[D&D 3.5] Aventures à Freeport

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Demi-périmètre
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[D&D 3.5] Aventures à Freeport

Message par Demi-périmètre »

 J’ouvre ce sujet pour les comptes rendus des parties menées par Lazarock à Freeport (on pourra modifier le nom du sujet s’il y a un nom officiel pour cet ensemble de scénarios).

 Séance première (mardi, 30 septembre 2025) :

 Personnages :
  • Boum, belette, jouée par Snowbii ;
  • Himiltrude, perroquet, joué par moi ;
  • Iggy, iguane, joué Okinawak.

 Faire-valoir :
  • Melodyne Deemur, ensorceleuse gnomesse, jouée par Snowbii ;
  • Pharamond Herbesèche, dit le Vif, devin halfelin, joué par moi ;
  • Snutt Snutt, druide kobold, joué Okinawak.


 Depuis quelques temps, sur le continent, on parlait de l’achèvement prochain de la folie de Milton (nom évidemment à éviter d’employer quand on est à Freeport…), cet immense phare que Milton Drac a souhaité ériger à Freeport. Sur le navire, embarqué contre toute aide que je pourrais fournir à bord, j’ai fait la connaissance d’autres voyageurs se rendant à l’inauguration du phare, notamment un kobold accompagné d’un iguane apparemment assez à l’aise dans l’eau et une gnomesse manifestement à l’aise dans la magie, qu’une belette accompagnait la plupart du temps. Après avoir entamé la conversation en draconien avec le kobold, j’ai appris qu’il était druide et nommé Snutt ; Melodyne, la gnomesse, quant à elle, était ensorceleuse : j’ai toujours été intrigué par cet usage intuitif de la magie qu’ont ces gens-là… savoir lancer des sorts sans formation particulière ! Assez vite, nous avons remarqué que nous connaissions tous la langue sylvestre et nous sommes liés pendant la traversée.
 Une fois débarqués, la foule grouillant sur le port avait de quoi intimider notre groupe… dont la taille atteignait difficilement un mètre vingt si Melodyne portait Boum, sa belette, à bout de bras ! Au loin, nous apercevions une immense tour d’une soixantaine de mètres, mais apparemment pas prête d’être terminée… Des airs, Himiltrude nous indiqua quelle direction prendre pour quitter la foule. Malheureusement, elle n’avait pas su anticiper la présence de huit gros gaillards, armés de matraques, cherchant des proies faciles pour les revendre comme esclaves… et les passants, aux alentours, ne semblaient pas enclins à vouloir nous aider. Les huit costauds n’étaient, toutefois, pas très adroits et nos animaux furent d’un grand secours ! Nous parvînmes finalement à mettre en déroute nos agresseurs, en laissant trois, dont un mourant, au sol.
 Peu désireux de rester sur place, nous nous sommes écartés, vite rattrapés par un aspirant prêtre au temple de la connaissance, le principal culte de la ville, un certain frère Egil. Voyant que nous savions faire face à certaines adversité, il nous nous proposa soixante-quinze pièces d’or chacun pour retrouver un ami à lui, Lucius, disparu depuis deux jours. Le grand prêtre du temple de la connaissance, leur supérieur, n’avait pas jugé bon de mener les recherches et Egil se retrouvait démuni face à cette disparition. L’affaire nous parut tout de suite pleine de non-dits : son ami avait fait un blasphème manifestement innommable dans le sanctuaire du temple, voilà six ans, qui avait provoqué son bannissement ; il était revenu l’an dernier avec des cadeaux et… un trou de mémoire de cinq ans ; depuis quelques mois, il se plaignait de rêves qui l’empêchaient de dormir.
 Nous avons commencé par fouiller la maison de Lucius. Nous mîmes assez vite la main sur une liste de choses à faire (« dormir, parler au capitaine Scarbelly, dormi, navets, essayer de dormir, mettre à jour le journal, essayer encore de dormir, examiner le journal de bord, arriver à dormir »), puis sur son journal intime, dont certaines entrées nous laissèrent très intrigués. Il se sentait épiés depuis quelques temps… Sa cave a été la plus déroutante : immense et vide, à l’exception d’étagères et de vitrines (vides, elles aussi). Egil ne semblait pas très étonné de cela.
 Le novice nous a donné vingt-cinq pièces d’or d’avance à chacun et pouvait nous obtenir un rabais pour une chambre dans un rade du quartier nord, le Rat de cale.
 Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
 L’existentialisme est un humanisme.
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Demi-périmètre
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Re: [D&D 3.5] Aventures à Freeport

Message par Demi-périmètre »

 Séance 2 (vendredi, 10 octobre 2025) :

 Personnages :
  • Paeris Applewood, guerrière elfe, jouée par Aeolus ;
  • Melodyne Deemur, ensorceleuse gnomesse, jouée par Snowbii ;
  • Pharamond Herbesèche, dit le Vif, devin halfelin, joué par moi ;
  • Snutt Snutt, druide kobold, joué Okinawak.


 Au matin suivant, frère Egil nous a présenté une elfe armée d’une épée et lourdement protégée par une armure, Paeris, qu’il avait aussi engagée pour retrouver son ami. Sa discussion était très intéressante et, chose amusante, elle maitrise aussi bien que nous autres le sylvestre (en plus du draconien, partagé par Snutt et moi-même). Elle était déjà au courant de l’essentiel et, après avoir consulté les documents de Lucius, fut d’accord avec nous sur les deux priorités : discuter avec Milos, du temple, et se renseigner sur le capitaine Scarbelly.
 Le patron du Rat de cale ne connaissait pas ce dernier, mais nous conseilla de poser la question à son collègue Bernard, tenancier de La Mouette Noire, près du port. Malgré ses explications alambiquées, Snutt comprit assez bien le chemin et nous y conduisit rapidement. Il est difficile de trouver le mot qui décrirait au mieux cet établissement… même « dégueulasse » semble assez faible ; une sorte de saleté, de crasse accumulée semblait avoir été modelée en un établissement de boisson. Nous fûmes tout de suite épiés en entrant, tant nous détonnions ; et lorsque nous interrogeâmes le fameux Bernard sur le capitaine Scarbelly, un silence total se fit quelques secondes. Une fois l’ange passé, il nous répondit à voix basse de ne pas nous approcher de cet individu, pour notre propre bien. C’était manifestement un pirate sanguinaire, nostalgique du passé de Freeport ; un orque à la tête d’un navire, La Vengeance sanglante, craint par les marins et la population du port. Son navire était manifestement à quai depuis quelques jours.

 Après avoir remercié pour cette information, nous fîmes un tour sur les quais pour essayer de le repérer, mais nous nous aperçûmes assez rapidement qu’il aurait plutôt fallu trainer sur côté du quartier de Scorbutville : le luxe de la zone que nous parcourions ne correspondait pas vraiment à ce que nous recherchions. Nous en profitâmes cependant pour gouter les navets locaux, effectivement surprenants même crus (la délicatesse de leur chair vanté par toutes les personnes interrogées n’était pas usurpé), avant de nous rendre au temple pour y rencontrer Milos.
 Ce dernier nous expliqua que Lucius était probablement terré quelque part en train de cuver son vin, coutumier qu’il était du fait. Il n’était donc pas inquiet de sa disparition, bien qu’elle commençât à être un peu longue… Un des bibliothécaires du temple ne semblait pas particulièrement préoccupé par l’absence de son collègue, décrit par tous comme quelqu’un de sérieux et consciencieux dans son travail, bien que parfois sujet à des épisodes d’une sorte de folie.
 Au passage, nous avons consulté un ouvrage sur les pirates contemporains : il y était fait mention du capitaine Scarbelly, mais sans information supplémentaire par rapport à celles que nous avions déjà.

 Ensuite, nous nous rendîmes à Scorbutville ; en chemin, nous nous arrêtâmes dans une taverne pour gouter au navet sous toutes ses formes : l’ossobuco de navet sera certainement notre découverte de l’année ! Curieuse d’en apprendre plus, Mélodyne demanda la recette au chef, mais fut rabrouée violemment, la recette devant rester secrète, ce qui ne manqua pas de l’irriter au plus haut point ; c’est avec peine que nous dûmes la maintenir et l’éloigner pour qu’elle ne déclenche pas un esclandre trop important ; nous fîmes tout de même comprendre au cuisinier qu’il avait le droit de rester poli. Non mais !
 Il ne nous fallut, ensuite, pas longtemps pour repérer un navire qui semblait faire fuir tout le monde autour. En nous en approchant, nous fûmes refoulés par deux orques à la mine patibulaire. Sans trop insister, nous nous éloignâmes, mais en ayant tout de même pu remarquer, par un sort, qu’une aura magique surpuissante se trouvait à l’arrière du navire, probablement dans la cabine du capitaine.

 Pour terminer la journée, nous sommes retournés à la maison de Lucius pour essayer d’y repérer quelque magie. Il n’y avait rien jusqu’à ce que, en remontant de la cave vers la rue, Mélodyne nous signale une faible aura près de la porte ! À peine eûmes-nous le temps de quitter la cave qu’une bande de malandrins, dont un mage, nous tomba dessus, mais nous nous défendîmes vaillamment et parvînmes à les mettre hors d’état de nuire ; malheureusement, aucun ne survécut : impossible, donc, de les interroger. Toutefois, ils avaient une feuille sur laquelle était griffonnée l’adresse de La Mouette Noire…
 Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
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Re: [D&D 3.5] Aventures à Freeport

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 Séance 3 (mardi, 4 novembre 2025) :

 Personnages :
  • Paeris Applewood, guerrière elfe, jouée par Aeolus ;
  • Melodyne Deemur, ensorceleuse gnomesse, jouée par Snowbii ;
  • Pharamond Herbesèche, dit le Vif, devin halfelin, joué par moi ;
  • Snutt Snutt, druide kobold, joué Okinawak.


 La lettre sur les maraudeurs indiquait : « Je vous attends à La Mouette Noire. » sans plus de précision. Pesant le pour et le contre, nous décidâmes, comme il n’était pas trop tard, de nous y rendre : peut-être y trouverions-nous des réponses.
 Le lieu semblait encore plus sale que le matin même… du bruit à l’intérieur nous indiqua que la soirée était animée, mais la crasse sur les carreaux nous empêchait d’y voir grand-chose. Tout au plus pûmes-nous apercevoir une forme qui pouvait évoquer celle d’un orque : le capitaine Scarbelly ? impossible de le savoir ! En tendant l’oreille, il nous fut possible d’entendre une voix, venant de l’autre bout de la taverne, dire « Mais qu’est-ce qu’ils fabriquent ? »
 Assez convaincus d’avoir trouvé une piste, nous entrâmes dans la taverne, apparemment ignorés de tous. Deux clients détonaient particulièrement : l’orque vaguement distingué que nous reconnûmes comme étant le capitaine Scarbelly et un humain, le seul client à ne pas être vêtu comme un marin. Il surveillait attentivement la porte et semblait attendre quelqu’un, ou quelque chose. Le capitaine, pour sa part, mangeait et buvait bruyamment, attablé seul ; il semblait l’objet de toutes les attentions en même temps que tout le monde évitait ostensiblement de le regarder.
 Notre commande passée, nous nous dirigeâmes vers celui qui attendait des gens. Nous lui présentâmes la dague récupérée sur les maraudeurs en lui demandant si c’était ce qu’il attendait. Malheureusement, le bluff consistant à lui faire croire que nous en savions plus que nous n’en savions ne prit pas vraiment… Il nia connaitre Lucius, mais nous nous doutâmes du contraire. Finalement, il prit peur (mais pas forcément de la dague ou de quelque menace de notre part) et, affirmant s’offusquer que nous le menacions, refusa de dire quoi que ce fût, pour finir par s’arcbouter sur le fait qu’il attendait des gens. Il partit ensuite sans que nous ne pussions le retenir. J’envoyai Himiltrude à le suivre pour savoir où il allait.
Tout en continuant de consommer nos boissons (ou quoi que pût être le « comme d’habitude » demandé et reçu par Snutt…), nous fîmes la conversation avec Bernard : il niait l’évidence de la présence de Scarbelly et nous conseilla très vivement de faire de même. Entre les « Il ne vient pas quand il veut. », « Parfois, il ne vient pas accompagné de personne, mais souvent il ne vient pas seul. » et autres « Les clients ne s’occupe pas de cette table où personne n’est assis. », il ne fut pas très facile de le suivre, mais nous finîmes par comprendre le code.

 Il nous restait la possibilité de parler au pirate. Comme le fit remarquer Snutt : s’il était si sanguinaire qu’on le disait, serait-il vraiment là, à ripailler ? Il aurait certainement plein d’ennemis prêts à lui planter un couteau dans le dos, dont les autorités… Prenant notre courage à deux mains, Snutt et moi nous approchâmes de lui. Un ange passa dans la taverne, pendant quelques secondes, nous entendîmes toutes les pensées de la pièce. Toutes disant à l’unisson : « Oh ! les cons ! » Le pirate fut lui-même surpris de notre arrivée, mit une bonne claque dans le dos de Snutt, éclata de rire et se moqua, plus ou moins gentiment de nous. Il ne semblait pas connaitre Lucius et, peut-être détendu par la boisson et la nourriture, nous fit comprendre qu’il était temps de le laisser tranquille si nous ne voulions pas servir d’ancre à son navire.
 Pendant ce temps, Mélodyne et Paeris s’enquirent auprès de Bernard sur l’homme qui venait de partir : c’était un artisan du quartier, qui ne venait ordinairement jamais ici. Il ne savait rien de particulier de lui, si ce n’était qu’il tenait un étal sur un marché non loin. Quant à Lucius, il ne le connaissait pas plus.

 Nous quittâmes ensuite les lieux, guidés par Himiltrude, qui m’indiqua que l’individu louche était entré dans un bâtiment à Scorbutville. Arrivés devant, nous nous trouvâmes devant une maison de plain-pied délabrée, au toit partiellement effondrée et aux fenêtres murées. Tout ceci nous étonna grandement ; discrètement, Paeris enfonça la porte, sous nos encouragements : « Vas-y ! t’es la plus forte ! » Une fois la porte ouverte, nous constatâmes que l’intérieur était tout aussi délabré que le reste… En fouillant, Mélodyne remarqua que des tonneaux semblaient avoir récemment bougé : et de fait, ils cachaient une trappe ! Quelqu’un avait dû ressortir pendant l’absence d’Himiltrude, puisque les tonneaux étaient toujours en place.
 La trappe descendait vers une cave abritant neuf énormes futs. Nous trouvâmes un passage secret dans l’un d’eux, qui ouvrait sur un couloir sombre, conduisant à deux portes. Derrière l’une d’elles, nous eûmes le déplaisir de découvrir une pièce octogonale qui me sembla être indubitablement un lieu de culte de l’Indicible, un dieu du mal et de la folie, dont le culte est prohibé un peu partout. Ce dieu ancien était vénéré par des hommes-serpents… Conscient que le mieux à faire dans l’immédiat était de faire preuve de peur, je déconseillai alors à mes camarades de toucher à quoi que ce fût et proposai que nous ressortions au plus vite, avant d’attirer l’attention du dieu.
 L’autre porte débouchait sur un nouveau couloir, avec trois portes : l’une d’elles était celle d’un cabinet de travail (octogonal lui aussi), abritant des livres dans des langues inconnues, ainsi qu’un volume intitulé Le Livre de l’Indicible. Alors que nous nous apprêtions à ressortir, nous entendîmes du bruit : quelque chose, quelqu’un arrivait ! Avant d’avoir pu nous cacher, nous vîmes déboucher six hommes-lézards !
 Pierre, chevalier du tiers exclu, maitre floudeur
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