Des Compte-Rendus pour les one-shot.

[Uzz]

Des fois, il se passe des trucs super sur des one shot, on y pense et on les oublie.
Si ça avait été frais dans ma mémoire, j'aurais bien aimé parler du one-shot Insurrections, jeu ambitieux (le récit romanesque et matérialiste d'un moment insurrectionnel et révolutionnaire) et qui a super bien tenu ses promesses.

Au lieu de ça, je vous livre le CR du one-shot de Rebel Scum avec les sémillant.e.s Fred, Gujuud, Yann et Antoine. Le premier one-shot sur ce jeu avec Bakou9, Yann et Tsumasan m'avait fait entrevoir le potentiel du jeu et cette-fois ci l'étoile noire était purement opérationnelle.
Il y a bien longtemps dans un système planétaire éloigné… Rebel Scum, épisode 3, la Trahison du Clone
« Ah bon, c’est l’épisode 3 ?
- Oui, mais t’inquiète, ils ont mis les numéro un peu au pif. »

Bande-son : Générique (allemand je crois) de Captain Future.
Texte flottant jaune sur fond étoilé.

Le Shogunat du despotique Yron Killstar s’apprête à faire main basse sur la fragile démocratie de la planète Athena. Déjà, un de ses méga-croiseurs est en orbite pour « veiller au bon déroulement du processus démocratique ».
Un petit commando de membre de la Rebellion Qui Vient essaye de prendre contact avec lae professeur O’Malley. Iel seul.e peut leur permettre d’analyser les données d’un Megaputer expérimental volé au shogunat, qui semblent pointer vers un mystérieux phénomène appelé « la Confluence ».

Le commando est composé de :
Coyote, survivant débrouillard et récupérateur de déchets, pilote hors-pair. Petit, rablé et sans doute vieilli un peu avant l’âge.
Wiliam B. Bradbury, aristocrate et espion anciennement au service du Shogunat, ayant tourné sa cuti après avoir checké ses privilèges. Pompeux, grand, blond aux cheveux longs et soignés, toujours habillé impeccable.
Chat-GPT-812, robot aux capacités de calcul impressionnantes, avec une mentalité de tueuse psychopathe. Récemment éveillée à la conscience, se rendra bien vite compte de la nécessité d’avoir un nom et se fera appeler Isis.
John Seajumper, ancien chevalier Amuraï devenu Ronin après l’assassinat de son maître par le Baron Deathray. Habillé avec un long manteau en cuir, « il ressemble à Samuel L. Jackson dans Shaft, mais avec une énorme coupe afro ».

Le groupe est à l’écart d’une meeting étudiant sur le campus opposé à la guerre impérialiste d’agression menée par le shogunat sur la planète forestière d’Aphrodite, avec des images d’Ewoks victimes de bombardement au napalm et des slogans comme « Aucun wookie ne m’a jamais traité de nègre ».

Ils aperçoivent lae professeur O’Malley, qu’un groupe de 6 hommes vêtus de la tenue des gardes de l’université veut forcer à monter dans une limo anti-grav. Ils prétextent le danger de la manifestation pour l’exfiltrer de manière sécurisée. Bradbury essaye de prétexter un rendez-vous avec O’Malley pour écarter autoritairement les gardes qui s’interposent, un d’eux finit par sortir son taser.

Bande-son : Africano, d’Earth Wind & Fire (et funkieries suivantes sur ma playlist)

Pendant que les autres gardes mettent O’Malley de force dans la limo, Seajumper tranche le bras de garde le plus agressif avec son sabre-laser. Isis commence à pirater l’ordinateur de pilotage de la limo et Coyote « récupère » deux speeder’lib disponibles, une course poursuite s’engage.
La limo puis les speeders commencent la poursuite au milieu de la manif. Les étudiants se jettent hors du passage des véhicules, un speeder manœuvre pour passer sous une banderole.
Avec un ordinateur de conduite vérolé et un pilote aussi émérite que Coyote au derche, la limo finit assez vite rattrapée, et sous la menace du sabre laser, les gardes laissent partir O’Malley. Bradbury réussit à faire parler un d’eux : ils ont agi sous les ordres d’un certain Jouyab, ancien militant suprémaciste blanc devenu chef d’un gang de bikers.

Dans une cantina non loin de là,

Bande-son : Like sugar de Chaka Khan

O’Malley explique travailler depuis des années sur la Confluence, un étrange phénomène théorisé par les penseurs de la civilisation extra-terrestre des Malossiens. Il s’agit d’une sorte de point de convergence de diverses lignes mystiques qui parcourent la galaxie. Le phénomène est extrêmement difficile à localiser, et se déplace à la fois dans 12 dimensions et dans le temps. Mais ses données expérimentales et la capacité de calcul dédiée du Megaputer pourront lui permettre de déchiffre ce mystère. Seajumper, qui a récupéré le Megaputer sait que le terrible Baron Deathray s’intéresse de très près. Il va falloir faire vite. Problème : le spatioport est en grève. Coyote connaît des amis qui pourront les aider à passer.

Sur les écrans des chaînes de TV appartenant à Killstar, le jeune candidat à la présidentielle Dylan Jordalla déplore l’inactivité du gouvernement Athénien face à une grève politisée téléguidée par les antifas qui prennent en otage l’économie de la planète.

Quand les rebelles arrivent près du spatioport, ils voient une manif de dockers faire face à des Killtroopers fraîchement débarqués du méga-croiseur pour « sécuriser le spatio-port ». Isis réussit à convaincre un des robots-dockers lui aussi « éveillé » de leur filer un coup de main, ce qu’il fait en endommageant un container remplis de billes d’acier qui tombent dans un terrible boucan sur les killtroopers. Les rebelles profitent de la confusion pour entrer dans le spatio-port.

Bande-son : Aerodynamic, Daft Punk

Course poursuite, les Killtroopers chutent à cause des billes d’acier, après quelques péripétie le vaisseau des rebelles décolle et échappe aux chasseurs envoyés à leur poursuite par le Méga-croiseur.

Pause pour les rebelles dans la station spatiale indépendant de Mme Sgir, au cœur de la ceinture d’astéroïdes d’Orion. Les calculs sur la Confluence progressent à grands pas. Isis découvre le sentiment de jalousie en réalisant que le Megaputer expérimental est plus performant qu’elle. En explorant ses méandres, elle repère une zone verrouillée qu’elle tente de contenir par un pare-feu.

Pour le bien de ce CR déjà très étendu, on va passer sur les tensions avec le capitaine pirate Marxam et ses compagnons au look hautement mad-maxien et sur la poursuite spatiale dans les astéroïdes qui s’en est suivi, sur fond de Space Trucking de Deep Purple, mais ce fut fun.

Seajumper se dit que ses pouvoirs Amuraï de clairvoyance peuvent aider aux calculs d’O’Malley, d’Isis et du Megaputer. Il fait une rapide sortie extra-véhiculaire pour méditer devant l’immensité spatiale et sentir pulser les lignes du groove du cosmos.

Bande-son : Maggot Brain, Funkadelic

Riche de ses révélations sur le groove cosmique, son expérience mystique fournit les données qui manquaient pour calculer les coordonnées de la Confluence. Quand celles-ci sont enfin trouvées, la partie verrouillée du Megaputer envoie un message malgré le pare-feu d’Isis. Celle-ci, rongée par l’envie et la jalousie cède en secret au côté obscur groove toxique et va s’emparer de lignes de code du Megaputer et les intégrer pour percer son secret.

Le vaisseau des rebelles arrive enfin à confluence : le lieu de rencontre des lignes de groove de l’univers semble être un astéroïde de pierre entièrement maçonné, avec des sculptures cyclopéennes de visages assez grande pour permettre à un vaisseau de les traverser. Un pur décor à la Druillet.

Mais ils ne sont pas seuls à découvrir cette magnificence : le Baron DeathRay est là avec sa Corvette privée et une solide escorte de Killtroopers. Ils prennent position autour du point central de la Confluence.

Seajumper descend du vaisseau. Tandis qu’un combat acharné entre le frêle yacht spatial des rebelles et la corvette commence, Seajumper s’approche du Baron DeathRay, qui tente de le convaincre d’utiliser les pouvoirs mystiques du groove de la confluence pour renverser avec lui le shogun Killstar. Mais Seajumper va lui prouver que son groove toxique ne vaut rien par une battle de danse.

Bande-son : Bongolia, Incredible Bongo Band

Le Baron DeathRay et Seajumper enchaînent les pas de danse. DeathRay glisse sur ses genoux, et se relève dans une sorte de limbo endiablé. Seajumper réagit en claquant un grand écart de toute beauté. Les moves les plus spectaculaires se succèdent, et bientôt la pureté du groove ancestral des vrais Amuraï montre sa supériorité évidente. DeathRay s’effondre en larmes et lâche son masque. Tout le monde s’aperçoit qu’il n’est qu’un clone (un peu raté) du shogun Killstar. Il laisse voir sa faiblesse et abandonne le groove toxique. C’est un triomphe pour la rébellion.

Générique de fin : Planet Rock, Afrika Bambaataa

Scène de post-générique : gros plan sur Isis, jusqu’à ses circuits intégrés, où l’on voit se développer la lumière rougeoyante du groove toxique en train de prendre le contrôle de son cerveau électronique. Isis part de son sinistre rire électronique sur voix neutre : "1h ! ... ah ! ... ah !..."

Le lien vers la bande-son : https://deezer.page.link/vKiCzDjDLbwayPgZ6

[Uzz]

Un petit retour sur la partie de Black Sword Hack, du mardi 21 mai, c'était bien coolasse.

https://uzzgame.wordpress.com/2024/05/2 ... word-hack/

[Uzz]

Je cause d'une vieille partie, où pour la première fois j'ai ressenti l'horreur de la condition de cyber-mercenaire.

https://uzzgame.wordpress.com/2024/05/2 ... nthetique/

[Uzz]

Un article issu d'une partie de l'Insurrection de Melville chez Electric Goat en avril dernier à la BàC, un jeu politique matérialiste et romanesque (rien que ça) qui ne m'a pas laissé indifférent.

Comment avec un dispositif peu courant de 3 ou 4 MJ antagonistes ce jeu parvient-il à faire vivre son présupposé matérialiste ? Pour moi, le pari est réussi.
Si vous vous intéressez aux jeux politiques et aux capacités de notre média à aller explorer de nouveaux territoires, c'est un jeu qui mérite toute votre attention.

https://uzzgame.wordpress.com/2024/06/1 ... urrection/