mouvement. En outre, ils devaient se retrouver tous à minuit à la trompette. De son côté Karagrim nous annonça que le chasseur de prime était retourné à l’auberge de l’or noir pour s’offrir un bon gueuleton. Croc Blanc était resté pour monter la garde. Là encore nous étions indécis sur la conduite à tenir, fallait-il s’occuper des guetteurs, chercher le choc frontal… Plus nous cogitions plus les idées farfelues fleurissaient. Gabriel se proposait d’aller le draguer… Finalement nous nous accordâmes pour avoir une discussion franche avec lui, devant témoin. Nous retournâmes à l’auberge de l’or noir. Karagrim se posta à l’arrière et moi à l’entrée. Gabriel rentra le premier sans se cacher, Romie devant le rejoindre plus discrètement quelques minutes après. Gabriel se fit immédiatement détroncher et tandis qu’il commandait, retenu par cette godiche de serveuse qui lui rendait la monnaie, notre zigue s’envola une fois encore. Karagrim, roi de la discrétion se fit immédiatement griller et ces courtes jambes ne lui permirent pas d’accrocher notre homme…Croc-blanc me direz-vous ? Il suivait son maître, cherchant à jouer avec lui, mordillant sa cotte de maille, sans comprendre un traître mot du nain…

Bredouille nous retournâmes à la péniche, la tête farcie de questions. Qui était cet homme et qui visait-il : Josef, nous, mon sosie ?

Karagrim se proposa de monter la garde, profitant du pont pour entrainer son chien qui semble-t-en avait bien besoin. Moi-même, Romie et Gabriel, nous rendîmes à la cabine de Josef pour le prévenir. Accaparés par nos suppositions, nous réalisâmes soudain que quelque chose n’allait pas. La fumée refoulait comme si la cheminée était obstruée. Nous dégainâmes prestement et je me ruai sur la porte suivi par Gabriel, tandis que Romie se jetait de son côté sur un hublot. A peine l’eut-elle ouvert, qu’un jet d’huile enflammée manqua de la rôtir ! Côté porte, ce n’était guère plus réjouissant. Un rude gaillard, déjà aperçu à l’auberge de la trompette, nous barrait le passage. Gabriel décocha un carreau qui vint se ficher dans le montant de la porte. Acier contre acier, le combat s’engagea avec rage. Je désespérai d’en venir à bout, mes assauts mordant son pourpoint à deux reprises sans que la canaille en fusse importunée. Mon bras tétanisait, je m’essoufflai… Karagrim arriva à ce moment précis, assénant un coup énergique qui surprit notre coquin. Au-dessus de la cabine nous parvenaient les hurlements d’un homme et les grognements de croc blanc. Voyant le vent tourner notre adversaire pris la tangente sans que nous ayons le cœur à le poursuivre. Romie avait disparu, finalement nous la retrouvâmes sur le pont. Elle était passée par le hublot et s’était hissée sur le pont en s’aidant des cordages. Croc blanc était également là, fier de nous présenter sa première victime, une pâte sur le corps ensanglanté du chasseur de prime. Une vilaine balafre ornait son museau. Karagrim avait encore fait chanter sa hache, tuant l’un de ses butors.

Romie fit les poches de notre homme qui désormais avait un nom : Adolphus Kuftsos. Il était porteur d’une missive signée d’un certain Q.F confirmant que l’un des sociétaires d’une loge secrète et portant le titre pompeux de Magister Impédimentor s’appelait en réalité : Kastor Lieburung. Un portrait troublant à ma ressemblance accompagnait la lettre.

***

Le canal défila lentement, le paysage s’ouvrant peu à peu sur des clairières, des champs en friche puis cultivés. Bogenhoffen se dessina alors en fin de matinée sous un soleil radieux. Les quais étaient désertés. Le temps de la Schaffenfest, le cœur de la ville battait ailleurs… Le champ de foire en était le nouveau foyer, d’où s’élevait une vive clameur.

Nous décidâmes de tirer au clair l’histoire de l’héritage et cherchâmes l’étude de Lock Stock & Barl. Romie investiguant avec gaité, nous mena rapidement chez un imprimeur qui nous fit vite redescendre sur terre…
Point de Lock Stock & Barl dans la ville, l’imprimeur était catégorique. Il connaissait tous les avoués du bourg, en revanche oui, il y eut bien un homme qui lui commanda ce papier à entête et qui paya comptant. Une sorte de guerrier chevronné. Nous lui fîmes une rapide description d’Adolphus et de fait… C’était bien notre homme, la boucle était bouclée.
Le chasseur de prime avait selon toute vraisemblance imaginé cette rocambolesque histoire d’héritage pour appâter Lieburung. Ce dernier mordit à l’hameçon mais se fit dessouder en chemin…

Nous aurions pu nous mordre les couilles encore longtemps sur cette promesse de 20 000 couronnes, mais nous préférâmes noyer notre chagrin dans la bière et les frasques de la Shaffenfest.

Emportés par un tourbillon de couleurs, de musique et d’odeurs alléchantes, nous retrouvions peu à peu goût à la vie. Plus que des promesses, des plaisirs simples s’offraient à nous. Romie, extatiques sautait telle une puce d’étale en étale. Gabriel ne manqua pas de partager un moment avec elle, la guidant vers des plats aussi exotiques qu’improbables.
Nous déboulâmes en plein marché aux bestiaux observant avec un vif intérêt les bêtes et les paysans qui se satisfaisaient de leur vie de forçat.
Alors que Romie se mit sur la pointe des pieds pour chuchoter un mot à l’oreille de Gabriel, le commissaire-priseur, la harangua relançant les enchères pour un lot de 9 brebis. « 2 couronnes et 8 pistoles pour la p’tite dame ! Un si beau lot, vous n’allez pas le laissez partir comme ça ! Ce serait du vol m’sieurs dames ! Jamais de mémoire de commissaire, on a vu un lot aussi prometteur partir pour si peu ! Quelqu’un pour renchérir ? » Furibarde, Romie n’en revenait pas et s’égosillait incrédule. Qu’on put voler une voleuse de son rang, au nez et à la barbe de toutes ces fleurs de nave, non cela ne passait pas. Bon prince (désargenté), Gabriel renchérit pour 3 couronnes. C’était là tout sa fortune, acquise de haute lutte à bord du Bérébéli. Sa prodigalité ne s’arrêta pas là puisqu’il offrit les brebis à Romie, lui glissant qu’il était prêt à tout abandonner pour elle. Qu’il n’hésiterait pas à mettre un terme à cette vie de bohème pour se consacrer à elle, à l’élevage et à la cuisine. « Ton haggis Romie sera le meilleur du Moot et nous pourrons vivre heureux… loin du tumulte des batailles et des horreurs du chaos…» Je ne sais s’il était sérieux mais nous partîmes tous dans un fou rire démonstratif... Un poil nerveux. La soirée était bien lancée.
Romie attacha les brebis et nous poursuivîmes nos déambulations avec notre troupeau. Des gardes ne tardèrent pas à nous encercler pour nous conduire manu militari au tribunal des fêtes. Le motif ? Interdiction formelle de se promener en dehors du marché aux bestiaux avec son cheptel.
Nous fûmes présentés au juge Heinz Richter, un vieil homme profondément bon qui tentait vainement de se donner une contenance et d’arborer le masque de la sévérité. Romie se chargea de l’amadouer et notre déplacement de troupeau illégal sur la foire fut vite « clôturé » moyennant la location d’un… enclos.
En quittant le tribunal nous vîmes un nain un peu éméché, cloué au pilori. Quelques mioches l’asticotaient en lui jetant des détritus en pleine trogne. Gabriel lui lança une couronne pour le libérer mais le nain s’emporta, refusant l’argent d’un elfe. Karagrim lança un regard noir à Gabriel, avant de s’avancer vers le pauvre hère et de lui remettre la couronne de la liberté. Après quelques palabres incompréhensibles en kasalli, Karagrim fourragea dans sa bourse remettant 5 couronnes d’or supplémentaire à son camaro. Un nain généreux ? Je suis certain que la présence de Gabriel est pour quelque chose dans cet altruisme.

Nous prîmes le chemin du ring de lutte, buvant et raillant notre nain castagneur pour l’inciter à se battre. Karagrim commençait à bouillonner, il était chaud mais ‘las, un garde le bouscula. Nous essayâmes de minimiser l’incident mais étonnamment les paroles de Romie (échec critique) eurent le don d’envenimer les choses. Karagrim que cela démangeait envoya un crochet du droit qui sécha net un garde. Bim, nous fûmes encerclés et retour à la case tribunal des fêtes face à un juge Heinz un peu déçu… Karagrim écopa d’une amende d’une couronne. A peine sorit, Romie décida de prendre un sandwich pour le juge affamé, en prévision d’un prochain passage devant lui.

Nous arrivâmes enfin au ring de lutte. Un combattant respirant bruyamment marchait pour récupérer au centre d’une arène fatiguée. Visiblement le diable était éprouvé par les combats qu’il avait enchaîné. Je décidais de perdre 50 couronnes et misai sur Karagrim. Le forain réticent, refusa dans un premier temps, mais en jargotant un peu et en lui rinçant la dalle (succès critique) il accepta de relever le défi. Romie misa 10 couronnes et nous encourageâmes en hurlant notre ami.

Il n’y eu pas de phase d’observation, les coups étaient frontaux, assénés sans fioritures avec régularité. Le balai macabre d’une enclume et d’un bloc de granit. Pas de technique, mais une opposition de force brute. Le combat s’annonçait équilibré… indécis.
Karagrim sur un pas trébuché malvenu, parvint à trouver une brèche pour fendre les côtes de son adversaire qui recula en grimaçant. Surpris par la hargne naine, le lutteur se décida à mettre plus d’intensité. Il s’appliqua à doubler ses attaques et frapper à l’aveugle pour déborder Karagrim, dans la foulée, il décocha un direct foudroyant en plein tarin. Karagrim recula en titubant. Il pissait le sang mais, là où la plupart des hommes se seraient couchés, lui entra dans une sorte de frénésie barbare. Il voyait rouge et il adressa en guise de réponse un direct surpuissant en plein foie. La brute s’écroula en prenant une position fœtale bien étrange au regard de sa carrure. La foule était en liesse et j’exultai. Je commençai par soigner karagrim (le nez n’était même pas cassé), l’embrassai sur le front puis allai récupérer mes couronnes pour les partager. 50 couronnes pour la banque Romie. 50 Couronnes pour Karagrim et 50 pour mézigue. Karagrim tout euphorique, se fendit même d’un don de 10 couronnes à Gabriel. Il avait dû perdre le peu de discernement qu’il avait.

Mes amis voulant se rendre à la foire aux monstres, je m’emportai, contre cette pratique d’un autre âge et dégradante. Je voulu les convaincre qu’il était mal de cautionner ce genre de spectacle, en vain. Ne voulant pas les perdre, je les suivis en trainant les bottes. Une bagarre éclata à quelques mètres de nous entre des paysans et un halfling. N’écoutant que son courage Romie se jeta la première dans la mêlée tentant une fourchette dans les yeux d’un assaillant. Je m’employai à frapper l’une de ses fripouilles mais si mes coups portaient, j’avais la cruelle impression de rebondir. Gabriel tenta dans un premier temps de faire un bruit strident avec sa flûte avant de s’en remettre, sans vraiment y croire, à ses poings pour baffer l’un des fumiers. Karagrim un peu abasourdi par son précédent combat, nous regardait impassible avant de lâcher un rire sonore et de se jeter dans la bagarre. Deux paysans furent rapidement neutralisés, je m’employai à les soigner. Le dernier combattant était presque défait mais la garde arriva, stoppant net nos assauts. Nous réalisâmes que l’halfling agressé n’en était pas un. Il s’agissait de cette poche naine de Gautric… Celui que nous avions tiré du pilori. Comble de l’injustice… c’était lui qui avait mis le feu aux poudres en vomissant sur la fille de huit ans d’un des paysans.
Nous fûmes conduits devant Heinz au tribunal des fêtes qui malgré le sandwich offert par Romie s’agaçait de nous revoir. Nous dûmes nous acquitter d’une amende de 4 couronnes. Je m’emportai réclamant justice et demandant que la canaille qui nous avait chauffé fut également châtiée (succès critique). Mes arguments firent mouches et les manants en furent quittes pour payer 10 couronnes.

Tant bien que mal nous parvînmes enfin au musée Zoologique du docteur Malthusus… Je fus mal à l’aise retrouvant les manières de mon père en ce forain montreur d’horreur. « Le merveilleux, le bizarre l’écœurant… » à portée de bourse. Nous entrâmes découvrant un charriot avec des cages bâchées à l’exception d’une. Dans celle-ci un étrange gobelin à 3 jambes était pelotonné dans un coin. Un nain crasseux à l’œil retors rôdait autour des cages préparant le spectacle. Karagrim fit une proposition pour acheter le gobelin ce que refusa catégoriquement le docteur Malthusus. Pendant qu’ils palabraient personne ne fit vraiment attention au gobelin qui avait rongé ses liens patiemment et se glissait entre les barreaux pour fuir. Karagrim fut le plus prompt à réagir, s’élançant à la poursuite du gobelin, mais ce dernier profitant d’une brèche dans le rempart qui bordait la foire se faufila entre les blocs pour nous échapper… et semble-t-il rejoindre les égouts de la ville.

Malthusus nous enjoignit à l’accompagner pour en référer au juge Heinz et arrêter la conduite à tenir. Mathusus était prêt à mettre 50 Co par tête de pipe si nous lui ramenions « le clou de son spectacle » vivant. Heinz, amadoué par la tourte que Romie avait également acheté en prévision d’une nouvelle entrevue, proposait 50 Co de plus par personne, pour l’assainissement des égouts (sous-entendu le gob mort ou vif). De plus, il consentit à nous loger dans une somptueuse auberge cette nuit, afin de commencer nos investigations dans les égouts dans de bonnes dispositions au levé du jour.

La bonté du juge nous toucha et nous acceptâmes. Seule ombre au tableau le regard de Karagrim… Il était évident que pour lui un bon gobelin était un gobelin mort.

L’auberge étant trop guindée, je décidai de m’éclipser et m’en retournai à la foire buvant, dansant et rigolant avec une ribaude. Nous prolongeâmes la romance sur l’herbe fraiche, au milieu des brebis de Gabriel et Romie.

Demain, je sais que le destin s’attardera sur le fil de mon histoire… Qu’il me saisira violemment et plongera ma tête sous l’eau de nouveau… Je m’en fou, je sais que je ne suis plus seul.

***
« Tout le monde en est capable. »
~ Sacha Guitry à propos de la vidéo qu'il vient de voir sur Youtube.~
Avatar du membre
Nodletradi
Messages : 1463
Enregistré le : ven. 5 mai 2017 02:42
Localisation : Saint-ouen
Contact :

Re: Résumés des parties.

Message par Nodletradi »

Partie du 05 /12 /2017
Chapitre N'gouarff
Reste calme.   3 couronnes ternies… Après toutes ses années passées à récurer les égouts de l’empire, c’est là toute ma fortune. 3 couronnes et mon marteau à chiotte…   Reste calme.   Si encore je pouvais compter sur mes boyards. Mais non, un coup de grisou les a dispersé ! Sont partis la queue entre les couilles, devant la vermine tentaculaire aux caresses un peu trop… pressantes. Certes Skorit a perdu la tête en dansant la gigue avec l’une d’elle. Certes on ne s’attendait pas à être accroché dans ce bouge, mais c’est bien pour ça que l’on nous paie grassement.On est rodé, les boyaux, ça nous connait… La journée avait bien commencé, on charbonnait joyeusement la bière à la main, éviscérant charcutant, trucidant la chaotique pourriture, tapie dans l’ombre. Le travail était propre. Il a fallu que Skorit sape tout en glissant dans la merde…Les emmerdes sont alors remontées en grappes… j’ai retrouvé sa tête à mes pied et tout s’est emballé, notre débandade était consommée. On y était presque j’en suis sûr, quelques couilles tentaculées à aplatir et l’or était à nous… M’enfin, j’accepte votre décision mes boyards et ce soir, j’entends bien vous honorez une dernière fois. Je m’en vais transformer mes 3 couronnes en cette pisse de chat que les hommes appellent bière !   A la tienne Baragor fils de Ternor, toi qui rêvait de devenir tueur de troll,tu resteras ce que tu as toujours été,une baveuse pécore. A la vôtre mon cher Kartim, Je lève ma pintes àta couardise, à tes pantomimes. Santé Skobi ! Retourne donc à tes bigoudis  pour maquiller cette barbe par trop défraichie! Prosit mes boyards ! Retrouvez vos forteresses et que Grimnir vous guide pour ne plus jamais faillir !   C’est quoi ce bordel… Merde, cette journée cauchemardesque ne connaîtra pas de trêve ! Un branleur de corde et un suceur de pipeau… des elfes ! Et ils ont l’indécence de m’chauffer les esgourdes ! Rah, je vais leur carrer oùzi doit être leur instru-manchin !   Reste calme.   « Hep, les fistuleuses, z’avez pas fini de vous butiner le pistil, je porte le deuil mi ».   Reste calme.   « Quoi l’freluquet, suffit pas de porter un peu de maille et du cuir pour être un guerrier, tu m’sembles un peu chétif pour un homme. Y sont-où les musc’. »   « C’est quoi ça ? Une halfling avec un grimoire… de recettes?Ouh, la terreur de l’empire, je risque quoi une bonne chiasse ! Non mais attendez z’allez pas me faire croire que z’êtes des aventuriers ? On dirait, je sais pas, une sorte de cirque ? Non, je sais. Vous êtes des bouffons, enfin des comiques, c’est ça ? Et vous arrivez à vivre de votre incompétence ?»   « A bin oui, si vous rincez et que je peux me pisser de rire à vous écouter, je veux bin rester à votre table. »   « Quoi, vous avez un nain dans votre groupe ? Ah, il s’est mis une mine et cuve dans sa chambre… Va me plaire votre ami ! Enfin j’espère qu’en votre compagnie, il ne s’est pas trop amolli. »   « N’en vous voulez descendre dans les égouts ? Vous cherchez un gob à trois pinces ? Z’ êtes barges ? Z’êtes échappés d’une prison pour cervelle rongée par la malpierre ? »   Ça peut-être bien tordant de descendre avec c’te brochette… Et puis, à défaut de savoir se battre, ils pourront me servir de plastron pour déclencher les pièges, et me révéler les couilles géantes auréolées de tentacules… Allez va, à moi l’or.   *** Ça commence… Pas foutus de soulever une simple plaque d’égout.   « Si mes seigneurs veulent bien laisser faire un pro. »   Et vl’à en deux, deux c’est ouvert. Ah !!!C’t’odeur. J’espère que mes  princes bouffons ne vont pas tourner de l’œil. Mais qu’est-cequ’il fait l’autre tuf (Gabriel)… Nen… il veut s’encorder. Je vais le pousser un peu histoire que l’on saute ensemble dans la bouche, à ce rythme, on risque de ne pas aller bien loin.   Reste calme et ouvrir la voie…   « Attention ça glisse et la flotte là, ben elle n’est jamais passée par les forêts de Laurelornalors suivez le guide et surtout vous la moulez. »   Gauche, droite ou tout droit… Toujours le même dilemme. Et mes princes bouffons qui s’égosillent pour savoir quel chemin prendre. Si je les laisse faire, vont encore se branler le caberlotpendant une plombe, pour déboucher sur des tergiversations philosophiques ou pis politiques,qui mèneront àune impasse. J’vais couper court en choisissant le boyau d’en face et vont bien devoir se résoudre à me suivre.   « Vos gueules les COUINEUSES ! Non ce ne sont pas des boules de feu etnous ne sommes pas attaqués! Quoi ma barbe ? Et bien éteint les flammes si tu neveux pas que mon marteau te refroidisse la cervelle. Gabriel, c’est ça ? C’était un coup de grisou. Une poche de gaz qui a explosé au contact de votre lanterne, mes lumineuses seigneuries. On continue. »   « Tiens de la lumière et une grille au bout. C’est donc par là qu’il est passé votre gob, tiens regardez du sang… Demi-tour les danseuses on suit les tâches de sang caillé »   Par les nibards velus de tante Rilda. Suis sûr que c’est une fourberiede cet elfe qui n’arrête pas de me coller depuis le début. Gabriel m’a fait un croque en jambe et patatras, me voilà à nager dans la merde. Je ne vais quand même pas mourir noyéici, entouré de clowns. Mais il va m’aider ce CON d’elfe au lien de rire ! Ah,une corde…   Rah !!! Reste calme… En même temps j’ai besoin de me soulager. Je me fendrai bien d’un câlin…   « Dans mes bras ami elfes ! Mais ne gigote pas comme ça ! C’est une tradition toute naine que de remercier un bon camarade en l’étreignant bien fort et en le chatouillant avec la barbe. RESTE CALME GABI !   Tu brûles mon esprit, ton amour étrangle ma vie
Et l'enfer devient comme un espoir
Car dans tes mains je meurs chaque soir.
Je veux partager autre chose que l'amour dans ton lit»

 
Reste calme… Johnny sort de ce corps. Mais qu’est ce qui m’arrive !   Reprend toi et avance en regardant bien où tu poses tes foutus harpions. C’est bien on progresse.Je commence à vous regretter mes boyards.   J’aurai préféré être éclaboussé par la chute d’un elfe mais non, c’est bien une couille tentaculée qui vient de jaillir de l’eau merdique pour s’agripper à la voute et nous donner la fessée. Haaaaaaaaaa ! BA-GARRE !!!   Mais ils sont chauds les comiques. Flèches, couteaux de lancer et maintenant tromblon ! Oh le con, ça y est j’ai des acouphènes ! J’avais un doute, maintenant c’est confirmé. Un ramassis d’amateur, plus dangereux pour eux que pour les autres. Je vais leur donner une petite leçon. J’espère qu’ils comprendront qu’un bon combat est un combat au corps à corps !   Sbleurtch ! (coup critique). Et Paf une couille aplanie.   Tiens, je vais la garder en mémoire cette technique. Plongeon + marteau tournoyant = couille plate.L’est coriace la bestiole, elle en redemande. Bouge pas ma belle, me suffit de sortir du caniveau et je m’en vais te finir.   C’est quoi ça !Nonnnnnnnn! Non, non et NON ! Cette péronnelle de Malmir vient de voler mon trophée !!! Il adessoudé MA couille tentaculée en décochant une flèche après avoir passé trois plombes à viser. C’est bien une technique elfe ça… Tirer bien loin pour ne pas se salir les mains. Et les autres de s’esbaudir et de le congratuler, je t’en foutrai, tout le turbin c’est mézigue, pas un aut’ !   Reste calme.   Reprendre le fil du caniveau et remonter le boyau. Tient, une torche, une porte et des traces de sang, serions pas sur la bonne piste ?   Et c’est reparti, vont encore passer leur temps à se poignarder avec des saucisses à cran d’arrêt. Heureusement que vous ne voyez pas ça mes boyards… Pa-thé-tique ! l’halflingvient de sortir sa trousse de crochetage toute neuve et elle se trémousse comme si elle avait LA solution, et les aut’s de l’encourager, d’applaudir…   J’me marre ben oui c’est cassé. Quand on n’est pas doué, ça sert à rien de sortir des outils flambant neufs, qu’on n’utilise jamais. On va faire les choses à ma manière…   « Puisque vos techniques de gentilshommes semblent stériles, je vous propose de m’observer, pour apprendre comment fracasser une serrure et enfin gagner en efficiencité. Hep toi là, c’est Gabriel, c’est ça ? TU ME RANGES TON PIPEAU ! »   Ouah que c’est bon !!! Ne  plus être calme et tout péteeEEEEERRRRRRRRRRRRRRRRahhhhhh !!!!   « J’ai pratiqué pas mal de porte et je peux vous dire que c’est de la belle ouvrage ! Je pense que c’est une porte de noble et qu’il y a de la magie derrière. Ce n’est pas possible autrement, 4 attaques pour l’entailler à peine. C’est sûr, il y a de la magie. Quoi Gabriel tu veux essayer ? »   « Ben vas-y, je te regarde. »   « Oh pauvre biche. Tu t’es retourné un ongle. Puisque je te dis que cette porte est magique ! Comment tu t’appelles ? Romi, quoi toi aussi tu veux essayer. Les nains savent être galant à ton tour… mais faudra pas pleurer si tu te blesses ! »   « Oupf j’ai eu peur. Tu as faille te vriller le coude. Toi aussi Malmir tu veux essayer. Monsieur décoche une flèche alors forcément il se sent pousser les oreilles. Vas-y comme je le disais à Romi, je sais être galant. »   Reste calme… souffle, souffle.   « Effectivement, L’elfe a bien tailladé la porte mais c’est grâce à mon travail préparatoire, et puis il a fait levier sur les gonds, encore une fourberied’elfe.Font rien comme tout le monde c’est gens-là… Ils… Ils… Ils réfléchissent. »   « Bon laissez-moi faire, regardez cette technique, je la tiens de mon paternel. Vous ne la verrez peut-être qu’une fois dans votre misérable vie… Le tourbillon de Thor ! »   (échec critique) Oh putain, mon genou ! J’ai réussi à me pulvériser le genou et me voilà une fois encore à nageouiller dans la merde…   « Malmir attention ! Je t’ai à l’œil… Si tu crois que je n’ai pas senti ton croche-patte, tu te mets la mandoline dans, dans… dans l’œil. »   « Quoi Rother ? Tu as de la poudre ? Bah non seulement tu n’as pas de musc’ mais en plus t’es con ! Tu pouvais pas le dire plus tôt. Allez, on va la faire sauter cette porte ! Quoi tu proposes de nous soigner avant ? Mais ce n’est pas con mon garçon. »   Reste calme… souffle, souffle.   De vrais clowns, et je dois m’en remettre à ce jeune humain, pour me faire soigner. Avec la guigne que j’ai… Il va me tuer…   Reste calme… souffle, souffle... respire profondément.   Ha enfin un truc qu’il sait à peu près faire. Je me sens d’attaque.   « Allez les couineuses on remet ça ? »   La porte vole en éclat, Se ruer à l’intérieur, marteau brandi suivi de mes boyards boiteux. Observer : Au centre un Pentacle cerclé de cuivre et cette inscription « ordo septenarius » maculée de sang gob, des chandeliers allumés, et un meuble en fer assez torturé à l’opposé. Une chose incongrue : un mouchoir en soie gisant au centre de la pièce (avec les initiales F. S). Tout cela n’augure rien de bon. Une sorte de lieu dédié aux seigneurs de la déchéance.   La merde prend forme. Un épais nuage noir apparait au centre de la pièce… au centre du pentacle. Une créature humanoïde et difforme se matérialise avec des ailes de chauve-souris, des griffes acérées… Un démon.   Reste calme… souffle, souffle... respire profondément, éponge toi le front, commence à t’étirer… Je ne vais quand même pas me chier dessus devant des elfes. Ressaisis-toi N’Goarff et fait honneur à ta lignée.   J’hallucine. Les elfes commencent à tailler la bavette avec un démon. J’entrave rien à ce qui se passe. Tiens, intéressant, un serviteur de tzeentch.   Turellement les fistuleuses, on cause, on cause, on oublie à qui on a à faire. Fatalement, il perd patience et attaque. Malmir, tu faisais le malin, et la première mandale venue, te voilà qui roule par terre à pisser le sang. Oh moins ce trophée, tu ne me le voleras pas.   A nous de riposter. Marteau /Genou. Il encaisse plutôt bien l’animal. Font plaisir à voir mes nouveaux amis. Sont fragiles, savent à peine tenir une épée mais ils attaquent gaiment…   Argh… Merde, je réfléchi et je manque de me faire étriller. Yahah et une nouvelle cicatrice, UNE. Tu le sens mon marteau sur ton groin!   Toujours à vouloir fanfaronner ce Malmir. Il pisse le sang affalé et faut qu’il pousse la chansonnette, ce con. Et en plus il me fout des frissons. C’est quoi son truc, la litanie de l’elfe moribond. J’VAIT TOUT PETER !!!! Etonnant on dirait que ce chant déstabilise également le démon.   Sont pas bien doués, mais là on dirait que le chant leur donne du baume au cœur. Romi plante ses couteaux avec précisions. Rother y va de ses coups d’épée et moi je vais le finir maintenant ! Yah Coup critique (dégât… double 1). Quelle guigne.   Mais il est inconscient ce démon… Préfère s’en prendre à Malmirqu’à moi (utilisation d’un point de destin) ! Comme s’il avait plus à craindre d’un barderampant que d’un nain. Et voilà ça repart en sucette. Romi vient de glisser et de s’entailler la main dans sa chute (échec critique). Il faut que j’abrège. Du simple, de l’efficace. Marteau, tronche. Rah !!! enfin !   Merde mon trophée… il a disparu, volatilisé. C’estpas possible… cherche….cherche… C’est quoi ça… Un bout d’oreille de démon Hahahh ! Je vois bien ça en collier.   Pas très doués comme je disais, mais je dois reconnaître qu’ils ont la baraka… et puis quand, je vois leur enthousiasme pour forcer un meuble démoniaque après être passé à deux doigts de la mort… Tiens Rother reviens avec ses pansements et ses baumes. Un bon p’tit gars.   On dirait que Gabriel a réussi à ouvrir un truc… avec de la magie ? J’ai envie d’une petite bière moi, je vais sonner la fin des festivités.   « Hep les amiches. Aplatir du démon ça me donne soif. Ça ne vous dirait pas de remonter, pour descendre quelques pintes, c’est moi qui rince ? »   « Suivez-moi, je vois de la lumière et je sens un léger filet d’air frais… »   J’aime pas trop ce rat, et c’est quoi ce gros paquet qu’il fourrage en plein milieu du canal... Merde un nain enfin ce qu’il en reste… Un bras arraché, lardé de coups de couteaux césique et ça ne s’arrête pas là. Poitrine ouverte en deux comme déchirée. On dirait que mes nouveaux boyards le connaissent… Gautric quoi ? J’espère que ce n’est pas leur pote resté à l’auberge.
« Tout le monde en est capable. »
~ Sacha Guitry à propos de la vidéo qu'il vient de voir sur Youtube.~
Avatar du membre
Nodletradi
Messages : 1463
Enregistré le : ven. 5 mai 2017 02:42
Localisation : Saint-ouen
Contact :

Re: Résumés des parties.

Message par Nodletradi »

Partie du 19/12/2017 l’enquête la campagne impérial.
Romi
« Il faut que je leur écrive… C’est idiot, c’est peut-être la première et la dernière lettre que je leur enverrai. Maman doit être folle d’inquiétude et le papou doit se changer en cheminée,tirant pipe sur pipe en ruminant son accident… Comment ne pas les inquiéter,au moment où moi-même je doute. A remuer la merde des égouts de Bogenhoffen, inévitablement on finit par être éclaboussé.»   Mon petit pouni, mounie-moune,   C’est votre Romi qui vous écrit.   « Voilà… en guise d’introduction, c’est pas trop mal. Main-te-nant, les rassurer ! »   Soyez rassuré.Je vais bien, je mange à ma faim, je trouve toujours une table accueillante et je suis à la lettre vos recommandations : -          Ne sauteraucun repas « enfin 8 c’est quand même beaucoup ». -          Ne pas boire plus d’une pinte en soirée. -          Sourire au monde pour réchauffer les âmes vagabondes. « Ah Moune ! Si tu savais combien je déteste cette devise … Quand je pense que tu as forcé le poune à la faire graver sur la poutre maîtresse de l’auberge... »   Je me sens en bonne forme, d’ailleurs j’ai dû prendre un peu de poids.Moune, que me manquenttes madeleines aux griottes avec leur glaçage à la bière, la cuisine des humains est si grossière. Cependant ils ont une imagination débridée, parfois ils parviennent même à trouver des associations intéressantes. Si vous saviez toutes les découvertes culinaires qui s’offrent à moi chaque jour. J’ai d’ailleurs entrepris de faire un livre de cuisine réunissant mes trouvailles les plus fameuses ! Bien sûr,Poune la première bouchée et les fonds de casseroles seront pour toi.   « Passons à mes amis. Comment les présenter pour éviter que maman ne s’alarme ou s’invente des histoires… Si elle découvre que je suis la seule femme du groupe, cela risque de baver à verse dans les crachoirs duMoot. »   J’ai rencontré des gens formidables et me suis entouré de compagnons joyeux et gentils que j’espère bien vous présenter un jour. Il y a deux nains vaillants et un peu têtu : Karagrim et N’goarff.Des guerriers expérimentés qui chassaient le troll dans des forêts perdues avant de rejoindre la civilisation pour disent-ils : rompre la solitude. Ils partagent la même chambre et je crois bien que ces deux-là sont très très proches, si vous voyez ce que je veux dire. Ils boivent modérément et sont fort instruits pour des nains.   « Si vous saviez les litres bières qu’ils engloutissent par jour… Capable de vous assécher les brasseries du Moot en moins d’une semaine».   Il y a un également un médecin fameux avec nous Rother, c’est un humain vieux et puant qui radote un peu mais qui nous soigne en moins de deux…   « merde, je vais les inquiéter si je parle de blessure. Réfléchissons, réfléchissons… Euréka ! »   Oui, il faut dire que nous marchons beaucoup et qu’il nous arrive d’avoir des ampoules aux pieds ou la peau irritée avec les frottements de nos sacs.Rother est fort sage et il passe son temps à tempérer les ardeurs de nos compagnons nains, si bien que pour l’instant nous n’avons pas eu à nous battre.    « Le plus délicat, comment parler de mon adorable Gabriel… Maman est trop maline, elle a toujours su lire en moi… Réfléchissons, réfléchissons… Mais bien sûr ! »   Enfin il y a Gabrielle. Une super copine elfe avec qui je partage de très bons moments, même si je dois bien avouer que les elfes sont un peu déroutant. Si vous pouviez voir sa chevelure chatoyante et sa virtuosité à la flute. Tenez pour l’anecdote, elle m’a offert un troupeau de brebis trouvant mon Haggis à la panse de Brebis divin (oui Pounie, tu trouveras une copie de ma recette à la fin de cette lettre).   « Oh il faut que je glisse un mot sur mon tonton bougon … »   Les leçons de l’oncle Massamielme servent tous les jours. Mes premiers pas dans la filouterie s’en trouvent grandement facilité et les résultats sont encourageants. J’ai déjà réuni pas moins de 800 couronnes d’or ! Oui pounie à ce rythme, je serais rapidement de retour à l’auberge familiale avec la somme demandée. Ne nous emballons pas. Le chemin sera certainement semé de buche au beurre… et les couilles dans le pâté en croute vont bien finir par arriver.   Nous sommes actuellement à Bogenhoffen. Un joli bourg animé en cette période, en raison d’une foire très colorée : La Shaffenfest. Si vous pouviez venir renifler et contempler les spécialités culinaires qu’on y trouve : spätzel ; tourtes aux chèvres, Pommandine… Le paradis des halflings. Nous avons d’abord profité d’une auberge cossue : l’auberge de la fin du monde, mais Karagrim a été incommodé par la nourriture. J’ai fait un saut dans les cuisines et je dois bien avouer que la propreté laissait à désirer.Nous avons doncchangé d’auberge,préférant les lances croisées. Une cuisine plus intimiste, d’initiés, mais dont les secrets égrainés avec parcimonie vous mettent sans cesse l’eau à la bouche. Les hommes du guet l’ont bien compris et viennent tous les jours se restaurer ici, c’est dire si je suis en sécurité.   « je vais quand même pas leur dire qu’il s’agit du repaire de la guilde des voleurs ! C’est le moment de passer aux choses sérieuses… Il me faut introduire notre enquête sans les alarmer… »   Une étrange histoire agite la ville actuellement. Je fais bien attention de ne pas m’en mêler et certainement quecela relève plus de la rumeur que de la réalité, mais cela tranche tellement avec le calme de notre Mootland que je ne peux m’empêcher de vous la livrer. Je préfère ne pas préciser les noms de certaines « connaissances », pour ne pas leur nuire si ce message tombait en de mauvaises mains.   Hier j’ai été sorti de ma sieste par une certaine agitation dans la chambre voisine. Voulant m’enquérir de la situation, je trouvai un groupe d’aventurier cherchant à réveiller un nain éméché en l’aspergeant d’eau. En guise d’excuse ils me proposèrent de m’inviter à diner, ce que je fus bien incapable de refuser.   En discutant j’appris qu’ils venaient d’effectuer une descente dans les égouts en quête d’un gobelin à trois jambes. Oui, je vous le concède, encore ensommeillé au sortir de ma sieste etprésenté comme ça, j’ai immédiatement pensé à des allumés en mal de sensation forte, cependant à leur odeur…   « malgré le bain forcé de Joseph…»   aucun doute ! Ils avaient bien été dans les égouts de plus ils brandissaient des preuves… inquiétantes : un crâne de guerrier du chaos, une oreille de démon et un mouchoir en soie avec les initiales F.S (cherchez l’intrus).Enfin n’ai pas peur Mounie-Moune, c’est comme ça qu’ils m’ont présentés leur camelote.   Problème s’ils savaient manier l’épée, ils ne maîtrisaient pas les raisonnements déductifs, inductifs, abductifs enfin bref ! Ils me demandèrentde l’aide pour les assister dans leur enquête. J’ai bien sûr chèrement monnayé mes services et imposé de ne pas être associé à leurs sorties ou visite des égouts. Ma collaboration resterait purement intellectuelle ! Voici les informations qu’ils me livrèrent en sus :   Officiellement : Le gobelin avait été tué dans un entrepôt une heure à peine après leur départ. Leur mission était annulée et l’aubergiste venait de les informer que la ville ne règlerait pas la douloureuse… Selon eux : Le gobelin avait été tué dans les égouts à l’occasion d’un rite chaotique dans une sorte de temple secret pour faire apparaître un démon.   Je les invitai à attendre le petit matin pour mettre un peu d’ordre dans leursidées et pour rencontrer le juge qui les avait engagé.   Au réveil, je partageai le petit-déjeuner avec le nain éméché de la veille. Il me dit qu’il avait vu un voleur dans la nuit. Qu’il avait bien essayé de l’intercepter mais ni son chien ni lui ni parvinrent. Ils étaient rentrés bredouilles et avaient jugé plus prudent de ne pas réveiller ses compagnons. Je minimisai l’événement, les voleurs qui courent les rues la nuit, c’est une évidence et j’enchainai sur sa rencontre avec le juge. Travaillé ponctuellementavec ce dernier, j’invitai mes chers voisins de chambre à apporter une tourte au juge, pour faciliter les négociations puis à revenir me voir pour débriefer.   Le juge leur confirma que le gobelinavait été retrouvé écrasé sous une caisse dans un entrepôt appartenant à un certain Franz Steinhägermembres influent de la guilde des marchands. Le juge resta sourd à toutes les preuves avancées, se risquant seulement à les inviter à manger chez lui le soir même. Pour toutes leurs doléances, il les invitait à se rendre à l’hôtel de ville.   « oups pour un peu j’allais parler des brebis que le juge confia à Jeanne moyennant 30 pistoles… cela m’aurait fait suer de tous réécrire. » Quand j’y repense.Si PounieMoune savait que Karagrim s’est rendu à l’hôtel de ville pour s’en prendre à un pauvre guichetier et réclamer l’or pour lequel, il n’avait pas même mis le nez dans les égouts…»   Fort de ces informations, je les laissai à leurs affaires afin de joindre l’utile à l’agréable : Vivre de commérage et de déambulation entre les étales, pour dégoter les plats les plus savoureux. « ce qui est un vrai métier, quand je repense à N’goarffparti questionner avec ses gros marteaux. Forcément cela finit en bagarre générale, avec passage devant le juge et 5 couronnes de dédommagement. Ils sont pénibles ces nains à dilapider nos couronnes en bière et en amendes. Manque plus que les filles et le jeu !»   En moins d’une heure, je savais que la ville était contrôlée par 4 grandes familles :   La famille principale qui dirige la ville est celle desTeugen. Issue de la noblesse, son emblème est composé d’une fleur rouge. Cette famille a connu un revers de fortune mais depuis le retour de Johann l’actuel leader, elle connait un nouvel essor. Johann a fait des études à Nuln avant de revenir il y a 2/3 ans. Depuis il a consolidé son statut d’homme fort et il a affermi son contrôle sur l’hôtel de ville.   LesSteinhägerconstituent la seconde famille influente. Elle a noué des relations commerciales avec les nains, possède plusieurs entrepôtsetdes installations minières dans les montagnes grises. Elle a des comptoirs à Altdorf et Nuln. Elle est actuellement dirigée par Franz Steinhager et son frère Heinrich, mais les relations semblent conflictuelles entre les deux hommes.   Les Häggen comptent également parmi les familles en vue. Leur écu est composé d’un lion avec un drapeau. Dirigée par JoshenHäggen, cette famille commerce avec Marienburg. Elle s’est spécialisée dans les produits de luxe et possède une flottille de péniches. Elle est étroitement liée à la guilde des dockers.   Enfin la quatrième famille fait figure de Paria. Les Ruttbörger dont l’emblème représente des épis de blés et un poing n’en finissent plus de décliner depuis 2 ans. Ils disposent pourtant du monopole du commerce avec la bretonnie. Cette famille est dirigée par Heyrounemis Ruttbörger un vieux patriarche de 70 ans.   Fort de mes découvertes, j’allais rejoindre mes amis, enfin mes employeurs, à l’auberge pour partager le fruit de mes recherches et un bon repas.   De leur côté, ils étaient tombés sur le docteur Maltusus, le forain qui exhibait le gobelin à 3 pattes, « le clou de son misérable spectacle » se plaisait-il à dire. En lui révélant la vérité sur la triste fin du gobelin, et de Gautric le nain, Maltususse laissa aller à quelques confidences troublantes : Il avait essayé de récupérer le corps du gobelin pour l’empailler mais les autorités ont refusé catégoriquement. De plus, il avait aperçu dans la soirée Gautric quitter la Schaffenfest en compagnie d’un domestique en livrée avec une fleur rouge. Enfin la guilde des voleurs devait certainement avoir des informations intéressantespour nous car il est notoire qu’elleprofite des égouts pour sécuriser son trafic.   Oui Pounie, Mounie, vous voyez où je veux en venir. La pièce montée commence à prendre forme et il est une certitude : les autorités, ou des familles influentes, tentent d’étouffer l’affaire. Enfin si affaire il y a. Autre découverte saisissante, le temple chaotique dans les égouts semble situé juste sous les bureaux de la famille Steinhäger…   « Je vais éluder le passage à l’entrepôt,certes il est instructif mais expliquer comment Karagrim s’est fait siffler son tonnelet d’alcool nain par ce pochtron d’Hansen Bragenne fera pas revenir le gobelin. Et puis cela ne fait que confirmer que ce que nous savons déjà… Il n’y avait pas de corps seulement une jambe. Point particulier, ce ne sont pas les gardes de la capitainerie qui sont venus mais des hommes de la guilde des marchands… avec des fleurs rouges, des Teugen.   Je vais également passer sous silence notre rencontre peut éclatante avec la guilde des voleurs… Certes nous avons noué des relations cordiales depuis, mais se retrouver en slip dans une cave,délesté de 20 couronnes, il y a mieux comment entrée en matière. Encore une histoire de porte… Enfin grâce à l’aubergiste les portes des geôles devraient pouvoir s’ouvrir. Espérons que les signes qu’il m’a appris fonctionnent auprès des gardes… Espérons surtout, que nous ne finirons pas en prison…    Je censure aussi l’illuminé dans le jardin beuglant que le destin de Bogenhoffen se reflètera à la surface de la lune….    Le temple de Verena ! Mes parents n’ont pas besoin de savoir que c’était Gabriel et Rother. De plus, cela va les rassurer, il y a peu de chance qu’un parchemin me tue. J’aimerai bien savoir ce qui s’est passé dans ce temple. Gabriel était tout sourire, sur un petit nuage et Rotherhilare baragouinait du gobelin… Pourtant leur haleine n’était pas chargée d’alcool…»   Je me suis rendu dare-dare au temple de Verena pour voir si les archives pouvaient confirmer mes déductions… Avec l’aide de Greta Hartbocha, elles se changèrent en certitudes glaçantes…   Tout d’abord le retour de Johann Teugen coïncide avec la mort foudroyante de Karl Teugen. En poussant mes recherches je suis tombé sur deux écrits anonymes évoquant des démons revenus tourmenter Karl et une description de son corps avant inhumation, avec cette mise en garde en guise de conclusion : « la marque du chaos est sur lui et tous les habitants de Bogenhoffen. »   « Je passe les détails cela me donne la chair de poule : figure violacée, les yeux sortant de sa tête et la langue pendante hors de sa bouche comme un gros serpent gonflé… Pourvu que je ne finisse pas ainsi ! »   Les archives font état de nombreuses disparations parmi les plus déshérités de la ville depuis deux ans. A chaque fois les corps sont retrouvés dans les égouts affreusement mutilés.   Pour terminer, les archives font état d’une société semi-secrète l’ordo septenarium qui recruterait ses membres parmi la guilde des marchands. Probablement 7 membres à chercher dans les familles les plus influentes de la ville ? de l’empire ?Cette société fait des dons à la déesse shallya,Valaya et au temple de Boggener. Quel intérêt me direz-vous ? Et bien figurez-vous que mes voisins de chambre on trouver cette inscription dans le temple chaotique des égouts…   « Je vais également couper notre repas avec le juge Richter… Moune va s’imaginer que j’ai encore attrapé une maladie incurable… Pourtant il faudrait quand même en parler. Le juge Richter n’a jamais été malade et il présente aujourd’hui les mêmes symptômes que Karl Teugen. Symptômes qui se sont manifestés juste après son passage à l’hôtel de ville et la visite surprise en début de soirée du capitaine de la garde. Ce capitaine doit assurément manger dans la gamelle des Teugen et des Steinhäger. Rother semble avoir un remède et il a échangé avec le docteur Reynold Arsteldoch, pourvu qu’ils sauvent notre bon juge Richter. Oh je sais, je vais le mentionner comme personne à contacter pour reprendre l’enquête en priant pour qu’il guérisse. »   « Les bureaux de la famille Steinhäger… Si j’explique que Rother a mis un coup de boule à Franz, que Gabriel a ouvert la porte au moment où passaient des gardes (échec critique) et qu’il a fallu baratiner sur un malaise de leur patron pour que tout ce petit monde vide le bureau sans plus se soucier de nous… Non seulement c’est peu crédible, mais cela frise l’amateurisme et mes parents vont s’inquiéter. Si en plus j’évoque l’entretien avec Heinrich, qui nous promet 1000 couronnes d’or pour faire disparaitre son frère sans nuire à la réputation de sa famille (sous réserve d’être payé)… Mes parents ne vont plus comprendre… Non… Nous avons quand même mis la main sur des choses intéressantes…Je sais !»   Mes connaissances ont décidé de me payer chouquette sur l’ongle pour réaliser une mission d’infiltration dans les bureaux de la famille Steinhäger. Ma petite taille, et les leçons de l’oncle Massamiel m’ont permis de rentrer et de sortir sans me faire prendre comme un macaron. En crochetant un tiroir j’ai mis la main sur un médaillon en bronze, quelques parchemins et un livre de magie appartenant à Johann Teugen. Tous ces objets portent le symbole de l’ordo septinarium… Un parchemin attire tout particulièrement mon attention : « tout va bien le temple est prêt nous serons bientôt riche après la fin de la schaffenfest au 12ème coup de minuit notre œuvre sera achevée Johann teugen avec le pentacle de l’ordo septenarium ». Enfin j’ai remarqué une porte dérobée qui conduit vraisemblablement dans les égouts et possiblement au temple du chaos.   Devant toutes ses révélations, j’ai pris soin de m’éloigner de ces connaissances toxiques et je compte quitter rapidement la ville, avec mes vrais amis Karagrim, N’Goarff, Rother et Gabrielle. Tant pis, si je ne suis pas payer, je me contenterai de vivre. Mais soyez rassuré ! Comme je vous le disais au début, avec la bière, la fête, les ragots vont bon train et il est probable que toute cette histoire ne soit que plaisanterie et affabulation douteuse… Les humains sont taquins et aiment nous faire marcher… Enfin s’il m’arrivait malheur, vous auriez une piste pour informer les hommes de l’empereur ou les temples qui luttent contre les fils du chaos.   Vous pouvez également prendre contact avec le juge Hans Richter de Boggenhoffen, avec qui j’ai noué une amitié cordiale.   Je vous embrasse bien fort, et vous donnerai rapidement de mes nouvelles.   Votre Romi.   « Je passe sous silence l’épisode avec les dockers… Ce ne sont que des ennuis de plus, propres à effrayer mes parents. Pourquoi, dès que N’Goarff agite un marteau, ça finit avec un mort…Et mon pauvre Gabriel, dans quel état est-il rentré… Pourvu que nous ne soyons pas recherchés…  Je l’envoie ou je l’envoie pas.?.»
« Tout le monde en est capable. »
~ Sacha Guitry à propos de la vidéo qu'il vient de voir sur Youtube.~
Avatar du membre
Nodletradi
Messages : 1463
Enregistré le : ven. 5 mai 2017 02:42
Localisation : Saint-ouen
Contact :

Re: Résumés des parties.

Message par Nodletradi »

Partie du 09/01/2018
Chapitre 4 : Gabriel - étudiant

Une seconde avant… Je n’étais que rage et douleur ! Une révolte aveugle… Un hurlement !

A présent que toute colère m’a abandonné, mon esprit contemple ce magma de chairs… les restes funestes de mon corps disloqué… Ce corps que je venais de m’approprier… Qui s’était révélé à moi, aujourd’hui, dans toute son équivoque féminité. Ce corps devenu cadavre désarticulé. Odeur de sang et de sueur. De merde et de peur…torrent de larmes et de regrets…

Et après ? Observer impuissant…

Morrsliebcette lune vulgaire qui se délecte du spectacle en pourléchantses babines dans la nuit claire…

L’entrepôt sordide que la brume investit en rampant sous forme de gros serpents maladroits.

Le bras rosâtre et gigantesque de Tzeentch qui crève le toitet cherche désespérément à cueillir Morrslieb puis retombe alentour, en fouettant à l’aveugle, la terre, les caisses et les hommes épouvantés.

Le puits démoniaque qui s’élargitinsatiable, engloutissant ma flûte etdéversantun flot continu et répugnant de démons…

D’un instant à l’autre un seigneur de la déchéance foulera cette terre jolie qui portait toute mes espérances… Sa corruption aura raison de mes rêves… de nos brebis, Romy… Pourquoi ne m’as-tu pas écouté, quand je te proposais de vivre à l’écart des hommes et de leurs démons intérieurs…Romy je t’en supplie. Fuis les hommes et leursambitions dévorantes !

Devant cette monstruosité implacable, notre amitié s’est brisée… Rother se débat affrontant un démon mineur… S’il contient sa terreur, ses mouvementsn’en sont pas moins grotesques et mal assurés. Il va y passer.
N’goarffet Karagrimle souffle court, s’enfuient terrifiés en dodelinant sans se retourner. Ilsfixent de leurs yeux fous la rive opposée qu’un incendie dévore, voyant dans la lumière chancelante un salut. Dans la débâcle, N’goarff parvient même à dépasser Romy pour sauter dans une barque (réussite critique).
Romydont je ressens la déchirante confusion du cœur, se fraye un passage en crevant les ombres,aveuglées par ses larmes. Elle atteint la barque et la met à flot, s’apprêtant à traverser la rivière qui sépare le monde des vivants de celui des morts…

Chacun pour soi. Face au chaos nous sommes désunis…

Je vais reprendrela partition et rejouer cette journée à la recherche des fausses notes… Il y a peut-être des dissonances qui m’ont échappé…

Nous étions ce matin encore dans notre planque humide, l’âme transie et l’esprit tout obstrué d’intrigues qui nous échappaient. N’goarffmurmurait des choses à son marteau, Karagrim ranimait un feu paresseux en flattant son chien,Rother préparait ses fioles pour soigner les uns ou les autres et Romy sortait de quoi déjeuner : une grosse miche de pain noir, de la bière et une sorte de beurre rance. Tous, nous avions les traits tirés et nulle envie de converser. Pour rallumer nos feus intérieurs, je sortis ma flûte et improvisai un baume sonore… Les yeux se mirent à pétiller, les lèvres esquissèrent d’imperceptibles sourires. Le crépitement des mots et de la vie allait suivre…

L’on tambourina à la porte et par réflexe nous nous figeâmes. Empoignant silencieusement nos armes,nous avons échangé des regards hagards, demeurant indécis. Il n’y eut que Romypour réagir avec un grand sourire et s’élancerd’un bon énergique vers la porte. Prudemment, mais toujours avec du miel dans la voix, elle fit les présentationsà travers la porte. Soulagée, elle introduisit un jeune halfling dans la pièce.

HarbullPédipoil était blond, joufflu et ses yeux noisetted’une rafraichissante gaîté, pourtant, quelque chose l’agitait.Il nous a d’abord expliqué qu’il habitait Bögenhoffendepuis quelques mois et comptait parmi ses proches amis, un nain jovial et quelque peu querelleur : Gautric…Pas un soir sans écumer bras dessus bras dessous les tavernes, mais voilà,Gautric avait disparu et son absence l’inquiétait.
Harbull avait pris son courage à deux mains et s’était lancé à la recherche de son ami. De pintes en gallon de vin (plus que de fil en aiguille) il avait appris qu’un groupe d’aventuriersavait des informations. La guilde des voleurs l’avait mis dans nos pattesle délestant de quelques couronnes au passage.
Harbullfut vite adopté, non seulement parce qu’il était d’un naturel enjoué et bien déterminer à se venger, mais aussi et surtout,parce qu’il était capable de réaliserdes cataplasmes pour nous soigner. Il nous informa aussi, de ce que la capitainerie avait mis nos têtes à prix…

Une bonne couronne d’or par tête de nain,
Douze pistoles d’argent pour Rother et Romy,
Cinq pistolesd’argent pour ma tête,
Deux pour croc-blanc…

Dès lors que chacun fut soigné, nous décidâmes de rencontrer la famille Ruttbörger pour trouver quelque soutien et un peu d’espoir. Nous ébauchâmes un plan qui comme souvent nous divisa et nous anima, avant de s’imposer à nous dons toute sa discutable (mais implacable) logique.
Il fallut se résoudre à abandonner mailles et armes pour gagner en discrétion ce qui n’était pas pour plaire à mes amis.Je revois encore Karagrim et N’goarff bougonner en se tortillant comme s’ils étaient nus ou pire sans le poil. Les gredins conservaientquand même par devers eux,dagueet Gourdin. Une inspiration lumineuse me poussa à me déguiser en femme. A leurs regards, mes amis semblaient dubitatifs pourtant, je savais que ce geste me révélait tel que j’étais. Enfin, je pouvais êtremoi.

Karagrim chuchota quelques instructions à son chien qui devait rester dans la chambre et nous partîmes en faisant de petits groupes. Espacé de quelques dizaines de mètres, nous prîmes soin d’emprunter les ruelles secondaires pour rallier le sud de la ville. Par chance (ou grande maîtrise), nous ne croisâmes aucune patrouille et je pus profiter pleinement des charmes de Bögenhoffen. En passantpar le quartier des menuisiers dont les ruelles recouvertes de copeaux de bois exhalaient des parfums inspirants. En empruntant le quartier des maîtres tisseurs, où les étoffes bigarrés camouflaient des façades vérolées. En traversant enfin le quartier des boulangers dont l’odeur de brioche et de beurre fit chavirer nos deux halflings. Je revois Romyles yeux écarquillés ne sachant plus où donner de la tête… Toute de gaîté et de spontanéité. Je garderai cette image à travers la mort…

Devant la maison Ruttbörger,nous dûmes nous armer de patience et palabrer en vague successive pour faire céder la digue des idées basses de la valetaille.
Romyfit les présentations, Rother tenta de les mettre en appétit mais son ton cassant exaspéra les gardes (échec critique). Romy tenta d’arrondir les angles offrant gracieusement une couronne mais le mal était fait. J’entrai alors dans la danse, jouant de la flûte et de mes formes, je parvins à troubler les gardes (réussite critique). Nous fûmes alors introduits dans le bureau du patriarcheRuttbörger.
Les tapisseries étaientdéfraichies,le mobilier simple et mité. Tout en ce lieu avait pris les couleurs ternes du déclin et de la pauvreté. Eronimustrainait sa carcasse usée en égrenant des râles sourds,mais conservaitun regard vif et déterminé. Un enfant d’une dizaine d’année, son petit-fils, l’accompagnait et semblait apprendre sur le tas.
Fort de mon succès, je pris la parole et ferrai notre homme en lui glissant les preuves glanées, dans les égouts, dans les bureaux Steinhäger, sans oublier l’entrepôt… Le vieil homme acquiesça et confirma ce que nous subodorions… La famille Magériusfaisait également partie de cette sombre confrérie : l’ordo septenarium…

L’ancien souhaitaitremettre nos preuves au baron Von Spotenheimséance tenante, cependant il devait se rendre en carrosse au manoir du noble et ne serait probablement de retour que le lendemain. Bon gré malgré, nous acceptâmes de lui remettre nos preuves,en contrepartie, il nous proposapas moins de 500 couronnes par tête pour rester sur place et déjouer cette infâme machination. Rotherobtint une avance de 100 couronnes par tête et Romy s’assura la mise à disposition 2 gardes loyaux.

Sur le chemin du retour, nous fûmes abordésdiscrètement par un vieil homme tourmenté. Rien de moins que Friedrich Magérius… A demi-mot, il nous confia avoir été abusé par qui nous savions… S’il avait su que les choses prendraient cette tournure, jamais il n’aurait suivi les autres familles. Pour preuve de sa repentance, il nous remit une lettre et s’engagea à nous informer du lieu et de l’heure du rituel lorsque ceux-ci lui seraient connus. Pour ne pas révéler notre abri, nous lui proposâmes d’envoyer un émissaire aux lances croisées.

J’examinai le courrier. La noirceur de son contenu contrastait avec le soleil et les oiseaux qui nous entouraient à cette heure. Une certaine Ilka Erzen, appartenant aux crêtes noires deGrizenwald, s’enquérait des derniers préparatifs du rituel, prodiguant d’ultimes conseils à notre cher maître de cérémonie : johannTeugen.

Sans vraiment avoir le cœur à manger, nous traînâmes nos guêtres aux lances croisées pour casser la graine et donner quelques consignes relatives à l’émissaire de Magérius. Avec résignation nous regagnâmes notre planque sans prêter attention à l’agitation des rues pourtant si sympathique en début d’après-midi.

Croc-blanc grattait la porte et se jeta sur son maître,léchant avec frénésie la barbe du nain, faussement grincheux. Harbull ralluma le feu et préparades gamelles pour confectionner des cataplasmes. Rother tenta de soigner une nouvelle fois N’goarff, mais devant les grimaces de ce dernier, je crains que le remède ne fut plus néfaste que le mal… Pour ma part, j’ajustai ma robe et cherchai dans les carreaux crasseux un vague reflet pour améliorer mon déguisement. Les deux gardes de la famille Ruttbörgers’installèrent dans un coin pour jouer aux cartes.

On frappa de nouveau à la porte. C’était l’un des serveurs des lances croisées, notre émissaire était arrivé. Romy, Harbull et N’goarff s’équipèrent rapidement et partirent à sa rencontre. L’attente me sembla insoutenable. L’absence de Romy était pesante et d’étranges questions m’agitèrent. Et si elle ne revenait pas ? Si elle se faisait tuer ? Je sombrais peu à peu dans la folie quand la porte s’ouvrit enfin sur les visages fermés de nos amis. Je me retins pour ne pas étreindre Romy, mais déjà je sentais les larmes montées.

Aux lances croisées, un gamin difforme d’une dizaine d’annéeleur remit une invitation. Magérius proposait de les recevoir à son hôtel particulier pour connaître le lieu et l’heure du rituel démoniaque. Romy avait cru bon d’offrir 1 couronne d’or au gamin, qui détala sans marquer le moindre signe de reconnaissance.

Nous avions beau le savoir, que faire ? Plus le traquenard est gros, plus il est tentant d’y plonger, non ? Va, pour unsaut de l’ange, que ce plongeon soit au moins gracieux.
Nous nous équipâmes laissant l’or et les objets inutiles dans un coffre que je fermais à l’aide d’un verrou magique. En chemin, nous décidâmes de faire deux groupes. Un groupe de « diplomates » composé de Romy, Harbull, et moi-même et un groupe de renfort, chargé de surveiller les abords de la maison et d’intervenir au besoin, avec les gardes de la maison Ruttbörger, Karagrim, son chien, N’goarffet Rother.

Un domestique nous guida dans la demeure étrangement silencieuse et nous introduisit dans le bureau de Magérius, lequel était une sorte de capharnaüm encombré d’ouvrages et de statues imposantes. Les choses se sont alors précipitées. Il y eu tout d’abord le cliquetis d’une clé, verrouillant la porte du bureau et la découverte du corps de Friedrichà côté d’un fauteuil renversé. Notre hôte avait été égorgé et le sang avait eu le temps de sécher. Avant de mourir,il avait pu écrire en lettres de sang : E.N.T.P.T 13 ou 19.
Tandis que nous examinions le corps avec Harbull, Romy se mit en quête d’objet de valeurs fouillant méthodiquement le bureau. La domestique se mit alors à hurler « à l’assassin ! A l’aide au secours ! » S’en suivi un ricanement sinistre et la brève apparition d’un homme traversant les murs du bureau pour nous toiser un à un et nous rappeler sa mise en garde : « Je vous avais bien dit de vous occuper de vos affaires. »

Cherchant une issue j’essayais d’ouvrir la fenêtre, avant de tenter de la défoncer… mais là c’est mon épaule qui fut défoncée. Romy se jeta sur la porte pour la crocheter, mais le mécanisme était résistant. C’est Harbull qui s’illustra ce coup-ci. Du haut de ses 45 pouces, il s’élança avant de se changer en boule compacte pour pulvériser la fenêtre et finir en roulade dans le jardin. Il se releva et s’élança vers le fond du jardin disparaissant dans le potager.

Derrière le mur d’enceinte le cliquetis des armures et le bruitsourd des bottes nous assuraient un comité d’accueil… des plus chaleureux. Je fis signe à Romy de me suivre, mais elle préféra se cacher à l’ombre d’un cabanon. Ne voulant pas l’exposer en me cachant auprès d’elle, je décidai d’improviser et tentai une sortie par la porte principale en me faisant passer pour une domestique… Cinq rustres se jetèrent sur moi me plaquant violemment au sol faisant rouler mes cache-cœurs… Par réflexe j’ai essayé de dissimuler ma flûte sous mes jupons mais là encore les gardes m’entravèrent et me raillèrent.

Dans les geôles, je retrouvai Romy, Karagrim et Harbull. J’appris par la suite que la place était une vraie souricière. Les gardes avaient rapidement bouclé le quartier et encerclé l’hôtel. N’goarff s’était échappé en bousculant quelques gardes un peu lent à se mettre en place et Rother avait pu se fondre dans la foule pour s’éclipser discrètement… avec une arbalète dissimuler sous sa cape.

Après avoir été dépouillés, le capitaine de la garde nous soumit à la question. Romy tenta de l’amadouer mais les faits qui nous étaient reprochés étaient graves : Pratique de rituels démoniaques, dévotion aux seigneurs du chaos, meurtres par dizaine, torture… J’en oublie.

Romy ne lâcha pas le capitaine et parvint même à inverser le jeu des questions réponses obtenant de surcroit une information importante. En effet, il y avait une pièce du puzzle qui ne rentrait pas.
La domestique du docteur Arsteldoch affirmaitque le capitaine de la garde était le dernier à avoir vu le juge en bonne santé et que ce même capitaine arborait un sourire en coin au moment de prendre congé, or, dans ces geôles, ce même capitaine nous affirmait qu’il n’était pas en ville ce soir-là… Il avait été mandaté pour régler un problème dans la proche campagne…

Las de nos réponses le capitaine nous laissa mariner dans notre cellule. Profitant de ce bref répit Romy fit des signes étranges au passage des gardes et deux heures plus tard nous fûmes exfiltrés vers les lances croisées et nos effets restitués. Rother et N’goarffainsi que les deux gardes des Ruttbörgernous attendaient ravis, bière à la main et l’arme en coin.

Le temps était compté… En toute hâte nous traversâmes la rivière Bögen pour rallier les entrepôts. Un début d’incendie agitait la rive que nous quittions. Rien d’incontrôlable, certainement une diversion pour amuser la garde.
D’un commun accord nous gagnâmes l’entrepôt n°13. Deux gardes était postés à l’entrée. Je tentais une diversion, jouant de la flûte et de mes formes, improvisant quelques pas de danse mais cet intermède musical ne fut pas à leur goût et ils m’attaquèrent. Mes amis accoururent. Si Karagrim se pris la hache dans la barbe, manquant d’un poil l’épaule de son vis-à-vis. N’goarffaplatit son marteau avec un flegme effrayant, tuant net l’un des gardes. Rother parvint à blesser le second mais son coup manquant de force, il ne fit que l’érafler légèrement. Karagrim échaudé par les exploits de N’goarff tentaun coup de hache retourné en sautant en l’air. Le geste était ambitieux et fut stoppé net dans son élan par un méchant tour de reins (échec critique)… L’homme ricana sans voir le marteau de N’goarff qui déjà s’abattait sur son crâne le clouant au sol. Et de deux…zéro. Pas le temps de sortir le décamètre pour savoir qui avait la plus longue… Non, il fallait avancer.

Nous y sommes… Le point d’équilibre. Avant que tout ne bascule… La journée carillonne de fausses notes…

Nous courons dans l’entrepôt… trop tard…Johann Teugen et les membres du conseil terminent le rituel. Le pentacle cerclé de cuivre se change subitement en trou noir et les happe sous nos yeux. Des hurlements longs et discordants s’échappent de ce trou infini de chaos bouillonnant. Un homme n’a pas été aspiré, il se change en démon et plonge en ricanant dans le puits insondable. Une immense langue de flamme rose jaillit hors du puits et fracasse le toit pour s’élever majestueusement dans le ciel et retomber sous forme de pluie rosâtre sur la ville. Les gouttelettes grésillent en touchant le sol donnant naissance à des créatures difformes… des démons mineurs… Le spectacle est à la fois abominable et d’une beauté envoutante. Les nains sont terrifiés, ils savent que leurs armes ne seront pas suffisantes…

Je la voie… Cette main gigantesque jaillissant du puits et s’accrochant au rebord. Rother d’un bond est parvenu à s’éloigner du puits (réussite critique). Est-ce ma contemplation ou ma robe toujours est-il que je n’ai pas été assez vif et j’ai une partie de la jambe écrasé par un doigt gigantesque (échec critique). Harbull partage ma déveine, il se tord de douleur lui aussi coincé sous un doigt hideux (échec critique).
Nous nous tortillons tous les deux, le temps semble suspendu, nous échangeons des regards fugaces, puis je le vois détaler (réussite critique). J’ai l’impression d’être un insecte. Le doigt est si lourd, mes os se brisent (1 point de destin)… Ça vient ! Je parviens à me dégager. La douleur est cuisante et je boite mais je peux enfin mettre quelques distances entre moi et cette chose. J’aperçois la porte ouverte de l’entrepôt. Romy et Ng’oarff ont déjà franchis le pas de la porte. Karagrim et Rother sont harcelés par des démons mineurs qui les mordent.Harbull est lui frappé dans le dos par une créature volante. Il s’écrase violement au sol, un instant je le crois mort (1point de destin). L’halfling a le cuir dur, il se relève et redouble d’effort pour courir et quitter l’enfer… je la sens de nouveau une sorte de tentacule froid et rose qui me transperce le ventre… Par réflexe je porte ma flûte à ma bouche pour que mon dernier souffle se face en musique. Quelques notes dans l’apocalypse… pour encourager mes amis… Rother est le dernier dans l’entrepôt aux prises avec un démon mineur… Il est sur le point de lâcher (1 point de destin). Je pensais qu’il m’accompagnerait… Je l’attendais… D’un coup improbable comme touché par la grâce divine, il parvient à embrocher le démon qui le retenait (coup critique 01) et fuir…

En dépit de leur abandon, je meurs sans haine en moi pour mes compagnons.Par ma faute et mon verrou magique, je sais qu’ils ont perdu tout l’or si durement gagné… Bon vent à vous, mes amis ! A bientôt, dans une autre vie…
« J’ai demandé à Morrslieb
Que mes amis ne l’sachent pas
Epargne Romy si c’est possible
Et la lune s'est moquée de moi… »
« Tout le monde en est capable. »
~ Sacha Guitry à propos de la vidéo qu'il vient de voir sur Youtube.~
Avatar du membre
Nodletradi
Messages : 1463
Enregistré le : ven. 5 mai 2017 02:42
Localisation : Saint-ouen
Contact :

Re: Résumés des parties.

Message par Nodletradi »

Partie du 23 janvier 2018:

Chapitre 5 : HarbullPédipoil - herboriste

De mémoire d’halfling, on a jamais vu des nains détaler aussi vites. De vrais lapins de garennes, plus vifs que moi et Romy. Il faut dire que la ville en flamme et l’apparition des démons avait de quoi stimuler les guerriers les plus téméraires. Je les ai suivis sans réfléchir dans ce labyrinthe de flammes et de crépitement. Une porte claqua. En même temps que je reprenais mes esprits et mon souffle, j’ai reconnu les lieux… leur planque. Mes compagnons d’infortunes avaient peur certes, mais ils étaient prêts à braver la mort pour récupérer leur or. Ils ont essayé de forcer le verrou magique de l’elfe qui était tombé quelques instants plus tôt en défiant un dieu… en vain. Après plusieurs tentatives qui me semblèrent interminables, ils se sont enfin résolus à vider les lieux. Rouvrir la porte…

A l’extérieur la situation était apocalyptique. Hommes et démons s’affrontaient dans une ville devenue fournaise… Une odeur de bois et de chair suffocante nous irritait les yeux, les poumons… J’avais la désagréable sensation de manger de la cendre. Nous nous sommes élancés avec appréhension.
Entres des hommes et des bêtes changés en torches hurlantes nous avons couru à l’aveugle, une éternité… rebroussant chemin face à des murs de flammes, parfois…Poussant de pauvres hères affolés,souvent… En franchissant les portes de la ville,le froid et l’obscurité nous ont enveloppésdans une fraicheur apaisante. La nuit est un onguent si doux… Nous nous sommes tous affalés par terre. J’ai bien essayé de regarder notre pauvre équipé, maisles yeux rougis, le poil roussi, toussant et crachant du charbon, je ne pouvais distinguer que des masses difformes et fumantes.
Je crois que c’est Rother qui a fait l’appel pour s’assurer que nous n’avions perdu personne… A chaque nom difficilement prononcé un râle répondait. Il a bien essayé d’appeler Gabriel, mais la réponse n’était que silence… Sanglot…

Nous nous sommes relevés puis avons poursuivi notre cavalcade à travers bois, conservant la rivière comme main courante à notre gauche… Les flammes dévorantes ont fait place à des ombres oppressantes. Charriées par la peur, nous étions de ce grouillement silencieux… De cette marée humaine perdu dans la nuit… les rescapés de Bogenhoffen…

Exténués, noir de suie nous avons échoué comme tant d’autres dans la basse-cour d’un château fort. Rother était comme absent, incapable de desserrer la mâchoire. Romy avait enfoui son visage dans sa pèlerine pour cacher ses larmes. Karagrim et N’goarff ruminaient tête basse et croc blanc queue en berne fermait la marche piteusement. Nous nous sommes effondrés contre le rempart nord pour dormir. Moins d’une minute après, un domestique nous a secoué et nous a invités à le suivre. Redresser nos carcasses courbaturées nous a demandé un effort incroyable. Nous avons alors été conduits dans le donjon et introduits dans une grande salle de réception, transformée en la circonstance en quartier général.

Des gardes, des officiers, des nobles et des lettrés étaient réunis autour d’une grande table sur laquelle reposaientdes cartes et des objets chaotiques que nous étaient familiers... Les fameuses preuves que nous avions remisesà messire EronimusRuttbörger. L’assemblée s’agitait et s’écharpait sur la conduite à tenir,sans nous prêter la moindre attention.
Le domestique s’est faufilé entre les armures et les toges, il a disparu puis l’assemblée s’estscindé en deux dans un froufroutement discipliné, nous révélant le baron Von Spotenheim et le vieil EronimusRuttbörger.

Le baron nous a demandé des explications sur notre fiasco. N’goarff bafouilla quelques réponses confuses. Il s’empressa surtout de remettre la lettre que nous avait donnée sire Magérius en se repentant. Cette fameuse lettre des Crêtes noires de Grizenwald, signée d’une certaine Ilka Erzen.

Après un temps de réflexion, le baron nous a confié qu’il serait intéressant d’explorer cette piste et de mener une enquête. Selon lui, plus nous en saurions sur le rituel et nos ennemis plus nous serions en mesure d’éradiquer la menace.N’goarff a joué la carte de la compassion et a cru opportun d’évoquer nos revers pour négocier un récompense, mais le baron le railla expliquant que lui avait perdu une ville et que l’heure était trop grave pour faire des comptes d’apothicaire ou pire, de trafiquant de cadavres… Face à un ennemi implacable, il était de notre devoir de nous unir et de faire front commun dans une guerre totale.
Rother est alors intervenu demandant des montures. Le baron dédaigneux nous a donné congé demandant à son intendant de s’occuper de ces questions. Ce dernier a fait une affreuse grimace et nous a confié à des domestiques. Nous avons pu nous baigner pour nous défaire de cette odeur tenace de cochon grillé, mais elle hantait nos narines… Nous avons pu manger mais tout avait goût de cramé. Nous avons pu dormir mais le repos était habité de fantômes. Chacun est resté muré dans son silence.

Au matin alors que les réfugiés grelotaient dans la basse-cour, un palefrenier nous a apporté une mule pour les nains, un poney pour moi et Romy et un cheval pour Rother. Karagrim essaya d’obtenir un poney en sa qualité d’écuyer. Le palefrenier a repris sa mule de mauvaise grâce, s’est éclipsé en bougonnant avant de revenir avec une mule blanche, qu’il présenta comme mi-mule mi poney. Karagrim a fait la grimace mais il n’avait plus le cœur à chicaner. Au même moment un immense gaillard est arrivé en toge, un large sourire aux lèvres. Il s’est présenté comme sorcier enfin apprenti sorcier. Ultrich avait été désigné personnellement par le baron pour renforcer notre groupe qui manquait, selon lui, de véritablescompétences magiques. Ultrich nous a proposé de rencontrer son maître dans un premier temps pour orienter nos recherches. Les présentations ont été assez froides, le fantôme de Gabriel restant dans tous les esprits. Ne sachant par où commencer, l’esprit ailleurs, nous avons retenu cette idée qui ne semblait pas si mauvaise.

On a longé la rivière sur un chemin dégagé sinuant entre champs et forets. A bon rythme, nous avons progressé le matin durant sous un soleil radieux. Quelques cavaliers au grand galop nous ont croisés sans jamais s’arrêter.A l’exceptione de ces fugaces apparitions, point de paysans ou de marchands… Invisible, la menace n’en était pas moins perceptible. Une chose saugrenue pourtant est venue troubler l’idyllique tableau… La mule des nains était malade et soufrait de coliques et de flatulences chroniques. Le palefrenier s’était bien joué de Karagrim.

Vers midi la réalité s’est rappelée à nous. Un batelierétaitlà devant. Il titubait dans le lit de la rivière, le flanc rougit par deux carreaux. En s’écroulant, il a semblé désigner du doigt un point invisible en direction de la rivière. Ses derniers mots étaient glaçants : « les mutants »
Nous avons mis pied à terre.Karagrim a fait la moue, son poil s’est hérissé comme s’il percevait le danger.

Mes amis m’ont laissé les rênes de leurs montures.Je les ai observé progresser en direction du cadavresur la grève en continuantde mon côté,à remonter le chemin à l’ombre des futaies. N’goarff a été le seul à s’arrêter au niveau du corps, puis Romy s’est ravisée et l’a rejoint pour faire les poches du malheureux. Ils se sont regroupés, ont échangé, Rother gesticulait. Arrivant dans un virage, j’ai enfin pu voir ce qu’il désignait avec insistance: un canot et une sorte de grosse barge. Ils se sont dispersés. Romy et Ultrich se dissimulant à la lisière du boisà proximité de mon chemin.Karagrimest resté sur la berge toutes armes dehors. N’goarffa suiviRotheren ronchonnant. L’humain avait déjà pris les rames du canot et entreprit de gagner la barge.

Il y a bien eu des hululementsen plein jour mais personne n’a semblé y prêter attention,absorbés que nous étions par la progression du canot. Ils étaient presque arrivés quand Rother s’est redressé en beuglant « DEMON ATTENTION ! ». Puis, il y a eu un bruissement dans la cime des arbres et une créature volante, une sorte d’homme ailé, lui a fondu dessus. Déséquilibré Rother est tombé à l’eau. N’goarff n’a pas eu le temps de réagir, il a levé le nez au ciel avant de plonger de mauvaise grâce une main dans l’eau. Sur la berge Karagrim a hurlé sa frustration avant de foncer au bord de l’eau en dégrafant la corde qu’il portait, pour l’attacher à son chien et secourir Rother. Romy et moi-même avons tiré sur la créature tournoyante,plus pour nous donner du courage que par conviction.
La bête ailé est revenu harcelée N’goarff qui dans un mouvement concomitant d’une rare célérité est parvenu à esquiver l’attaque tout en assénant un violent coup de marteau sur le groin du monstre qui a fini sa course dans les eaux brunes de la rivière.

A cet instant,Rother a refait surface dans une bruyante inspiration et il est parvenu à agripper croc-blanc. J’ai couru à la suite de Romy et Ultricht pour aider Karagrim à tirer sur la corde et ramener notre ami sur la berge. Il a d’abord craché de l’eau avant de baragouiner tentaculé ou un truc comme ça.

Nous avons alors entendu un grincement sinistre, comme une porte qui s’ouvrait. En levant la tête nous avons vu N’goarff en position de combat qui avait pris pied sur la barge. Des créatures chaotiques se sont ruées sur lui et nous sommes restés impuissants. Impossible de tirer sans risquer de toucher notre ami.

Rother s’est redressé, a ceint la corde autour de sa taille et il est retourné à la nage chercher le canot (réussite critique).

N’goarff d’une froide précision a claqué le beignet du premier d’un coup de marteau lui enfonçant la mâchoire et une partie de l’arcade. Il pensait avoir rééquilibré le rapport de force mais un autre mutant s’est hissé sur le pont à l’aide de ses tentacules.

Nous avons embarqué et ramé en vitesse pour lancer l’ultime assaut. En se jetant à l’abordage, deux mutants gisaient déjà morts devant un N’goarff en pleine frénésie. Le dernier a voulu fuir mais il a trébuché en se prenant les pieds dans ses tentacules. Romy a décoché une flèche qui lui a cloué l’épaule, J’ai essayé de le finir avec ma fronde, mais je l’ai manqué d’un cheveu. C’est finalement Karagrim exaspéré par les exploits de son compère qui donna le coup de grâce fendant le mutant en deux. Les nains se sont toisés un instant avant d’éclater de rire et de se congratuler en se tapant sur le bidon.

Rother a inspecté le bateau pour soigner d’éventuels blessés. Il n’y avait que des cadavres. Romy a commencé à fouiller en quête de trésors. Il n’y avait que de la paille.Je me suis mis en quête de victuailles. Je n’ai trouvé qu’une caisse suspecte d’où s’échappait un bruit légercomme un grattement. Sur la pointe des pieds j’ai appelé mes amis. Karagrim était bien décidé à raccourcit du mutant pour réduire l’écart qui se creusait entre lui et N’goarff. Il a lancé un ultimatum menaçant à la caisse. Une jeune femme effrayée, un couteau à la main est apparu. Rénath Hauser s’est présentée comme colporteuse, elle souhaitait rallier Weibruck et avait profité de la gentillesse du capitaine. Elle a juste eu le temps de se cacher au moment de l’attaque. Elle nous a confirmé l’identité des corps retrouvés sur la barge. Il s’agissait du propriétaire Fritz Segel, de son fils et de sa belle fille qui convoyaient un plein chargement de coton.

Les yeux de Romy retrouvèrent leur pétillante gaîté, devant ce chargement plein de promesse. Unanimement nous avons décidé de conserver le bateau et de vendre la cargaison à la première occasion. Nous avons préparé la barge, offert une sépulture décentes aux morts et fait monter nos montures à bord.

Romy rassérénée pris le gouvernail et elle a conduit d’une main sûre la manœuvre. Le courant nous a porté à bonne allure sans plus de heurts jusqu’à Weibruck. Nous avions à peine accosté que Romy sautait par-dessus bord, alpaguant les marchands alentours, promettant un coton de qualité à un prix alléchant. A force de sourires et de bons mots, elle a accroché un marchand. Grisé par le jeu des négociations, elle a réussi à vendre le lot 950 couronnes… Une fortune ! Mes amis ont repris des couleurs, les nains faisaient déjà des plans sur la comète à deux queues. Rotherétait toujours indifférent à cette bonne fortune, mais la proposition de Romy de rebaptiser la barge en lui donnant le nom de leur compagnon disparu a semblé l’apaiser. Un peintre pris 15 couronnes pour écrire en de majestueuses lettrines, Gabriel sur notre barcasse. Nains, humains, halflings étaient là, unis dans un ultime recueillement.

Dans la foulée, Romy a acheté un lot de vin de luxe qu’elle s’est empressée de monter à bord. Elle était encore à compter les caisses quand un humain nous a hélés. Rotherl’a rejoint et lui a fait une franche accolade, ravi de retrouver un visage familier : Joseph, le capitaine du Biribéli. Ils ont échangé un peu puis Rother est revenu en cherchant du monde pour l’accompagner et retrouver une apothicaire croisée à l’occasion de la Shaffenfest, une certaine Elvira. J’ai bien voulu l’accompagner avec N’goarff. Ultricht et Karagrim sont restés sur la barge pour apprendre des rudiments de navigation avec Joseph. Romy elle, s’est éclipsée pour retrouver une jeune bergère et des brebis, je crois.

On a fini par trouver une jolie petite maison bien entretenue et repeinte mais les fenêtres brisées ont tout de suite attiré notre attention. Rother a fait le tour confirmant qu’il y avait eu du grabuge. N’goarff est rentré le premier suivi de Rother et de ma personne. Nous avons fouillé la maison mise à sac, découvrant des traces de lutte et parmi le verre brisé une note toute chiffonnée : « ceci est notre dernier avertissement, déposer les ingrédients à la tombée de la nuit devant la grange rouge ou il vous en cuira. »
Dissimulé derrière une grosse armoire Bretonne, j’ai découvert un passage secret conduisant à la cave. N’goarff a voulu ouvrir la marche, mal lui a pris. Manquant une marche nous l’avons vu valdinguer en roulé boulé dans l’escalier et finir sa course contre un gros tonneau. Nous n’avons pas eu le temps de rigoler. Un mouvement avait accroché mon regard, Rother l’avait également vu. Iil a tenté d’apaiser la petite créature pétri d’ombre qui tentait de se dissimuler. Celle-ci a cherché àfuir, se faufilant entreRother et des tonneaux. J’ai essayé d’attraper la petite furie mais elle s’est débattue et m’a mordu jusqu’au sang. Rother a tenté de la rassurer de nouveau expliquant que nous étions des amis d’Elvira. La sauvage s’est apaiséerévélant les traits d’une fillette tout ce qu’il avait de plus normal. J’en rigole maintenant mais sur le moment, mon imagination et un peu d’ombre ont eu vite fait de barbouiller cette pauvre enfant en créature chaotique…
La petite fille nous a dit d’une traite tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle s’appelait Lisa avait 10 ans et était orpheline. Elle travaillait pour Elvira contre le gite et le couvert. Sans aucune certitude, elle pensait être la fille de la sœur de sa maîtresse. Des hommes étaient venus à plusieurs reprises menacer Elvira. A chaque fois les échanges étaient houleux et Elvira pestait en recommandant à Lisa de ne jamais mettre les pieds au joyeux drille.Le jour où les hommes mal élevés sont venus, elle venait d’être punie pour avoir joué avec les poudres d’Elvira. En entendant des bruits de lutte, elle s’était cachée derrière les caisses mais les méchants n’avaient pas découvert le passage secret. Apeurée, elle n’a jamais eu le courage de remonter et de sortir de sa cachette.

Nous avons pris Lisa avec nous et sommes retournés au Gabriel à la vitesse d’un N’goarff boitillant et ronchonnant. De son côté Romy était revenue avec une jeune bergère : Jeanne et une dizaine de brebis. Je ne sais d’où elles sortaient mais Romy avait l’air d’y tenir. Nous l’avons trouvéehouspillant notre apprenti sorcier qui était tout penaud du haut de ses 1m80. Il avait eu le tort de se plaindre au sujet des merdes laissées sur le pont et qui souillaient ses chausses.

On a décidé d’aller ensemble au joyeux drille et il n’afallu que deux pintes pour apprendre que trois étrangers bien louches avaient taillé la route hier. Un vénérable est venus’immiscer dans la conversation et nous a révélé avoir été témoin d’une étrange agitation cette nuit… Trois hommes trimbalant dans la nuit noire, un gros coffre sur une brouette et prenant la direction des bois. Romy lui a donné 2 couronnes. L’ancien a mordu l’or de sa seule incisive pendante et a proposé de nous accompagner.

Nous avons traversé la rivière, nous-nous sommes enfoncés dans les bois découvrant une vieille grange délabrée à moitié dissimulée par les fougères. Ses Deux grands ventaux avaient été repeints dans un rouge criard. A pas de loup, nous nous sommes approchés. Des ronflements étaient audibles. En jetant un œil, nous avons surpris un garde assoupi dans une carriole. Romy a été la première à rentrer par une petite lucarne, allant se cacher sous la carriole. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai fait de même. Ensuite, c’est plus confus.

Les nains et Ultricht ont contourné la grange pour accéder aux portes de derrière. Rother a voulu passer par la même trappe que nous mais n’est pas halfling qui veut. Il a trébuché roulant sur des seaux, faisant un boucan de tous les diables. Le garde s’est réveillétandis que d’autres voix se faisaient entendre à l’autre bout… La grange était en alerte. Romy a saisi l’occasion et les pieds du garde qui venait de sauter à terre pour le faire tomber. J’ai bien essayé de l’endormir avec un bout de tissu imbibé de quelques fonds de fioles, mais cela ne fit qu’énerver notre homme qui m’a repoussé énergiquement. Rothera essayé de l’intimider en lui posant la pointe de son épée sur la gorge, mais profitant d’un instant d’inattention et n’étant aucunement intimidé par un chétif lettré, ila repoussé la lame d’une main tout en se relevant d’un bon et dégainant de l’autre main. Romy a voulu lui sauter sur le dos, elle a été cueilli par un violent coup de pied qui la projeta contre les portes battantes de la grange et retomba lourdement, inconsciente (échec critique). J’ai bien essayé de lui farcir la tête avec ma fronde mais je tremblai tellement que s’est Rother qui manqua d’en faire les frais. Rother s’est démené mais l’adversaire était coriace. D’un coup de taille retord, notre adversaire a fendu la poitrine de mon ami qui s’écroula dans le foin (perte de 6 PV). J’ai pensé que s’en était fini pour lui et déjà me revenaient les images de Gabriel au prise avec ces gigantesques doigts… Une tête sauta, s’était celle du garde et non celle de Rother. Karagrim était arrivé en courant et d’un coup de hache puissant avait mis un terme au combat… J’ai couru vers Rother, lui ai appliqué quelques cataplasmes avant de m’en retourner vers Romy pour la réveiller avec douceur.

N’goarffa félicitéUltricht qui venait de tuer son premier adversaire d’un carreau en plein torse.Ultrichta félicité le nain pour avoir dominé ses pulsionsde marteleur compulsif et fait son premier prisonnier.
Elvira nous a remerciées. Elle n’a pas souhaités’étendre sur ses tracas. C’était l’œuvre d’une vieille connaissance qui avait cédé au démon. Unsorcier d’Altdörf devenu chaotique et qui voulait récupérer des composants bien précis pour un sortilège. Malgré notre insistance, elle n’a pas souhaité nous révéler son nom. Pour noyer le diable et avant de disparaitre et de changer de nom, changer de vie, Elvira nous a présenter des personnes importants dans la petite ville de Weibruck pour nous permettre de parfaire nos connaissances.Ainsi, Rother a pu étudier auprès d’un médecin. Karagrim a pu parfaire sa maîtrise des armes auprès d’un chevalier errants et Romy a pu s’initier auprès d'un receleur.

Qu’ai-je appris me direz-vous ? Et bien la navigation pardi ! Cette compagnie m’est sympathique et j’ai envie d’en être. Je pense qu’ils ont l’étoffe des héros et j’espère bien revenir dans le moot avec de belles histoires à raconter à mes enfants et petits–enfants…
« Tout le monde en est capable. »
~ Sacha Guitry à propos de la vidéo qu'il vient de voir sur Youtube.~
Avatar du membre
Nodletradi
Messages : 1463
Enregistré le : ven. 5 mai 2017 02:42
Localisation : Saint-ouen
Contact :

Re: Résumés des parties.

Message par Nodletradi »

Partie du 13 fevrier 2018

Chapitre 6 : Karagrim – Chevalier errant (nain)


Une geôle minable… de l’acier lamentable… une drôle de compagnie allongée sur la paillasse…

« ROAH ! Subir. Fuir. Croupir… Il en faudra plus pour m’attendrir ! »

Par les bières de cuivre et d’or du vieux Bugman, j’ai la tête qui tourne, je vais vomir… Et en plus je dis des choses qui n’ont ni queue, ni barbe…

J’ai encore bu un chouia trop… Mais pas au point de me noyer dans une cuve de XXXXXX ou d’avoir des oublis… Remettons les tonnelets en place dans cette caboche percée, que j’y vois clair…

Ce matin nous avons débarqué à Altdorf après un canotage d’un ennui mortel sur le Gabriel (Paix à son âme). Ça, je m’en souviens bien.

Il a eu ces collecteurs de taxe qui sont montés mais ça, c’était pour Romy et ses minauderies d’halfling. Pendant l’inspection, j’ai pu me concentrer sur les puces de croc-blanc et exhiber les canines de mon chien quand les drôles s’approchaient trop près. La bonne blague.

Mon chien me manque. Je ne doute pas qu’il retrouve notre bateau à quai, c’est plus l’intelligence de mes compagnons qui m’inquiète… Vont-ils comprendre, que je suis au mitard ?

Où j’en étais déjà… Ah oui. Ce matin, les quais…

On a fait un bref conseil de guerre. Rother est parti avec Jeanne la bergère chercher des herbes. Ma barbe, qu’il espérait autre chose, notre jeune blanc bec. Depuis qu’on lui donne du médecin, ce n’est plus le même. Rigole plus, bois plus… C’est quand même pas la mort de Gabriel qui va lui couper le chibre… ou la chique, j’en perds mon khazalide.

Ultrich a voulu accompagner Romy et N’goarff au chat qui fume pour avoir quelques informations auprès de la guilde des voleurs. Notre apprenti sorcier, depuis qu’il a vu N’goarff en action, il ne le lâche plus. A croire qu’il avait besoin d’une nounou barbue pour le rassurer.

Harbull et Rénath sont restés à bord pour surveiller la cargaison et la ménagerie.

Moi je comptais bien en profiter pour refaire le plein d’alcool peinard, en zonant dans le quartier nain ! N’goarff a passé commande, tiraillé entre l’envie de m’accompagner et celle de jouer les chaperons.

Après, ça mousse un peu dans mon esprit…

Il y a d’abord eu ce grand manche à couille avec de la paille sur la tête, un homme du guet. Il me reluquait, comme un ivrogne découvre un tonnelet de bière après une traversée du désert. Il a rameuté ses potes et m’ont cerné en trépignant. J’ai pas bien compris ce qu’ils me voulaient :

« Kounz !
Kounz Sartung !! Vous êtes le célèbre héros nain ! Jouez pas les timides, je vous ai tout de suite reconnu. C’est vous qui avez arrêté les frères Karabatov dans le quartier elfe ! Qu’est-ce que vous leur avez mis… Y parait qu’on arrivait même pas à reconnaitre leurs tronches… D’ailleurs vous avez toujours votre prime de 100 couronnes à récupérer. Le médecin et le juge sont passés et ont confirmé que ces gueules cubiques étaient bien celles des Karabat’. Allez venez. On va fêter ça !»

Je les ai suivi, reniflant un traquenard mais… J’ai bien palpé les 100 couronnes et nous avons effectivement commencé à trinquer puis à chanter. J’étais bien. Je buvais leur bière, il buvait mes récits. Par le détail, je les abreuvais de mes exploits réels ou fantasmés. Pendant quelques minutes j’étais l’égal d’un thane. C’était grisant…

Oh mais oui…

Je me souviens que mon euphorie est retombée aussi sec… Sur le mur de leur guérite, dans le fatras des avis de recherche, figurait en bonne place… Ma trogne ainsi que celle de Rother et de Romy… 30 couronnes par tête avec la mention : Assassinat de nobles. J’ai pris congé prétextant un troll à trois pattes à débusquer dans les égouts de la ville…

J’ai rabattu promptement ma capuche et, l’alcool aidant, j’ai rejoint le quartier nain en faisant des zigs et des zags pour semer d’éventuels chasseurs de couronnes. J’ai retrouvé Truni noir pif. M’a fait gouter ses nouveautés. J’ai beaucoup hésité. La prune du moot distillée dans les montagnes de fer et la mirabelle de Nuln distillée au marteau de l’empereur avaient le don de défriser ma barbe de connaisseur.
A force de gouter et de regouter les liqueurs, Truni a fini par prendre peur pour son stock. Il a choisi pour moi en me faisant un prix nain. Va pour la mirabelle mon ami (effet : résistance à la douleur). J’ai quitté le quartier nain tout feu tout flamme, un feu d’artifice sous le crâne, avec l’envie de pousser la chansonnette.

Il faut croire que mes fausses notes ont attiré l’attention. Une nouvelle patrouille, avec un nouveau manche à couille au nez cassé, est venue me serrer. J’étais joyasse et prêt à empocher 100 Couronnes mais là il n’était plus question de Kounz le champion nain. Me semble qu’ils parlaient de Karagrim le tueur de nobles… La liqueur pétillait dans ma caboche, j’ai juste eu le temps de faire signe à croc-blanc pour qu’il prenne le large et j’ai suivi les gardes sans faire d’histoire, en assurant qu’il y avait méprise… je crois que l’alcool aidant j’étais prêt à les serrer dans mes bras… J’ai pt’ête ben fait un poutou à nez cassé.?.

J’ai râlé comme un nain, quand ils ont pris mes tonnelets et mes armes. J’ai chanté comme Gabriel en entrant dans ma cellule. J’ai dansé comme Rother sur la paillasse avant de m’affaler en réaliser qu’il y avait quelqu’un dessus. Depuis ? Je dégrise en jouant avec des cailloux.

Le caillou que je fais rouler entre mes doigts me rappelle ma collection de pierrailles. Jeune nain, je récupérais plein de jolis cailloux ou des gemmes brutes. A chaque éclat, j’associai un souvenir et tous ces souvenirs, je les conservai dans l’olifant sculpté que m’avait remis mon oncle Einar. Ma première pépite était liée à badrane, la fille de notre thane. Ma première opale de feu était liée à ma première cuite avec perte de mémoire… Un coma de six jours. Ma première verdélite au premier orque éclaté à main nue… Tant et tant de souvenirs… 273, si ma mémoire est bonne.
Il y a une pierre qui n’a pas encore rejoint ma collection et que je conserve encore dans ma poche. Celle que je lie à la mort du seigneur Idéril le colérique. Je le servais comme herscheur (équivalent d’un écuyer)… Pas un mois que j’étais à son service à porter ses armes et ses trophées, que Bam ! Aplatit comme une crêpe par un orque sombre au bord du lac noir… J’ai juste eu le temps de me cacher dans une sorte de terrier… et compter les cailloux…

Tiens, cela s’agite. Et cette voix m’est familière… Croc-blanc a rameuté les renforts. Jeanne ! La gueule des renforts… Je vais tendre l’oreille :

« Messire du guet, c’est affreux ! Un très bon ami à moi vient de disparaître. On voyageait ensemble, il m’a sauvé la vie et voilà qu’il disparait, dans cette ville si… si dangereuse.
- Tout doux ma petite dame. Je comprends votre détresse, dites-moi à quoi il ressemble cet ami ?
- C’est un nain un peu taiseux mais pour qui le connait, il a un cœur en or. Il s’appelle Karagrim ! Et…
- Y ressemblerait pas à ça vot’ amiche ?
- Oh mais si ! Enfin le vrai Karagrim n’a pas une tête d’assassin… Ça ne peut pas être lui, il est tellement gentil.
- Si vous saviez le nombre d’assassins et de tire-laines qui n’ont pas LA tête de l’emploi… Enfin votre ami est ici au chaud. Nous avons quelques vérifications à faire. »

Oh cette voix, N’goarff ! Je suis fichu…

« Il est accusé de meurtre, comme vous y allez. Pour le fréquenter depuis quelque temps, je peux vous assurer qu’il est incapable de tuer quelqu’un. Vous nous autorisez à le voir  (réussite 07 pour 15) ?
- Allez, 2 minutes. Le juge Albrecht doit passer demain matin pour nous dire quelle suite donner. »

C’est con mais revoir la trogne de N’goarff, et le décolleté engageant de Jeanne et bien cela me fait plaisir. Et mon chien ! Viens là, que je te caresse.

« N’goarff vieille canaille. Je ne comprends pas ce qui m’est reproché.
- Ne t’en fais pas on va tout faire pour te sortir de là. Tu as pu acheter la liqueur naine ?
- ‘Turellement, tu me connais quand même ! Toujours prompt à rendre service à mes amis.
- Je compte sur toi pour ne pas aggraver les choses, on va revenir. »

Et les voilà repartis et moi de ruminer, de fulminer. Subir. Fuir. Croupir…

Quand je repense à Gabriel… Aplatit lui aussi… Je n’ai pas cherché à ramasser de caillou, cette nuit-là… j’ai couru sans me retourner… Mes compagnons sont-ils tous voués à mourir violement. Et si j’étais une sorte de porte poisse… un aimant à emmerdes.

« Chef, j’ai soif ! Juste une goutte pour trouver le sommeil ou réfléchir sans me faire des nœuds à la tête! »
Chef ! Un petit geste, pour un nain qui se dessèche ! »

Bon je vais essayer de dormir, en faisant abstraction des fantômes qui m’accompagnent et des gardes qui sifflent mon tonnelet. Les racailloux ! Une demi-couille pour trois et cela se croit tout permis.

J’espère que mes amis viendront me sortir d’ici cette nuit.

***
Personne pour me chercher. Que des fantômes. Pas de quoi m’attendrir…

Une cruche d’eau et un quignon de pain en guise de repas… Pas de quoi m’attendrir…

Ah, le voilà enfin ce fameux juge. Un vieux machin maigrichon et grisonnant qui te brandit des rouleaux de papier comme s’il s’agissait d’épée. Et le machin tressautant bave un charabia comme s’il lançait une incantation majeur. Nia, nia, NiaNiaNia-NIAH. Il vient de la mouler et me dévisage… bouge plus… Respire encore… oh ! Doit attendre une réponse.

« Je suis Karagrim fils de Hapkin et petit-fils de Marckloff le magnanime. Par ma barbe et mon lignage je vous assure que je n’ai tué aucun seigneur, aussi triste soit-il, dans cette ville. »
- C’est bien ce que je viens de vous dire, vous n’écoutez pas. Tous ces poils ça vous bouche les oreilles. Nous avons arrêté les coupables il y a une quinzaine, en revanche je vous demande 50 couronnes de dédommagement pour la bagarre dans l’auberge. Vous êtes un fléau pour notre société. Toujours à boire et chercher la bagarre. Cela vous en coutera 50. 50 couronnes que vous n’irez pas dilapider en beuverie stérile.»

Tu t’es vu, vieux rat ! Toujours prompts à arracher l’or si durement gagné, ces gâteux. Tiens les v’là tes 50 couronnes. Raclure ! Rapiat ! Oh puis merde, j’vais l’asticoter…

« hep, l’juge. Mes tonnelets sont vides. Faudrait peut-être voir à rembourser ce que le guet à biberonné sur le dos d’un honnête nain qui paie ses dettes.
- Vous n’y êtes pas mon bon ami, tout est affaire d’évaporation. Voyez-y la part des anges. Cela vous portera chance, croyez-moi ! Maintenant oust, dehors ! »

Un détour par le quartier nain, retrouver Truni et lui compter mes déboires. Bon je vois que lui aussi a eu une nuit agitée et qu’il n’a pas envie de boire mon histoire. Reprendre la mirabelle et se faire la belle, pour retrouver le Gabriel et son équipage de mauviettes. S’ils avaient été en cage, pour sûr que j’aurais fait mon possible pour organiser leur évasion, moi.

Le comité d’accueil regardez-moi cette brochette de faux-culs. Nia, nia, nia. Faites comme si vous étiez content de me revoir.

« N’goarff attrape. Le v’là ton tonnelet ! Fera 5 couronnes. »

« Mon chien, chien. Viens voir papa sac à puce ! »
Je vais m’occuper de lui cela va me détendre. Et vas-y que commence la farandole des hypocrites… Romy d’abord, puis Jeanne, N’goarff, Rother, Harbull et maintenant Renath… manque plus que les brebis et ma mule qui a la colique.

« Il en faudra plus pour m’attendrir ! »

Oups j’ai beuglé comme un orc qu’on égorge, me regarde tous avec des gueules ahuris. Bon ok j’ai été un peu dur. Jeanne avait vu les affiches et Romy savait par la guilde des voleurs que je serai libéré dans la matinée raison pour laquelle ils ont fait profil bas. N’goarff avait même accompagné Jeanne dans l’auberge où nous avions fait du grabuge pour mener l’enquête. En outre il a fallu s’occuper des collecteurs de taxe… Putain les cons, ils tiennent vraiment à moi, si je trouve un caillou… Pas vraiment le temps.

Romy nous appelle, nouveau conseil de guerre. Elle n’a pas l’air sereine la Romy qu’est-ce qu’elle va nous annoncer.

« Les amis, J’ai conclu un marché pour transporter quelques plantes médicinales. Nous les récupérerons ce soir à la sortie de la ville et devrons les remettre à des hommes de confiance, justes avant d’arriver à Delberz. L’affaire est simple, mes partenaires sont rodés et cela nous rapportera la coquette somme de 500 couronnes. »
Rother nous lache, l’or ça ne l’a jamais fait bander. Ultricht réfléchit. Je me demande en quoi il peut convertir cette somme qu’il n’a jamais palpé dans sa vie d’apprenti… Moi et N’goarff on fourrage de concert dans nos barbes pour se donner un air grave (à défaut d’intelligence). N’goarff a une idée, il se lance :

« Et ils sont sûrs tes partenaires ?
- Rictus sûr ? Et comment ! Un homme de parole, qui soigne sa réputation et qui me donne toujours des tuyaux fiables.  Non pas d’inquiétude, d’ailleurs il a plus à perdre que nous dans cette histoire.»

On fait le plein de fourrage, on largue les amarres et vogue la galère.

Au soleil couchant, se pointent les amis de rictus avec leur cargaison de plante. Qu’ils ne comptent pas sur moi pour les aider à porter leurs caisses. Je vais me piquer un petit somme à la proue.

« Viens croc-blanc. Je vais te faire gouter ma mirabelle, tu m’en diras des nouvelles ! »

***

J’ai bien pioncé, pas un pour venir me réveiller. Les lunes sont déjà hautes et les étoiles scintillent comme des précieuses, fragiles et pures. Une chouette hulule, ici les lueurs d’un feu de camp que nous dépassons seulement trahis par le clapot que bouscule, notre péniche. J’aime cette nuit. Elle m’évoque les hautes voutes de ma forteresse.
C’est quoi ça ? Une péniche de la haute, bien ouvragée, des guirlandes en pagaille et des lèches couilles pour pouponner les hobereaux sur le pont. Ça braille, ça boit et ça ose des manœuvres… d’éperonnage !

« Harbull esquive !!!!! »

Forcément, naviguer en mangeant ou manger en naviguant ça complique les manœuvres d’évitement. Les péniches se tamponnent mollement, le bois sans se rompre travaille et grince affreusement, s’enfoncent. D’un bond je me redresse, la hache bien en évidence, j’ai des envies de meurtre. Jeanne au milieu de la péniche hurle :

« Mais ça va pas ! Vous êtes fous ! Vous vous voulez nous coulez ! ASSASSINS ! AS-SA-SINS !! »

En face une dizaine de nobles éméchés lui répondent d’abord par des gestes obscènes puis par une bordée d’injures. Un bellâtre plus costaud que les autres, chope une servante à bout de bras au-dessus de sa tête et beugle :

« Ferme là, salope. On va s’occuper de toi et on va t’apprendre à nager ! Tiens comme celle-là ! »

Et v’là qu’il jette la petite par-dessus bord.

N’goarff parvient à lancer une corde que la servante attrape, Rother et Jeanne viennent l’aider à hisser la malheureuse. Romy demande à harbull de prendre de la vitesse, mais déjà les péniches tournent et se frottent. Je commence à monter en pression. Croc-blanc est excité et grogne.

Les nobles râles sont fumasses qu’on repêche leur jouet et commencent à railler ma petite taille… Ma petite hache…

De notre côté, nous sommes désunis. N’goarff, comme moi, aimerait en découdre en revanche Romy et Rother tentent d’apaiser les esprits.

Je commence à taper de la hache sur mon bouclier, je prends une bonne lampée d’air frais :

« Je suis Karagrim fils de Hapkin et petit-fils de Marckloff le magnanime. QUI VEUT M’AFFRONTER ! QUI VEUT GOUTER D’LA HACHE D’UN DEMI-HOMME !

- Bougez pas, je vais m’le faire et m’essuyer le derche avec sa barbe. »

En v’là q’un de ses braves guerriers branlant, dans un saut poussif, atterrit devant moi. Enfin un peu d’exercice !

Un sifflement. Splotch ! Le gars s’effondre.

J’ai pas bien vu mais il semble que la petit jeanne ait utilisé sa fronde, foudroyant d’un tir bien ajusté en pleine tête… mon amuse bouche ! Pas froid aux yeux la bergère.
« Hey la gamine ! T’avises pas de dessouder mes adversaires. C’est mon métier, je sais y fer ! »

N’goarff épouste son marteau puis demande innocemment :
« Un autre volontaire ? »

En face, cela ne se presse pas. Ultrich tente de tirer à l’arbalète mais son carreau file dans la nuit.
Rother se précipite sur le mort pour essayer de le soigner. A voir sa mine pleine de reproche, je sens qu’il ne pourra pas faire grand-chose.

Nouveau sifflement. Jeanne récidive avec sa fronde et un noble s’effondre. Je jette un œil à N’goarff. On se comprend. Ensemble nous sautons à l’abordage. J’entends un plouf derrière moi, il semble que mon comparse ai manqué le pont. Cela en fera plus pour moi.

Vent de panique. Ils dégainent mais je sens qu’ils n’en mènent pas large.

« Vous avez 3 secondes, les couilles molles pour déposer vos armes !»

Trois nobles s’exécutent. Un nouveau carreau passe au-dessus de ma tête certainement Ultrich. Un nouveau sifflement et encore un cri de noblaillon en détresse. Jeanne fait des ravages.

N’goarff est de retour sur le pont. Le bain de minuit, l’a mis dans de bonnes dispositions pour asséner avec rage son marteau sur le premier venu. C’est fait. Un de moins qui s’écroule dans un geyser de sang.

Pour ma part, je saute sur les deux nobles armés qui osent encore me résister. Je saisis leurs têtes à pleine main pour les écraser vigoureusement l’une contre l’autre (réussite critique). Ils s’effondrent aussi sec, bien commotionnés.

Derrière moi, cela s’agite. Deux nobles désarmés ont plongés à l’eau. N’goarff est encore au prise avec un noble mais cela ne devrait pas trainer. Je me rue à la proue mais suis surpris par un grand craquement qui me fait craindre le pire. Le mat vient de s’effondrer. N’goarff a raté son adversaire en revanche son marteau n’a pas raté le mat, le brisant d’un coup (échec critique). Quelle brute ! Rien qu’un contre temps, le nobliau va mourir dans quelques secondes. Je peux enfin voir les barboteurs que harcelle une Jeanne impitoyable avec sa fronde. Ultrich leur hurle de revenir (réussite critique) bon gré mal gré, ils reviennent.

Romy monte pour apaiser l’équipage. Elle y parvient avec une telle facilité que la barbe m’en tomberait presque. Rother tente d’en soigner un enfin, à voir sa mine, je pense qu’il a encore fait des conneries, notre doc…

Avant qu’on se perde en palabre, je vais faire un tour à fond de cale, histoire de m’dégoter une petite boutanche.

Diable, y a pas à dire, ils savent vivre les oiseaux de la haute. Je vais pas me contenter d’une bouteille, j’vais prendre le tonneau.

Je savais que j’étais mieux en bas. Nouveau conseil de guerre.

Les serviteurs sont soulagés, y parait que les nobles les martyrisaient sévère. Ils promettent de ne pas nous balancer et nous lâchent même un blaze. Si nous passons par Kamperbad, nous pourrons compter sur le soutien de Luigi Beladona. M’en fait une belle, tiens. Enfin ils nous mettent en garde, le bateau appartient aux trois digues, une société influente dans cette région.

« Santé mon chien. »

Pas même le temps de m’humecter les lèvres que Romy débauche le barreur et sa femme poisson. Enfin celle qui a eu le droit au plongeon. Un couple sympathique de prime abord. Hanz et Elga. Ils rejoignent notre équipé sauvage.

« Hep v’nez ici les amis. Je propose de trinquer à cette amitié forgée dans le sang et la sueur. J’ai pour cela une excellente liqueur ! »

Romy me donne le bourdon. La vl’à qui fait le tour du proprio comme une abeille ivre, des couronnes d’or plein les mirettes.

Décidément, je ne peux rien lui refuser à la petite. Va pour organiser une noria et transbahuter leur chargement sur le gabriel… du vin de luxe, des fringues de luxe, de la bectance de luxe, des bourrins de luxe…

Tiens rev’là un tire au flanc. Pour porter des caisses, toujours absent. Ultrich apparait avec un petit carnet, l’air constipé… Faut qu’il vienne trinquer le gaillard, ça l’aidera à s’dilater la rondelle et puis il pourra nous aider à porter des caisses. Par Grungni ! J’ai bien mérité une pause.

« Utricheux…
- Plus tard Karagrim, Je viens de faire une découverte inquiétante et je dois vous en faire part. J’ai découvert ce livre contenant des formules corrompues et cette correspondance évoquant une nouvelle secte répugnante… la main pourpre. C’est pas très clair, il est question d’infiltrés et de pomme pourpre… Je crains que ces hommes ne soient des serviteurs du chaos…»

Il a le don pour casser mes petits coups… Avec qui je vais trinquer. N’ont pas l’air de plaisanter les amis. Je vais mimer la gravité. J’échange un regard avec N’goarff et nous décidons d’aller tâter nos hôtes. Comme un nain au milieu d’une barbe, nous constatons au même moment que trois d’entre eux ont les mains pourpres (Réussite critique de N’goarff et de Karagrim)…

On se regarde et là c’est l’enchainement. On passe à la vitesse supérieure. Avec N’goarff et Rother, on sépare les nobles et on commence à les questionner… sauvagement. Les coups pleuvent, il faut les terroriser, les briser… Les saigner. A ce petit jeu macabre, Rother m’inquiète tout particulièrement. Dans ses yeux brule la démence. Les flammes de Bogenhoffen. Il va falloir que je lui parle au jeune.

Je passe les détails. L’un des nobles a parlé un peu de façon énigmatique. Il a ressuscité Castor Lieburung, Le sosie de Rother qui devait empocher le pactole, du moins un héritage à Bogenhoffen. Il a évoqué un grand maître qui nous retrouverait…

Nous les avons liquidés comme nous avons coulé leur bateau… Je n’avais plus le cœur à boire. Encore une fois nous étions abattus, à chercher un fil à tirer, une logique dans cette flaque de ténèbres qui se referme sur nous encore et toujours. Cette flaque qui dissimule en son creux une corruption rampante…

Le soleil commence à poindre, nous bazardons rapidement les plantes aux amis de rictus. Romy en profite pour proposer les chevaux. Ils semblent intéressés mais propose de nous recontacter sous trois jours à Delberg le temps de réunir l’argent. Sans trainer nous repartons.

Il est si tôt que les collecteurs de taxe ne sont pas même levés. Ultrich est ravi, un vrai chien fou qui nous dispute pour presser le pas. Le village se réveille lentement tandis que se lève quelques nappes de brume. Il va faire beau aujourd’hui.

La bicoque du maître ne paie pas de mine. Le jardin est en friche et la toiture délabrée. Ultrich rentre sans toquer, nous le suivons. A l’intérieur c’est un vrai bordel, des livres et de la poussière partout. Eronimus Blitzen est armé d’un balai et tente de repousser une horde de souriceaux qui ne cesse de lui bouffer ses livres. Je vais me caller près de la cheminée avec croc-blanc et je vais profiter de ma mirabelle pendant qu’ils se perdent en retrouvaille, présentation et en prise de tête…

Je crois que je vais reprendre ma collection de pierraille…

Je crois que j’m’attendris…
« Tout le monde en est capable. »
~ Sacha Guitry à propos de la vidéo qu'il vient de voir sur Youtube.~
Avatar du membre
Nodletradi
Messages : 1463
Enregistré le : ven. 5 mai 2017 02:42
Localisation : Saint-ouen
Contact :

Re: Résumés des parties.

Message par Nodletradi »

Partie du 06/03/2018 et 13/03/2108 Chapitre 7 : Ultrich–sorcier niv 1 (humain)   « Chers confrères du collège des vents harmoniques, nous sommes réunis aujourd’hui en séance extraordinaire, à la demande du grand chambellan. Ce dernier s’est amouraché d’une jeune courtisane à qui il ne peut rien refuser et la drôlesse a formulé le souhait de réhabilité un sorcier quelconque, mort il a un siècle et des poussières. »   - « Maître Mahnart il suffit ! Je vous rappelle que le collège des vents harmoniques a pour dessein de lier les vents magiques afin d’accoucher d’un vent nouveau. Pas de faire les grimoires nécrologiques ou remuer la poussière des caveauxpour les beaux yeux d’une espèce de frotte-manche callipyge ! »   - « s’il vous plait, maître Agarouss! Je vous rappelle que sans nos généreux mécènes nous risquerions nos peaux en donnant des cours de magie à des apprentis aussi arrogants qu’incompétents. Dois-je vous rappeler ce qu’il advint aux vénérables frères Bock’danov… »   - « Mouf ! »   - « Ecoutez ! J’ai demandé à ArmantheVolabil notre grand archiviste de conduire le travail préparatoire de recherche. Nous l’écouterons et nous formulerons unparcheminot à l’attention du chambellan concluant sur l’intérêt de lancer ou non,une procédure de réhabilitation. »   - « Maître Mahnart, qui dit réhabilitation dit condamnation. De quel grief était accablé notre bougre ? »   - « Je n’en sais fichtre rien ! Enfin pas plus que vous mon cher Brendan. Permettez que j’introduise notre bon halfling. FAITES ENTRER l’ACCUSÉ ! non ! LE GRAND ARCHIVISTE ! »   - « Mes respects, Maîtres sorciers ! Je me présente à vous aujourd’hui pour vous parler d’un certain UltrichvonDelberg, dit le flamboyant pour ses défenseurs, dit le charlatan pour ses détracteurs.Je ne vous cache pas que nous marchons sur des œufs de dragon,haha !   La bonne nouvelle c’est que j’ai trouvé plusieurs sources à exploiter et que je pense être en mesure d’établir la vérité enfin une certaine vérité… acceptable, dirons-nous ! Comme j’ai coutume de dire : on ne fait pas d’omelette de dragon, sans tuer la mère ! haha! Hum…La mauvaise nouvelle c’est que je pense que cet Ultrich n’est pas l’anonyme que nous croyons… Enfin, je pense qu’il s’agit d’un mage qui a joué un rôle sur l’chéquier impérial… Je peux me tromper maiscelasent le soufre.   Précision méthodologique, parmi les sources exploitées, j’ai mis la main sur les carnets de voyages qui lui avaient été confisqués avant son procès... »   - « Grand archiviste peu importe les sources et vos méthodes, venez en aux faits ! »   - « Tout de suite maître Agarouss. Le début est perdu dans un pet de dragon… Haha Hum… enfin je veux dire qu’il y a discordance dans les sources et que c’est… fumeux !»   - « DES FAITS ! »   - « Bien maître. A en croire ses carnets de voyage, Ultrich était présent lorsque Tzeentch a fait irruption dans la paisible bourgade de Bogenhoffen. Il a tenté de s’opposer aux serviteurs du grand conspirateur, parvenant à roussir et à conjurer des démons par dizaine.Mais j’ai également une lettre d’un certain RotherFaden avec qui notre valeureuxsorcier partagera l’errance à travers l’empire. A aucun moment ce Rother ne mentionne Ultrich dans sa fuite. Il est possible qu’ils ne se connaissaient pas encore. »   - « Qui dit vrai ? »   - « Je pense qu’à cette période, Ultrich était possiblement à Bogenhoffenet qu’il a bien rencontré une bande de mendiants avec qui, il a partagé le quotidien avant de rejoindre son maître à Delberg pour parfaire sa science de la magie. Si vous permettez d’extrapoler, je dirais qu’il faisait sa crise d’adolescence. Pour ce qui est de ses élucubrations, je suis catégorique ! Ses connaissances étaient trop fragiles pour lancer des sorts dignes de ce nom. Tout juste bon à faire tourner la bière et lancer des malédictions mineures. Il a probablement fui la queue basse comme tant d’autres. Ce qui est certain c’est qu’il va être mandaté par lebaron Von Spotenheimpour enquêter sur les événements de Bogenhoffen et remonter la piste d’une certaine Ilka… Il faut que je poursuive mes investigations sur ce chapitre pour bien cerner la personne d’Ilka. »   - « La suite ? »   - « Il va parfaire son apprentissage à Delberg sous la poigne de maître EronimusBlitzen.Ce dernier décrit son élève comme un cérébral contemplatifdont la magie manque encore de fougue et d’improvisation. A cette période, il est possible qu’il ait versé dans la contrebande, même si ses carnets accablent une petite Halfling. Il l’affuble même du titre de capitaine. La bonne blague. Enfin leur activité semble florissante et des connexions avec la guilde des voleurs ne sont pas à exclure. Il est fait état d’un paiement sous forme de soie pour une valeur estimée à 2500 couronnes quand même.    Après cela ils vont descendre le Reik pour rallier Altdorf. Je pense que cette fine équipe s’est adonnée à la piraterie car Ultricht décrit par le menu détail, les ripailles quotidiennes auxquelles ils s’adonnent. Le moins que je puisse dire c’est qu’ilsmènent grand train… »   - « Vous parlez de fine équipe Volabil, pouvez-vous préciser la nature de la racaille ? »   - « Bien sûr maître Mahnart. Il y a notre sorcier :Ultrich, une petite halfling : Romi. Elle a connu une certaine notoriété en son temps, en imprimant un livre de cuisine, je pensais au début qu’elle s’occupait uniquement de l’intendance et des repas, mais comme vous le verrez par la suite, méfions-nous du dragon qui dort, Haha ! Il y a deux frères nains Karagrim et N’goarff. Le premier était l’ami des bêtes, il collectionnait poney, chien, brebis et nourrissait des rêves de chevalerie. Le second était plus prosaïque, la caricature du nain : buveur querelleur, hacheur fou à ses heures. In fine, un cerveau pour deux, tout au plus. Enfin il y avait une sorte de pseudo médecin castagneur mais pas du tout taillé pour le combat, si bien que le malheureux passait son temps à se rafistoler. Voilà pour « l’équipe principale ». Il y a ensuite quelques serviteurs qui gravitent autour. Une sorte de bergère mi-homme mi-troll : Jeanne. Un apothicairehalfling reconverti en marin d’eau douce :HarbullPédipoil, une colporteuseRénath machin chose. Ah j’oubliais, il a aussi un vieux couple de batelier Hans et Olga… »   - « Et ce ramassis de fripouilles aurait joué un rôle dans les affaires de l’Empire ? »   - « Il me faut poursuivre mes investigations maître Brandan mais c’est de l’ordre du possible. Il y a comme qui dirait dragon sous Middenheim, Haha… »   - « Ne vous laissez pas distraire par les questions de mes coreligionnaires ! Avancez, Volabil et des faits, rien que des faits ! »   - « Bien maître Agarouss. A Altdorf, ils ont vendu la soie une coquette somme et profitèrent de cette bonne fortune pour mettre quelques couronnes dans les coffres de la banque Herman &Shultz. Ils semblent avoir brièvement enquêté sur un certain Castor Liberman avant de reprendre leur périple vers Grisenwald à 450 km. Là encore j’ai lancé des recherches sur ce fameux Castor.   Dans ses carnets Ultrich évoque une rencontre avec des chevaliers panthères, qui l’auraient sollicité pour se rendre au château de Gardreik et soulager les maux du prince héritier. J’ai envoyé une missive à l’archiviste du château pour confirmer ce passage. Ce qui est avéré en revanche c’est qu’ils remontent le Reik à bonne allure. »   - « Volabil, ma patience à des limites, je veux des faits attestés ! Pas des affabulations ! »   - « Bien maître Mahnart…   Ce passage est attesté par le compte rendu de l’engingneur nain :AygnussIsembarchqui a travaillé sur le réseau de signalisation de l’empereur Karl-Franz et les carnets du sorcier. Je pense que les faits se sont passés au niveau de la tour n°32 aussi appelée Bar Kol, la tour noire en khazalid.   Aygnussvenait de perdre la moitié de ses hommes. Disparitions, accidents… Lui et ses engingneurs étaient à cran,persuadés qu’ilsavaient à faire à un caveau elfique. Ultricht dans sa grande bonté a souhaité leur porter assistance et il a passé la nuit avec ses comparses dans la tour. Je vous lis un bref passage :   Altdörf en remontant le reik 3ème jour Rencontronsthigrim et belegol Ouvriers nains / Pleutres Désireux de fuir leur chantier   Rencontrons AygnussIsembarch Engingneur nain au service de l’empereur / honnête Chargé de la construction d’une tour de signalisation. A perdu la moitié de ses hommes en accident, disparition désertion. Evoque une malédiction ou un tombeau elfique. Offre une grosse gemme / valeur inconnue (700 Co) + 50 Co   La nouvelle tour prend appuie sur les ruines d’une tour plus ancienne. Roche de l’ancienne tour Noire / Origine inconnue (même des nains) Incassable (tentatives incalculables de Karagriml’obstiné pour extraire un fragment sans résultats) Non magique Pas d’ouverture / Absence de passage secret Légère effluence magique / origine inconnue Semble taillée dans un seul bloc Pas de pierre similaire alentour   Nouvel ouvrage Echafaudage solide Absence de malfaçon Equipe naine sobre / tendue Doit permettre par un système astucieux de miroir de relayer des messages lumineux Fin des travaux dans 7 jours   Convenons :                 De passer la nuit dans la tour / avec garde et relève toutes les 2h                 De placer les ouvriers et les engingneurs sur la péniche   Dans la nuit                 Sommes attaqués par une une dizaine de Goules Rotherhurle pour nous réveiller et s’empale sur la plus belliqueuse (échec critique, paralysie)                 Je nettoie la zone à coup de boule de feu, les nains balaient les restes                 Inspection des cadavres et découverte d’un cylindre rouge qui s’avère être une clémagique   Mise à jour d’un ancien observatoire dédié à l’astronomie                 Venons à bout d’une vingtaine de zombies,ma magie aidant et mettons au jour :                                Un laboratoire d’alchimiste                                                Livre hermétique qui semble traiter de nécromancie / semble de première importance / étudier                                                Présence de pierredistordante (sous forme de poudre)                                                Un zombie porteur d’une clé cylindrique orange   Une bibliothèque                 Nombreux traités d’astronomie 4 livres intéressants que j’emporte (valeur 15 Co par livre) Intégration des sorts de perception dans le calcul des révolutions d’astres chaotiques                                 Intensification des focus magiques par l’analyse des courants cosmiques                                 Développement des outils de mesure d’un vent astral                                 Mesure des éruptions lunaires et impact sur l’orbite de l’astre susdit                 Trois zombies porteursde trois clés cylindriques jaune, verte et bleue                                Un bureau cossu                                                Un fatras de notes / toutes évoquent l’astronomie (réussite critique)                                                Des tableaux de notables aux faciès dérangeants / Rother les emporte Un bâton magique / que je conserve (protège son porteur contre les attaques des zombies du site)                                                                               Un zombie porteur d’une clé cylindrique indigo                                                               Une trappe magique reste scellée                                                Il y a comme une serrure à 7 branches                                                Nous aurions 6 clés                   Hypothèse actuelle L’alchimiste qui occupait la tour a vécu il y a plusieurs siècles (2 peut-être 3) et étudiait Morrslieb. Il s’intéressait plus particulièrement aux projections de pierre distordante et cherchait à prédire les zones d’impact. L’un de ses calculs prophétisait une chute au niveau des montagnes stériles.   La base de la tour est possiblement un fragment de météorite, non magique.»   - « Volabile J’ai bien précisé pas d’A-FA-BU-LA-TION, pouvez-vous trier le bon grain de l’ivraie ? »   - « Les frères nains N’goarffet Karagrim étaient, comment dire… du genre à mesurer qui a la plus grosse, aussi prenaient-ils soin de décompter toute les créatures zigouillées, trucidées massacrées. Le combat que nous chante Ultricht semble quelque peu exagéré et son action réelle bien loin de ce qu’il écrit.   Karagrim serait venu à bout d’une goule et de 5 zombies quand N’goarffen aurait occis 2. Pour l’anecdote ces derniers auraient vitupéré la petite Romi pour avoir blessé deux zombies avec son arc… haha ces nains ! Hum…Pour faire court, nous sommes loin de la trentaine d’assaillants.   Je crains que notre cher sorcier ait un besoin immodéré de se mettre en scène. Tenez juste après ce passage, il évoque une rencontre avec des gitans qui voulaient les racketter.  Mesurer l’énormité du mensonge : les gitans auraient invoqué un kraken fluvial… Mais notre bon Ultricht ne s’arrête pas là ! Non ! Pour éviter que Karagrim ne lui vole la vedette, il va jusqu’à écrire que ce dernier plutôt que de se ruer au combat comme tout nain normalement constitué, se rue en cabine pour mettre son armure de plaque… Le combat semble titanesque avec des tentacules qui claquent qui fouettent à tout va. Rother réalise de belles passes avant de se faire allonger comme à son habitude, N’goarffbucheronne sauvagement même s’il est un peu secoué et Romi décoches ses flèches à la volée, agaçant la bête. Dans ce décor chaotique où volent les coups et les esquilles Ultricht se concentre et balance une boule de feu si puissante qu’elle foudroie la créature et l’envoie par le fond… Oui je sais… Le bon grain de l’ivraie !   Selon le décompte des nains, c’est à N’goarf que revient le crédit de cette victoire. Il y a d’ailleurs des brèves de comptoirs qui parlent encore de cet exploit du côté de Kemperad. Au moment où le kraken sortait la tête de l’eau pour attaquer la proue de la péniche, N’goarfse serait mis à courir, rouler, sauter comme un elfe pour échapper aux fouets mortels et se serait alors saisi de la lance de cavalerie de son frère, qui trainait sur le pont, pour la plonger dans l’œil énorme du kraken. »   - « Y’en a encore pour long grand archiviste ? »   - « Je débute mes investigations maître Mahnart, mais oui j’en ai encore un peu sous la dent comme on dit dans mon pays. »   - « Très bien, très bien. La séance est suspendue, et prem’s aux latrines ! La séance reprendra dans 35 minutes ! »   Entracte musicalepour étouffer les râles de maître Mahnart qui se démène avec ses fèces   Sur le Reik déchaîné Un nain se jette dans la mêlée Saute sur l’kraken Et le roue de châtaignes Puis prenant son braquemart Pour une lance de cavalerie Charge le calmar Qui danse avec furie Le kraken éborgné Se barre résigné   - « Volubil, c’est à vous mon bon, nous vous écoutons. »   - « Après toutes ces péripéties, je me suis dit que les choses allaient se calmer et que la suite du voyage serait moins rocambolesque. Que non ! Ils ont semble-t-il un don inné pour jouer à saute dragon, de gueule en gueule, finiront bien en boule de suie et de charbon, Hum… Pardon une comptine de mon Moot natal.   Le témoignage et Le compte-renduqui suivent nous viennent des archives de Kemperadet de son commandant Ephraïm… Un officier à la peau sombre !Très sombre, si vous voyez ce que je veux dire. Peu scrupuleux, connu pour fumer des herbes douteuses et alimenter des affaires tout aussi pernicieuses.Je crois bon d’ajouter qu’il a servi de mouchard à l’empire et que ce compte-rendu était adressés à l’un de nos maîtres espions. Ils recoupent les carnets d’Ultrich et l’enrichissent de détails…intéressant. Ecoutez plutôt :   [font=Calibri", "sans-serif]Audition du capitaine Bernart propriétaire du[/font][font=Calibri", "sans-serif]glückliche Biene[/font]   J’ai pris un  chargement un peu spécial à Marienbourg, que je devais livrer à Kemperad. Il s’agissait d’une grosse caisse scellée, que j’avais ordre de n’ouvrir sous aucun prétexte. C’était de l’argent facile et nous venions de vendre à perte notre cargaison d’avoine, il fallait bien se renflouer.   Tout se passa bien jusqu’à Altdörf, puis mes gars se sont mis à faiblir. Au matin du troisième jour, impossible de lever Hans et Karl. Je les pratique depuis 5 ans mon seigneur commandant, je sais bien que ce ne sont pas des tire-au-cul. Avec Reinkar on a essayé de manœuvrer mais impossible d’avancer à contre-courant. C’est alors qu’une bande étrange est arrivée sur une péniche tout aussi colorée. Des nains, de l’halfling, des brebis de l’homme aussi.Une sacré bétaillère, pouvez m’croire. Je m’demandions si c’était pas de la graine de pirate,ma’s non. Sont montés pour nous aider. Le petit Rother c’est le médecin, ben il a ausculté mes hommes et m’a fait remarquer une morsure dans le cou d’Hans. Mes gars étaient blafards et déliraient de plus belle. Hansa jactéévoquant des bois, des loups, le froid. Karl lui s’est redressé en hurlant, serrant fermement un pendentif en argent à la gloire de Taal. Il disait un truc du genre « il veut me le prendre, laisser le moi. Ne la laissez pas approcher…   Ensuite Le Rother et sa bande m’ont posé un tas de question sur la cargaison, mais j’ai pas voulu lâcher le morceau.Je leur ai demandé de me tracter. C’est à ce moment qu’unehalfling est entrée dans la danse et a commencé à marchander le service. Une hystérique !Mon bon commandant. Elle m’a retourné la tête alors j’ai parlé d’une cargaison spéciale pour les attendrir. Que n’ai-je dis malheureux… euh messire commandant. Ils m’ont farci de question une nouvelle fois et j’ai bien été obligé de leur montrer la caisse. Un nain, je ne saurais dire lequel, avec tous ces poils on les différencie mal (karagrim) a examiné les sceaux et très sûr de lui, il a affirmé que les armes appartenaient à une lignée éteinte remontant à l’âge des trois empereurs. La famille Horlock, si ma mémoire est bonne. Il y a également un magicien qui a touché la caisse en affirmant sentir une forme de magie. Z’en menaient pas large tout équipé qui z’étaient et puis ils se sont pris le bec pendant une bonne demi-heure.Qui voulait tracter, qui voulait nous laisser, qui voulait ouvrir pas ouvrir… J’ai pas tout suivi mais je peux vous dire que la Romi, elle est dure en affaire. La bougresse voulait nous laisser crever, une vipère je vous dis. Ils ont voté et allaient nous abandonner mais les nains et le médecin ont décidé de rester pour nous aider à manœuvrer. Le petit Rother, m’a alors offert 50 Couronnes pour ouvrir la caisse. Il m’a aussi parlé de Bogenhoffenet des personnes qui avaient fait mine de ne rien voir pour ramasser quelques couronnes et qui finalement avait contribuéà la propagation du mal… deTzeentch… J’ai pris les couronnes et ils ont ouvert la caisse.   A l’intérieur il y avait deux cercueils. J’ai jamais eu aussi peur. Dans le premier de la terre, dans le second une jeune femme à la beauté irréelle comme endormie. On a vu le petit médecin attiré irrésistiblement vers elle.Les nains étaient aussi subjugué et ont bien tenté de le retenir mollement mais déjà elle l’avait choppé d’une main ferme à la gorge et ses griffes commençait à pénétrer sa chair. Tout ça, sans se réveiller ! Le nain cultivé qui si connaissait dans les familles de la haute, l’a extrait délicatement de l’étau mortel et l’autre nain lui a mis quelques baffes et fait boire un truc nain pour qu’il reprenne ses esprits (01 réussite critique). Alors là, il s’est passé un truc, je ne saurais pas dire quoi, quelque chose de mythique ou oui !comme vous dites : mystique ! Le petit Rother semblait habité. Ses yeux étaient comme une porte ouverte sur le royaume des morts, il a dit que cette chose était un vampire et qu’il fallait sans attendre jeter son corps à l’eau (rother : perte de 3 points de folie, don de Morr : Identification des morts-vivants). L’un des nains a voulu tester son marteau sur le crane du vampire, ce n’était pas jolie à voir,puis ils ont jeté le tout dans le Reik.   Comme nous n’étions plus loin de Kamperad, j’ai décidé de tous les remercier, enfin je veux dire mêmes les planqués sur la péniche bigarrée, alors j’ai sorti ma liqueur de poire et on a improvisé une petite fête. Un peu d’alcool ça vous change un nain. Ils connaissent des jeux à boire et des blagues en pagaille. Impossible de les suivre. La soirée était belle on a fini par se pisser dessus littéralement. Il faut dire que jouer à qui pisse le plus loin quand plus personne n’y voit… passons.   Le matin la diablesse hystérique a fait des sienne. La Romi nous a réveillés avec la bergère en faisant du pipeau comme un orchestre de trollsivres. Une vraie torture, une envolé de colvert. Y a un des nains qui avait tellement mal au crâne qu’il était obligé de se cogner la tête contre le mat pour soulager la douleur (n’goarf : 6 points de folie, rate son jet de calme, trouble mineur : migraine). Après ils sont partis, mais nous on a préféré rester tranquille pour cuver le reste de la matinée.   Ultrich dans ses carnets évoque bien deux cercueils mais il mentionne deux vampires qu’il aurait vaincus avec ses amis au terme d’un combat acharné.   Pour ce qui est du compte-rendu du commandant Ephraïm, il est adressé au Marchand GerholdSharzeFeder. C’était la couverture d’un agent de l’empire. Le message était codé vous trouverez ici la transcription que j’en ai fait. J’ai retiré le passage qui évoque la visite du plénipotentiaire impérial dans la mesure où je ne vois aucune connexion avec notre sorcier. Chose étonnante, Ultrich n’en parle pas dans ses carnets alors qu’il aurait pu l’utiliser pour se mettre une fois de plus en avant... De là à dire que cette visite est un mensonge du commandant… Allez savoir !   Commanderie de Kamperad- 15. Konistagpflugzeit 2514   En fin de soirée, le capitaine Friderike présente pour audition une bergère (humaine) dénommée Jeanne originaire de Bogenhaffen et une commerçante (halfling) dénommée Romi originaire du Moot. Les deux femmes expliquent avoir été prises à partie par des hommes aux yeux révulsésalors qu’elles s’en retournaient tranquillement à leur péniche. Deux cadavres sont retrouvés à l’endroit de l’attaque, l’un mortellement touché par une grosse pierre en pleine tête probablement lancé à l’aide d’une fronde, l’autre frappé par une flèche en pleine cuisse.   Les deux femmes reconnaissent avec une innocence déconcertantes avoir récemment eu maille à partir avec un vampire et pensent qu’il s’agit de représailles. Elles semblent tout ignorer des 25 meurtres qui agitent la ville depuis 6 mois et des soupçons que nous nourrissons à l’égard de la famille Horlock. Pour corroborer leur version des faits, elles proposent de rejoindre leurs compagnonsrestéschez un apothicaire (humain) dénommé Sergueï (bien connu de nos services). Je décide de me rendre avec les victimes / meurtrières chez Sergueï.   Je trouve à son domicile un Sergueï hilare devant deux guerriers (nains) goguenards. Les dénommés N’goarff et Karagrim miment un combat épique contre un kraken imaginaire. Le sorcier (humain) dénomméUltrich amuse la marmaille en faisant des tours de magie. Tous sont en état d’ébriété avancé (les marmots y compris). Je n’ai pas le temps de poser des questions que les vitres volent en éclat et une voix sinistres met un terme aux festivités. Le graff Horlock en personne réclame vengeance pour la mort de sa fiancée. Il est accompagné par une dizaine de sbires.   La dénoméRomi est prompt à décocher une flèche enflammé touchant le graff en plein torse. Le vampire arrache la flèche et invoque une sorte de brouillard épais qui rend impossible toute attaque à distance. La dénommé Jeanne va essayer de jouer de la fronde au jugé, mais elle s’emmêle les pinceaux et se frappe à la cuisse (échec critique). Le dénommé Karagrim se rue à l’assaut en chargeant, disparaissant dans le brouillard. Trois seconde plus tard un bruit sourd nous parvient avec cette remarques : « N’goarffet de un ». Le dénommé N’goarffme dévisageavant de saisir mon cigare et d’allumer une bombe qu’il va faire rouler à l’extérieur. Probablement à cause d’une mèche courte, la bombe explose sur le pas de la porte (échec : 94…). J’ai les oreilles qui sifflent comme tous les occupants mais l’explosion a permis de dissiper le brouillard.   Le sorcier chancelant balance une boule de feu et frappe de plein fouet le graff qui s’embrase. Les hommes de main du vampire semblent reprendre leurs esprits et perdent toute agressivité. Le dénommé Karagrim poursuit sa charge et assène un méchant coup de hache que le graff encaisse pour mieux se saisir du nain et le prendre à la gorge. Le vampire cherche à se nourrir. De son côté, le dénomméN’goarffse saisi de son marteau et fonce à la rescousse de son frère de sang mais certainement sonné par la déflagration et sa cuite, il trébuche fait un roulé-boulé et s’assomme avec son marteau (échec critique). Elle ne faisait pas de bruit mais a bien pris le temps d’ajuster son tir.ladénomméRomi décoche une seconde flèche qui coupe définitivement la chic du graffHorlock.   Pour les remercier, il a été décidé de leur céder l’hôtel particulier de la famille Horlock et j’ai fait en sorte que nos héros soient fêtés dignement, deux jours durant.Le temps de mener une enquête sur ces voyageurs bien singuliers.   J’ai découvert qu’il avait pris attache auprès de Luigi Beladonedès leur arrivéeà Kemperadet je pense même que la petite Romi a effectué un travail pour lui en convoyant une cassette récupérée à l’auberge du furet rouge. Je ne sais pas si les deux premiers morts sont liés à cette cassette ou effectivement au graff Horlock. Je ne sais pas non plus ce que contenait la dite cassette. Ce qui est sûr, c’est que Luigi en pince pour la petite halfing car il lui a donné sa recette de la « Zapi » et ses artisans ont réalisé quelques travaux sur sa péniche.   J’ai également découvert que La petite bande n’a pas perdu de temps pour se rendre chez Olaf un maître forgeron très réputé et s’équiper de pied encape. Ils se préparent au combat mais contre qui ?   Leur sorcier Ultrich a également fait le plein d’ingrédient et a laissé un ouvrage traitant à priori de nécromancie à Sergueï pour que ce dernier l’étudie. J’ai mis la pression pour que Sergueï réalise une copie qui vous sera adressée sous peu.   Un médecin (humain) très discret dénommé Rother a passé une bonne partie de son temps au temple de morr. Il me sera difficile d’en savoir plus le concernant.   Après avoir vendu une cargaison de vin pour 2500 couronnes, Ils viennent de quitter Kamperad pour rallier les crêtes noires. Ils ont laissé dans l’hôtel Horlockun apothicaire (halfling) dénommé Harbullpédipoil une jeune colporteuse (humaine)Rénath et des brebis. Il est assuré qu’ils repasseront à Kemperadau moins pour récupérer le livre déposé chez Sergueï. Vous demande conduite à tenir.   Et voilà mes bons maîtres, je n’ai pas été plus loin, mais si vous me laissez une semaine et une petite centaine de couronnes en plus, je ne doute pas d’avancer plus vite et de trier correctement le bon grain de l’ivraie… »   - « Et le procès, les faits reprochés, la condamnation ? »   J’ai fait une requête auprès de la chancellerie pour mettre la main sur le dossier, mais vous savez comment sont les juges aujourd’hui… Bordélique, alcoolique et surtout bureaucratique... sauf à graisser quelques louches cela va prendre un certain temps. Quelques couronnes distribuées judicieusement et avec parcimonie par votre humble serviteur, peuvent mettre de l’huile dans les rouages... »   - « Ssss ! Il suffit Volabil ! Prenez cette bourse et rapportez nous des FAITS ! La séance est close ! »        
« Tout le monde en est capable. »
~ Sacha Guitry à propos de la vidéo qu'il vient de voir sur Youtube.~
Répondre

Retourner vers « Warhammer 1ére édition »